Par principe, un tel ouvrage devrait viser à couvrir l’ensemble du champ constitué par la critique gidienne. Pratiquement, il a fallu opérer des choix dans la sélection des entrées possibles, pour viser à une cohérence qui a paru préférable à une exhaustivité nécessairement illusoire. Sans négliger les aspects biographiques, en évoquant les principaux lieux où a vécu l’écrivain, ou les personnes qui constituaient son entourage, il nous a semblé que les nombreuses biographies disponibles autorisaient à privilégier l’environnement proprement littéraire et l’œuvre elle-même. L’accent a donc été mis délibérément sur les livres de Gide, sur ses thèmes favoris et sur ses idées, morales et esthétiques, mais aussi sur ses relations et sur ses lectures.

Pour ne pas alourdir le volume, les références bibliographiques indiquées dans le corps même des notices, en particulier à la suite des citations, comme celles qui figurent à la fin des notices les plus importantes, ont été allégées au maximum. Les auteurs indiquent parfois la page précise du volume ou de l’article où figurait la citation, mais souvent il a paru préférable de renvoyer à un extrait plus large ou à l’article entier, si le contenu était intéressant pour le sujet traité. Dans tous les cas, le parti a été pris de supprimer systématiquement la mention [p.] pour page, de ne pas mentionner le lieu d’édition d’un ouvrage lorsqu’il s’agit de Paris, de ne donner que l’initiale d’un prénom lorsqu’il s’agit d’un des contributeurs majeurs du Dictionnaire, dont le nom revient à de très nombreuses reprises. Les renvois à des volumes de la correspondance de Gide sont présentés sous une forme simplifiée : [Corr. Valéry] et même [C/] lorsque le correspondant est évoqué dans la phrase, pour [Correspondance André Gide-Paul Valéry]. Chacune des personnes avec lesquelles Gide a entretenu une correspondance publiée a fait l’objet d’une notice spécifique, qui indique les références des volumes en question de façon générique (Correspondance), ainsi que l’éditeur scientifique, la maison d’édition et le millésime. Les notices traitant des œuvres de Gide comportent pour première référence bibliographique le volume de la Bibliothèque de la Pléiade correspondant, avec le nom de l’éditeur scientifique, les références de pages du texte et celle de l’appareil critique (notice de l’œuvre, note sur le texte, notes et variantes) ; il paraissait d’autant plus logique d’y renvoyer que les textes de Gide, dans ces éditions, ont été établis suivant des normes rigoureuses, le plus souvent par l’auteur même de la notice dans notre Dictionnaire.

Le même souci de ne pas alourdir inutilement le volume a conduit à utiliser différentes abréviations, notamment pour renvoyer aux volumes de la Pléiade, mais aussi pour désigner certains ouvrages critiques cités très fréquemment dans les notices :

Certains volumes, mentionnés à diverses reprises, ont été désignés simplement par leur titre ou le début de leur titre :

Il convient enfin de préciser que l’astérisque suivant directement certains noms propres ou communs, dans le corps des notices, renvoie le lecteur à la notice correspondante ; que ce dernier trouvera en fin de volume une petite liste des principaux personnages des fictions gidiennes, auxquels il est parfois fait référence de façon allusive dans certaines notices.

Pierre Masson
et Jean-Michel Wittmann