Table des matières
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Dés-admirer Barrès. Le prince de la jeunesse et ses contre-lecteurs (1890-1950)
- Pages : 799 à 806
- Collection : Études de littérature des xxe et xxie siècles, n° 78
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406072225
- ISBN : 978-2-406-07222-5
- ISSN : 2260-7498
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07222-5.p.0799
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 11/03/2019
- Langue : Français
Table des matières
INTRODUCTION 9
PREMIÈRE PARTIE
L’INVENTION DU « BARRÉSISME »
LA CONSTITUTION D’UNE POSTURE
ET D’UNE AUTORITÉ (1888-1898) 39
Quelle « modernité » choisir ? Barrès entre symbolistes
et « psychologues ». 39
Du moyen de parvenir 39
Barrès symboliste ? 42
Barrès « psychologue » ? 52
Devenir un cas de psychologie bourgetienne, ou rien ! 58
Glissements progressifs d’une critique littéraire 58
Les « poètes de la modernité » selon Barrès :
pour une « éthique du style » ? 63
Une esthétique générationnelle 65
Contre Flaubert : la remise en cause
de l’impersonnalité littéraire 69
D’un intercesseur l’autre 76
Vers un culte symboliste de l’émotion 86
Influences wagnériennes 86
La trilogie égotiste : une œuvre « suggestive » ? 92
Une « contagion émotive » conditionnée 97
La responsabilité de l’écrivain 98
800Un roman charnière : Le Disciple (1889) de Bourget 98
La posture d’un « maître » 105
Les Déracinés (1897) : vers une responsabilité
« national(-ist)e » ? 112
Anatomie d’une réception :
Barrès et ses premiers lecteurs (années 1890) 119
Barrès en directeur des consciences 119
Une lecture d’identification 127
Solliciter Barrès, ou l’entregent bienvenu 133
Une admiration malmenée par l’Affaire 136
De deux rituels médiatiques : l’entretien avec Barrès
et la visite à l’écrivain 140
Fétichisations de l’auteur :
l’aboutissement d’une longue tradition 140
Trois visites à Barrès : René Jacquet,
les frères Tharaud, François Mauriac 145
Un « hommage irrespectueux » : Cocteau chez Barrès 154
L’AUTORITÉ AMBIGUË D’UN ÉCRIVAIN-DÉPUTÉ (1888-1897) 165
Une tentative de politisation du symbolisme ? 165
Le rôle de Barrès dans la naissance des « intellectuels » 165
« Je ne suis pas un artiste ! » 169
L’article boulangiste de 1888 : significations
d’une stratégie politico-littéraire 172
Une politique de « dilettante » ?
L’écrivain-député face à la critique littéraire 180
Politisation d’un « décadent » : le cas d’Anatole Baju 187
La politique envahie par la littérature ? 192
Le moment anarchiste de Barrès 194
Un engouement des symbolistes pour l’anarchisme 194
Convergences barrésiennes
avec l’anarchisme des symbolistes 199
L’anarchisme comme « pédagogie » politique 203
Une plateforme politico-littéraire sous l’égide de Barrès :
La Cocarde (septembre 1894-mars 1895) 215
Un journal « non-conformiste » avant l’heure 215
801Une figure en gestation dans le journal :
l’« intellectuel » 220
Un combat « culturel » contre les valeurs bourgeoises 225
Une notion rassembleuse : le culte de l’« énergie » 232
DEUXIÈME PARTIE
SE DÉPRENDRE D’UN MAÎTRE :
DE QUELQUES ADMIRATEURS DEVENUS « CONTRE-LECTEURS »
MAURICE BARRÈS ET LES JEUNES GENS
DE LA REVUE BLANCHE (1891-1900) 239
Quand une revue devient une « communauté de lecteurs » 239
Une revue « systématiquement avancée
dans tous les ordres » (Julien Benda) 239
Une imprégnation « barrésienne » de la revue 246
Les « barrésiens » de La Revue blanche :
les « initiés » et les « profanes » 247
La réponse d’un lecteur familier : Léon Blum 253
L’affirmation d’une appartenance générationnelle 257
Détournements créateurs et « hommages irrespectueux » 259
Barrès, ou Pour un nouveau roman « fin de siècle » 259
Pastiches et mélanges du « barrésisme » 261
Les « hommages irrespectueux »
de Jean Veber et de Romain Coolus 265
Un « maître écrivain » : Barrès et les critiques
de La Revue blanche (Muhlfeld, Blum) 280
Un style d’une « obscure clarté » ?
