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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XIV. Juillet 1856 – juin 1858
  • Pages : 799 à 837
  • Réimpression de l’édition de : 1979
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 14 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084709
  • ISBN : 978-2-406-08470-9
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08470-9.p.0819
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 16/11/2018
  • Langue : Français
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INDEX DES CORRESPONDANTS^

Accursi (Michèle). — 7264, 7344, 7756, 7761. Cf. notice, t. VIII, p. 767. Albert. — Voir Thiry (François-Auguste). Alfieri (Carlo-Alberto, comte de Magliano, marquis de Sostegno). — 7792D, Descendant de Vittorio Alfieri, le célèbre poète tragique italien, Carlo-Alberto Alfieri naquit à Turin le 30 septembre 1827. Libéral, il collabora à des journaux importants et publia des brochures politiques. En 1851, il épousa Giuseppina di Cavour, nièce de l'homme d'État qui allait jouer un si grand rôle. Député d'Alba au parlement piémontais en 1857, Alfieri sera sénateur en 1870. n fut l'amant de Solange Clésinger, mais contrairement à une lé¬ gende plusieurs fois répétée, ce ne sont pas ses lettres que découvrit un jour Clésinger à qui elles permirent un profitable chantage (cf. t. XII, p. 409, n. 3, où j'appone la preuve que la correspondance en question est celle de Gaston Vallet de Villeneuve). On lui doit plusieurs ouvrages de politique. n est mort à Florence le 18 décembre 1897, regretté par Solange. Cf. Jacques Voisine, Le Dernier Alfieri, Lille, 1960. Arago {Etienne— Vincent). — 7436, 7461, 7469, 7472. Cf. notice, t. VI, p. 923. Arnould-Plessy (Jeanne Plessy, dite Sylvanie, V^^ Auguste Ar- nould). — 7317'', 7488, 7561'^, 7830^^. Cf. notice, t. X, p. 842. Arpentigny {Casimir-Stanislas d'). — 7451, 7482, 7650, 7711. Cf. notice, t. VII, p. 790. Arrault (Henry). — 7507, 7607. Cf. notice, t. X, p. 843.

i. Les numéros renvoient aux lettres et non aux pages.

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Aucante (Émile). — 7266, 7295, 7302, 7303, 7305, 7306, 7309, 7312, 7316, 7318, 7326, 7339, 7393, 7403, 7405, 7412, 7414, 7417°. 7420, 7429, 7432, 7450, 7453, 7458, 7462, 7466, 7468, 7484, 7485, 7314, 7517, 7518, 7520, 7521, 7526, 7527, 7531, 7538, 754i. 7543. 7549, 7553, 7554, 7555, 7559, 757°, 7581, 7582, 7583, 7387, 7588, 7592, 7599, 7603, 7605, 7613, 7618, 7619, 7620, 7621,7629, 7647,7632,7664,7676, 7683,7692, 7709, 7721, 7722, 7736, 7741, 7743, 7744, 7747, 7733, 7763, 7768, 7771, 7783, 7790, 7794, 7798, 7807, 7820, 7823, 7826, 7827, 7828, 7831, 7833, 7843, 7849, 7867. Cf. notice, t. VIII, p. 769. Aulard (Claude-fe'/w). — 7523, 7635, 7778. Cf. notice, t. IX, p. 913 et t. XII, p. 734. Aure (Attio/ne-Philippe - Henri-Léon, comte d'). — 7376'', 7380, 7614, 7641°. Cf. notice, t. VI, p. 924. BaillargE (A/phonse-JuIes). — 7441°· Baillargé, né à Melun en 1821, était architecte à Loches en 1837 lorsqu'il écrivit à G. Sand à propos de la polémique autour de la Daniella. Ayant d'abord exercé son art à Paris, il demeura en Touraine d'abord à Loches, puis à Tours pendant de nombreuses années, restaurant les églises de Loches, de Montrésor, de Preuilly- sur-CIaise. II était archéologue et a écrit plusieurs ouvrages : Al¬ bums du château de Blois restauré et des châteaux de Chambord, Chenonceaux, Chaumont et Amboise, (Prévost 1831), des notices sur les châteaux de Blois (1831), Loches (1834). II est mort à Tours en 1882. Cf. Dictionnaire de biographie française, par Roman d'Amat. Balmont (Joseph-Léon). — 7861^. Cf. notice, t. XII, p. 734. Barba (Gustave). — 7282, 7286, 7291. Fils du libraire Jean-Nicolas Barba (1769-1846) spécialisé dans les pièces de théâtre, Gustave Barba, né vers 1803, succéda à son père en 1836. Il gagna beaucoup d'argent avec les œuvres de Paul de Kock et lança en 1847 la formule des éditions populaires à 20 centimes la livraison. Il est mort à Paris le 14 mai 1867.

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Barré (LéopoU-Pierre-Jean). — 733i, 770é. Cf. notice, t. X, p. 845. Bataille (Charles). — 72.05. Fils de Denis Bataille, corroyeur, et de Clarisse Pincemaille, Charles Bataille, né à Paris le 20 novembre 1831, se fit un nom dans la petite presse, fut rédacteur en chef du journal le Diogène, des Salons de Paris, collabora au Boulevard, au Charivari, à la Tribune des poètes. Il était ami de Nadar, d'Amédée Rolland, avec lesquels il a collaboré. Auteur avec ce dernier d'un drame en 5 actes joué à l'Odéon le 4 mai 1859 (Un usurier de village) et de quelques pièces en collabora¬ tion. Il est mort fou en 1868. Baudoin (N...). — 7301^. Chef du contentieux de la Société des Caisses d'escompte fondée par Alfred Prost, il dut être emporté dans la tourmente qui interrompit la carrière de son directeur. Nous n'avons pu l'identifier. BéRENGÈRE (Adèle Bunau, dite). — 7225. Cf. notice, t. XIII, p. 682. Bf.rtholdi (Augustine-Marie Brault, Mme Charles de). — 7186, 7188, 7196, 7299, 7336, 7479, 7556, 7703, 7814. Cf. notice, t. VIII, p. 773. Bertier [Charles-Pierte). — 7673. Né à Aix-les-Bains le 25 juillet 1821, Charles Bertier fut d'abord avocat et journaliste à Chambéry, puis maître des requêtes au Conseil d'Etat, gouverneur de la Martinique d'octobre i86é à octo¬ bre 1869, date à laquelle il revint au Conseil d'État, mais seulement jusqu'à la chute de l'Empire. Il est mort à Chambéry le 29 janvier 1882. Bignon (Louis-Thomas, dit Eugène). — 7200, 7269, 7686. Cf. notice, t. X, p. 847. Bixio {]acques-Alexandre). — 7801, 7816^. Cf. notice, t. XII, p. 737.

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Bixio (Abeille). — 7516. C'est la seconde fille d'Alexandre Bixio et de Mélanie Gaume, née le 21 avril 1848, elle a donc neuf ans quand G.S. lui écrit une char¬ mante lettre. Elle épousera le 12 mars 1867 un ingénieur, Théodore Villard. Il se pourrait que son joli prénom ait inspiré à Anatole France le titre d'un aimable récit ; Abeille (Paris, Charavay, 1883). Il avait quatre ans de plus qu'elle, étant né en 1844, 19 quai Malaquais où Alexandre Bixio a habité lui-même pendant plusieurs années. (On sait que dans cette maison avait résidé G.S.) Abeille Bixio est morte le 5 mars 1913. Bocage (PieTre-François TouzÉ, dit). — 7645, j666, 7667. Cf. notice, t. IV, p. 891, et t. X, p. 849. Boissier (Α.). — 7678°. On ne sait sur ce Boissier que ce qu'en dit la note de G.S. Sans doute est-il devenu avocat ou avoué dans sa Provence. Bolard (N...). — 7190^, 7198. Peintre de décors de théâtre, qui travaillait pour le Gymnase et qui vint à Nohant exercer son art du 10 au 31 août 1856. Un dessin aquarellé de Maurice a pour légende « Incessamment réouverture du théâtre 8 yBRE 1856. Décors nouveaux de MM. Bolard et Letac ». {Recueil des principaux types créés avec leurs costumes sur le théâtre de Nohant. B.N. Est., Tb 471 rés., t. I, fol. 251). Bonaparte (Napo/éo«-Charles-Paul, dit prince Napoléon (Jérôme). — 7513°. 7682D, 7694, 7753® 7766, 7770, 7784®, 7786, 7838°, 7877· Cf. notice, t. X, p. 849. Bordone (/osepù-Philippe-Toussaint Bourdon, dit). — 7713''. Curieux personnage, à la vie compliquée. Né à Avignon le i"' novembre 1821, il commença par exercer la médecine qu'il avait étudiée à Montpellier. Chirurgien de la Marine, il démissionne en 1848, y revient lors de la guerre de Crimée, démissionne à nouveau à la fin de la campagne. On le retrouve de 1856 à 1858 directeur des mines de lignite de Montgivray et des mines de plomb argentifère d'Urciers près de La Châtre. L s'était fait présenter chez G. Sand le 3 août 1856, et serait

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vite devenu importun. Violent, et peu scrupuleux, il est condamné en correctionnelle à La Châtre, en mars 1857, pour avoir frappé un charretier, en septembre 1858'pour détournement d'objets. Il se rend ensuite en Italie, y entre en relation avec Garibaldi qu'il accompagne, en qualité de commandarit du génie, dans l'expédition de Sicile (1860). Dix ans plus tard, il retrouvera le patriote italien venu se mettre au service de la France, et sera chef d'état-major de la armée des Vosges, la seule qui ne capitula pas. Il fut alors nommé Général. Il eut encore des démêlés avec les tribunaux en 1871 et 187Z pour des affaires peu claires. Il y a beaucoup de zones d'ombre dans la vie de ce personnage assez louche, aventurier, escroc. Il est mort en 189z. Voir Eugène Spuller, Figures disparues, t. III (Alcan, 1884); Jean Gaultier, George Sand et la guerre de ι8γο-ι8γι (Guéret, les Pres¬ ses du Massif Central, 1970); Ricciotti Garibaldi, Souvenirs de la campagne i8yo-i8yi. Borie (Victor). — 7251, 7331, 7474, 7551. Cf. notice, t. VI, p. 918, t. VIII, p. 774, t. IX, p. 916. Boucoiran (Jean-Ja/es). — 7338, 7394, 7407, 7477. Cf. notice, t. I, p. 999. Bourdilliat [Achille-Etienne). — 7467, 7813. Cf. notice, t. XIII, p. 684. Bourgoing (Jeanne-Rose-Marie, dite Rozanne, Petit, V*^ Joseph). — 7390, 7406, 7505, 7563, 7674, 7681. Cf. notice, t. III, p. 864 et t. IX, p. 916. Bourjot (Stéphanie Geoffroy Saint-Hilaire, Mme Alexandre). — 7846. Cf. notice t. VIII, p. 776. Brisson (Loais-Adolphe). — 72.96. Fils de Charles Brisson, avoué, et d'Anne-Elisabeth Deséglise, né à Bourges le 3 décembre 1802, Louis Brisson deviendra avoué d'appel dans sa ville natale à partir de i8z8. D exercera pendant cinquante- huit ans, et sera doyen des avoués de France. En même temps, il sera conseiller municipal de Bourges, et conseiller général du Cher. Il était ami de Michel de Bourges.

