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Classiques Garnier

Note sur les domiciles parisiens de George Sand (y compris Palaiseau) pendant la période 1865-1866

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XIX. Janvier 1865 – mai 1866
  • Pages : 911 à 912
  • Réimpression de l’édition de : 1985
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 19 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084853
  • ISBN : 978-2-406-08485-3
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08485-3.p.0933
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 11/12/2018
  • Langue : Français
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NOTE
SUR LES DOMICILES PARISIENS
DE GEORGE SAND
(Y COMPRIS PALAISEAU)
PENDANT LA PÉRIODE
1865-1866


1865-1866. — 97, rue des Feuèllantines {aujourd'hui 90, rue Claude Bernard).
L'immeuble où G. S. élit domicile en juin 1864, en même temps qu'à Palaiseau, prenait son entrée par une potte cochère. Bâtiment sur rue ayant trois fenêtres de face, double en profondeur,
avec aile sur la cour, élevé sur caves d'un rez-de-chaussée, entresol,
1°~ avec balcon, 2`~ et 3` carrés, 4° légèrement mansardé, 5` en mansardes. Construction en pierres et moëllons. Deux bouti- ques en location. (Archives de !a Seine, dossier DQ~a84).
Le propriétaire ; Léguillette, 78, boulevard Beaumarchais puis la Compagnie de la Rive gauche de la Seine.
G. ~ S. occupait à l'entresol à gauche un logement de 4
pièces cuisine
— sur la rue :antichambre, salle à manger, salon, pièce à feu ; — sur la cour :couloir, cabinet noir, 2~ pièce à feu et cuisine.
Le loyer est de 600 F. Plus tard, après la mott de Manceau, elle
prendra en outre deux pièces au rez-de-chaussée.
Elle visite pour la première fois le 12 juin 1864. Tant que vivra Manceau, elle ne viendra dans ce pied-à-terce que par intermitten- ces, soit pour une nuit, soit pour quelques jours. Son domicile permanent est à Palaiseau.
Voici l'impression de Nadaz qui l'a vue dans cet appartement c Je la retrouvai rue des Feuillantines, dans un logement d'étu- diant, qu'elle payait six cents francs paz an.
934 c L'ameublement en méchant reps algérien était plus que mo- deste et comme principal ornement du tout petit salon, un tapissier de journée avait appliqué aux murs quelques-uns de tes abomina- bles dressoirs en découpages arabes d'un goût atroce, peinturlurés de bleu, de rouge et de jaune, plaqués de fausses dorures et supportant deux ou trois poteries kabyles aussi lourdes et laides que possible. Un petit oeuf d'autruche qui n'avait même pas l'excuse d'être plus gros qu'un oeuf de dinde force, appendait, pièce principale, avec une prétention mal justifiée, en guise de lustre.
c J'avais le coeur un peu serré. Jamais encore je n'avais vu Mme Sand aussi gaie
< — Comment, lui dis-je, pouvez-vous vivre au milieu de ces horreurs ? Les quatre murs nus seraient peut-être préférables. Vous ne devez pas rester ici. ~ (Nadar, Let Droits de l'Homme, 13 juin 1876).
C'est Manceau qui avait procédé à l'emménagement. Faut-il lui attribuer le mauvais goût qui chagrine Nadar ? Pour en décider, il nous manque les lettres de G. S., qui écrit chaque jour à Manceau pendant les séjours à Paris de ce dernier et sans doute ]ui donne des instructions détaillées.
1865-1866. —Palaiseau, rue du Lavoir et rue du Faur (aujourd'hui rue George Sand).
Maison construite en moëllons pour partie, les étages en pans de bois et torchis recouverts de plâtre ; comprenant un rez-de-chaussée élevé sur cave pour un quan ; un 1°~ étage carré, un 2~ étage lambrissé ; couverte en ardoises, avec jardin planté d'arbres autour de la maison. Propriété acquise le 5 août 1864 par Alexandre Manceau de Mme Veuve Hippolyte Laurent Bor- din, née Hortense Vernaz, moyennant la somme de 26 000 francs (acte passé par devant Mr Neveu, notaire à Palaiseau).
Au rez-de-chaussée :vestibule, cuisine, office, salle à man- ger, petit salon ;
— au premier 2 chambres à coucher, cabinet de travail, cabinet de toilette ;
— au second : 2 chambres à coucher et chambre de domestique.
G. Sand et Manceau s'y installent le 12 juin 1864 au soir.
Le salon actuel sous terrasse est une addition imputable à un propriétaire postérieur.