Résumé : À partir de quatre occurrences du mot « couleur » dans l’œuvre de Dante et de Shakespeare, cette contribution interroge l’usage polysémique du terme et son lien avec la notion de « couleur rhétorique » chez les deux auteurs. Pour l’un comme pour l’autre, le mot ne serait-il pas le prétexte à une réflexion sur son propre langage poétique ? Le potentiel anarchique de la langue, perçu comme une menace par Dante, devient chez Shakespeare le moyen subversif d’échapper aux conventions.