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Classiques Garnier

Introduction à la deuxième section

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Économie. Passé, présent, avenir
  • Pages: 283 to 284
  • Collection: Library of Economics, n° 45
  • Series: 1, n° 23
  • CLIL theme: 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
  • EAN: 9782406128991
  • ISBN: 978-2-406-12899-1
  • ISSN: 2261-0979
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12899-1.p.0283
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 06-30-2022
  • Language: French
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Introduction
à la deuxième section

La description dune économie nationale qui a été faite dans la première section de la première partie a eu pour base lobservation. Lobjet de cette seconde section est den donner une caractérisation qui procède de lentendement. Cela va nous conduire à justifier le titre retenu pour cette seconde section, cest-à-dire à considérer quil est préférable de parler à son propos de léconomique dune Nation moderne. Cette caractérisation en est une vision détachée de toute observation particulière située dans lespace et le temps historique (voir le chapitre introductif). Elle est construite à partir dune vision densemble de la Nation moderne. En effet, la thèse qui va être défendue est que cet économique est lun des trois ordres qui sont identifiés au sein de celle-ci. Cet ordre économique se distingue des deux autres, lordre politique et lordre domestique, par des systèmes de normes instituées qui lui sont propres. Il dispose ainsi dune structure qui lui confère une certaine autonomie. Il nen reste pas moins que celle-ci est relative. Rien de sérieux ne peut être dit sur cet ordre sans prendre en compte la société globale dont il nest quune composante, parce que, si un ordre est un tout, il nest pas doté dun « nous » à la différence de ce quil en est pour une nation, moderne ou prémoderne. Cette caractérisation nest pas encore une compréhension des phénomènes quon y observe. Cette compréhension est réalisée dans la section suivante.

Une vision de la « Nation moderne » est proposée dans le premier chapitre. Il y est question du mode de justification dont procède cette sorte de société humaine, de ses institutions fondamentales et des trois ordres en lesquels elle se décompose (Chapitre 6). Les chapitres suivants traitent de lordre économique en prenant en compte ses relations avec les deux autres. Lanalyse porte dabord sur sa structuration de base, cest-à-dire les trois systèmes de normes, qualifiés de rapports 284sociaux-techniques, qui lui sont propres : le rapport commercial, le rapport salarial et le rapport financier (Chapitre 7). La formule de tout groupement intermédiaire est ensuite exposée et elle est appliquée aux deux types de groupement intermédiaire dordre économique ; à savoir, les marchés qui sont des groupements ouverts et les entreprises, qui sont des groupements fermés (Chapitre 8). Il ne reste alors quà faire état du concept synthétique, celui de monde de production, qui permet dappréhender la production et le travail au carrefour-croisement du commercial, du salarial et du financier. Pour se faire, il est nécessaire de traiter de la qualité des produits, de la qualité des emplois salariés et de la qualité des créances. Cela conduit à distinguer trois mondes de production, dune part, le monde de production étatique pour lequel les processus de qualification en question sont assurés par lÉtat en simposant aux agents/acteurs économiques et, dautre part, le monde de production industriel et le monde de production marchand qui procèdent tous deux de qualifications conventionnelles. (Chapitre 9). En conclusion de cette section, la définition de léconomie dune Nation moderne à laquelle a conduit cette analyse – un ordre économique se déclinant en trois mondes de production qui lui sont spécifiques – est mobilisée pour mettre en évidence les limites respectives des deux façons courantes de caractériser celle-ci, celle déconomie de marché et celle déconomie capitaliste.