Résumé :Titane (Julie Ducournau) et Les garçons sauvages (Bertrand Mandico) interrogent la construction du genre à travers des processus de transformation transhumains. Dans cet article, Laurence Perron explore la manière dont la prothèse est un dispositif grâce auquel ces films, sans déployer forcément un commentaire cinématographique sur la transidentité, développent une « pensée trans » du cinéma. Elle s’intéresse ainsi à la présence des prothèses et à l’imaginaire prosthétique des deux films pour montrer qu’à ces images de prothèse répond aussi un imaginaire prosthétique de la pratique filmique.