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Classiques Garnier

Annexe I

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XXIV. Avril 1874 – mai 1876
  • Pages : 643 à 645
  • Réimpression de l’édition de : 1990
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 24 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406085003
  • ISBN : 978-2-406-08500-3
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08500-3.p.0665
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 14/12/2018
  • Langue : Français
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ANNEXE N° I
DERNIER TESTAMENT DE GEORGE SAND



Ceci est mon testament
Je confirme le testament que j'ai fait à Nohant, le
17 juillet mil huit cent quarante sept', et vais le compléter
ci-après
Depuis cette époque, ma volonté n'a pas changé, et je
désire l'affirmer de nouveau, en donnant et léguant à
Maurice Dudevant, mon fils, et, à son défaut, à ses enfants
et descendants, par préciput et hors part, tout ce dont la

loi me permet de disposer
Il ne m'est pas possible de faire en ce moment, un partage
exact de mes biens, dont la consistance peut varier d'ici à
mon décès. Cependant, j'entends que le lot attribué à
mon fils ou à ses descendants, comprenne les immeubles
ci-après, tant pour le préciput que pour sa part dans la

réserve que lui assure la loi
Avant tout, le château de Nohant avec son enclos et ses
dépendances mobilières et immobilières, en comprenant
le mobilier dans le sens le plus large, de manière à n'en

exclure que les titres et argent comptant
Les écrits de toute nature que je laisserai au jour de mon

1. Ce testament de 1847 a éré publié au t. VII, p. 9, n. 1, et à nouveau au t. XX, p. 504, n. 1, en même temps que le codicille du 28 août 1867 dont il va être question plus loin.
666 décès et qui ne seront pas en cours de publication à ce moment, ainsi que mes correspondances et autres papiers intimes, sont l'objet d'une disposition spéciale insérée dans un codicile [sic] fait à Nohant, le 28 août mil huit
cent soixante sept, que je confirme au besoin ici.
A l'enclos du château de Nohant, s'ajoute comme dé-
pendance inséparable une réserve composée de : section
D de la matrice cadastrale de la commune de Nohant-Vic
5 46 et 47, le pré Pile contenant 1 hectare 2 ares 40

centiares
n°5 340, 341, 342 section C, une petite maison avec jardin
et plantation de noyers 17 ares 85 centiares — n° 293,
section C, réserve, terre attenant au jardin, 13 ares 10
centiares — n" 294, section C, champ Vilmont, 99 ares,
50 centiares ; n° 346, section C, petite luzernière, 29 ares
— n° 139 section D, luzernière, 61 ares, 60 centiares
n°~ 239, 240, 250, section D, vigne des Montmagnes 70
ares, 70 centiares — n° 301 et 323 section D, vigne des
Moussaires, 17 ares, 10 centiares — n° 287, section D,

vigne de Vic, 1 hectare, 9 ares, 20 centiares.
Mon fils ou ses descendants auront ensuite le domaine de
la Chicoterie tel qu'il est composé et exploité en ce
moment formant un total de cinquante huit hectares 51
ares, 90 centiares, avec les cheptels et fonds de lieux de

toute nature qui en dépendent.
Si, à mon décès, par suite d'événements imprévus, la
consistance de ma fortune ne permettait pas que mon fils
conservât en entier les biens ci-dessus énoncés que je lui
lègue, le retranchement s'opérerait d'abord sur le domaine
de la Chicoterie, le château de Nohant et ses dépendances

restant toujours la propriété de mon fils.
Ma fille aura le domaine de la Porte tel qu'il est constitué
et affirmé en ce moment comprenant soixante hectares 32
ares, 50 centiares, avec les cheptels et fonds de lieux de

toute nature qui en dépendent.
Si, après estimation, le lot de mon fils excédait la quotité
disponible que je lui lègue et sa part dans la réserve

667 légale, il paierait à sa soeur une soulte en argent `.
Le surplus de mes biens sera partagé conformément à la loi en tenant compte du préciput ëtabli ci-dessus en faveur
de mon fils.
Mes autres dispositions testamentaires sortiront leur effet,
pour tout ce qui n'aura rien de contraire avec les présentes.
Fait à Nohant, le 22 mars mil huit cent soixante seize.

AURORE LUCILE AMANTINE RUPIN veuve DUDEVANT, dite GEORGE SAND
Ne varietur Enregistré à la Châtre le vingt
Le Président six juin 1876 f° 6 r° -sept
Rondier francs cinquante cme5 un franc
quatre vingt huit c`""
Aut., La Châtre, Étude Moulin, sur papier au timbre de dimension de L F 20 et annexé à la minute d'un acte du 20 juin qui en constate le dépôt. Sur une feuille annexe, au timbre de dimension de 1 F 20 également, G. S. a écrit : «Testament de Madame Aurore Dupin, George Sand, déposé le I" avril 1876 chez Mr Moulin notaire à La Châtre ».











1. Cette soulte sera de 53.000 francs. La convention de partage, établie par trois arbitres (Ludre Gabillaud, Alexis Adolphe Pouradier-Dureil, avocat à la Châtre, et Aubineau, avocat à Bourges) précisera que les manuscrits existants et la proptiécé littéraire resteront dans l'indivision.