![Croire aux vampires au siècle des Lumières. Entre savoir et fiction - [Épigraphes]](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/SouMS01b.png)
[Épigraphes]
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Croire aux vampires au siècle des Lumières. Entre savoir et fiction
- Pages : 9 à 10
- Collection : L'Europe des Lumières, n° 81
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406118992
- ISBN : 978-2-406-11899-2
- ISSN : 2258-1464
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11899-2.p.0009
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 18/05/2022
- Langue : Français
Veritas est adæquatio intellectus et rei
Thomas d’Aquin1
[…] pour les fascinations ou les illusions des sens, il semble qu’il est malaisé de n’en pas admettre quelques-unes, comme lorsqu’on croit voir ce qui n’est pas, ou qu’on ne voit pas ce qui est présent à nos yeux, ou qu’on croit entendre ce qui ne frappe pas nos oreilles, ou au contraire.
Dom Augustin Calmet2
Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur…
Attribué à Madame du Deffand (1697-1780)
10Il est derrière les portes, dans l’armoire fermée, sous le lit, dans tous les coins obscurs, dans toutes les ombres. Si j’ouvre la porte, si j’ouvre l’armoire, si je baisse ma lumière sous le lit, si j’éclaire les coins, les ombres, il n’y est plus ; mais alors je le sens derrière moi. Je me retourne, certain cependant que je ne le verrai pas, que je ne le verrai plus. Il n’en est pas moins derrière moi, encore.
Guy de Maupassant3
« On ne voit rien », murmure cet homme venu, avec d’autres, à la recherche de la tombe de Mlle Christina dans les souterrains de son château, « on ne voit rien et pourtant c’est là. »
Mircea Éliade4
1 « La vérité est l’adéquation de la chose et de l’intellect » (D’Aquin, 2008 [1257], p. 6-7).
2 Calmet, 1751b, p. 305-306. Nous allons nous référer à deux éditions de la Dissertation sur les revenants en corps de Dom Augustin Calmet : l’édition de 1746 et la réédition augmentée de 1751. Le texte est publié pour la première fois en 1746, en un seul ouvrage appelé Dissertations sur les apparitions des anges, des démons et des esprits, et sur les revenants et vampires de Hongrie, de Bohême, de Moravie et de Silésie (Paris, Chez Debure l’aîné). Cette ouvrage est partagé en deux dissertations : Dissertation sur les apparitions des âmes, des démons, et des âmes des défunts, et la Dissertation sur les revenants en corps, les excommuniés, les oupires ou vampires, brucolaques, &c. En 1751, l’ouvrage est réédité (revu, corrigé et augmenté par l’auteur) sous la forme d’un Traité constitué de deux tomes : Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires ou les revenans de Hongrie, de Moravie, &c. (Avec une lettre de M. le marquis de Maffei sur la magie (Nouv. éd. rev., corr. et augm. par l’auteur) par le R. P. Dom Augustin Calmet, Paris, Chez Debure l’aîné), 2 t., 1751. Ces deux tomes séparent les deux dissertations. Nous préciserons dans le courant du texte si nous nous référons aux tomes du Traité de 1751 sous la forme Traité I ou Traité II, ou bien à la Dissertation de 1746 sous la forme Disserations.
3 Maupassant, 1927 [1883], p. 119.
4 Éliade, 1981, p. 276.