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Classiques Garnier

Chronologie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Don Quichotte de la Manche
  • Pages : XXIII à XXVIII
  • Réimpression de l’édition de : 1992
  • Collection : Classiques Jaunes, n° 388
  • Série : Textes du monde
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782812426131
  • ISBN : 978-2-8124-2613-1
  • ISSN : 2417-6400
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-2613-1.p.0023
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/04/2014
  • Langue : Français
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CHRONOLOGIE



1547. —Michel de Cervantès naît à Alcalâ de Henares (le 2~ septembre?); il est baptisé le ~ octobre z 547. Il a de nombreux frères et sæurs, dont trois plus âgés que lui et un autre, Rodrigue, qui sera son compagnon d'armes et de captivité à Alger, avant de mourir dans les Flandres. — Son père Rodrigue de Cervantès avait le titre de licencié et était un modeste chirurgien. Sa mère avait pour nom Dona Leonor de Cortinas.
1554. —Séjour de la famille à Valladolid, alors capitale de l'Espagne.
1561. — La famille Cervantès passe à Madrid.

1564. —Selon un document du 30 octobre de cette année, les parents de Michel de Cervantès sont installés à Séville, la clef des Indes et la véritable métropole de la Péninsule, centre du commerce et de la pègre picaresque.
1565. —Une sæur de Cervantès, Louise, entre au Couvent des Carmélites déchaux d'Alcalâ, fondation de sainte Thérèse d'Avila.
— Catherine de Salazar y Palacios, future épouse de Cervantès, naît à Esquivias (province de Tolède) le z i novembre.
1568. —Retour à Madrid de Cervantès qui fréquente l'étude du maître ès humanités, Juan Lôpez de Hoyos, récemment installé à Madrid.
— Mort de la reine Isabelle de Valois, troisième épouse de Philippe II, le 3 octobre, et obsèques solen- nelles le 24. A cette occasion, Cervantès composa une « copia », quatre rondeaux, une élégie et une épitaphe en forme de sonnet.
24 1569. —Cervantès est à Rome, en tant que camériste, dans la domesticité du futur cardinal Acquaviva, précé- demment légat du Pape en Espagne.
— Naissance à Madrid du Comte de Lemos, protec- teur de Cervantès et grand d'Espagne.
— Remise d'un document prouvant sa noblesse et sa pureté de sang aux parents de Michel de Cervantès, lequel réside alors à Rome. Nombreuses allusions à l'Italie dans plusieurs de ses ouvres.
1570. —Cervantès s'enrôle comme soldat dans l'expédi- tion maritime contre les Turcs, commandée par Marc Antoine Colonna, général des armées pontificales, sous les ordres de qui se trouvent placées les troupes et galères espagnoles d'Andrea Doria. Échec devant Nicosie (Chypre).
1571. Bataille navale de Lépante le 7 octobre, sous le
commandement de Don Juan d'Autriche. Cervantès était sur la galère « La Marquise »; il reçut deux coups d'arquebuse dans la poitrine et une blessure au bras gauche qui lui laissa la main abîmée. Cervantès y fait allusion dans le Prologue à la seconde partie du Don Quichotte, dans la nouvelle du Captif, dans son Voyage du Parnasse, dans le prologue des Nouvelles Exemplaires,
etc.
— Cervantès est hospitalisé à Messine.
1572. — Le z~ avril Cervantès reprend du service dans le régiment de Don Lope de Figueroa, modèle du héros de L'Alcalde de Zalamea, qui inspirera Lope de Vega et Caldemn. Cervantès fait partie de l'escadre lancée à la poursuite des Ottomans, devant Corfou, avant de prendre ses quartiers d'hiver à Naples.
1573. —Expédition contre Tunis et La Goulette avec l'escadre de Don Juan d'Autriche, partie de Palerme.
1574. — Expédition à Gênes, puis séjour et résidence à Naples et Palerme.