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Il avait épousé en 1833 Adélaïde Froment à Lury-sur-Amon (Cher). Son fils Henri (1835-1911) fera une carrière politique assez brillante et sera président de la Chambre pendant dix-sept ans, mais échouera plusieurs fois à la présidence de la République. Louis Brisson, qui a été en rapport avec G.S., lui a donné en i860 un dossier de lettres de sa grand-mère Mme Dupin de Francueil à Robin de Scévolel On sait que la famille Brisson a détenu également les autographes des lettres de G.S. à Michel de Bourges. Π est impossible de savoir ce qu'ils sont devenus. Louis Brisson est mort à Bourges le 9 janvier 1885. Calamatta (Luigi). — 72.59, 7395. Cf. notice, t. 111, p. 865. Cambray (Sosthène). — 7638". Apprécié par G.S., son petit roman Le Moulin (1857) ne semble pas avoir été suivi d'autres productions du même auteur qui n'est pas sorti de son obscurité. Carles (Augusta Barbès, Mme Claude). — 72-89. Augusta Barbès, née à Pointe-à-Pitre le i6 décembre 1812, était la sœur d'Armand Barbès. De son mariage avec Claude Caries, banquier à Carcassonne, elle eut deux enfants, Armand, ingénieur dans une manufacture de Barcelone, et Aline, qui a épousé un avocat de Carcassonne, Laurent Pages. Augusta Carles conservera des relations avec G.S. jusqu'en 1871; les lettres de celle-ci seraient dans les mains d'un descendant qui ne les communique pas. Elle serait morte en 1899, mais pas à Carcassonne, d'après les renseignements obtenus de la mairie de cette ville. Cavour (Camille Benso, comte de). — 7791- Nous ne retracerons pas la carrière de ce grand homme d'État italien : né à Turin le 10 août 1810, descendant d'une famille ancienne, il se prépara par des séjours en France et en Angleterre aux responsabilités politiques. Fondateur d'un journal influent, II Risorgimento, il travailla avec ardeur à l'unité italienne et, devenu président du Conseil, sut manœuvrer avec fermeté et diplomatie pour arracher à l'Autriche la Lombardie. 11 ne vit pas l'accomplis¬ sement total de ses efforts, car il mourut au milieu du gué, le 6 juin 1861, d'une fièvre inflammatoire.

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CAZAMAJOU-COLLIN-DELAVAUD 805 G.S. l'a vu le 7 mars 1856 à Paris chez le prince Napoléon (Jé¬ rôme) ; elle dîna avec lui le i" avril de cette même année. Cazamajou (Mammès-Charles-Oscar). — 72.02, 7389, 7870. Cf. t. VII, p. 794. Champfleury (Jules-François Félix Husson-Fleury dit). — 7275, 7297, 7304, 7341, 7529. Cf. notice, t. XII, p. 740. Charles-Edmond. — (Charles-Edmond Choiecki,dit). — 7320,7343, 7350. 7371, 7378, 7387, 7392·, 7400, 7402, 7410, 7419, 7434, 7449. 7515. 7519, 752-4. 7532-. 7560, 7567, 7574, 7575, 7616, 7622, 7671, 7675, 7683, 7684, 7689, 7695, 7701, 7712, 7718, 7727. 7740. 7745. 7863". Cf. notice, t. XIII, p. 686. Charton (Edouard-Thomas). — 7260, 7273, 7347, 7351. 7355. 7367. 7396, 7539. 7545. 7573*'''. 7691, 775°· Cf. notice, t. VIII, p. 780, et t. IX, p. 918. Chéri (Rose-Marie ClZOS, Mme Adolphe Lemoine-Montigny, dite Rose). — 7345, 7731. Cf. notice, t. X, p. 854. Clément (abbé Silvain). — 7534, 7535, 7796. Cf. notice t. XIII, p. 688. Clerbout (Henri). — 7191, 7323. Cf. notice, t. XII, p. 742. ClÉSINGER (Solange Dudevant, Mme Jean-Baptiste). — 7330, 7337, 7776. 7781. 7782, 7789, 7793D, 7797, 7802·^, 7805, 7808, 7809, 7821, 7825, 7834, 7869. Cf. notice, t. I, p. 920 (Dudevant Solange). Collin-Delavaud (Victorine-Bng/ite Alloncle, Mme Eugène). — 7369· G.S. a connu très tôt cette cousine de Charles Duvernet, fille de Charles Alloncle et de Marie-Brigitte Robin de la Ronde, née le r" juillet 1803 à Marçais (Cher). Une des Lettres d'un voyageur évoque au milieu d'autres familiers ■< Brigitte avec ses yeux noirs et sa gaieté

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brillante » {Lettre V, Œuvres autobiographiques. II, p. 770), et elle a aussi un mot dans Histoire de ma vie (id. 1, p. 845). Elle avait épousé le 24 novembre 1823 Louis-Eugène Collin-Delavaud (1799-1889), propriétaire à Saint-Benoît - du Sault (Indre) dont il deviendra maire, et qui témoigna en 1836 au procès en séparation de G.S. contre son mari. Brigitte est morte à Saint-Benoît-du-Sault le 6 janvier 1869. Elle avait eu au moins trois enfants, dont une fille Marie, épouse Damourette, que nous aurons l'occasion de retrouver par la suite. contades (Ruth-Charlotte-Sopbie de Castellane, M'"' de). — 7688, 7773'', 7879· Fille du maréchal de Castellane et de Cordélia Greffulhe, Sophie de Castellane, née à Paris (i" arr' ancien) le 2 décembre 1818, épousa en 1836 son cousin Erasme-Henri, marquis de Contades (1815- 1858), auquel elle ne fut pas particulièrement fidèle, puisque, en 1843, elle eut d'une liaison avec le marquis de Coislin un fils adultérin, Alain de Mérionec. Elle eut d'autres liaisons, en particu¬ lier avec le comte Fleury, ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Veuve, en 1858, remariée le 14 octobre 1859 avec le capitaine de Beaulaincourt-Marles, elle perdit son second mari moins d'un an après. Elle vécut longtemps encore, fut une correspondante assidue de Mérimée à partir de i8éé, et Marcel Proust qui la connut en a fait l'inoubliable marquise de Villeparisis. Elle s'est éteinte à Paris, 157, Boulevard Haussmann, le 25 décem¬ bre 1904. Le journal des Concourt la dépeint « courte et jacassante » (édition Ricatte, 111, p. 707). Correspondants non identifiés. Mme*·"·*, de Nantes (?). — 72-85'^. M*'*. — 7348. M***. — 7370. M***. - 7565. M***. — 7566. M***. — 7623. Mme***. — 7628. M*'*. — 7654D. M***. — yjioO. Mme***. — 7733. M***. —, poète 7832.

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CosTE (Henri). — 7445°. Nîmois, adjoint au maire de Nîmes et conseiller général du Gard, ami de Jules Boucoiran. CoTl (Jean-Baptiste). — 7511°. Jeune Corse d'Ajaccio, qui serait difficilement identifiable, en raison de la fréquence du nom de Coti dans l'île. Courrier de Paris. — 759ï· Cousin de Montauban (Charles-Guillaume-Marie-Apollinaire-An¬ toine). — 7115°. Né à Paris le 14 juin 1796, ce militaire de carrière s'était d'abord distingué en Algérie où il obtint tous ses grades jusqu'à celui de général de division en 1855. En 1860, il devait acquérir de nou¬ veaux titres en commandant en chef les forces anglo-françaises formant le corps expéditionnaire envoyé en Chine. II s'empara de Pékin le 12, octobre i860 après une brillante campagne. A son retour il fut nommé sénateur, grand-croix de la Légion d'honneur et un peu plus tard comte de Palikao. En 1870, il fut d'abord tenu à l'écart car l'impératrice ne l'aimait pas. Chargé, le 9 août, après les premières défaites, de former un cabinet de guerre, il ne put faire exécuter ses plans de campagne en raison de la mollesse et de l'indécision de certains généraux, dont Mac-Mahon. Il est mort à Paris le 8 janvier 1878. C07-IC (Jacques-Marie-Henry). — 72.36. Il signe son livre de poèmes. Les Harmonies républicaines, Henri Cozic de Guéméné, ce qui ne facilite pas son identification, comme on pourrait le croire, car on trouve à Guéméné-sur-Scorff en Mor¬ bihan la naissance de plusieurs Henri ou Henry Cozic (en 1817, en i8zz et en 1828). Le Répertoire de Biobibliographie bretonne de René Kerviler ne permet pas de trancher à coup sûr. L'opinion de Mme Françoise Mosser, directeur des Services d'archi¬ ves du Morbihan, est qu'il doit s'agir de Jacques-Marie-Henry Cau- zic (dont le nom fut légalement modifié en Cozic par jugement du tribunal civil de Pontivy du 4 mai 1859). Π était né à Guéméné le zi février i8zz. Auteur des Harmonies républicaines (1851), d'un drame historique, Jeuwiie d'Arc (1857), il écrivit dans VlUustration et dirigea le Journal des Mines avec Elias Regnault. Il vivait et publiait encore en 1883. Nous n'avons pas retrouvé la date de sa mort, qui aurait peut-être permis d'être plus affirmatif sur son identité.

