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Classiques Garnier

Conclusion de la première partie

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Conclusion
de la première partie

Bien quà lorigine les ambitions de lÉcole nationale des industries agricoles aient été nationales, il est incontestable que, avant 1940, lENIA reste principalement une école technique régionale de la sucrerie, de la distillerie, de la brasserie et de la malterie. Cette situation est attestée, à la fois, par la très faible place des anciens élèves de lENIA dans les autres industries agricoles et alimentaires ainsi que le poids du recrutement originaire des Hauts-de-France.

Pourtant, alors quau tournant du siècle lécole a failli disparaître, on doit reconnaître que, à partir des années 1930, elle manifeste une incontestable vitalité. On peut attribuer cette renaissance au fait quayant été conçue, à lorigine pour répondre à un besoin professionnel : mieux former les chimistes de sucrerie et de distillerie afin de pérenniser leur fonction tout au long de lannée, cette école a rencontré une demande sociale : fournir un carburant dorigine nationale, demande à laquelle elle a incontestablement apporté des éléments de réponse. Cest ce que nous avons appelé le projet des distillateurs.

Quelques années plus tard, lENIA va savoir faire face à une autre demande sociale encore plus forte. Dautre part, plusieurs ingénieurs des industries agricoles, dont quelques-uns formés à Douai dès avant 1940, vont saffirmer dans des fonctions de tout premier plan. Ce sera lobjet de la deuxième partie.

Cette période de mise en place constitue donc la genèse de lÉcole nationale des industries agricoles. Malgré quelques succès, cest une institution qui est encore en quête de reconnaissance.