Résumé : Les débuts de la colonisation de l’Amérique du Nord sont souvent présentés comme relevant essentiellement d’une logique commerciale. À rebours de cette lecture nous proposons, en nous appuyant sur l’exemple de la Compagnie de Virginie (1606-1624), de montrer que ses acteurs étaient également animés du projet politique humaniste de fondation d’un nouveau commonwealth. Nous en trouvons l’écho dans la littérature de propagande et chez des auteurs majeurs comme F. Bacon et W. Shakespeare.