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CuRTON (Mme de). — Voir : BouRGOInG Joseph). Damas-Hinard (Jean-joseph-Stanislas-^/heri de). — 7642, 7648. Damas-Hinard croise souvent la vie de G.S. Né à Madrid le 11 décembre 1805, il a fait ses études en France et a été avocat à Paris. Clerc dans l'étude d'avoué de Fortuné Delavigne au 19 quai Mala- quais, vers l'époque où O.S. habite à cette adresse. Plus tard il collabora à la Revue indépendante par des travaux sur le théâtre espagnol. En 1847, nommé professeur au collège de France en remplacement de Quinet, suspendu par le ministre, il se trouva devant une telle obstruction qu'il dut se retirer. Bibliothécaire au palais du Louvre en décembre 1848, il devient en 1853 secrétaire des commandements de l'Impératrice, et dans ces fonctions, il aura souvent l'occasion d'obliger des protégés de G.S., en y mettant beaucoup d'urbanité. La liste de ses ouvrages est assez longue ; outre des études d'hispani¬ sant, il a écrit les Mémoires de ta Comtesse du Barry (1829), un dictionnaire des opinions et jugements de Napoléon I", un ouvrage sur Buffon écrivain (1864). Il avait été promu officier de la Légion d'Honneur le 12 avril 1859. Il est mort à Neuilly le 10 octobre 1891. Darchy (Pierre-Paul). — 7483·^, 75°4^ 7863. Fils de Nicolas Darchy, huissier à La Châtre, et de Madeleine Maulmond, né à La Châtre le 5 juillet 1825, Pierre-Paul fut le plus brillant des Darchy. Après de bonnes études, il fut reçu docteur en médecine avec une thèse sur la chlorose et son traitement (Paris, 1850). Il épousa le 10 juillet 1853 une cousine, Claire-Alexandrine Appé, dont il aura une fille, Madeleine-Claire-Camille, née le 14 février 1857. Après avoir exercé à La Châtre jusqu'en 1864, et souvent soigné les habitants de Nohant, il s'installera à Chambon (Creuse) et obtien¬ dra plus tard le poste de médecin-inspecteur des eaux d'Evaux. M. Eernand Letessier lui a consacré une étude documentée en publiant d'après des copies les lettres que lui avait adressées G.S. (Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 4" série, n° 4, décembre 1961). Il avait des ambitions littéraires, écrivit, outre une étude sur Les eaux minérales d'Evaux (Creuse) (1864), diverses productions dont le placement ne fut pas toujours facile pour G.S. sollicitée. Plus tard il fît de la politique locale (maire de Chambon, conseiller général). Π est mort à Chambon le 19 octobre 1894. G. S. projetait en 1875 de lui dédier Les Dames vertes.

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Darchy (Nicolas-CamiV/e). — 7659. Frère du précédent, il naquit à La Châtre le 28 janvier i8z8. « Bon être insignifiant », écrira G. S. au prince Napoléon le 15 janvier 1862. D resta débitant de tabac sur la place du Marché, en même temps qu'employé à la perception. Ayant épousé Marie-Vic- torine Menot en 1854, il eut en 1856 une fille qu'il baptisa George, et donc G. S. fut la marraine. Elle a vécu jusqu'en 1911. Il est mort à La Châtre le 11 mai 1871. Daumas (Melchior-Joseph-Engène). — 7844·^, 7881·^). Né en Suisse, à Delémont, le 4 septembre 1803, Eugène Daumas commença sa carrière militaire en 1822 comme engagé volontaire. Sous-lieutenant en 1827, il acheva sa formation à l'École de cavale¬ rie de Saumur, puis fit plusieurs campagnes en Algérie, où il devint en quelques années un des meilleurs connaisseurs des mœurs des Arabes, dont il avait appris la langue. On lui confia bientôt les affaires indigènes, et il prit part à l'institution des bureaux arabes. En 1850, il devint directeur des affaires de l'Algérie au ministère de la Guerre, poste pour lequel le désignait sa grande connaissance de ce pays, et les ouvrages qu'il avait publiés sur l'Afrique du Nord (dont Mœurs et coutumes d'Algérie, Tell, Kabylie, Sahara, Ha¬ chette, 1853, que G. S. a lu, mais seulement en 1858). Lorsque G. S. entre en relation avec lui, il est général de division (depuis le début de 1853), sénateur (depuis le 12 août 1857). Il est mort à Camblanes-et-Meynac (Gironde) le 29 avril 1871. Decerfz (Marie-Magdeleine-Victoire-Aimée Lemut, M"" Joseph). — 7333- Cf. notice, t. XII, p. 744. Delacroix (Eugène). — 7480. Cf. Notice t. II, p. 917. Desmousseaux (Jean-Emmanuel). — 7610''. Ancien greffier de Justice de paix à Châteauroux, d'opinions répu¬ blicaines, qui avait été condamné par la Commission mixte du 4 mars 1852 à l'internement dans un département éloigné du sien. Objet d'une remise de peine (Moniteur du 4 février 1853), il avait été inquiété à nouveau, et se trouva en 1857 en résidence surveillée à Vierzon où il exerçait comme agent d'affaires. Π avait à cette époque 43 ans environ. Desplanches (Marie-Théodore). — 745i· Cf. notice, t. XIII, p. 690.

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Devoisin (Anne-Caroline Joséphine, dite Anna, HussON, Jo¬ seph). — 74x7, 7564D. Cf. notice, t. X, p. 858, à compléter comme suit ; Née à Rougemont (Doubs) et non à Montagney-les-Forges, elle est décédée à Paris (17") le 27 mars 1908. Didier (Edouard). — 7672·^. Auteur dramatique, qui a fait représenter quelques pièces entre 1857 et 1874 dont le Rocher de Sisyphe, drame en 5 actes créé le 11 décembre 1857 à l'Odéon. Doniol Qem-Henry-Antoine). — 7811. Né à Riom (Puy-de-Dôme) le 20 avril 1818, fut d'abord avocat à Riom et Clermont-Ferrand, sous-préfet de Florae en 1848, de Ville- neuve-d'Agen en 1849, mais révoqué en 1850. Il se consacra alors à des travaux historiques, dont Histoire des classes rurales en France et de leurs progrès dans l'égalité civile et la propriété (Paris, Guil- laumin, 1857), dont G. S. le remercie le 24 avril 1858. Après la chute de l'Empire, il sera préfet de divers départements (deux fois destitué par le réactionnaire duc de Broglie, deux fois renommé par les successeurs de ce dernier). En 1882, il sera mis à la tête de l'Imprimerie Nationale, Commandeur de la Légion d'Honneur en 1881, membre libre de l'Académie des Sciences Morales et politi¬ ques en 1890, il est mon à Paris le 19 juin 1906. Dora d'Istria (Elena Ghika, princesse Koltzoff-Massalsky, pseud.). — 7447^· Cette Roumaine, née à Bucarest le 22 janvier 1829, épousa en 1849 le prince Koltzoff Massalsky Rurikovitch, dont elle se sépara en 1855. Elle vécut alors en Italie à Florence et en Suisse à Aarau. Peintre et écrivain sous le nom de Dora d'Istria, elle a collaboré à la Revue des Deux Mondes à partir de 1858. On lui doit des études intéressantes sur la poésie populaire chez les Grecs, les Magyars, les Turcs, etc. Elle est morte à Florence le 20 novembre 1888. Doucet (Charles-Ca»i(7/e). — 7^94, 7379, 7385, 7398, 7508, 7584. Cf. notice t. XII, p. 745. Dubois (Jean-Charles). — 7218. Cf. notice, t. XII, p. 746.

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dubois {Inès -Marie-Catherine garcia-alvarez, Jean- Charles). — 7596. Fille d'Elias Garcia-Alvarez et de Cécile Bayard, maîtresse de pen¬ sion, elle est née à La Châtre le 19 février 1831. Ayant épousé un veuf, le vétérinaire Dubois, le 19 avril 1854, elle en eut deux enfants, Maurice né en 1855, qui sera plus tard receveur des postes à Guéret, et Marie-Cécile. Elle avait enseigné dans la pension dirigée par sa mère. Elle est morte à La Châtre le 16 avril 1900. Du camp (Maxime). — 7812. Fils d'un chirurgien mort jeune (1793-1823), Maxime du Camp vit le jour à Paris le 8 février 1822. Sa famille était riche (hôtel à Paris, château près de Montmorency, maison de campagne à Villeneuve- Saint-Georges) : aussi put-il faire un beau voyage en Orient, en 1844-1845, et attendre sans soucis pécuniaires que se dessinât la carrière d'homme de lettres polygraphe que sera la sienne. Il était dès lors lié très intimement avec Louis de Cormenin, Gustave Flau¬ bert, Théophile Gautier. En 1849-1851, il se fit attribuer une mission qui lui permit de parcourir l'Egypte, la Nubie, la Palestine et l'Asie mineure, voyage dans lequel il fut accompagné de Flaubert, avec qui il avait déjà fait un voyage pédestre en Bretagne en 1847 (d'où ils ramenèrent Par les champs et par les grèves). D fut un des fondateurs de la seconde Revue de Paris qui publia (en la censurant) Madame Bovary. Le catalogue de ses œuvres est imposant (vers, romans, études de sociologie, livres de voyages, mémoires, etc.), mais comme il n'avait pas autant de talent qu'il s'en attribuait, peu de chose surnage, à part ses Souvenirs littéraires ; encore faut-il les utiliser avec précau¬ tion, car il ment beaucoup. Il est entré à l'Académie française le 26 février i860. Homme à femmes, pas très délicat en amour, il trompa de nom¬ breux maris et même d'autres célibataires, comme Mérimée à qui il souffla Valentine Delessert. D est mort à Baden-Baden le 8 février 1894. 11 est inhumé à Mont¬ martre. G. S. avait projeté de lui dédier Césarine Dietrich. dudevant-sand (Maurice). — 7354, 7360, 7^77, 7415, 752-5, 75^8, 7548, 7550, 7552, 7714, 7716, 7717, 7719, 7723, 7726, 7728, 7730, 7732, 7734, 7737, 7739, 775i, 77^0, 7764, 7769, 7788, 7795, 7799, 7803, 7815, 7824, 7829, 7833, 7836, 7837, 7840, 7843, 7850, 7857, 7860, 7864, 7868, 7874. Cf. notice, t. I, p. 1004.

