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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet. Tome II
  • Pages : 41 à 46
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 68
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406099970
  • ISBN : 978-2-406-09997-0
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09997-0.p.0041
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 12/10/2020
  • Langue : Français
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Établissement du Texte

La pièce intitulée Lisandre et Caliste, tragi-comédie par le Sr Du Ryer a été publiée en 1632 à Paris chez Pierre David. Mise à part une contrefaçon avignonnaise qui paraît en 1634, il nexiste pas dautre édition de la pièce.

Éditions et exemplaires

Édition originale de 1632

LISANDRE / ET / CALISTE / TRAGI-COMEDIE. / Par le Srdvryer / [fleuron] /A PARIS, / Chez Pierre David, au Palais sur / le petit Perron de la grandSalle du / costé des Consultations. / [filet] / M. DC. XXXII. / AVEC PRIVILEGE DV ROY.

Imprimeur : Jacques Bessin

Format : in-8o.

Pagination : [12], 137, [3]

Signatures : ã6 A-H8 I6

Contenu : ã1ro : [titre] – verso blanc – ã2ro-vo : épître dédicatoire à la duchesse de Longueville – ã3ro-ã4o : poèmes dhommage signés Simon Basin, I. D., Colletet, Villeneuve – ã5ro – ã6ro : argument – ã6vo : les acteurs – A1ro-I5ro : texte de la tragi-comédie en 5 actes – I5vo : blanc – I6ro : extrait du privilège.

Privilège donné à Paris le 20 juillet 1632 au marchand libraire Pierre David pour six ans, signé par Olier.

Achevé dimprimer par Jacques Bessin le 5 août 1632.

Une fois limpression terminée, lédition originale a fait lobjet de corrections que lon peut retrouver dans certains exemplaires.

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Ainsi le feuillet D2 a été recomposé pour ajouter un vers manquant (vers 728) : limprimeur en a dailleurs profité pour ajouter un point à la fin du vers 718, un point dexclamation au vers 730, un point au vers 732, un accent diacritique au « a » du vers 736 (« a ce lâche dessein ») et au « a » du vers 740 (« a celui de la mort »). Mais lors de la recomposition de ce feuillet, le typographe a introduit quelques erreurs : dabord sur la numérotation de la page, mettant [52] au lieu de [51], ensuite sur le mot « complice » dont il a oublié le « s ».

De même, le feuillet F7 a été recomposé (pages 93-94) pour modifier trois vers.

Exemplaires consultés

1. Chantilly, Bibliothèque du Château : V-B-019-(3)

2. BnF, Tolbiac : 8-YTH-10248 (1)

3. BnF, Tolbiac : YF-6852

4. BnF, Arsenal : GD-988 (3)

5. BnF, Arsenal : GD-21035

6. BnF, Arts du spectacle : 8-RF-6084

7. BnF, Arsenal : 4-BL-3433(1) (en restauration)

Autres exemplaires consultables en France

Nîmes, Bibliothèque Carré dArt : 8344/8

Grenoble, Bibliothèque Étude Patrimoine : S.1911

États des différents exemplaires

1

Chantilly VB-019-03

2

8-YTH-10248

3

YF-6852

D2

recomposé

X

X

F7

recomposé

X

X

Présence du feuillet I1

X

X

X

43

4

GD-988 (3)

5

GD-21035

6

8-RF-6084

D2

recomposé

X

X

F7

recomposé

X

X

Présence du feuillet I1

X

X

Recomposition des feuillets D2 et F7

Feuillet D2

Premier état du texte en D2

Second état du texte en D2

Le voici qui revient, gouvernez-vous si bien [51]

Que par votre discours il nen connaisse rien.

(vers 711-712)

orante

Quapres tant de contraintes

Elle arreste chez nous & ses pas & ses plaintes,

dorilas

Mais le moyen de suivre un dessein si fatal

Sans se rendre aujourdhuy complice de son mal.

(vers 717-720)

dorilas

Le devoir paternel, qui doibt suivre les loix,

Ne nous excuse pas du mespris de leurs droits.

(vers 723-724)

lisandre [52]

Mais les plus saintes lois napprennent pas au monde

Quun père doit laisser sa fille vagabonde.

dorilas

Faites que de ce pas ses veuz soient satisfaits

Le voici qui revient, gouvernez-vous si bien [52]

Que par votre discours il nen connaisse rien.

(vers 711-12)

orante

Quapres tant de contraintes

Elle arreste chez nous & ses pas & ses plaintes.

dorilas

Mais le moyen de suivre un dessein si fatal

Sans se rendre aujourdhuy complices de son mal.

(vers 717-720)

dorilas

Le devoir paternel qui doibt suivre les loix

Ne nous excuse pas du mespris de leurs droits.

(vers 723-724)

lisandre [52]

Mais les plus saintes lois napprennent pas au monde

Quun père doit laisser sa fille vagabonde.

dorilas

Faites que de ce pas ses veuz soient satisfaits

Et que tous ses desirs se changent en effets.

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lisandre

Que je suis glorieux dobtenir la licence

De ramener chez vous la grace et linnocence ;

(vers 725-728)

Elle devoit mourir, et se percer le sein

Plustost que de songer a ce làche dessein.

orante

Les fers dune prison & la crainte des flames

A destranges effets font resoudre nos ames,

Le désir de la vie est si doux & si fort

Quil resiste tousjours a celuy de la mort,

(vers 735-740)

lisandre

Que je suis glorieux dobtenir la licence

De ramener chez vous la grace et linnocence !

