Résumé : Face au gouffre qu’ouvre la mort, les textes de Duras et Blanchot témoignent de la dissolution des identités dans l’immensité de l’anonymat. À travers l’étude de La Mort du jeune aviateur anglais et de L’Instant de ma mort, cet article aborde la manière dont la prose des deux écrivains exprime stylistiquement l’impersonnel. Leurs syntaxes portent en elles à la fois la force de la destruction et les traces d’une survivance : la fin sans fin qui fonde la solitude essentielle de l’écriture.