Abstract: Au donjon de Vincennes, la correspondance de Mirabeau et Sade est contrainte et profanée au profit de la sûreté carcérale. Néanmoins, leur écriture épistolaire, soumise au secret absolu, s’appuie sur des stratégies de dissimulation (lettres clandestines, stéganographie, cryptographie…). Duper le censeur préserve ainsi une part de liberté et donne du pouvoir à l’épistolier captif, qui devient, au sens de Louis Marin, « maître du secret ».