Résumé : Une étude du vocabulaire de l’ambiguïté dans le passage sur Delphes de la Pharsale révèle que Lucain a décrit l’oracle comme un espace du secret et du double qui le rend insaisissable. La langue de l’oracle elle-même, étant polysémique, se révèle insaisissable pour les personnages comme pour les lecteurs, et occasionne, par leur proximité formelle ou métrique et par l’usage des amphibologies, une contamination entre la parole de la Pythie et celle du poète pour affirmer leur statut commun de uates.