[…] nous suivrons l’humble sentier de l’observation, nous conclurons peu, nous douterons souvent et nous les [nos concitoyens] engagerons à se défier du ton d’assurance qu’il est si facile de prendre et si dangereux d’écouter.

Journal des Mines, no 1. Extrait du programme approuvé par le Comité de salut public le 1er Vendémiaire an III (22 septembre 1794)1.

Quelques années avant la Deuxième Guerre mondiale, les pouvoirs publics et la communauté scientifique manifestent un intérêt pour les industries agricoles2. La guerre, en faisant du ravitaillement une des préoccupations quotidiennes des français, va accroître cet intérêt pour des activités dont le lien étroit avec l’alimentation est évident. Si l’année 1940, qui marque la véritable entrée de notre Pays dans la guerre constitue évidemment le début de cette deuxième partie, nous la clôturerons en 1960 qui, d’une part se situe très peu de temps après la mise en place de la Ve République et, d’autre part, est celle de la promulgation d’un ensemble de lois dont l’une d’entre elles refond profondément l’enseignement agricole et a d’importantes répercussions sur l’école. Cette réflexion qui va donc partir des industries de l’alimentation et non des industries agricoles va se traduire par une prise de conscience publique de l’unité des industries aussi bien agricoles qu’alimentaires qui aura de très profondes conséquences pour l’école.

Cette partie comprend deux chapitres.

Le cinquième chapitre intitulé : « Le projet d’école centrale des industries alimentaires (Paris 1940-1960) » sera consacré à la vie de l’école pendant cette période et tout particulièrement aux événements législatifs et pédagogiques qui vont l’influencer durablement.

Le sixième chapitre : « les ingénieurs des industries agricoles et alimentaires formés de 1941 à 1968 » présentera ce qu’ont été, à ce moment-là, les origines et les carrières, dont certaines particulièrement brillantes, des ingénieurs issus de cette école.