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DuGAST-Matifeux (Charles). — 7476. Cet historien érudit, né à Matifeux, près de Montaigu (Vendée) le 23 octobre 1812, avait participé à l'insurrection de juin 1832, alors qu'il était à Paris étudiant en droit et en médecine, et fit même trois mois de prison préventive. (On peut donc l'imaginer dans le roman de G. S., Horace, où elle ne cache pas sa sympathie pour ces jeunes révolutionnaires). Il fut pendant quelque temps secrétaire et collaborateur de Bûchez, l'au¬ teur de ['Histoire parlementaire de la Révolution française, et revint se fixer au pays natal en 1841, pour écrire de nombreuses études sur la Vendée. En 1853, à cause de ses opinions avancées, il fut inquiété et subit des perquisitions, car c'était un Vendéen républicain. Après l'Empire, il deviendra conseiller municipal de Nantes et sera décoré de la Légion d'Honneur en 1886. D est mort le 15 avril 1894. Cf. Vapereau, Dictionnaire Universel des Contemporains, 6' édi¬ tion. Dumas (Alexandre) père. — 7696. Cf. notice, t. III, p. 872. Dumas (Alexandre) fils. — 7879. Cf. notice t. X, p. 869. Dumas (Marguerite-Joséphine Ferrand, dite Ida Ferrier, Mme Alexandre). — 7zo1, 7217, 7307, 7425. Cf. notice t. V, p. 867. Duplomb (Pierre-Adolphe). — 7537, 7558, 7569. Cf. notice t. 1, p. 1007. Dupuis {Adolphe-Charles). — 7329. Cf. notice, t. X, p. 8éo. DUPUY (Francisque). — 7444*^· Fils d'Ernest Dupuy, éditeur-imprimeur-libraire (voir notice t. VIII, p. 784). Il offre en 1856 à G.S. de lui retourner les lettres qu'elle avait écrites autrefois à son père, du temps où il éditait ses premiers romans. Francisque Dupuy habitait alors à Cognac. Duvernet (Charles-Benoist). — 7256, 7258, 7274, 7277, 7287, 7502, 7578, 7579, 7580, 7590, 7594, 7608, 7611, 7617, 7624, 7693. Cf. notice, t. I, p. 1008.

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Duvernet (Françoise-EK^eme Ducarteron, Mme Charles). — 72,58, 7277, 7578, 7579, 7580, 7594, 7608, 7617, 7693, 7742. Cf. notice (de Charles Duvernet), t. I, p. 1008. Espinasse (Esprit-Cfcar/es-Marie). — 7774. Né à Saissac (Aude) le 2 avril 1815, il passa par l'école militaire de Saint-Cyr, commença sa carrière en Afrique, fit partie de l'expédi¬ tion de Rome en 1849. Colonel lors du coup d'État, il y participa sans scrupule, commandant la troupe qui envahit l'Assemblée na¬ tionale et chassa les députés. La nomination de général de brigade l'en récompensa bientôt. Il participa à l'expédition de Crimée en 1854-1855. Général de division en 1855, ministre de l'Intérieur pendant quelques mois après l'attentat d'Orsini en 1858, sénateut, sa brillante carrière fut interrompue à Magenta, le 4 juin 1859, où il mourut en pleine bataille. Courageux (il avait été grièvement blessé en Afrique), énergique, brutal même, il eut des discussions vives avec l'Impératrice (Mémoi¬ res du comte Horace de Viel-Castel), à la date du 9 mars 1855, par exemple). Eugénie (Impératrice). — 7637, 7646, 7687, ηητιΡ. Elle était née légalement Eugénie-Marie de Montijo de Guzman, le 5 mars 1826 à Grenade, mais on a émis des doutes sur sa filiation et sur la date de sa naissance. Lorsqu'elle vint au monde, le comte de Montijo, proscrit d'Espagne pour avoir pris en 1808 le parti des Français, et sépaté de fait de la comtesse, pouvait-il être son père ? A sa mort (15 mars 1839), ses héritiers intentèrent un procès contre la comtesse et sa fille, mais ils furent déboutés. Voir à ce sujet le Grand dictionnaire universel, article Eugénie. Dans le Curieux (t. Il, p. 353), Nauroy a même prétendu qu'elle n'était pas la fille de la comtesse de Montijo, mais celle de la reine Christine. Après une jeunesse cosmopolite, cette très belle jeune fille fut remarquée par le prince Louis-Napoléon qui, devenu Empereur des Français, l'épousa le 29 janvier 1853, et le 30 à Notre-Dame. Elle exerça une réelle séduction sur beaucoup de Français, par sa beauté, sa bienfaisance et son chic; mais son influence sur Napoléon 111 ne fut pas heureuse, elle se mêla beaucoup trop de politique, favorisa les empiétements du clergé, poussa à la funeste guerre du Mexique, peut-être celle de 1870. Le 4 septembre, elle quitta la France pour la Belgique et se réfugia en Angleterre. Atteignant un âge avancé, elle mourut à Seville le 11 juillet 1920, après avoir perdu son fils unique dans des circonstan¬ ces tragiques.

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Faguet (Victor). — 7690. Ce ills de vitrier, né à Bourg-en-Bresse le 3 mars 1812, obtint la licence ès-lettres, puis le doctorat, et professa successivement à Nantua, Bourg, La Roche-sur-Yon et Poitiers, où il acheva sa car¬ rière le i" octobre 1874 {Arch. Nat. F", 20715). Il avait épousé en 1848 Augustine Robin (1820-1892), originaire de Belâbre dans l'Indre, dont il eut trois enfants. Victor Faguet était l'auteur d'une traduction en vers du théâtre complet de Sophocle (Paris, De2obry, Magdeleine et G", 1844, 2 vol.) qui était dans la bibliothèque de G. Sand (lot n° 192 du catalogue). Un de ses fils fut le critique bien connu Emile Faguet (1847-1916) professeur en Sorbonne, qui plus tard écrira sur George Sand. Victor Faguet est mort le 28 octobre 1881. Faivre (Antoine-Jean-Etienne, dit Tony). — 7758. Peintre de genre et de portraits, né à Besançon le 24 mai 1830, élève de F.E. Picot, fit des voyages en Italie et en Russie, exposa réguliè¬ rement au Salon à partir de 1848 et fut médaillé en 1864. 11 vint à Nohant du 26 octobre au 23 novembre 1857, y fit un portrait de George Sand à la mine de plomb qui a été reproduit sur la couverture d'un numéro spécial de la revue Europe (juin-juillet 1954) et aussi dans l'Album Sand (η" 369). Ce portrait a été vendu en décembre 1964. D fit également un portrait de Maurice Dupin, qui est toujours dans le salon de Nohant. Faivre, aimable compagnon, fut invité à revenir chez G. Sand en septembre-octobre 1859. L'Agenda atteste qu'il fit alors d'autres portraits qui ont disparu. Embauché dans la troupe théâtrale, il joua dans plusieurs pièces : Le Dalès, l'Amour et la faim, Daniel, Le Poulailler. 11 est mort à Paris en 1905. Fazy (Jean-Jacob, dit James). — 7448^^, 7533^· Cf. notice, t. V. p. 869. Ferraris (Amalia). — 7zo4, 7496. Née dans le Piémont, à Voghera, vers 1828 ou 1830, cette danseuse débuta à la Scala de Milan en 1844, fut aussitôt engagée au théâtre San-Carlo à Naples, puis se produisit avec grand succès dans plu¬ sieurs capitales européennes. C'est en 1856 qu'elle apparut en France, à l'Opéra de Paris où elle créa de nombreux ballets jusqu'en 1863. Elle y connut de véritables triomphes dans des ballets célè¬ bres, comme Les Elfes, Orfa, Sacountala, Gisèle, etc. Théophile Gautier la déclarait « la plus parfaite danseuse du monde

