Résumé : À partir de l’affaire de la vidéo intime du candidat à la Mairie de Paris Benjamin Griveaux et de l’affaire médiatique et politique dite « La Manada » autour du viol collectif d’une jeune femme espagnole, nous proposons la qualification d’un régime porno-médiatique au sein duquel la circulation et l’établissement de dispositifs de production publique et de mise en spectacle de la sphère intime, donnent à des images le statut pornographique et les transforment en vecteurs de pouvoir politique. Cela nous permet alors d’interroger le régime de l’image-preuve dans le traitement des violences sexuelles et du changement de paradigme qu’amènent les différents mouvements « MeToo ».