Résumé : De nombreux travaux ont montré la polysémie et la labilité de la notion d’avant-garde appliquée au cinéma. Ce texte étudie le retournement sémantique que connaît cette notion au sein de la critique française, des années 1920 aux années 1940, en postulant que, d’une période à l’autre, ce sont deux conceptions de l’art autant que deux conceptions de l’industrie cinématographique qui s’opposent, et par conséquent deux façons d’envisager les rapports entre art et industrie cinématographiques.