Résumé : La difficile catégorisation des Chants de Maldoror relève davantage du pittoresque philosophique et esthétique de ses visions que de son « anormalité » formelle ; à cet égard, l’écriture ducassienne est grandement tributaire du dantesque, dont elle reprend les thèmes et la peinture, quand ce ne sont pas les symboles. Lautréamont a néanmoins perverti la fibre morale de cette influence manifeste, usant de cette capacité évocatrice pour donner une image au vitriol de l’humanité et de ses normes.