Résumé : Beckett, à travers l’application méthodique d’une logique combinatoire de l’excès et de l’épuisement, fait du fragment l’expression minime d’une écriture et d’une pensée qui parviennent à déployer leur inachèvement et leur fragilité, mais aussi leur ténacité et leur résistance face à une fin sublime qui les menace tout en n’arrivant jamais. Le fragment beckettien est interrogé comme entité ambivalente par laquelle l’écriture et la pensée parviennent à se défaire et à se réinventer tout à la fois.