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Classiques Garnier

[Épigraphe]

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Danse et poésie plastiques. Transferts esthétiques en Europe (1909-1933)
  • Pages : 261 à 261
  • Collection : Perspectives comparatistes, n° 115
  • Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
  • EAN : 9782406121527
  • ISBN : 978-2-406-12152-7
  • ISSN : 2261-5709
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12152-7.p.0261
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 12/01/2022
  • Langue : Français
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Pour la plupart des artistes, une œuvre ne saurait être sans une intrigue de mysticisme, damour ou dennui. Le bref, le gai, le triste sans idylle, sont suspects. Lélégance hypocrite du Chinois, la mélancolie des paquebots de la Petite Fille, la niaiserie touchante des Acrobates, tout cela, qui est resté lettre morte pour le public de Parade, lui aurait plu si lAcrobate avait aimé la Petite Fille et avait été tué par le Chinois jaloux, tué à son tour par la femme de lAcrobate, ou toute autre des trente six combinaisons dramatiques. [] En effet le public aime à reconnaître. Il déteste quon le dérange. La surprise le choque. Le pire sort dune œuvre, cest quon ne lui reproche rien – quon noblige pas son auteur à une attitude dopposition1.

1 Jean Cocteau, Le Coq et lArlequin : notes autour de la musique (1918), Paris, Stock, 2009, p. 70.