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Classiques Garnier

Principes d’édition

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principes dédition

Établissement du texte

On reproduit ici lédition originale de la Dissertatio de carmine pastorali, publiée en 1659 par le jésuite René Rapin parmi les pièces contenues dans le bel in-quarto, orné de lettrines et de frontispices gravés, consacré à ses œuvres pastorales : Renati Rapini Societatis Jesu Ecglogæ cum dissertatione de carmine pastorali, Parisiis, Apud Sebastianum Cramoisy, Regis ac Reginæ Architypographum, via Jacobæa, sub Ciconiis (exemplaire consulté : B.n.F. : YC-1661 in 4o)1. Bien que publiée du vivant de Rapin (1625-1687), lédition parue chez Arnaud Doude à Amsterdam en 1672 dans un format in-8 nest quune version corrompue de leditio princeps, ce qui souligne la portée sans doute purement commerciale de lopération2. Celle-ci est en effet fortement disqualifiée par une typographie peu soignée, de très nombreuses coquilles, labsurdité de certaines leçons en grec provenant de mauvaises lectures ou dinterprétations erronées des ligatures, labsence de prise en compte du paragraphe derrata qui conclut lédition parisienne ainsi que labus dabréviations, à de simples fins déconomie typographique.

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Principes de transcription du texte

On a procédé au toilettage du texte selon les principes de la collection et de manière à rendre lannotation aussi claire que possible. Lorthographe actuelle du latin a été préférée aux usages anciens. Laccentuation présente dans le texte du xviie siècle est devenue anachronique : elle a été supprimée. Les abréviations ont été développées, de même que les ligatures du texte grec. Les notes de Rapin ou les manchettes – la plupart du temps des références textuelles – sont signalées dans les notes par la mention marginalia. Le contenu des marginalia figure entre guillemets, suivi, le cas échéant, de notre annotation. Les corrigenda figurant dans lédition originale ont été intégrés au texte. Les alinéas sont ceux du texte de base, ainsi que les numéros de pages. Ils sont insérés dans notre texte entre crochets3. Les citations sont présentées entre guillemets, alors que limprimeur utilise litalique en 1659.

On a cependant conservé lusage original des capitales, des noms propres ainsi que la ponctuation, sauf lorsquelle était aberrante. Les titres ou sous-titres utilisés par Rapin dans les manchettes ont été intégrés au texte et détachés typographiquement. Quelques-uns ont été créés, en respectant lesprit du texte : ils sont alors présentés entre crochets.

Annotation

La répartition des notes de bas de page a recherché un équilibre typographique entre les deux textes, latin et français. Les bas de page du texte latin recueillent les marginalia, les références des citations latines et grecques, éventuellement les traductions. Les autres types de notes – identification dauteurs ou dœuvres, notes linguistiques ou historiques, éclaircissements de toute sorte – figurent au bas de la traduction française. Rapin traduit très souvent en latin le texte grec quil cite. Par souci dallègement, les références bibliographiques complètes sont

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présentées dans la bibliographie en fin de volume. On y trouvera par exemple les cotes des ouvrages anciens consultés dans les bibliothèques.

Traduction

On sest efforcé, dans la mesure du possible, de recourir à des termes et des notions propres au classicisme. La grande poétique classique que Rapin fit paraître une quinzaine dannées après sa poétique de la pastorale, dans sa version définitive, Les Réflexions sur la poétique et sur les ouvrages des poètes anciens et modernes (1684), succédant aux deux premières éditions (1674 et 1675), a servi de modèle.

Un index du vocabulaire littéraire utilisé par Rapin est consultable à la fin du présent volume. On y trouvera également, dans la bibliographie, les références des traductions utilisées pour les nombreuses citations dauteurs grecs et latins insérées dans le texte. Dans la plupart des cas, on sest servi de la Collection des Universités de France (CUF) dite « Guillaume Budé », aux éditions des Belles Lettres. La traduction a été modifiée lorsquelle sécartait du texte. Pour les citations du Traité du sublime de Longin, on a souvent recouru à la traduction de Boileau, presque contemporaine (1674). Le même souci de consonance avec lesprit classique a fait choisir la traduction de la Bible de Port-Royal, dite Bible de Sacy (éd. Philippe Sellier, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1990).

Cette traduction a bénéficié de la collaboration de James Hirstein, Maître de conférences HDR, de lUniversité de Strasbourg, de Marie-Ange Corroy et de Bernard Jacquier, agrégés de lUniversité.

1 Louvrage contient : 1. Une épître liminaire dédiée au parlementaire Guillaume de Lamoignon, Epistola ad Guillelmo Lamonæo senatus principi [18 p.], 2. Præfatio suavi et erudito lectori [7 p.], 3. Eclogæ sacræ (p. 1-56) ; 4. Eclogæ variæ (p. 57-75) ; 5. Ode pastoralis Jesu ludens ruri cum matre qua ruris beatitas commendatur (p. 76-80) ; 6. Dissertatio de carmine pastorali (p. 83-205). Privilège : 10 décembre 1658 (Nobet) ; approbation : 2 janvier 1659, par Jacques Renault, provincial de la province jésuite de France ; 1re édition : 18 janvier 1659.

2 Cette expertise résulte de la consultation dun exemplaire provenant dune collection particulière. Autre exemplaire : Strasbourg, B.N.U.S. : Cd 103 461.

3 On en a le cas échéant légèrement déplacé linsertion afin de ne couper aucun mot.