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Classiques Garnier

Lexique

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Dictionnaire philosophique. [La Raison par alphabet]
  • Pages : 591 à 601
  • Collection : Classiques Jaunes, n° 360
  • Série : Littératures francophones
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782812429200
  • ISBN : 978-2-8124-2920-0
  • ISSN : 2417-6400
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-2920-0.p.0695
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/04/2014
  • Langue : Français
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LEXIQUE

696 697 Anabaptiste «C'est un nom qu'on a donné à certains hérétiques qui prétendent qu'on ne doit pas baptiser les enfants avant l'âge de raison, ou qu'à cet âge il faut les rebaptiser, parce qu'ils soutiennent qu'il faut être en état de rendre raison de sa foi pour recevoir validement le baptême. » (Trévoux, i~~i)
Anathématiser : «Frapper d'anathème. Excommunier. » (Acad., i~62)

Agapes : «C'est le nom de ces repas que les premiers chrétiens faisaient dans les églises et qui ont été abolis à cause des abus qui s'y étaient glissés dans la suite des temps. » (Acad., i~62)
Apocryphe : «Terme pris de la langue grecque, dans laquelle il signifie inconnu, caché. I1 n'a d'usage dans notre langue qu'en parlant des livres et écrivains dont l'autorité est douteuse. Et en ce sens, il ne se dit proprement que de certains livres que l'Église ne reçoit pas pour canoniques. Le troisième et le quatrième Livre d'Esdras sont apocryphes. » (Acad., i~62)
Apothéose : « Déification. I1 se dit principalement de la cérémonie par laquelle les anciens Romains déifiaient les empereurs. [...] Se dit aussi quelquefois de la réception fabuleuse des anciens héros parmi les dieux. Ainsi on dit l apothéose d'Hercule, l apothéose d'Épée. » (Acad., i~62)
Bacchante : «Femme qui célébrait la fête des Bacchanales. [...] On appelle figurément bacchante une femme emportée et furieuse. » (Acad., i~62)
Banians : « Ce sont des idolâtres des Indes qui croient à la métempsycose, et qui sont si superstitieux qu'ils ne mangent d'aucun animal qui ait vie. Ils ne veulent pas même tuer des poux ; au contraire ils les rachètent quand ils les voient entre les mains des étrangers. » (Trévoux, i~~i)
Bénéfice simple : « On appelle bénéfice à simple tonsure, ou bénéfice simple, un bénéfice qui n'a point charge d'âmes, qui ne demande point résidence, et qui peut être possédé par un clerc qui n'a que la tonsure. » (Acad., i~62, art. «Simple ».)
Calendrier (grec) « On appelle vieux calendrier celui dont on se servait avant la réformation qui en fut faite par le pape Grégoire XIII, et nouveau calendrier celui qui est conforme à la réformation faite par ce pape. Le nouveau calendrier avance d'onze jours sur l ancien » (Acad., i~62, art. «Calendrier ».)
Catéchumène : «Celui que l'on instruit pour le disposer au baptême. (Acad., i~62)
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Complaignant : « (adj.) Terme de pratique. Qui se plaint en justice de quelque tort qu'il prétend qu'on lui a fait. [...] Il s'emploie aussi au substantif. (Acad., i~62)
Conception : « Se dit figurément des pensées que l'esprit humain forme sur quelque sujet. Rare conception, riche conception, voilà une plaisante conception. Il vieillit en ce sens. Il se dit aussi de la faculté de comprendre et de concevoir les choses. Il a la conception vive, facile, dure. Cet enfant n â pas de conception. (Acad., i~62)
Corybante : «Nom qu'on donnait aux prêtres de Cybèle, qui dansaient au son des flûtes et des tambours. » (Acad., i~62)
Créance : « Ce qu'un souverain confie à son ministre pour en traiter avec un autre souverain. » (Acad., i~62)
Décours : «Décroissement de la Lune. » (Acad., i~62)
Décrétale : «Épître, lettre écrite par les anciens papes, pour faire quelque règlement. » (Acad., i~62)
