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Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: Économie, républicanisme et république
  • Pages: 253 to 255
  • Collection: Library of Economics, n° 22
  • CLIL theme: 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
  • EAN: 9782406090601
  • ISBN: 978-2-406-09060-1
  • ISSN: 2261-0979
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-09060-1.p.0253
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 07-26-2019
  • Language: French
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Résumés

Michel Bellet et Philippe Solal, « Introduction générale »

Les tentatives pour donner un contenu analytique et pratique à un courant républicain ou républicaniste, non assimilable au libéralisme ou au socialisme, se sont largement développées depuis trois décennies, avec les controverses qui y sont associées. Pour autant, les économistes semblent aujourdhui peu engagés dans cette entreprise. Un tour dhorizon montre pourtant que les idées économiques passées et actuelles engagent, explicitement ou implicitement, un point de vue sur la question.

Stavroula Kefallonitis, « Distribuer et gouverner. économie et institutions politiques dans des récits des débuts de la République romaine (début du ve s. avant J.-C.) »

Les récits antiques de la première sécession de la plèbe et de ses suites, jusquau procès de Coriolan, constituent un carrefour diégétique denjeux à la fois politiques et économiques, notamment chez Tite-Live et Denys dHalicarnasse, contemporains de la fin de la République et des débuts de lEmpire. Létude des motifs de la dette, des profits de guerre et du ravitaillement en blé permet dobserver une projection singulière denjeux économiques sur des problématiques politiques.

Juliette Grange, « École de Cambridge et néo-républicanistes analytiques. Une “tradition” à mettre en doute »

Cet article fait le point sur les différentes définitions théoriques ou philosophiques du républicanisme. Il différencie en particulier les républicanistes de lÉcole de Cambridge du républicanisme français. Cest surtout dun point de vue méthodologique que larticle précise la spécificité et les limites du contextualisme cambridgien, ainsi que sa conception de lhistoire et de la philosophie.

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Joël Thomas Ravix, « Francis Bacon et la possibilité de léconomie politique. Une perspective néo-machiavélienne »

Francis Bacon contribue, comme Jean Bodin (1576) et Giovanni Botero (1589), à ouvrir le champ de léconomie politique. Toutefois, contrairement à ces derniers, son approche présente loriginalité de se référer explicitement à Machiavel au lieu de sen démarquer. La première partie précise donc les liens et les ruptures entre les analyses de Bacon de celles de ses trois prédécesseurs. La seconde partie peut alors expliciter le caractère néo-machiavélien de son économie politique.

Pierre Cretois, « Une conception républicaine de la propriété ? De sa subordination à la volonté du peuple à sa fonction sociale »

La propriété est conçue ou comme levier de domination, ou comme source de domination. Dans les deux cas, elle est une relation sociale. Comment la perspective républicaine de Rousseau et celle des solidaristes permettent-elles de contester la naturalisation et lautonomisation du droit de propriété en prenant au sérieux son caractère relationnel ? LÉtat nest alors pas pensé comme lorgane de protection des propriétés individuelles, mais comme représentant des intérêts propres de la société.

Blaise Bachofen, « La notion de bien commun peut-elle se traduire de façon concrète dans le champ de léconomie ? »

Les notions de bien commun, dintérêt général et de bien public occupent une place centrale dans la pensée politique et juridique. Lanalyse de lusage que Jean-Jacques Rousseau et Hannah Arendt font de ces notions et leur mise à lépreuve concrète dans le champ économique permettent de montrer que, même sil est impossible de donner une définition exhaustive et univoque de ces notions, elles sont opératoires et peuvent trouver des illustrations pratiques très intuitives.

Yannick Bosc, Léconomie politique populaire de Robespierre

Robespierre nomme « économie politique populaire » le modèle républicain selon lequel les êtres humains ne forment une république que si lexistence matérielle et politique de ceux qui la composent est garantie et que sils en 255contrôlent leffectivité. Le droit à lexistence est la principale condition de la liberté. Les biens qui sont indispensables pour conserver la vie sont « une propriété commune à la société entière ». Ils ne peuvent pas être abandonnés au marché.

André Tiran, « Jean-Baptiste Say et la république »

Lanalyse de Jean-Baptiste Say conduit à la définition dun individualisme responsable. Lémancipation de lindividu devient le principe fondamental qui ordonne tous les actes. Lintérêt, le sentiment et la raison suffisent pour nous faire observer nos devoirs. Pour autant la conception de Say ne va pas jusquà la sacralisation dun vouloir pur : il existe des contraintes qui tiennent à la nature des choses. Cest donc un vouloir conditionné et limité contre lindividualisme autosuffisant.

Nicolas Eyguesier, « Le républicanisme de Sismondi à lépreuve de la Révolution et la Monarchie de Juillet. 1830-1838 »

Nous nous intéressons dans ce texte aux écrits politiques et économiques de Sismondi, écrits entre 1830 et 1838. Nous montrons comment Sismondi, partagé entre les espoirs que suscitent chez lui lavènement de la monarchie de Juillet, et sa vive inquiétude face aux émeutes ouvrières, adopte une position originale, mélange de conservatisme et de progressisme. Nous soulignons en conclusion que cette position sappuie sur des modèles anciens, en particulier républicains.

Michel Bellet et Philippe Solal, « Constitution, souveraineté nationale et représentation dans lœuvre de Sismondi »

On commence par dégager trois définitions du mot constitution. Puis on montre quune des définitions de Sismondi, articulée avec ses développements sur la souveraineté nationale et la représentation, permet davancer quil nest pas le défenseur du républicanisme classique et dune vision ancienne du gouvernement mixte. Il est lun des penseurs dun régime mixte renouvelé, à lécoute de la diversité des intérêts sociaux dans une période dinstabilité politique et de mutation économique.