25 1575. —Michel de Cervantès et son frère Rodrigue demandent à Don Juan d'Autriche l'autorisation de regagner l'Espagne. Ils s'embarquent le zo septembre sur la galère « Le Soleil » et sont faits prisonniers, près de Marseille, le i6 par le pirate barbaresque Arnaud Mami, qui les transporte à Alger. Cervantès y sera le captif du Roi d'Alger. Toutes ses oeuvres évoquent, dans un passage ou l'autre, cette longue épreuve de sa vie, depuis La Galatée jusqu'au Persilès, mais en par- ticulier l'Épître à Mateo VaZque~, secrétaire de Philippe II.
1575-1580. —Captivité de Michel de Cervantès à Alger. Après plusieurs tentatives d'évasion, les frères Trini- taires obtiennent son rachat, trois ans après celui du jeune frère Rodrigue. Nombreuses sont les æuvres qui évoquent ces cinq années marquantes de la vie du poète, en particulier les comédies La Vie à Alger et les Bagnes d'Alger, de même que la Topographie d'Alger du Frère Diego de Haedo et le Rapport fait par Cervantès lui- même le io octobre i580. En novembre, les captifs libérés arrivent à Denia, dans le royaume de Valence. Le frère Juan Gil aura été le sauveur de notre poète.
1583-1587. — Cervantès a peut-être poursuivi des études tardives à Salamanque où il aurait eu les modèles pour L'Illustre Servante dans les étudiants Carriazo et surtout Avendaiïo. Plus de vingt comédies de Cervantès sont jouées à Madrid, dont La Vie à Alger et La Numance.
1584. —Naissance probable de la fille naturelle de Cer- vantès, Isabel de Saavedra, et mariage avec Catherine de Salazar y Palacios.
1585. —Publication de Galatée, roman pastoral de Cer- vantès, écrite quelques années auparavant, dans le goût de l'Arcadie de Sannazaro et de la Diane de Jorge de Montemayor. Elle fut réimprimée deux fois du vivant de l'auteur, la seconde en i6ii à Paris.
— Mort du père de Cervantès le z 3 juin.
26 1587-1597. —Michel de Cervantès, pendant dix années à peu près, va être chargé de diverses commissions en Andalousie, dans les services économiques concernant les finances et les obligations des commerçants en blé, orge, huiles et olives, traitant avec les meuniers, les muletiers, les charretiers et autres officiers de police, afin de pourvoir l' «Invincible Armada» en vivres et biens.
1588. — Expédition de l' «Invincible Armada». Deux chansons de Cervantès sur ce sujet, l'une avant, l'autre après le désastre, de i39 et i4z vers respectivement.
1590. —Cervantès adresse une supplique au Roi pour obtenir de passer aux Indes, dans des emplois vacants; ce sera sans succès. Il réside à Séville qui sera le théâtre de plusieurs de ses Nouvelles.
1592. —Accord passé avec le directeur de Compagnie théâtrale Rodrigo Osorio, alors à Séville, pour livraison de huit comédies.
1593. —Mort de Leonor de Cortinas, mère du poète. Quant à son épouse, elle vit constamment à Esquivias; les soeurs continuent de mener une existence mouve- mentée et équivoque, comme le feront la nièce et plus tard la propre fille de l'auteur.
1598. —Philippe II, mort le z 3 septembre, est enterré solennellement le z4 novembre à Séville. Sonnet célèbre de Cervantès au tombeau du roi Philippe II, à Séville, entre autres poèmes écrits par lui à la mémoire de ce roi.
1600. —Mort de Rodrigue de Cervantès à la bataille des Dunes. Michel, lui, est à nouveau à Séville où il connaît la prison pour sa mauvaise comptabilité et son mauvais rendement en tant que commissionnaire pour l'armée.
1604. —Cervantès est à Valladolid, redevenue le siège de la Cour d'Espagne.