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après la Grisi » (bien entendu). Elle dansa ensuite à Bruxelles et à Londres jusqu'en i8é8. Elle avait épousé un poète génois, Giuseppe Torre. Elle est morte à Florence le 8 février 1904, laissant un demi-million aux pauvres. (Renseignements communiqués par Mlle Annarosa Poli). Cf. S. d'Amico, Enciclopedia delle spectacolo, t. V, Roma, 1958). Ferri-Pisani (Marcel-Victor-Paul-Camille, vicomte). — 7876. Petit-fils par sa mère du Général Jourdan (1762-1833), Ferri-Pisani, né au Coudray-Monceaux (Seine-et-Oise) le 25 janvier 1819, entra à l'école Polytechnique, en 1837, obtint successivement les premiers grades. En 1852, étant capitaine, il fut affecté comme aide de camp du prince Napoléon (Jérôme), situation qu'il conserva tout en ga¬ gnant les grades supérieurs. Il accompagna le prince dans le voyage en Amérique de Nord auquel participera aussi Maurice Sand en 1861. Général de brigade en 1870, il commandera en 1871-1873 la subdi¬ vision de l'Indre et viendra souvent à Nohant au cours de cette période. Q sera nommé général de division en 1879, et se mariera la même année, donc sur le tard, avec Jeanne de Bertholdi, la fille d'Augustine, âgée de 23 ans. Mis à la retraite en 1884, il est mort le 29 mars 1893 à Gan (Basses-Pyrénées). Il ne faut pas le confondre avec son frère aîné Jean-Baptiste-Félix (1809-1881) également général (Service historique de l'armée). Feydeau (Ernesi-Aimé). — 7362, 7852, 7862'', 7880. Bien moins connu de nos jours que son fils Georges, Ernest Fey¬ deau, né à Paris le 16 mars 1821, a commencé par un recueil de poèmes, des articles dans la presse, tout en s'occupant de bourse et d'archéologie. Mais c'est un roman, Fanny, publié en 1858, qui le mit en vedette; il est rare d'obtenir seize éditions en dix mois. D'autres suivirent : Daniel (1859), Catherine Overmeire (i860), etc, avec un moindre succès. Il a laissé également des études érudites sur l'antiquité. Ernest Feydeau, enivré de sa vogue subite, se considérait comme un grand écrivain, prétention que la postérité n'a pas ratifiée. 11 avait épousé en 1847 Agnès-Octavie Blanqui, fille de l'économiste Adol¬ phe Blanqui. Veuf en 1859, il se remaria en 1861 avec une Polo¬ naise, Léocadia Zalewska, qui fut la mère de Georges Feydeau. Après la mort d'Ernest (le 29 octobre 1873 à Paris) elle se remariera avec Henry Fouquier. Au catalogue de la Bibliothèque de G. Sand, il n'y avait pas moins de neuf ouvrages de Feydeau, la plupart dédicacés.

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Fleurange (D' N...). — 7386D. Médecin qui ne figure pas à l'An««<iire médical de Félix Roubaud pour 1857 dans la liste des médecins parisiens, ni à l'Almanach impérial. Son ouvrage a été de même vainement recherché. Fould {Achille-Mitk). — 7384''. Cf. notice, t. ΧΠ, p. 748. Fromentin (Eugène). — 7416, 742.8, 7492. C'est à La Rochelle qu'Eugène Fromentin a vu le jour le 25 octobre 1820. Peintre, élève de Louis Cahat, exposant au Salon, après un voyage de plusieurs années en Algérie, des paysages arabes d'une grande qualité, il se révéla par la suite un écrivain de race. Un été dans le Sahara (1857) enthousiasma George Sand. D publiera en¬ suite Une année dans le Sahel (1859), le roman qui lui a fait une grande réputation, Dominique (1863), dédié à George Sand et enfin Les Maîtres d'autrefois (1876). Il est venu à Nohant en juin et en septembre 1862. Plusieurs médailles au Salon, la croix en 1859, la rosette en 1869, récompensèrent son double mérite. Il avait épousé en 1852 Marie Cavellet de Beaumont, qu'il laissa veuve le 27 août 1876. George Sand lui a dédié son roman Monsieur Sylvestre (i86é). Cf. Baudelaire, « Salon de 1859 » {Œuvres complètes. Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, II, p. 649-651). Gablin (François). — 7612''. Né à Déols (Indre le 19 septembre 1823, fils d'un voiturier, il a d'abord été employé à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans. Sous-chef de gare à Cbâteauroux, il fut destitué en septembre 1857, pour une raison inconnue. George Sand, qui l'estimait, s'est em¬ ployée à le replacer, avec succès, obtenant grâce à la protection du prince Napoléon, de le faire entrer comme commis au Ministère de l'Algérie et des Colonies. Il passa plus tard à celui de la Marine et des Colonies où il termina comme chef de bureau-adjoint. En 1871, chef du matériel, il s'opposa à l'incendie du ministère en menaçant le fédéré qui approchait la torche des tourtes de pétrole de lui brûler la cervelle. Dans la Revue des Deux Mondes des i" et 15 mars 1878, Maxime Du Camp a raconté tout au long cette belle action qui a sauvé un des palais de Gabriel. Chevalier de la Légion d'Honneur le 18 janvier 1867, mis à la retraite le 16 août i886, il est mort à Paris le 25 septembre 1892.

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GEOFFROY SAINT-HILAIRE-GIRERD 817 Gautier {?ierre-}u\es-Théophile). — 7489. Cf. notice, t. XII, p. 749. Geoffroy Saint-Hu-AIRE (Isidore). — 72.67. Cf. notice, t. DC, p. 92,4. Gigot (Jacques-Armand-Victor-Léon). — 7806. Né à Levroux, le 13 février 1824, ayant soutenu sa thèse en 1850, il a exercé la médecine dans son pays natal; et en même temps a été médecin des eaux à Cauterets, et inspecteur des bains à Royan. D a écrit de nombreuses brochures (23 au catalogue de la B.N., généra¬ lement sur des questions médicales; Les eaux de Cauterets, un Guide médical du baigneur à Royan (i8éo). Des climats sous le rapport hygiénique et médical (1862) qui était dans la bibliothèque de Nohant. Une autre préconisait l'établissement d'un Chemin de fer de la Motte-Beuvron au Blanc, reliant la Champagne à la Brenne par Levroux, (1869). Il signait soit Léon Gigot, soit Léon Gigot- Suard. Π est mort à Levroux le 5 avril 1877. Girardin (Emile de). — 7192, 7206, 7250, 7283, 7288, 7729, 7738. Cf. notice, t. VIII, p. 802. Girerd (Pierre-Joseph-frédénc). — 7284, 7314, 7541. Cf. notice, t. II, p. 924. Girerd (Cypne»-Jean-Jacques-Marie-Frédéric). — 7634. Fils du précédent, né à Nevers le i®' mai 1832, il suivit les traces de son père. Avocat dans sa ville natale, adversaire du pouvoir qu'il combattit au moyen de son journal l'Indépendant du Centre. Préfet de la Nièvre au 4 septembre 1870, révoqué par Gambetta le 11 janvier 1871, il fut élu député le mois suivant, réélu en 1876 et 1877; il siégeait à gauche, dénonça en juin 1874 les menées bona¬ partistes pour renverser la République, et fera une opposition constante au maréchal de Mac-Mahon. Sous-secrétaire d'État à l'Agriculture et au Commerce de 1877 à 1881, il échoua aux élec¬ tions de 1881, et devint Trésorier Payeur général à Moulins puis à Orléans. D avait épousé Berthe Duvernet le 2 juin 1856. II est mort à Paris le 9 avril 1916. Cf. Ad. Bitard, Dictionnaire de Biographie contemporaine et Grand Dictionnaire universel du XIX' siècle (T' supplément).

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Granday (N ...). — 7440^. On .sait peu de chose de ce cultivateur à la Boussée d'Availles, près de Chatellerault, qui montra de la sympathie à George Sand dans sa polémique contre Anatole de La Forge. Grandsire (Pierre-£«gè«e). — 7656*^. Peintre paysagiste et graveur, élève de Noël et Dupré, qui a exposé dès 1850 et obtenu des médailles en 1889 et 1900. D était né à Orléans le 18 mars 1825. George Sand l'a rencontré à Gargilesse le 27 juillet 1857. D a fait de nombreux croquis de la région et dessiné la romancière déjeunant et se promenant au bord de la Creuse. Il collabora régulièrement à l'Illustration, au Magasin pittoresque, au Monde Illustré. Il est mort à Paris en 1905. Grenier (Edouard). — 7443. Poète et auteur dramatique, d'inspiration élevée mais qui n'a pas' atteint le grand public, il était né à Baume-Ies-Dames (Doubs) le 20 juin 1819. En 1848, il fut secrétaire d'ambassade, Lamartine étant ministre, mais démissionna après le coup d'État, D a laissé des Souvenirs littéraires (Lemerre, 1894) intéressants, car il a connu la plupart des écrivains de son temps : un grand chapitre y est consacré à George Sand qu'il avait connue chez M""' Marliani, fort intimidé la pre¬ mière fois. La description physique qu'il donne de Lélia est une des meilleures que je connaisse. Les lettres qu'il reçut d'elle ont été détruites dans les incendies de la Commune. Π est l'auteur d'une jolie définition de George Sand : « la fille de Rousseau et de M""" de Warens ». n est mort le 4 décembre 1901. Grévy (François-Paul-/«/es). — 7364·^. Ancien commissaire de la République dans le Jura en 1848, ancien député à la Constituante et à la Législative, puis redevenu avocat après le coup d'État, Jules Grévy, né à Mont-sous-Vaudrey (Jura) le 15 août 1807, avait été chargé par Paul de Musset de la mission consistant à récupérer les lettres d'Alfred à George Sand. On sait qu'il deviendra plus tard le troisième président de la République, de 1879 à 1887. Il n'acheva pas son second septennat, à cause du trafic d'influence dont son gendre Wilson s'était rendu coupable, et remit sa démission.

