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Classiques Garnier

Filmographie

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Écrans
    2023 – 2, n° 20
    . William Hogarth et le cinéma
  • Auteurs : Gueden (Marie), Von-Ow (Pierre)
  • Pages : 275 à 283
  • Revue : Écrans
  • Thème CLIL : 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
  • EAN : 9782406169727
  • ISBN : 978-2-406-16972-7
  • ISSN : 2491-2557
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16972-7.p.0275
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/05/2024
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
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Filmographie

La filmographie suivante est non exhaustive et a été réalisée par les éditeurs du volume à titre indicatif. Elle est organisée chronologiquement et certains descriptifs de films comportent des renvois vers les articles du présent volume qui en font mention.

TOM, TOM, THE PIPERS SON

États-Unis, 1905, 9 mins

Réal. : G. W. (Billy) Bitzer (attr.)

Prod. : American Mutoscope & Biograph

Biblio. : Marie Gueden, « Progress hogarthien et continuité narrative et morale aux États-Unis : du pré-cinéma au cinéma des années 1930 », supra, p. 57-80 (part. p. 66-68) ; Enrico Camporesi, « De Southwark Fair à Tom, Tom, the Pipers Son : cinéma des origines et origines du cinéma », supra, p. 231-244.

Le premier tableau de ce film muet constitue un tableau vivant de la gravure Southwark Fair (1734) de Hogarth.

THE HOGARTH FAIR

Angleterre (?), 1909

Ce film, à propos duquel très peu dinformations subsistent, est listé en 1909 parmi les récentes additions au catalogue de la Warwick Trading Company (The Bioscope, 8 juillet 1909, p. 32). Il nest pas à exclure que ce soit le film de Bitzer (voir supra) distribué sous ce nouveau titre en Angleterre, mais il semble plus probable que ce soit un film original de lopérateur anglais William (Will) Barker.

276

TOM JONES

États-Unis, 1927, 156 mins

Réal. : The Purity Players (réal. W. M. Hinkle)

Biblio. : Brian Meacham et Yvonne Noble, avec Pierre Von-Ow, « An Early Film Adaptation of Henry Fieldings Tom Jones at Yale University », supra, p. 81-95.

Première adaptation filmée connue du roman de Henry Fielding, contemporain, ami et admirateur de Hogarth, auquel il rend parfois hommage dans ses ouvrages. Les costumes ainsi que la mise en scène suggèrent que les Purity Players (le collectif détudiants de Yale à lorigine du film) trouvèrent dans lœuvre de Hogarth une source dinspiration visuelle.

THE RAKES PROGRESS

Angleterre, 1945, 120 mins

Réal. : Sidney Gilliat

Biblio. : Marie Gueden, « Progress hogarthien et continuité narrative et morale aux États-Unis : du pré-cinéma au cinéma des années 1930 », supra, p. 57-80 (part. p. 76).

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The Rake s Progress du réalisateur britannique Sidney Gilliat, distribué aux États-Unis sous le titre Notorious Gentleman, et en France sous celui de LHonorable Monsieur sans-gêne, peut être interprété comme une adaptation libre de la série hogarthienne éponyme, dont un épisode gravé (planche 3, The Orgy) apparaît en arrière-plan du carton de titre. Lintrigue se déroule au début du xxe siècle et se concentre sur un jeune homme de la haute société britannique, interprété par Rex Harrison, qui sévertue à détruire sa vie avec la nonchalance des gens bien nés qui peuvent à peu près tout se permettre.

BEDLAM

États-Unis, 1946, 79 mins

Réal. : Mark Robson

Prod. : RKO (Val Lewton)

Biblio. : Jean-Loup Bourget, « Hogarth au cinéma, indice danglicité ? », supra, p. 179-197 ; Pierre Von-Ow, « Hogarth through a Camera: Bedlam from print to film », supra, p. 199-229.

Dans les crédits douverture, le film est présenté comme « suggéré » par la dernière image de la série A Rakes Progress, reproduite plus tard sous forme de tableau vivant.

UN MATRIMONIO ALLA MODA

Italie, 1952, 10, n&b

Réal. : Luciano Emmer

Ce court film propose un commentaire narratif (daprès un texte de Lauro Venturi) illustré de Four Times of the Day et de la série Marriage A-la-Mode de la National Gallery de Londres, qui donne son titre au film.

WILLIAM HOGARTH (1697-1754)

France, 1955, 15 mins

Réal. : Jean-Marie Drot

Prod. : ORTF (1re Chaîne)

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Épisode de la série Le cabinet des estampes qui sera rediffusé quatre ans plus tard dans la série Le cabinet de lamateur sous le titre Hogarth : le petit maître de lhumour noir.

