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Classiques Garnier

Note sur les domiciles parisiens de George Sand (y compris Palaiseau) pendant la période 1863-1864

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XVIII. Août 1863 – décembre 1864
  • Pages : 651 à 653
  • Réimpression de l’édition de : 1984
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 18 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084822
  • ISBN : 978-2-406-08482-2
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08482-2.p.0671
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 11/12/2018
  • Langue : Français
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NOTE SUR LES DOMICILES PARISIENS DE GEORGE SAND (Y COMPRIS PALAISEAU) PENDANT LA PÉRIODE 1863-1864

1863-1864. — 3, rue Racine, 4"· étage. Cet appartement, n" 10, 4' étage, était lambrissé (man¬ sardé). En voici la composition, d'après le document cadastral (Ar¬ chives de la Seine, dossier DQ'® 316) : — à droite, couloir d'entrée en 2'' jour, petite cuisine et lieux d'aisances, sur la cour ; — au fond, atelier, sur la rue ; — à gauche, grande pièce à feu, planchéiée, sur la rue ; — balcon. Le loyer était de 600 f. Le propriétaire, Dominique-Auguste Chardon, rentier, de¬ meurait dans la maison, ainsi que son fils Alfred, imprimeur en taille-douce. Sur le même palier, Manceau était locataire de l'apparte¬ ment n° 11, de composition symétrique. G. S. a cessé d'occuper ce logement le 15 mars 1864, étant partie le lendemain pour Nohant. Lorsqu'elle en revient le 12 juin, un autre logement a été loué me des Feuillantines et le déménagement opéré (par Manceau, qui a passé plusieurs semaines à Paris). 1864. — 97, rue des Feuillantines (aujourd'hui 90, rue Claude Bernard)

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NOTE SUR LES DOMICILES PARISIENS

L'immeuble prenait son entrée par une porte cochère. Bâti¬ ment sur rue ayant trois fenêtres de face, double en profon¬ deur, avec aile sur la cour, élevé sur caves d'un rez-de-chaus¬ sée, entresol, 1" avec balcon, 2'' et 3" carrés, 4' légèrement mansardé, 5' en mansardes. Construaion en pierres et moel¬ lons. Deux boutiques en location. (Archives de la Seine, dossier DQ'«84). Le propriétaire ; Léguillette, 78, boulevard Beaumarchais. G. S. occupait à l'entresol à gauche un logement de 4 pièces cuisine : — sur la rue : antichambre, salle à manger, salon, pièce à feu ; — sur la cour ; couloir, cabinet noir, 2' pièce à feu et cuisine. Le loyer est de 600 f. Plus tard, après la mort de Manceau, elle prendra en outre deux pièces au rez-de-chaussée. Elle visite pour la première fois le 12 juin 1864. Tant que vivra Manceau, elle ne viendra dans ce pied-à-terre que par intermittences, soit pour une nuit, soit pour quelques jours. Son domicile permanent est à Palaiseau. Voici l'impression de Nadar qui l'a vue dans cet apparte¬ ment : «Je la retrouvai rue des Feuillantines, dans un logement d'étudiant, qu'elle payait six cents francs par an. < L'ameublement en méchant reps algérien était plus que modeste et comme principal ornement du tout petit salon, un tapissier de journée avait appliqué aux murs quelques-uns de ces abominables dressoirs en découpages arabes d'un goût atroce, peinturlurés de bleu, de rouge et de jaune, plaqués de fausses dorures et supportant deux ou trois pwteries kabyles aussi lourdes et laides que possible. Un petit œuf d'autruche qui n'avait même pas l'excuse d'être plus gros qu'un œuf de dinde forte, appendait, pièce principale, avec une prétention mal justifiée, en guise de lustre. «J'avais le cœur un peu serré. Jamais encore je n'avais vu Mme Sand aussi gaie : « — Comment, lui dis-je, pouvez-vous vivre au milieu de ces horreurs ? Les quatre murs nus seraient peut-être préféra¬ bles. Vous ne devez pas rester ici. > (Nadar, Les Droits de l'Homme, 13 juin 1876). C'est Manceau qui avait procédé à l'emménagement. Faut-il lui attribuer le mauvais goût qui chagrine Nadar ? Pour en décider, il nous manque les lettres de G. S., qui écrit chaque jour à Manceau pendant les séjours à Paris de ce dernier et sans doute lui donne des instructions détaillées.

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1864. — Palaiseau, rue du Lavoir et rue du Four (aujourd'hui rue George Sand). Maison construite en moellons pour partie, les étages en pans de bois et torchis recouverts de plâtre ; comprenant un rez-de-chaussée élevé sur cave pour un quart ; un 1" étage carré, un 2·^ étage lambrissé ; couverte en ardoises, avec jardin planté d'arbres autour de la maison. Propriété acquise le 5 août 1864 par Alexandre Manceau de Mme Veuve Hippo- lyte Laurent Bordin, née Hortense Vernaz, moyennant la somme de 26 000 francs (acte passé par devant M' Neveu, notaire à Palaiseau). Au rez-de-chaussée : vestibule, cuisine, office, salle à man¬ ger, petit salon ; — au premier ; 2 chambres à coucher, cabinet de travail, cabinet de toilette ; — au second : 2 chambres à coucher et chambre de domesti¬ que. G. Sand et Manceau s'y installent le 12 juin 1864 au soir.