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Il est mort le 9 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey. Voir Louis Ulbach, Nos contemporains, (C. Lévy, 1883, p. 303- 331·) Guéroult (Adolphe). — 7859, 7866°. Cf. notice, t. II, p. 925. Hachette (Lo«is-Christophe-François). — 7649''. Cf. notice, t. XIII, p. 695. Hardy (Leopold). — 7640''. Lecteur assidu de George Sand, il n'est connu que par la notice qui a été reproduite sous la lettre 7640". Haussmann (Georges-Eugène, baron). — 732·4> 7^47, 7871. Cf. notice, t. IV, p. 908. Havin (Léonor-joseph). — 7409. Directeur politique du journal Le Siècle au moment où George Sand lui écrit, Joseph Havin était né à Saint-Lô (Manche) le 3 avril 1799, fils d'un ancien conventionnel régicide avec lequel il vécut dans l'exil de 1816 à 1820. Élu député en 1831, il siégea dans l'opposition. En 1848, il fit partie de l'Assemblée constituante, mais démissionna après avoir été élu membre du Conseil d'État, et ne revint à l'Assemblée qu'en 1863. II est mort à Thorigny-sur-Vire (Manche) le 12 novembre 1868. Cf. M"" Oursel, Nouvelle biographie normande ; A. Claveau, Sou¬ venirs politiques et parlementaires d'un témoin. Hendle (Henry). — 7512."· Personnage dont on ne sait rien de plus que ce qui est contenu dans la note de George Sand sauf qu'il était commissionnaire en bi¬ joux [Bottin, 1858). Herz (Henri). — 7475. Né à Vienne (Autriche) le 6 janvier 1806, il se distingua comme pianiste dès l'âge de huit ans, vint à Paris un peu plus tard, étudia avec Pradher, enleva au Conservatoire le i"' prix de piano à douze ans. Grand artiste, il donna de nombreux concerts, en France, Allemagne, Angleterre, Amérique, Espagne. Professeur au Conser¬ vatoire de 1842 à 1874, et de plus facteur de pianos (avec Klepfer) il avait également ouvert à Paris une salle de concerts. Chevalier de la Légion d'Honneur en 1838, officier en 1863. Il est mort le 5 janvier 1888.

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INDEX DES CORRESPONDANTS

Hetzel (Pierre-Jules). — 72.52., 7388, 7411, 7651, 7670. Cf. notice, t. V. p. 872. Hubaine (Xavier-François-Émi/e). — 7613''. Avant d'être secrétaire particulier du prince Napoléon, il avait été clerc de notaire, puis journaliste, chargé de la rubrique des tribu¬ naux à la Presse. Son acte de naissance manque aux Archives de la Seine, où se retrouve son mariage le 24 février 1841 (12° arrt ancien) avec Rose Eugénie Hibner. Mais l'acte incomplet ne révèle pas sa date de naissance. Huet (P.). — 7435D. Correspondant occasionnel sur lequel nous n'avons pas de rensei¬ gnements. Hugo (Victor-Marie). — 7189, 7253, 7500, 7853. Cf. notice, t. XIII, p. 696. Jaccottet (C.). — 7467. Cf. notice, t. XIII, p. 698. Jacque (Cùer/es-Émile). — 7404. Cf. notice, t. XII, p. 752. Joanne (Adolphe). — 7374· Cf. notice, t. X, p. 865. Jos (Geneviève, dite Ursule Godignon, M"" Jean). — 7787. Cf. notice, t. VIll, p. 807. Karr (Alphonse). — 7627D, 7669. Cf. notice, t. XI, p. 780. Lacrok (Jean-Baptiste-Marie-A/i>ert) 7315, 7363. Belge, né à Bruxelles le 9 octobre 1834, brillant étudiant en droit, docteur à vingt ans, auteur la même année d'un important mémoire. Influence de Shakespeare sur le théâtre français, qui lui valut un prix au concours interuniversités. Lié avec plusieurs Français émi¬ grés, il imprima des ouvrages politiques puis s'associa avec le fils du peintre Verboeckhoven pour fonder une maison d'édition et de librairie qui eut bientôt des succursales à Paris, Leipzig et Livourne

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LA FORGE-LAMBINET 821 (La Librairie internationale). La publication des Misérables de Vic¬ tor Hugo, en 1862, fut un coup de maître qui lança l'affaire. Lacroix, outre Victor Hugo, édita Louis Blanc, Edgar Quinet, d'au¬ tres auteurs interdits en France. Il eut même des démêlés avec la justice française pour avoir publié Les Évangiles annotés de Prou- dhon. Il proposera un peu plus tard à George Sand de faire l'édition complète de ses œuvres, mais elle hésitera, à tort sans doute, et l'affaire ne se fera pas. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Souvenirs d'un éditeur : George Sand (Nouvelle Revue internationale 1898 - tirage à part). 11 est mort le i®' octobre 1903 à Paris. La Force (A«aio/e-Alexandre de, comte de Racquinghem). — 737^. Né à Paris le i"" avril 1821, il fut attaché de légation en Toscane, secrétaire d'ambassade à Naples. Une mission spéciale en Espagne lui valut la Légion d'Honneur en 1847. Il se tourna vers le journa¬ lisme, collabora au Portefeuille, à l'Estafette ; puis au Siècle où il tenait la chronique parlementaire. En 1857, il a une polémique avec George Sand au sujet de La Daniella. En 1870, nommé préfet de l'Aisne, il se conduit courageu¬ sement à Saint-Quentin où il est même blessé à la jambe, ce qui lui vaut la rosette et la médaille militaire. Préfet des Basses-Pyrénées en février 1871, partisan de la résistance à outrance, il donna sa démission à la paix et revint au Siècle. 11 a écrit beaucoup d'ouvrages politiques, en particulier sur l'Italie. 11 avait épousé le 20 mai 1841, à Arras, Julie de Beaulaincourt- Marles. Dans ses dernières années, il était complètement sourd. 11 se suicida le 6 juin 1892 à Paris. Cf. Marcel Laurent, La Revue, 15 janvier et i" février 1912; Ad. Bitard, Dictionnaire de biographie contemporaine. Lambinet (François-Félicien-V/cfor). — 7510''. Ce Versaillais, observateur sans indulgence des milieux mondains et littéraires de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, a laissé des liasses de manuscrits qui ont été publiés longtemps après sa mort. Né à Versailles le 18 août 1813, il était juge au tribunal de cette ville et a connu Balzac, la duchesse d'Abrantès, M"" de Girar- din, M"" Récamier et bien d'autres. 11 ne faut utiliser qu'avec certaines précautions les deux ouvrages qu'a publiés Charles Léger en les lui attribuant : Balzac mis à nu (1928) et Madame Récamier, la Reine Hortense et quelques autres (1941). La médisance, la calomnie y régnent sans partage. 11 mourut le 20 juillet 1894 à Versailles qu'il n'avait jamais quitté.

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lapierre (N...). — 7487°, 750éd. τuteur des enfants Ajasson de Grandsagne, après la mort de Stéphane. II demeurait 5, place de la Baleine à Lyon. D ne semble pas parent des peintres Louis-Émile et Louis-Onésime Lapierre, dont le premier (1817-1886) était connu en 1839 de George Sand, à qui Delacroix l'avait recommandé pour corriger les dessins de Maurice et de Solange (cf. t. IV, p. 828.). La Rounat (Aimé-Nicolas-Cfjur/es Rouvenat, dit de). — 7219, 7261, 7270, 7391. Né à Paris le 16 avril 1818, auteur de nombreuses pièces, seul ou en collaboration, il entre en relation avec George Sand en 1856, lors¬ qu'il devient directeur de l'Odéon. Il dirigera ce théâtre jusqu'en juin 1867, puis de février 1880 à sa mort, survenue à Paris le 25 décembre 1884. En 1848, il avait été secrétaire de la Commission du Luxembourg Jcf. t. VIII, p. 458, n, 6). La Rounat épousa Hermine Dubois, une des valseuses d'Alfred de Musset à l'Arsenal (Paul de Musset, Biographie d'Alfred de Musset, ch. V). C'est pour elle que le poète aurait rimé la poésie « A Pepa ». Leur fille Marguerite épousera en 1861 un ami de George Sand, Victor Borie. Dans sa bibliothèque, George Sand avait l'ouvrage de La Rounat, La Comédie de l'amour (lot 358 du catalogue), au sujet duquel elle lui écrit la lettre du 22 février 1857, n° 7391. Voir F. Bourgeat, notice nécrologique, Gil Bias, 27 décembre 1884. Lataye (Eugène). — 7540, 7571*^. Né vers 1835, Lataye est mort trop jeune pour avoir obtenu la notoriété. Il a écrit dans Figaro-Programme, la Revue germanique et française, la Revue des Deux Mondes de 1858 à 1862. Il a consacré plusieurs articles à George Sand, à Maurice Sand, à Jules Sandeau, à Tourguenef. A sa mort, le 7 avril 1863, Louis de Ronchaud publia un court article nécrologique dans la Revue germanique du i"' mai. Son bagage littéraire se réduit à un seul roman, La Conquête d'une âme (Paris, Hetzel, 1862), qui serait autobiogra¬ phique. Laureau (LoHis-Laurent). — 7657. Fils de Gabriel Laureau et d'Anne-Solange Dionnet, né à La Châtre le 26 août 1810, a été commis-greffier du Tribunal de La Châtre puis secrétaire de la mairie. Il avait épousé Sidonie Hay. Il est mort à La Châtre, le 22 mars 1859.

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Son fils Alfred Laureau (1843-1887) sera aussi, plus tard, secrétaire de la mairie de la ville. Laurent (Marie-Thérèse Allioux-Luguet, Pierre). — 7697. Cf. notice, t. XII, p. 753. Laurent-Pichat (Léon). — 7456"^. Né Léon Laurent, de père inconnu et de Rosine Laurent, à Paris (8' ancien) le 11 juillet 1823, il fut adopté par Etienne Pichat le 5 septembre 1832, et finalement reconnu comme son fils naturel par M"" Geneviève-Elisabeth-Rose Leroi, veuve Deslandes (Rosine Lau¬ rent n'ayant jamais existé) le 5 septembre 1851. Homme de lettres, il commença par un recueil de vers {Les Voya¬ geuses, 1844) en collaboration avec son ami Chevreau, avec lequel la fortune de M. Pichat lui avait permis de faire de beaux voyages autour de la Méditerranée. H écrivit dans différents journaux, géné¬ ralement démocratiques, avant d'acquérir la Revue de Paris en 1854 où il publia largement ses vers et sa prose. Plusieurs romans, d'au¬ tres recueils de poésies et de nouvelles constituent un bagage assez volumineux mais qui n'a pas passé la rampe. Il a subi à diverses reprises, sous l'Empire, des condamnations pour délits de presse. Victor Hugo, qu'il connaissait depuis sa jeunesse, lui a consacré un distique que j'ai publié au t. XIII, p. 59, n. 2. Laurent-Pichat, député de la Seine en 1871, sénateur inamovible en 1875, est mort à Paris le 12 juin 1886. Cf. Nauroy, Le Curieux, t. II, p. 99 ; Vapereau, Dictionnaire univer¬ sel des Contemporains. Le Boys des Quays (Jacques-François-Étienne). — 74Z4· Cf. notice, t. XI, p. 782. Le Guesnier (A...). — 7439"· Correspondant occasionnel, demeurant à Campraux, par Vire (Cal¬ vados) qui prend le parti de George Sand lors de la polémique de la Daniella. Lemoine-Montigny [Auguste-Adolphe Lemoine, dit). — 7194, 7199, 7209, 7211, 7544, 7593, 7602, 7680, 7875. Cf. notice, t. X, p. 867. Lequesne (Léopold). — 7231. Fondateur d'un journal. Voltaire (mort-né semble-t-il, car la collec¬ tion n'est pas à la Bibliothèque nationale, et Hatin ne le mentionne pas).