Déposer : «Destituer, ôter d'une dignité, d'un emploi. On le déposa de sa charge, de son emploi. Il mérite qu ôn le dépose. Déposer un pape, un empereur, un évêque. » (Acad., i~62)
Discipline «Institution, instruction, éducation. [...] Il se prend aussi pour règlement, ordre, conduite. La discipline ecclésiastique et religieuse. [...] Cette compagnie garde, observe scrupuleusement sa discipline. Ces religieux se sont maintenus dans leur ancienne discipline. » (Acad., i~62)
« Se dit [...] d'une manière de vie réglée, d'une manière de se conduire en se conformant à certaines lois, à certains règlements. [...] On dit : la discipline du Palais, la discipline militaire, la discipline ecclésiastique, ou la discipline de l'Église, la discipline régulière ou monastique. [...] On ne dit pas : la discipline civile, il faut dire : la police. » (Trévoux, i~~i)
Ébionites : «Anciens hérétiques, qui ont été dans l'Église dès ses premiers commencements. » (Trévoux, i~~i)
Émétique : «Certain vomitif, qui est une préparation d'antimoine. » (Acad.,
i~62)
Esséniens : «Fameuse secte de philosophes juifs, dont les opinions s'accordaient sur quantité d'articles avec celles des Pythagoriciens. Il y avait des esséniens pratiques qui habitaient les villes et des esséniens théoriques qui vivaient dans des lieux solitaires. » (Acad., i~62)
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Étrivière : «Courroie servant à porter les étriers. [...] On dit donner des coups d étrivières, donner les étrivières pour dire :battre, frapper avec des étrivières. I...] Dans ce dernier sens, étrivières se dit toujours au pluriel. I1 signifie aussi figurément maltraiter extrêmement et d'une manière déshonorante. (Acad., i~62)
Fastes « On appelle ainsi les tables ou livres du calendrier des anciens Romains. » (Acad., i~62)
Férie : « I. Terme dont l'Église se sert pour désigner les différents jours de la semaine. Le lundi est appelé la seconde férie, le mardi la troisième férie, et ainsi du reste jusqu'au vendredi, qui s'appelle la sixième férie. [...] On ne dit point la première férie, ni la septième férie ; mais au lieu de cela on se sert des mots ordinaires de dimanche et de samedi. II. On donnait ce nom chez les Romains, aux jours pendant lesquels il y avait cessation de travail, ordonné par la religion. Les féries étaient différentes des jours de fêtes, en ce que les fêtes étaient célébrées par des sacrifices ou des jeux ; au lieu que le repos suffisait pour constituer les féries. » (Acad., i~62)
Feuillant : «Ordre de religieux vêtus de blanc, qui vivent sous l'étroite observance de la règle de saint Bernard. » (Trévoux, i~~i)
Franciscains : « Religieux de l'ordre de saint François d'Assise. [...] Il ne se dit que de ceux que l'on nomme communément cordeliers et frères mineurs. On ne le dit point des récollets, des capucins, des Picpus, etc. » (Trévoux, i~~i)
Garde-robe : « le lieu où l'on met la chaise percée. [...] On dit aller à la garde-robe, pour dire, se décharger le ventre. » (Acad., i~62)
Gentil : « (adj.) Païen, idolâtre. I1 est plus ordinairement substantif, et ne s'emploie guère au singulier. Les Juifs appelaientgentils tous ceux c~ui n ëtaientpas de leur nation. » (Acad., i~62)
Guèbre : «Nom que portent les restes de l'ancienne nation persane, épars aujourd'hui en diverses contrées de la Perse et des Indes, où ce peuple esclave des mahométans, l'objet du mépris de ses maîtres, conserve encore la religion de Zoroastre. » (Acad., i~62)
Hongre : « (adj.) Châtré. I1 ne se dit que des chevaux. [...] On le fait aussi substantif. » (Acad., i~62)
Hysope : «Sorte de plante aromatique. » (Acad., i~62)
Ignicole : «Qui se dit des adorateurs du feu. » (Acad., i~62)
Impertinent « (adj.) Qui parle ou qui agit contre la raison, contre la

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discrétion, contre la bienséance. [...] S'emploie aussi au substantif par manière d'injure. » (Acad., i~62)
Incontinent : « (adv. de temps) Aussitôt, au même instant. » (Acad., i~62)

