Résumé : Henry de Montherlant ne s’est guère intéressé aux cyniques de l’Antiquité, mais il a été qualifié de cynique dès ses premiers livres. Dans son œuvre comme dans sa vie, les traits cyniques abondent : le désenchantement, le refus d’être dupe, la désinvolture… Ce qui situe le cynisme au cœur de sa vision du monde, c’est que, même si, pour lui, les discours idéalistes ont perdu toute crédibilité depuis la Grande Guerre, « les sublimes absurdités de l’âme » le touchent encore.