THE LONDON OF WILLIAM HOGARTH

États-Unis, 1956, 26 mins

réal. : Bruce et Katharine Cornwell

Le distributeur du film, Contemporary Films, en faisait la promotion avec la description suivante : « La comédie humaine est illustrée graphiquement par de magnifiques gravures sur acier [sic] qui restituent lambiance du Londres du xviiie siècle. Hogarth remplit les rues, le théâtre, une foire avec les personnages dune satire intemporelle. » (“The human comedy graphically illustrated in beautiful steel engravings capturing the mood of 18th Century London. Hogarth fills the streets, the theater, a fair with the people of a timeless satire.” Educational Screen & Audio-VisualGuide,septembre 1957, p. 449) Le commentaire du film insiste sur la dimension sociale et historique de lœuvre de Hogarth. Une version numérisée du film a été mise en ligne par Eric Cornwell, le fils des réalisateurs, sur le compte Vimeo quil a consacré à lœuvre de ses parents : https://vimeo.com/106740623.

FOLLIES OF THE TOWN

Angleterre, 1958, 26 mins

Selon une description de lépoque publiée dans un catalogue de films éducatifs : le film « présente une large sélection de gravures de William Hogarth, accompagnées dun commentaire tiré décrits de lépoque dont, entre autres, Moll Flanders de Defoe, Tom Jones de Fielding et London Journal de Boswell. Cette combinaison destampes satiriques et de critiques sociales donne une idée du Londres du xviiie siècle. » (“Features a wide selection of the engravings of William Hogarth, with a commentary taken from writings of this period, including Defoes Moll Flanders, Fieldings Tom Jones, and Boswells London Journal, among others. This combination of satirical prints and social criticism conveys a sense of the 18th century London.” Educational Film Guide, 1959, Annual Supplement, p. 25.)

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WILLIAM HOGARTH (1697-1764)

Angleterre, 1964

Réal. : Barbara Parker

Prod. : BBC

Ce documentaire, qui se concentre sur la biographie de Hogarth et utilise en particulier ses écrits autobiographiques et sa correspondance, commémorait le tricentenaire de la mort de lartiste.

WILLIAM HOGARTH

France, 1965

Réal. : Atahualpa Lichy et Jean-Paul Török

Daprès la recension de Bernard Cohn, les réalisateurs « montrent que le peintre de la société britannique du début du xviiie siècle était non seulement par ses théories esthétiques en avance sur son temps, mais quil portait en lui les signes qui permettent de reconnaître un créateur. » (Positif,no 70, juin 1965, p. 73.)

CIVILISATION, épisode 10 (The Smile of Reason)

Angleterre, 1969, 49 mins

Réal. : Michael Gill

Prod. : BBC

Dans cet épisode de la célèbre série documentaire Civilisation,Kenneth Clark offre un bref commentaire de lœuvre de Hogarth pour illustrer la face peu civilisée du siècle des Lumières, telle que dépeinte notamment dans A Rakes Progress. Il sattarde notamment sur la série tardive, The Humours of an Election (1754-1755, Sir John Soanes Museum), dont il vante la clarté narrative ainsi que la sagacité quant à létat de la politique en Angleterre au xviiie siècle.

PROMENADE DANS LE LONDRES DE HOGARTH

France, 1969

Réal. : Bernard René

Prod. : ORTF (2e Chaîne)

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TOM, TOM, THE PIPERS SON

États-Unis, 1969-1971, 115 mins

Réal. : Ken Jacobs

Biblio. : Enrico Camporesi, « De Southwark Fair à Tom, Tom, the Pipers Son : cinéma des origines et origines du cinéma », supra, p. 231-244.

Film de found footage réalisé à partir du film éponyme de Billy Bitzer (voir supra) dont le premier tableau propose une adaptation filmée de la gravure Southwark Fair (1734) de Hogarth. Ken Jacobs réutilisera ce film en se concentrant sur le premier tableau dans plusieurs autres projets : le premier volet de sa série THE IMPOSSIBLE qui porte le titre Chapter One Southwark Fair(1975), et dans deux films produits en 2008, Return to the Scene of the Crime et Anaglyph Tom (Tom with Puffy Cheeks).

WILL THE REAL MR. HOGARTH?

Angleterre, 1971

Prod. : BBC

Épisode de la série de documentaires sur lart Omnibus dans lequel le caricaturiste britannique Gerald Scarfe commente lœuvre de William Hogarth et offre une reconstitution de la Peregrination (1732), un tour parodique du Kent dans lequel lartiste sest embarqué en compagnie de quatre amis après une soirée au pub bien arrosée.

