Résumé : La sensibilité à la condition animale a beaucoup évolué en France au xixe siècle, sur fond d’un changement épistémique provoqué par la théorie darwinienne et le développement de la biologie. Le xxe siècle hérite de cette conscience d’une proximité que la Grande Guerre exacerbe. Certains écrivains ne se contentent plus de mettre en scène le drame de la mort d’animaux individualisés. De Pergaud à Giono, en passant par Genevoix ou Colette, ils postulent de la part de ces derniers une véritable conscience de la mort.