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Classiques Garnier

Annexe III Marsile Ficin Apologue sur Apologue

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Deux centuries d’Apologues
  • Pages : 266 à 267
  • Collection : Renaissance latine, n° 6
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782406146490
  • ISBN : 978-2-406-14649-0
  • ISSN : 2271-698X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14649-0.p.0266
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 31/05/2023
  • Langues : Français, Latin
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ANNEXE III – TEXTE LATIN

Marsile Ficin
Apologus De Apologo

Ficinus, Marsilius, Apologus de apologo, Ficini Opera omnia, Basle, 1576, Torino, 1959, vol. I, 847

Venerem quondam in Pythiis Apollinis hortis, flores ac fructus legentem uarios, Mercurius amore saucius sequebatur. Hic illam denique et indice et duce Phœbo sub lauro quadam feliciter assequutus summa cum utriusque uoluptate cognouit. Horum congressu scitus admodum formosusque natus est puer. In quo statim et perspicacem Mercurii sensum et gratam Veneris uenustatem Phœbique splendorem facile quiuis agnouerit. Hunc igitur a Mercurii patris cognomine quem superi Logum cognominant, suus Apollo patronus Apologum nominauit. Iussitque ipsum passim discurrentem tantum humano generi salubri quadam delectatione prodesse, quantum frater eius Cupido noxie uoluptatis hamo noceret. Igitur locorum ignarus Apologus dum extra Pythios hortos in proximis siluis oberrat, forte incidit in pastores…

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ANNEXE III

Marsile Ficin
Apologue sur Apologue

Ficinus, Marsilius, Apologus de apologo, Ficini Opera Opera omnia omnia, Basle, 1576, vol. I, 847, Torino, 1959.

Marsile Ficin : nature, origine et but de lApologue.

Mercure autrefois, blessé par lamour, poursuivait Vénus dans les jardins dApollon pythien. Elle cueillait ça et là fleurs et fruits. Il réussit enfin à la trouver sous un laurier, sur les indications de Phébus Apollon, et il fit sa connaissance pour leur plus grand plaisir à tous les deux. De leur rencontre naquit un enfant plein de savoir et de beauté. Il était facile de voir aussitôt en lui lintelligence pénétrante de Mercure, la gracieuse beauté de Vénus et léclat de Phébus. Il reçut son surnom de son père Mercure que les anciens appellent Logos et donc, son protecteur Apollon lappela Apologue. Apollon lui ordonna daller partout charmer le genre humain et dœuvrer pour son bien, tout autant que pouvait lui nuire son frère Cupidon en le faisant mordre à lhameçon de son plaisir toxique. Donc Apologue, ignorant les lieux, erre en dehors des jardins pythiens dans les forêts voisines, quand il tombe par hasard sur des bergers….