HOGARTH

Angleterre, 1976, 23 mins

Réal. : Edward Bennett

Prod. : Tattooist International

La carrière de Hogarth est abordée dans ce court documentaire de manière principalement économique, mettant en avant les stratégies de lartiste pour simposer dans le marché de lart de lAngleterre du xviiie siècle. Dans une recension très politique, Noël Burch décelait dans ce film des éléments prouvant une certaine résistance aux caractéristiques presque hégémoniques de ce quil appelle lidéologie 281documentaire du film sur lart, quil dénigre et définit ainsi : « cette sous-catégorie particulièrement abondante dans ce pays [cest-à-dire en Grande-Bretagne], et qui ajoute à laura générale de respectabilité du documentaire ce type très particulier avec lequel une société a depuis longtemps cessé de nourrir toute création artistique vraiment significative, aura tendance à entourer lidée et les accoutrements de lart. » (“that sub-category particularly plentiful in this country [i.e., Britain], and which adds to the documentarys general aura of respectability that very particular kind with which a society has long ceased to provide nourishment for any really significant artistic creation will tend to surround the idea and accoutrements of art.”) Il reproche en particulier à ce genre de productions – parmi lesquelles celles de Luciano Emmer – la linéarisation « dune manière quasi-narrative » des œuvres peintes ou gravées, transformées en story-board. (Noël Burch, « Hogarth, England Home and Beauty. Two Recent British Films and the Documentary Ideology », Screen, vol. 19, no 2, été 1978, p. 122-123.)

INNOCENTS: IMAGES IN HOGARTHS PAINTING

Angleterre, 1980

Prod. : BBC

Film pédagogique qui sintéresse aux représentations denfants et danimaux, symboles dinnocence, dans lœuvre de Hogarth.

WILLIAM HOGARTH PAR LICHTENBERG 

France, 1983, 25 mins

Réal. : Philippe Collin

Prod. : TF1

Épisode de la série Regards entendus qui offre un hommage créatif aux Four Times of the Day de Hogarth ainsi quau commentaire quen livra Georg Christoph Lichtenberg (traduit de lallemand par Stéphane Gompertz dans La Délirante, no 6, automne 1976), lu en voix off. Collin filme des reproductions des gravures de cette série quil renverse, colorie, agrandit, découpe et brûle devant la caméra.

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DICKENS AND POPULAR IMAGERY

Angleterre, 1984

Prod. : BBC

Explorant les sources visuelles dont sest inspiré Charles Dickens pour lécriture de ses romans, ce documentaire pédagogique sintéresse en particulier à linfluence de lœuvre de Hogarth sur lécrivain.

HOGARTHS PROGRESS

Angleterre, 1997

Réal. : Roger Parsons

Prod. : BBC

Documentaire biographique réalisé à loccasion du tricentenaire de la naissance de Hogarth.

A HARLOTS PROGRESS

Angleterre, 2006, 120 mins

Réal. : Justin Hardy

Ce film de fiction met en scène une supposée relation intime entre William Hogarth (Toby Jones) et une prostituée (Zoë Tapper) qui aurait inspiré la première série dimages de lartiste, A Harlots Progress (1732).

ART FOR THE PEOPLE

Angleterre, 2010

Réal. : Neil Crombie

Prod. : Oxford Film and Television

Comme le titre lindique, le conservateur britannique Augustus Casely-Hayford présente dans ce documentaire Hogarth comme le peintre du peuple ayant changé notre perception du xviiie siècle.

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HARLOTS

Angleterre, 2017

Réal. : Alison Newman et Moira Buffini

Prod. : HULU/ITV

Harlots (Les Filles de joie) est une série télévisée britannico-américaine, daprès The Covent Garden Ladies de Hallie Rubenhold (2005) et Harriss List of Covent Garden Ladies, un annuaire des prostituées londoniennes publié dans la deuxième moitié du xviiie siècle. Le générique de la série présente un montage de gravures de A Harlots Progress de Hogarth, déclarant ainsi sa dette symbolique envers lartiste. Sylvia Greenup aborde cette production ainsi que le Harlots Progress de 2006 (voir supra) et leurs liens avec lœuvre de Hogarth dans son récent article, « An even lower Before and After. Homage, presentism and strategy in two TV adaptations of A Harlots Progress » (in C. Patey, G. Letissier et C. E. Roman (dir.), Enduring Presence. William Hogarths British and European Afterlives, Londres, Peter Lang, 2021, Book I, p. 249-271).

GHOST STRATA

Angleterre, 2019, 45 mins

Réal. : Ben Rivers

Durant une brève séquence de ce film, Ben Rivers explore dans le noir à la lampe torche quelques peintures de la série A Rakes Progress (1734, Sir John Soanes Museum).

Marie Gueden & Pierre Von-Ow