Résumé : Avatar moderne du cynisme, la cruauté tient à la manière plus qu’à la matière. Elle consiste à placer le lecteur dans une posture incertaine, voire désagréable, où se brouillent les critères de valeur et de vérité. L’entreprise n’épargne pas les auteurs eux-mêmes. Il s’agira d’apprécier de façon différentielle la cruauté de Villiers de l’Isle-Adam et d’Octave Mirbeau et d’évaluer dans quelle mesure, chez l’un et chez l’autre, s’opère la conversion en une jouissance esthétique exigeante mais de haut goût.