Résumé : Chez Alfred de Musset, le cynisme relève d’une énergie paradoxale, à la fois force de destruction et force de vie. La voix du cynique, quand elle est associée à celle du dandy ou à celle du libertin, fait écho à l’« espèce d’inertie stagnante, colorée d’une joie amère », qui caractérise le désenchantement. Évoquer le cynisme de Musset consiste à scruter l’avers enténébré d’une morale réversible : le cynisme est-il l’une des faces du désenchantement ou bien la cause même du mal moral que décrit Musset ?