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824 INDEX DES CORRESPONDANTS Lesueur (franfo/i-Louis). — 7346''. Acteur, né à Paris le 10 janvier 1819, qui a joué au Gymnase dans plusieurs pièces de George Sand (Les Vacances de Pandolphe, Le Pressoir, Flaminio, Lucie, Françoise). U avait épousé Anna Cizos, sœur de Rose Chéri. Il est mort à Bougival le 4 mai 1876, alcoolique. Cf. Adolphe Racot, Portraits d'hier (Paris, Librairie nouvelle, 1887). Lesueur (Anna-Joséphine Cizos, M"" François). — 7346®. Actrice du Gymnase, femme du précédent. Née en 1826, elle est morte folle postérieurement à 1903. Elle a joué dans cinq pièces de George Sand : (Le Démon du Foyer, Le Pressoir, Françoise, Flaminio, Le Pavé.) Lévy-Bing (Léon). — 7437. Banquier à Nancy et membre du Consistoire israélite de Paris. Luguet (Dominique-Alexandre-Esprit Bénéfand, dit René). — 7577, 7600, 7601, 7662, 7720, 7839, 7873. Cf. notice, t. IX, p. 930. Luguet (Caroline Allan-Dorval, M"" René). — 7208, 7254'', 7262, 7271, 7342·^, 7499, 7547, 7572, 7573, 7577, 7662, 7663, 7698, 7873· Cf. notice, t. IX, p. 930. Luguet (Mane-Caroline-jeanne-Antoinette). — 7493. Cf. notice, t. XIll, p. 702. Luguet iJacques-Èt'tenne Bénéfand, dit), — 7818. Troisième enfant des Luguet, né à Paris le 29 janvier 1848, sera prénommé jacques-Etienne-Georges au baptême. 11 vint à Nohant à plusieurs reprises, aux vacances, avec sa mère et sa sœur Marie. Vers 1864, on le trouve sergent au 68° de ligne à Issoudun. En 1871, il sera « prisonnier en Allemagne ou interné en Suisse » (d'après une lettre d'Harrisse du 18 février 1871, dans Souvenirs et Idées, p. 220). On le perd de vue ensuite. Manceau {Alexandre-Damien). — 7546·^. Cf. notice, t. IX, p. 931.

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Manin (Daniele). — 7418, 7430. Cf. notice, t. XIII, p. 703. Mauduit (Léo«-Gilbert). — 7660, 7705. Propriétaire à Forges, commune de Pouligny-Saint-Martin (Indre), époux de Anne-Adèle Lamy, il s'est intéressé à l'histoire locale, a publié dans le Libéral de l'Indre, à la fin du siècle dernier, une Histoire de la Châtre qui n'a pas été reprise en volume. NéàTranzault (Indre) le 10 août 1810, il est mort à La Châtre le 3 novembre 1894. Mauduit (Marie). — 7207, 7498, 7503. Cf. notice, t. XIII, p. 703. Mesnard (Ar>na«d-Nicolas). — 7509'', 7522". Né le 27 janvier 1825 à Paris, fils de Paul Nicolas Mesnard et de mère non déclarée, il entra à l'École polytechnique en 1844, en sortit en 1846 dans le service de l'artillerie de marine, passa en 1848 à l'artillerie de terre, et, devenu lieutenant en i", démissionna en 1853. (Nous devons ces renseignements à l'obligeance de Mlle Bil- loux, responsable des Archives de l'École polytechnique). Lorsqu'il écrit à George Sand en 1857, il est professeur de mathématique et de mécanique industrielle à l'École d'enseignement supérieur de Nantes. Emile Aucante, à qui George Sand a transmis la demande du solliciteur (qui aurait voulu un prêt de 2000 f.), répondra, méfiant, que les gens très bien placés qui lui donnent de si bonnes attestations devraient le secourir. Meurice (François-Pii«/). — 7644, 7655, 7665, 7735. Fils de Pierre-Jacques Meurice, orfèvre, Paul Meurice est né à Paris le 5 février 1818. Il interrompit très tôt ses études de droit pour faire des pièces de théâtre, d'abord des adaptations de drames anglais (Falstaff, Hamlet) ou grecs (Antigone), collaborant avec Théophile Gautier, Vacquerie, Alexandre Dumas père. Il fut aussi une des « nègres » de ce dernier pour plusieurs romans. Ami et disciple de Victor Hugo, il devint rédacteur en chef du journal de celui-ci, l'Événement en août 1848, et en 1869, du Rappel. A partir de l'exil, c'est lui le correspondant et le commis¬ sionnaire actif du poète, dont il dirigera plus tard l'édition dite définitive en 46 volumes. Avec George Sand nous le verrons collaborer pour trois pièces, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, Le Drac et Cadio. D'autres drames, certaines adaptations des romans de Victor Hugo (Notre-Dame de Paris, Quatre-vingt-treize), d'autres d'inspiration personnelle, lui assurèrent des succès inégaux. Il écrivit aussi des romans.

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11 avait épousé, le Z5 mars 1843, Palmyre Granger, fille d'un peintre. George Sand lui aurait dédié le roman Les Beaux Messieurs de Bois-Doré dans l'édition projetée en 1875. Il est mort à Paris le 12 décembre 1905. Michaux (Alexandre). — 7639"^. Journaliste demeurant à Versailles, 15 rue Hoche, qui a dû publier un article contre Eugène de Mirecourt dans un journal de Seine-et- Marne. Michelet (Jules). — 733^, 7653, 7878. Cf. notice, t. VI, p. 947. Mickiewicz (Ladislas). — 7446®. Ce fils d'Adam Mickiewicz, né à Paris le 28 juin 1838, a publié de nombreuses traductions des œuvres de son père, et d'autres auteurs polonais, ainsi que des ouvrages de polémique sur des sujets polo¬ nais pour la plupart. Il est mort à Paris en 1926. Millaud (Polydore-Moi'se). — 7401·'. Ce fameux brasseur d'affaires, né à Bordeaux le 27 août 1813, fils de Jassuda Millaud et de Félicité Bellon, petits marchands israélites, se lança précocement dans les affaires et dans le journalisme, créant successivement plusieurs petits journaux dont certains connurent des succès immédiats. Audacieux et remarquablement doué, il jon¬ gla avec les sociétés, spéculant sur les chemins de fer, amassant une énorme fortune en peu d'années. En 1857, il put acheter à Cirardin le journal la Presse pour 800.000 francs. En 1863, il fonda le Petit Journal à un sou, qui atteignit des tirages considérables pour l'époque, et autour duquel il créa d'autres feuilles, constituant le premier « empire de presse ». Il avait épousé Charlotte Wolff le 22 mars 1843 à Nancy. Il est mort le 13 octobre 1871 à Paris. Cf. Vapereau, 4' édition; Jacques Reynaud, Portraits contempo¬ rains (Amyot, 1864). Millaud (Charlotte Wolff, M'"" Moïse). — 7491, 7585. Femme du précédent, née à Bonn (Prusse rhénane) le 5 janvier 1821. Elle était fille d'Abraham Cerf Wolff, banquier, et de Rose Landau. Mme Millaud faisait volontiers les honneurs du fastueux hôtel de la place Saint-Georges, où le financier entassait des collections (mais où le goût manquait).

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Mirés (/«/«-Isaac). — 7365'', 7752''. Cf. notice, t. ΧΙΠ, p. 704. Mocquard iJean-François-Constant). — 7775, 7783. Ce secrétaire intime de Napoléon III, né à Bordeaux le 11 novembre 1791, débuta dans la diplomatie, puis se tourna vers la carrière d'avocat de 1817 à 1826, il eut alors l'occasion de défendre les accusés de l'opposition, en particulier les quatre sergents de La Rochelle. Une maladie du larynx l'obligea à abandonner le barreau. Après la révolution de 1830 il devint sous-préfet à Bagnères-de-Bi- gorre (1830-1839). Déjà il nourrissait des sympathies bonapartistes; le prince Louis-Napoléon lui confia la direction du Commerce, qu'il avait acheté pour faire sa propagande. Mocquard, s'attachant com¬ plètement à la fortune du prétendant, eut un rôle important dans la préparation du 2 décembre. Jusqu'à sa mort il fut le collaborateur immédiat et le confident de l'empereur qui le nomma sénateur en 1863. Il avait publié un recueil de causes célèbres : Les Fastes du Crime (1847), un roman, Jess/'e (1861) et collaboré, parfois anonymement, à des pièces de théâtre, n est mort à Paris le 9 décembre 1864. Voir Jacques Reynaud, Portraits contemporains (Amyot, 1864). Montauban (général de). — Voir : Cousin de Montauban. Moreau (Louis-Consie«t-Armand). — 7661, 7725, 7759. Né à Levroux (Indre) le 31 juillet 1822, fils de Jean-Constant Moreau et de Madeleine-Dauphine Azire. Il sera notaire à Château- roux, puis à Neuvy-Saint-Sépulchre de 1850 à i8éo, et enfin Tréso¬ rier-Payeur général à Auxerre. Π a été souvent invité aux soirées théâtrales de Nohant. Veuf d'un premier mariage, il épousa à Neuvy le 22 octobre 1849 Thérèse-Lo«ise Rochoux de la Bouïge qui, vers la fin de sa vie, devint folle. Voir F. Letessier, « George Sand et son notaire », Revue universi¬ taire, juillet-oct. 1950. Mornand (Félix). — 7465·^. Né à Mâcon le 12 juillet 1815, Félix Momand fut d'abord employé au ministère de la Guerre (affaires d'Algérie, 1834-1844). En 1848, scrétaire du gouvernement provisoire, puis Commissaire de la Ré¬ publique à Grenoble, il aurait pu faire alors connaissance de George Sand, mais rien ne l'atteste.