— Un privilège est accordé pour dix ans à Cervantès pour l'impression de Don Quichotte, le z6 septembre.
27 1605. —Mise en vente aux premiers jours de janvier de la première partie de Don Quichotte. Il y eut six éditions dans la péninsule, cette même année.
— Le i7 juin, un gentilhomme est tué devant la maison de Cervantès, Don Gaspar de Ezpeleta. Le poète aura maints ennuis à ce sujet, à cause des femmes de sa maison sa fille naturelle, ses nièces et ses soeurs.
1606. — La famille se déplace avec la Cour à Madrid où Cervantès se trouve de toute évidence les années sui- vantes. Il doit commencer alors la rédaction de la Seconde partie de Don Quichotte, si l'on en croit certaine assertion du troisième chapitre.
1608. —Mariage de la fille de Cervantès, Dona Isabel, avec Luis de Molina, le 8 septembre.
1609. — r 7 avril. Cervantès entre dans la Confrérie du Très-Saint-Sacrement, récemment fondée, et à laquelle appartiendront Lope de Vega et Quevedo. Sa femme et ses soeurs feront profession dans le Tiers-Ordre.
1613. —Publication des Nouvelles Exemplaires avec une dédicace au Comte de Lemos, bienfaiteur de Cervantès et alors vice-roi de Naples. Ces douze Nouvelles eurent sept éditions du vivant de l'auteur et font sa renommée presque autant que son Don Quichotte.
1614. — Un éditeur de Tarragone publie une seconde partie du Don Quichotte, apocryphe, aujourd'hui connue sous le nom du Quichotte de Avellaneda, alors que Cervantès était sur le point de terminer la sienne.
— Publication du Voyage du Parnasse, long poème satirique écrit en huit chapitres et en tercets, qui juge les auteurs de son temps et nous éclaire sur les autres oeuvres écrites par Cervantès.
1615. — z5 février. Les ambassadeurs français qui accom- pagneront Anne d'Autriche, future épouse de Louis XIII, rendent visite à l'illustre poète dont les oeuvres étaient fort appréciées en France.
28 1615. — 3o mars. Privilège pour la seconde partie de Don Quichotte.
1615. - ZS juillet. Privilège pour l'impression de huit Comédien et de huit Intermèdes de Cervantès, æuvres toutes fort anciennes et publiées alors par l'auteur pour leur conservation.
1615. — 31 octobre. Dédicace de la seconde partie du Don Quichotte au Comte de Lemos qui continue de le protéger depuis sa vice-royauté de Naples. Son pro- logue repousse avec noblesse les accusations, injures et offenses du faussaire Avellaneda.
— Le succès de la seconde partie sera égal à celui de la première. En 1617, on publiera pour la première fois à Barcelone les deux tomes ensemble.
1616. — z6 mars. Lettre au Cardinal de Tolède, Don Bernardo de Sandoval y Rojas, autre protecteur et ami de Michel de Cervantès. Le Cardinal Comte de Lerma, était l'oncle du premier ministre et favori de Philippe III.
1616. — z avril. Cervantès professe dans le Tiers-Ordre, auquel il appartenait depuis 161;.
1616. — 18 avril. Il reçoit l'extrême-onction.
1616. — 19 avril. Dédicace au Comte de Lemos des Tra- vaux de Persilès et de Sigismonde.
1616. — z; avril. Mort de Cervantès à Madrid, talle del Leôn, dans sa maison. Il sera enterré au couvent des Trinitaires le lendemain.
1616. — i4 septembre. Privilège accordé à Catherine de Salazar, épouse du poète, pour l'impression du Persilès qui paraîtra l'année suivante avec huit éditions la même année (dont une à Paris).
1617. —Cette année voit la réédition glorieuse et multiple de toutes ses oeuvres, y compris La Galatée, en Espagne et à l'étranger.
LOUIS URRUTIA.