Résumé : L’observation des discours et des pratiques du secteur typhlophile français révèle la persistance des métaphores de la « nuit » et du « noir » pour signifier la perception du monde sans la vue. L’analyse montre qu’il s’agit en fait de métaphores visuelles, qui disent avant tout la hantise de trouver ou de retrouver la lumière absente. Cet imaginaire dominant apparaît subverti par certains scripteurs pour dire la possibilité d’exister en dehors du voir et de l’opposition lumière versus nuit.