La lecture de Muhlfeld 280
Barrès encore en « classique moderne » (Blum) 286
Barrès en modèle politique, ou « l’émotion de l’idée » 291
Anarchisme militant et anarchisme « littéraire »
(Malquin, Muhlfeld) 291
Barrès, modèle d’engagement ou de désengagement ? 301
802Des premières dissidences
à la rupture de l’Affaire (1894-1898) 305
Une première prise de distance :
les comptes rendus d’Une journée parlementaire 305
Rompre avec Barrès : la « crise » de l’affaire Dreyfus 311
Une déprise collective du « barrésisme » :
la réponse de Lucien Herr (février 1898) 318
Élection d’un nouveau maître : Zola 321
Déchirements et sutures : Blum, Barrès, l’Affaire 323
« Cette lettre tomba sur moi comme un deuil. »
(Blum) 323
Stratégies d’une admiration sélective 327
L’ART DE LA « CONTRE-LECTURE »
OU GIDE CRITIQUE DE BARRÈS 335
Barrès, Gide : des « vies parallèles » 335
Un débat devenu patrimoine national 335
L’« Anti-Barrès » (Henri Massis) 337
Un regard « surplombant » sur le dialogue
Barrès-Gide : Albert Thibaudet 339
Gide en déserteur du « barrésisme » 343
Comment le succès vient aux jeunes gens,
ou Barrès en modèle de carrière (1891-1897) 343
L’écrivain-député, ou les promesses avortées
d’une « belle carrière » (1897-…) 348
L’« invention » de la posture gidienne :
l’article sur Les Déracinés (février 1898) 353
Retenir le meilleur du « barrésisme » :
Gide « contre-lecteur » (années 1900) 361
Les raisons d’une critique modérée 361
Barrès opposé à lui-même :
bénéfices et ambiguïtés d’une « contre-lecture » 364
Un rapprochement par procuration ? 375
Un dialogue compromis (1914-1921) 379
La querelle des magistères (1921-…) 385
Gide en nouveau « prince de la jeunesse » 385
803Une courte idylle avec l’avant-garde :
Gide, Dada… et Barrès 388
Une confrontation post-mortem (1923-…) 395
La conférence de Beyrouth (1946) :
Gide, Barrès et les existentialistes 401
LE CAS ALBERT THIBAUDET 409
Thibaudet, Barrès et La NRF 409
Un critique « barrésien » parmi les gidiens 409
Barrès, valeur critique et valeur intime 414
Barrès, un révélateur socio-historique 421
Valeur exemplaire d’un phare « dextrogyre » 421
« Héritiers » vs « boursiers » 423
Barrès au prisme de l’idée de génération 427
Barrès « théâtrocrate » 433
La vie comme œuvre d’art 438
Une anti-biographie : La Vie de Maurice Barrès (1921) 438
Les « vies possibles » de l’écrivain 444
Une éthique du « style » 446
La question de la sincérité 452
Barrès « mythomane » 455
Une esthétisation du nationalisme barrésien ? 462
Barrès et la vision « binoculaire » du critique 466
La littérature française, ou l’un et le multiple 466
Un critique « hyper-libéral » 470
Vers une critique dialogique de Barrès ? 476
Les limites de l’œuvre 476
Apologie du dialogue : le cas des Princes lorrains 479
PORTRAIT DE JACQUES RIVIÈRE
EN JEUNE LECTEUR BARRÉSIEN 487
D’une lecture d’adolescence 487
Un engouement éphémère pour Barrès ? 487
Révélation d’un maître 492
Éloignements et retours 500
De l’œuvre à la vie : une appropriation éthique de Barrès 503
804La haine de la « littérature » 508
