Résumé : Au début du xixe siècle, la province de Belgrade se situe à la marge de la globalisation des idées révolutionnaires françaises. Lorsque la première insurrection serbe éclate, en février 1804, il ne s’agit que d’une « émotion populaire ». Les influences extérieures finiront par nationaliser cette insurrection populaire pour en faire une « révolution serbe ». Celle-ci pose la question de l’accessibilité des grands courants de circulation internationale des idées pour une petite région reculée des Balkans.