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Classiques Garnier

Introduction

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XVIII. Août 1863 – décembre 1864
  • Pages : ix à x
  • Réimpression de l’édition de : 1984
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 18 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084822
  • ISBN : 978-2-406-08482-2
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08482-2.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 11/12/2018
  • Langue : Français
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INTRODUCTION

Au cours de la période que couvre le présent volume, George Sand a connu à l'Odéon, avec Le Marquis de Villemer, un succès théâtral qui a pris des allures inattendues de triom¬ phe. Les lettres dans lesquelles elle commente l'événement pour ses enfants sont pleines de détails pittoresques, de verve et d'hu¬ mour. Elle publie, outre de nombreux articles, deux romans dans la Revue des Deux Mondes : d'abord Laura, voyage dans le cristal, conte fantastique et roman d'apprentissage, â propos duquel on a pu évoquer l'Hoffmann des Mines de Falun et le Nerval de Sylvie ; un peu plus tard La Confession d'une jeune fille, intéressante étude psychologique, histoire morale et intellectuelle d'une jeune personne ou se rencontrent bien des éléments autobiographiques, bien des souvenirs romancés de la petite Aurore Dupin. L'année 1864 a sonné pour l'écrivain des heures glorieuses, mais à la femme elle n'a pas épargné les chagrins. Des dissen¬ sions familiales, sur lesquelles tout n'est pas révélé sans doute par les documents qui nous restent, aboutissent â son départ de Nohant, et â son installation à Palaiseau, avec Manceau ma¬ lade qu'elle n'a pas voulu abandonner. Un mois plus tard, c'est la mort navrante de ce petit-fils chéri dont la naissance l'avait comblée de joie et d'espérance dans l'avenir. Dures épreuves qui ont leur écho dans les lettres. La correspondance avec Maurice et sa jeune femme prend de plus en plus de place, du fait de l'éloignement. Il n'est guère de jour oit G. Sand ne prenne la plume pour leur conter ses faits et gestes, pour s'inquiéter aussi de leurs santés, de leur moral, de leur travail. Avide de nouvelles, on dirait qu'elle veut vivre à la fois à Nohant et à Palaiseau, et tremble toujours que le fil ne casse. Il y a quelque chose de pathétique dans ce foisonne¬ ment épistolaire. Qui ne fait pas obstacle d'ailleurs à toutes les autres relations avec les amis, les confrères, les directeurs de

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INTRODUCTION

théâtre et de revue. Cest aussi l'époque oit, les questioru reli¬ gieuses. prenant pour George Sand une importance accrue, elle interroge plusieurs pasteurs protestants, avec gravité, sur leurs principes. Avec comme toujours la crainte de commettre des oublis, je remercie les nombreux correspondants qui m'ont confié, ou déni¬ ché, ou simplement éclairé tel ou tel autographe : — Mmes Françoise Gaudibert, André Gaveau, — Λ1ΛΙ. Jean Béchade-Labarthe, Jacques Bertrand, Thierry Bodin, Peter Byme, Jacques Callot, Gérard Durand, René Guise, Jean Hugounenq, Bertrand Jaeger, Maurice Jean, Jean Jenny, Roger Lecotté, Jean-Yves Mol lier, Alain Oulman, Jean Reynaud, Claude Schopp, Bruno Virey. Georges LuBiN

Ce, tome contient 1004 numéros, sur lesquels il n'y a que 555 lettres retrouvées. Le reste se composant de 471 pierres d'attente, dont une faible partie sans doute verra revenir les fugitives. Une telle statistique a l'avantage de montrer quelle peut être l'im¬ portance de la perte sur l'ensemble d'une correspondance. Nous n'aurions pu l'imaginer sans ce décompte des inscriptions au carnet d'enregistrement. Quelle perte ! près de la moitié, et pour¬ tant il s'agit d'un écrivain célèbre, dont les autographes ont une cote ! Ont été vérifiées sur autographes, photocopies ou microfilms 435 pièces (soit plus de 83 %). 337 sont complètement inédites, 77 le sont partiellement, soit une proportion d'inédit supérieure à 81 %.