(vers 725-728)

Elle devoit mourir, et se percer le sein

Plustost que de songer à ce láche dessein.

orante

Les fers dune prison & la crainte des flames

A destranges effets font resoudre nos ames,

Le désir de la vie est si doux & si fort

Quil resiste tousjours à celuy de la mort,

(vers 735-740)

Feuillet F7

Premier état du texte en F7

Second état du texte en F7

Et sa seule innocence est si forte & si belle [93]

Quils nont mis quune fille a combattre pour elle.

(vers 1321-1322)

O merveille sans pair, dont leffet incroyable

Nayant pas esté veu sembleroit une fable !

(vers 1325-1326)

Iadis les cavaliers prodïgues de leurs ames,

Défendoit les beautez, & la gloire des dames,

(vers 1329-1330)

Mais jappris que le soing de combattre loutrage

Ramenoit a la Cour ce genereux courage,

(vers 1337-1338)

Et ce fameux tournoy que vantoit lAngleterre

Appella mon courage a cette douce guerre ;

Là je trouvai Béronte, & je fus bien surpris

De voir aussi Lisandre y disputer un prix,

Auβi tost je luy dis quelle estoit lassurance

Que vostre majesté luy redonnoit en France,

Et dés le même instant nous nous mismes sur mer

Quun vent impetueux fit soudain escumer,

(vers 1341-1348)

Et sa seule innocence est si forte & si belle [93]

Quils nont mis quune fille à combattre pour elle.

(vers 1321-1322)

O merveille sans pair, dont leffet incroyable

Nayant pas esté veu sembleroit une fable ;

(vers 1325-1326)

Iadis les cavaliers prodigues de leurs ames,

Défendoient les beautez, & la gloire des dames,

(vers 1329-1330)

Mais jappris que le soing de combattre loutrage

Ramenoit à la Cour ce genereux courage,

(vers 1337-1338)

Et ce fameux tournoy que vantoit lAngleterre

Appella mon courage à cette douce guerre ;

Là je trouvai Béronte, & je fus bien surpris

De voir aussi Lisandre y disputer un prix,

Auβi tost je laborde, et luy dis pour nouvelle

Que vostre majesté le rappelloit pres delle.

Dés le même momt nous nous mismes sur mer

Quun vent impetueux fit soudain escumer,

(vers 1341-1348)

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Contrefaçon de 16341

La contrefaçon avignonnaise a été imprimée à partir de lédition originale non modifiée.

Page de titre :

LISANDRE / ET / CALISTE, / TRAGI-COMEDIE. / Par le Sr dv Ryer / [fleuron] Joute [sic] la copie imprimée / A PARIS, / Chez Pierre David, au Palais / sur le petit Perron de la grandSalle du / costé des Consultations. / [filet] / M. DC. XXXIV. / Avec permission des Superieurs.

Imprimeur : Jean Piot, Avignon.

Format : in-8o par demi-feuille.

Signatures : ã-4 A-S4

Pagination : [16], 1-64, 55-134 (= 144)

Exemplaire : Grenoble, Bibliothèque Étude Patrimoine : E.29552

Choix éditoriaux

Les principes généraux sont rappelés à la fin de lIntroduction Générale et nous inventorions ici seulement les choix spécifiques à la pièce Lisandre et Caliste.

Présentation et pagination

Nous avons harmonisé la graphie des noms des noms propres, en particulier celle d« Hippolyte ».

Pour les rubriques de personnages, nous avons harmonisé en ajoutant larticle défini « le » pour « Le Juge de camp » (vers 1258, 1263, 1287, 1291), et pour « Le Courrier » (vers 1835 et 1839). Nous avons supprimé la rubrique en trop « Lidian » au vers 1005, et ajouté entre crochets les « Gardes » dans la liste des personnages de la première scène de lacte IV.

Nous avons mis une majuscule à « cour » quand le mot désigne lespace aulique (pièce liminaire de Colletet, Argument, vers 407, 840, 46947, 1019, 1038, 1041, 1046, 1392 et 1630), et à « amour » quand il sagit manifestement de la divinité (vers 265, 1573, 1577 et 1870).

Les erreurs de pagination sont signalées en note : la page [22] est faussement numérotée [72] ; la page [39] est faussement numérotée [38] ; et la page [51] est faussement numérotée [52].

Dans les exemplaires [GD-988] et [Yth-10248], on retrouve seulement les deux premières erreurs. En revanche, la page [51] est bien numérotée [51].

Orthographe

Ce qui relève dune pratique orthographique régulièrement attestée na pas été considéré comme faute de composition mais a été corrigé.

Ainsi nous navons pas considéré comme faute lassimilation des désinences du passé simple et du subjonctif imparfait à la troisième personne du singulier, et nous avons corrigé en rétablissant le passé simple ou le subjonctif imparfait : fut (Argument), fallut (118), mit (v. 351), finit (1246), eust (1277), fit (1506), eut (1844).

Nous avons corrigé la jonction des clitiques avec les mots à initiale vocalique : la dit (503) la ruiné (631) quelle (142, 690, 734, 1269) maymes (100) ma promis (403) ma chargé (1119) ma montré (1602).

De même, nous avons rétabli le « t »- euphonique : laccuse-on (997) a-on (1377).

Nous avons systématiquement modernisé lorthographe de limparfait, même si la rime en est affectée (ainsi pour la rime « tournois »/« François » des vers 175-176, la rime « voit »/« avoit » des vers 1563-1564).

Les fautes de composition suivantes ont été corrigées :

apppris (347) incensees (350) navoit (390) Lidias (rubrique du vers 541) Mais yeux (620) de ces pas (625) ce tirant (785) de sont mal (940) indicrets (1106) de ses trois (1221) prodigues de leurs ames (1329) si peu de bien (1418) le peule (1882) trene (extrait du privilège)

1 Je remercie Jean-Yves Vialleton pour cette description.