Jacobin : «Nom qu'on donnait autrefois, en France, aux religieux et religieuses qui suivent la règle de saint Dominique. [...] I1 n'était que du langage familier :dans le style grave, on disait Dominicains et Filles de saint Dominique. » (Acad., i~62)
Laite : «Cette partie des entrailles des poissons mâles, qui est de substance blanche et molle, et qui ressemble à du lait caillé. » (Acad., i~62)
Libertés (— de l'Église gallicane) : «Franchises et immunités. Les libertés de l'Église gallicane. » (Acad., i~62, art. «Libertés ».)
« (Jurisprudence) Elles consistent dans l'observation d'un grand nombre de points de l'ancien droit commun et canonique concernant la discipline ecclésiastique que l'Église de France a conservée dans toute sa pureté, sans souffrir que l'on admît aucune des nouveautés qui se sont introduites à cet égard dans plusieurs autres Églises. » (Encyclopédie, art. «Libertés de l'Église gallicane ».)
Ligne «Ligne équinoxiale, ou simplement La Ligne, est ce cercle de la sphère, qui est également distant des deux pôles du monde, et qui s'appelle autrement l'Équateur. » (Acad. i~62)
Médecine : «Potion, breuvage, ou autre remède qu'on prend par la bouche pour se purger. » (Acad., i~62)
Nécessité de moyen et nécessité de précepte : «Les théologiens moralistes parlent d'une nécessité de moyen, et d'une nécessité qu'ils nomment de précepte. Une chose est nécessaire d'une nécessité de moyen, quand c'est un moyen absolument nécessaire pour obtenir le salut, sans qu'on puisse le suppléer. [...] Une chose est nécessaire de nécessité de précepte, quand elle est simplement commandée. » (Trévoux, i~~i)
Nicolaïtes : «Nom d'une des plus anciennes sectes qui ait été dans l'Église. [...] On prétend que les Nicolaïtes voulaient que toutes les femmes mariées fussent communes pour ôter tout sujet de jalousie. Il est parlé de ces hérétiques, qui furent auteurs de plusieurs autres impuretés au chapitre de l'Apocalypse, 5, 6. » (Trévoux, i~~i)
Noachides : « (Critique sacrée) On appelle ainsi les descendants de Noé. (Encyclopédie)
Nominaux : « Ce sont des philosophes qui étaient prodigues de noms, et qui

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n'expliquaient point les choses, en sorte qu'on les appelait vendeurs de noms. [...] On appela d'abord nominaux ceux qui, contre les réalistes, soutenaient que l'objet de la dialectique sont les mots, et non pas les choses. [...] La question entre les nominaux, qu'on appelait aussi terministes, et les réaux, ou réalistes, roulait sur ce qu'on appelait les cinq universaux. [...] Les réaux soutenaient que ces cinq universaux étaient quelque chose de réellement existant. Les nominaux au contraire prétendaient que ce n'était que des noms, des termes, qui signifiaient seulement les diverses manières dont la logique pouvait envisager les objets de la première opération de l'esprit. » (Trévoux, 1771)
Obédience «Obéissance. I1 ne se dit ordinairement qu'en parlant des religieux. Le supérieur a commandé à ce religieux en vertu de sainte obédience. (Acad., 1762)
cuvé : « Il se dit des poissons qui ont des oeufs. » (Acad., 1762)