Persistance et métamorphoses du Désir 517
Le temps des dilemmes 522
Un miroir de l’indétermination sociale 522
Barrès contre l’École, tout contre… 526
Barrès dans la critique de Rivière 533
Une critique barrésienne avortée ? 533
Barrès, ou le faux crépuscule du symbolisme 535
Les enjeux d’un happening dada 543
Comment être avant-gardiste et barrésien 543
Le choix du procès 543
Prélude : Barrès, l’impossible préfacier
de Jacques Vaché ? 552
Le procès : les ambivalences d’une farce sérieuse 559
Canular et Terreur 559
André Breton et son acte d’accusation :
un retour à la responsabilité de l’écrivain ? 563
Une exemplarité peut en cacher une autre :
le plaidoyer d’Aragon 570
Un hommage inconscient à la tradition barrésienne ? 575
Audace et méfiances d’un « maître » : Barrès et Dada 579
LES MASQUES BARRÉSIENS DE LOUIS ARAGON (1908-1948) 585
Un rapport discipulaire entre aveu et dénégation 585
Du danger des Prix de français 585
La visite à Barrès, ou comment (ne pas) s’en débarrasser 590
Une certaine nostalgie de la « littérature » 598
À la recherche d’un nouvel égotisme (1918-1924) 602
Continuité et rupture du paradigme barrésien 602
Anicet ou le panorama (1921), roman barrésien ? 604
L’art et la vie, ou les noces entre égotisme
et avant-garde 607
Dépasser la littérature : un axe Barrès-Breton ? 613
De l’art de se mettre à distance : l’éthique de Télémaque 617
D’une épigraphe 618
805Égotisme vs amour absolu ? 621
Dada à l’épreuve de lui-même 623
Dernières métamorphoses de l’égotisme dada 628
Le Libertinage (1924) : un récit de transition ? 628
Du dandysme fin de siècle au dandysme « art déco » 631
Un héritage barrésien : l’amour comme expérimentation 633
La polémique Aragon-Clarté
(novembre 1924-janvier 1925) :
le retour du principe de responsabilité ? 638
Une « conversion » au communisme
sous patronage barrésien 643
Étapes d’un raidissement idéologique 643
Une refondation du réalisme sous influence ? 646
La nation réhabilitée (1937-1945) 654
L’Union sacrée derrière un poète-chevalier ? 664
Comment être résistant et barrésien (1944-1948) 671
Barrès, un bon « mauvais maître » ? 671
Mes années chez Maurice… Thorez 675
« S’il faut choisir, je me dirai barrésien… » :
stratégies d’une admiration controversée 678
JOSEPH DELTEIL, UN LECTEUR
« INNOCENT » DE BARRÈS ? (1922-1968) 687
Delteil, l’autre paysan de Paris 687
Une esthétique entre avant-garde et tradition 687
Parcours d’un écrivain provincial (1914-1922) 690
Delteil, un « surréaliste en sabots » ? 695
Delteil critique : un culte ambivalent de la modernité 703
La modernité contre l’Intellect 703
Une certaine idée de la France :
Delteil et ses patries multiples 708
Se choisir une famille littéraire :
Delteil entre Rousseau et Barrès 716
Réécrire Barrès, de Sur le fleuve Amour à Les Poilus 727
Vers une imitation créatrice :
Sur le fleuve Amour (1922) et Choléra (1923) 727
Le cas des « épopées » : un prolongement
de l’œuvre barrésienne ? 742
À la recherche d’une « naïveté » épique impossible ? 749
CONCLUSION 753
BIBLIOGRAPHIE 765
INDEX DES NOMS PROPRES 789