Office «Charge, emploi avec juridiction. [...] Acheter un office. (Acad., 1762)
Pagode : «Terme qui vient des Indes orientales, où il signifie un temple d'idoles. » (Acad., 1762)
Persécution : «Vexation, poursuite injuste et violente. L'Évangile dit Heureux ceux qui soufrent persécution pour la justice !Toutes les persécutions qu ôn a faites aux chrétiens, qu ôn a exercées contre les chrétiens, n ônt servi qu d en augmenter le nombre. [...] La persécution de Néron, de Dioclétien, etc., celle que les chrétiens ont souffertes sous Néron, sous Dioclétien, etc. » (Acad., 1762)
Petites-Maisons « On appelle à Paris Petites-Maisons l'Hôpital où l'on enferme ceux qui ont l'esprit aliéné. » (Acad., 1762, art. «Maison ».)
Pharisien : «Nom d'une secte chez les Juifs. Ils affectaient de se distinguer par la sainteté extérieure de leur vie. » (Acad., 1762)
Pie-grièche : « Il y a [...] une espèce de pie qu'on appelle pie grièche. C'est une pie plus petite que les autres, qui est fort criarde, et qui a le bec et les ongles crochus comme un oiseau de proie. » (Acad., 1762)
Pierre : « se dit [...] de l'amas de sable et de gravier qui se forme en pierre, ou dans les reins, ou dans la vessie. » (Acad., 1762)
Pratique « se dit [...] de la chalandise que toute sorte de marchands, d'artisans et d'ouvriers ont pour le débit de leurs marchandises et pour le fait de leur négoce. [...] Un boulanger, un boucher qui a presque toutes les pratiques du quartier. [...] il se dit aussi en parlant de l'exercice et de l'emploi que les procureurs et les médecins ont de leur profession. [...] Ce médecin a beaucoup
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de pratique. [...] Se dit aussi des personnes mêmes qui donnent de l'emploi à un marchand, à un artisan, à un ouvrier, à un procureur, à un médecin, etc. Ce marchand a perdu depuis peu une de ses meilleures pratiques. » (Acad., i~62)
Préau : «Petit pré. I1 ne se dit plus qu'en parlant de cet espace découvert qui est au milieu du cloître des maisons religieuses. » (Acad., i~62)
Presbytérien : «C'est le nom que prennent les protestants calvinistes de la Grande-Bretagne, qui suivent tant pour la doctrine que pour la discipline, les calvinistes de Genève. Ils sont opposés au gouvernement des épiscopaux, se gouvernant par des consistoires et par des synodes. » (Trévoux, i~~i)
Protévangile : «Nom d'un livre apocryphe, attribué à saint Jacques, premier évêque de Jérusalem. [...] Guillaume Postel est le premier qui ait fait connaître ce livre. Il le rapporta d'Orient, écrit en grec, et en donna une version latine. Eusèbe et saint Jérôme ne parlent point de cet ouvrage dans leurs catalogues, et les fables dont il est rempli prouvent assez qu'il n'est point de saint Jacques. (Trévoux, i~~i)
Quiddité : «Terme de philosophie scolastique [...], ce qu'est la chose en elle-même. » (Trévoux, i~~i)
Réaliste : « On a donné ce nom aux philosophes opposés à Occam, sectateur de Scot et des autres docteurs, qui croient que les universaux sont des réalités
qui existent de fait, hors de la pensée et de l'imagination [...] au lieu
qu'Occam et les nominaux prétendent qu'ils ne sont que dans l'esprit et dans
la pensée, que ce ne sont que des idées, des manières de concevoir les choses.
(Trévoux, i~~i)

Réaux : «Philosophes. C'est la même chose que réalistes. Voyez ce mot. (Trévoux, i~~i)
Récollet : «Religieux ou religieuse réformée de l'ordre de saint François qui va déchaussé, et qui porte le foc ou hautes sandales. [...] Nom qui leur fut donné parce qu'on ne recevait dans cet ordre que ceux qui avaient l'esprit de récollection ou recueillement. Les récollets s'appellent aussi Frères mineurs de saint François de l'étroite observance ;mais dans l'usage ordinaire on ne dit que récollets. (Trévoux, i~~i)
Régalien : « Il n'est usité que dans cette locution :Droit régalien. Droit attaché à la souveraineté. Le droit de battre monnaie est un droit régalien. (Acad., i~62)
Sabéen : «Les Sabéens sont proprement les adorateurs des astres [...] C'est une des premières formes d'idolâtries, plus anciennes que Moïse et que la loi judaïque. » (Trévoux, i~~i)
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Saducéens : « (terme d'histoire et d'antiquité) Nom d'une secte fameuse chez les Juifs et très accréditée sous le règne des Asmonéens et de leurs successeurs. Les saducéens niaient la résurrection des corps, l existence des esprits,
etc. » (Acad., i~62)
Salien : «C'était anciennement un peuple de la Basse Allemagne, qui habitait dans le pays qu'on appelle encore aujourd'hui Sallandt, c'est-à-dire le pays des Saliens. On prétend que ce sont ces Saliens qui ont fondé la monarchie française, parce que la loi fondamentale de cet État porte le nom de la loi salique. » (Trévoux, i~~i)
Salique (loi —) : « Ne se dit que dans cette phrase : la loi salique. La loi salique est la loi qui exclut du trône de France les filles et leurs descendants. La loi salique est la plus ancienne loi de la monarchie. » (Acad., i~62)
Satrape : «Titre de dignité chez les anciens Perses, et dans quelques autres cours d'Orient. C'était des gouverneurs de provinces. » (Acad., i~62)
Sexe : «Quand on dit le beau sexe, ou absolument le sexe, cela s'entend toujours des femmes ;mais cette façon de parler n'est plus du bel usage. (Acad., i~62)
Simonie : «Convention illicite par laquelle on donne ou on reçoit une récompense temporelle, une rétribution pécuniaire, pour quelque chose de saint et de spirituel. [...] Prendre ou donner de l argentpour un bénéfice, c est une simonie. La confidence en matière de bénéfice est une simonie. » (Acad., i~62) « Crime qu'on commet quand on trafique des choses sacrées ou des bénéfices. C'est une volonté délibérée de vendre ou d'acheter ce qui est spirituel, comme les sacrements, les grâces, etc. ou annexé au spirituel, comme les revenus ecclésiastiques, le droit de patronage. » (Trévoux, i~~i)
Sociniens «Nouveaux antitrinitaires [...] . Les Sociniens ne nient pas seulement la divinité de Jésus-Christ, ils nient aussi l'existence du Saint-Esprit, le mystère de l'Incarnation, le péché originel et la grâce. » (Trévoux, i~~i)
Subjuguer : «Réduire en sujétion par la force des armes. Subjuguer une province, une nation. Les Romains subjuguèrent les Carthaginois, subjuguèrent les Gaules. » (Acad., i~62)
Sunnite : «C'est le nom d'une secte de mahométans attachés à Sunna ou Sonna, et opposés aux schiais et schütes. » (Trévoux, i~~i, art. « Sunni ».)
Symbole : « En termes de religion, on appelle symboles et symboles sacrés les signes extérieurs des sacrements. jésus-Christ nous a donné son corps et son sang dans l eucharistie sous les symboles du pain et du vin. Se dit aussi du formulaire qui contient les principaux articles de la foi. Les trois symboles de la foi sont le
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symbole des apôtres, le symbole de Nicée et le symbole attribué à saint Athanase. Ordinairement, quand on dit absolument le symbole, on entend celui qu'on appelle le symbole des apôtres. » (Acad., i~62)
Tact : « Le toucher, l'attouchement, celui des cinq sens par lequel on connaît ce qui est chaud ou froid, dur ou mou, uni ou raboteux, etc. » (Acad., i~62)
Talapoin : «Prêtre idolâtre du royaume de Siam et du Pégu. Les talapoins sont des espèces de moines mendiants. » (Acad., i~62)
Taurobole «Terme d'Antiquité. Espèce de sacrifice expiatoire où l'on immolait un taureau en l'honneur de Cybèle avec des cérémonies particulières. (Acad., i~62)
Thérapeutes : «Moines du judaïsme qui se livraient à la vie contemplative et mortifiée. Les thérapeutes ont été les modèles de la vie monastique. Ils étaient une branche des esséniens. » (Acad., i~62)
Théologal : «Chanoine institué dans le chapitre d'une église cathédrale pour enseigner la théologie et pour prêcher en certaines occasions. » (Acad., i~62)
Type : « En parlant de l'Ancien Testament par rapport au Nouveau, type se dit de ce qui est regardé comme la figure, le symbole des mystères de la Loi nouvelle. L âgneau pascal est le type de Jésus-Christ. La manne est le type de la sainte Eucharistie. » (Acad., i~62)
« Typeest [...] un terme dogmatique, fort usité chez les théologiens, et signifie symbole, signe, figure. [...] Le sacrifice d'Abraham, l'agneau pascal étaient des types ou figures de la rédemption ; le serpent d'airain était le type de la croix. Ces types n'étaient pas de simples conformités que la nature des choses forme entre elles, ni des images arbitraires qui naissent de la ressemblance des choses, sans qu'il y eût une institution particulière de Dieu. On ne peut nier qu'il n'y ait des types, que la sagesse divine a institués pour être des ombres et des figures des choses à venir. Ce sont des tableaux et des miroirs fidèles où Dieu a voulu que les hommes contemplassent les desseins de la Providence. Il ne faut pas chercher des types partout, comme Origène, qui trouvait des mystères jusque dans les chaudrons du tabernacle. On doit se contenter des plus sensibles et des plus illustres, sans se charger d'une importune énumération de rapports, par une curiosité vaine et inutile. En proposant des types, il les faut prouver autant que cela se peut, et montrer que ce sont en effet des types dans l'intention de la sagesse de Dieu, afin de justifier la solidité du raisonnement des apôtres qui les ont proposés. » (Trévoux, i~~i)
Universaux : «Les universaux sont des termes communs et généraux, sous lesquels sont comprises plusieurs espèces et plusieurs individus. [...] La question des universaux fut agitée autrefois avec autant de chaleur que s'il eût été question d'une chose essentielle à la religion. Les réaux ou réalistes
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soutenaient que les universaux étaient quelque chose de réellement existant. Les nominaux prétendaient au contraire que ces universaux n'étaient que des noms qui ne signifiaient que les diverses manières dont la logique pouvait envisager les objets de la première opération de l'esprit. Nous ne nous arrêterons pas plus longtemps à de pareilles vétilles. » (Trévoux, i~~i)