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Il a collaboré à de nombreux journaux dont le Siècle, la Presse, Vlllustration, où il assura la chronique littéraire. En 1857, il devient rédacteur en chef du Courrier de Paris, qu'il quitte en février 1858. Peu après, il entrera à l'Opinion nationale, jusqu'en août 1861. D a publié quelques ouvrages. Π est mort à Paris le 16 juin 1867. Voir Vapereau, Dictionnaire des contemporains, i' à 4° éditions. Muratori (Pasquale). — 7637''. Cf. notice, t. XIII, p. 758. Musset {Paul-Edme de). — 7495· Le frère aîné d'Alfred est né à Paris le 7 novembre 1804. Bien inférieur à son frère, il avait un talent honnête, qui lui permit de produire un nombre imposant de romans, nouvelles, impressions de voyages, traductions, ouvrages d'érudition facile. Le seul qui ait vraiment surnagé est Lui et Elle (i8éo), en réponse à Elle et Lui de George Sand. Il avait épousé la charmante Aimée d'Alton, qui avait été la mai- tresse de son frère. Paul de Musset est mort à Paris le 17 mai 1880. Nadar (Gaspard-fé/ix Tournachon, dit). — 7193. Cf. notice, t. Xll, p. 758. Napoléon (Jérôme, Prince). — Voir Bonaparte. Napoléon 111. — 7780·^. Cf. notice, t. VI, p. 927 (Bonaparte, prince Louis-Napoléon). Nefftzer (Auguste). — 7^79! 74^3, 7433- Cf. notice, t. Vil, p. 814. Néraud (Valérie-Brigitte-Pélagie Grangier, Mme Olivier). — 7632, 7658, 7749, 7851, 7856. Née à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) le i"' octobre 1828, fille de Pierre Grangier de la Marnière et d'Agathe-Tbérèse Alloncle, elle épouse le 29 septembre 1847 Olivier Néraud, fils du Malgache. Veuve en 1862, elle mourra à La Châtre le 23 juillet 1907. Sa fille Marie (1851-1926) épousera en 1871 le capitaine Charles Tournier. De son fils Antoine-Alexis-jH/es (1854-1935) est issu Jean Néraud (1887-1977), dont le fils Pierre a pris légalement, par suite d'adoption, le nom de Pierre Néraud Le Mouton de Boisdeffre.

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Noël (Marie-Madeleine-Georgine, dite Georgette). — 7185. Cf. notice, t. ΧΠΙ, p. 705. Olivetti (Mme). — 7442·^. Italienne de Florence qui vivait à Paris, 2 rue Grétry, lorsqu'elle écrivit à George Sand pour l'approuver d'avoir écrit La Daniella. Auteur de Vachero (ouvrage d'esprit réactionnaire selon George Sand, qui n'est pas à la Bibliothèque Nationale), L'Italie de Taine (Dentu, 1866), Le Revenant, drame (Librairie Théâtrale, 1862). Elle ne figure pas dans la Biographie des femmes écrivains du XIX' siècle (italienne). Papet (Silvain-Ange-Charles-Jean-Baptiste-GMsiafe). — 7383. Cf. notice, t. I, p. 1012. Parayre (Marie). — Voir ; PicHON Marie. Pauffin (Jean-Charles-Cf>éri). — 7399. Magistrat-poète, Chéri Pauffin, né à Mézières (Ardennes) le 13 février 1801, après avoir pris sa retraite en 1847 comme juge d'instruction à Rethel, se consacra à la poésie et à des études d'histoire locale. Une longue, très longue notice lui est consacrée dans le Panthéon biographique universel, t. VI, p. 193-249. Π est mort à Rethel le 9 août 1863. Perdiguier (Agricol). — 7700. Cf. notice, t. V, p. 887. Perdiguier (Lise Marcel, Mme Agricol). — 7382. Cf. notice, t. V, p. 887. PéREIRE (Jacob-£mi7e). — 7767. Voici un autre de ces juifs bordelais-portugais brasseurs d'affaires qui ont pullulé au xix' siècle. Emile Péreire, né à Bordeaux le 3 décembre 1800, était le petit-fils d'un grand philologue, Jacob Rodriguez Péreire. 11 adhéra à la secte saint-simonienne, collabora au Globe, au National du temps d'Armand Carrel. Lui et son frère inséparable Isaac (1806-1880) furent à l'origine de nombreuses affaires très importantes auxquelles ils donnèrent une vive impulsion grâce au crédit : le chemin de fer de Saint-Germain, celui du Nord, celui du Midi, la Société Générale de Crédit Mobi-

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lier, la fusion des Compagnies du Gaz, celle des Compagnies d'om¬ nibus, les chemins de fer espagnols, russes, autrichiens, etc. En même temps, les Péreire ne négligeaient pas la politique : en 1863, Emile était élu député de la Gironde, Isaac, des Pyrénées- Orientales. De leur vivant ils eurent un boulevard à leur nom, les risettes et les rosettes du pouvoir. Mais l'enchevêtrement de tant d'affaires eut une fin malheureuse ; financiers de valeur, mais trop tentés par la spéculation, les Péreire finirent par ne plus contrôler leurs multiples activités, et les titres du Crédit Mobilier qui avaient approché 2000 f. tombèrent à 140 f. en 1867. Le Crédit Mobilier fut mis en liquidation judiciaire, les Pé¬ reire durent démissionner, et subir par la suite de nombreux procès intentés par les actionnaires. Emile Péreire est mort le 6 janvier 1875 à Paris. Cf. Théophraste (Louis Clot) : Etudes critiques et biographiques (Paris, 1856) (t. Ill, p. 353). PÉRIGOIS (Charles-Edouard-Ewesf). — 7310, 7313, 74zz, 7459, 7568, 7589- 759S. 7631· 777% 7800, 7810, 7858. Cf. notice, t. VIII, p. 744 et IX, p. 936. PéRIGOIS (Marguerite-Angè/e NéRAUD, Mme Ernest). — 7263, 7268, 7276, 7278, 7313, 7589, 7595, 7625, 7631, 7633, 7748'', 7765, 7777°. 7804, 7809, 7817, 7822, 7855. Cf. notice, t. IX, p. 937. Picard (Ludovic). — 7586. Cf. notice, t. XIII, p. 760. PiCHON (Jean). — 7197, 7257, 7381, 7606, 7630. Cf. notice, t. IX, p. 937. PiCHON (Marie Bourgers, femme Parayre, dite). — 7408, 7455, 7463. 7478, 7494· George Sand la connaît sous le nom de Mme Pichon. Mais le registre d'inhumation du cimetière de Montmartre indique à la date du 24 octobre 1857, le convoi d'une dame Parayre, née Bourgers Marie, 41 ans. Et le Courrier de Paris du 27 annonce la mort à la date du 24 de Mme Parayre, 41 ans, demeurant rue Geoffroy-Marie n° I (or c'est bien l'adresse de Jean Pichon). Séparée ou non de Parayre, elle vivait sans doute maritalement avec Pichon.

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pietri (Joseph-Marie). — 7604·^. Frère de Pierre-Marie Pietri, préfet de police de 1857 à 1858 (notice t. X, p. 876), Joseph-Marie, né à Sartène (Corse) le 25 février 1820, fut sous-préfet, puis préfet de plusieurs départements, dont le Cher (c'est à ce titre que George Sand lui écrit en 1857). En 1866, appelé à succéder à la préfecture de police à Boitelle, il s'y montra un préfet à poigne, efficace en général, car il parvint à maîtriser d'importantes et menaçantes manifestations sans effusion de sang mais non sans brutalités. 11 demeura à ce poste jusqu'en 1870. Il avait été nommé grand-officier de la Légion d'Honneur en 1867. De 1879 à 1885, il sera sénateur de la Corse. Il est mort en 1902. Pietri (Pierre-Marie). — 7598", 7746, 7754·^. Cf. notice, t. X, p. 876. Plon (Philippe-Henn). — 7359· Cf. notice, t. XII, p. 760. Plouvier (Edouard), — jzyz^, 7352·, 7353, 7490, 7707. Cf. notice, t. XI, p. 787. poncy (Louis-Charles). — 7195, 7328, 7481, 7557, 7708, 7872. Cf. notice, t. V, p. 890 et t. IX, p. 938. du pontavice de EIeussey (Joachim-Marie-Hyacinthe-Désiré, comte). — 7438°, 7704°· Poète originaire de Bretagne (né à Tréguier le 28 octobre 1814), qui paraît avoir écrit plusieurs fois à George Sand. Malheureusement les descendants n'ont pas conservé les réponses de la romancière. 11 est l'auteur de traductions de Byron et de plusieurs recueils de poèmes. Études et aspirations (2 volumes, 1857, et 1859), Sillons et débris (i860), Poèmes virils (1862). Tous ces recueils étaient dans la bibliothèque de George Sand. 11 est mort à Londres le 15 mai 1876. Prost (AZ/red-Antoine-Joseph). — 7300, 7311^, 7457·^, 7464^. Cf. notice, t. XIII, p. 710. Regnier de la Brière (Erançois-Joseph-Pbi/ocZès). — 7319· Cf. notice, t. XIII, p. 710.

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Robin (Charles). — 7854. Créole de Bourbon (île de la Réunion), intermédiaire entre Louis Maillard et George Sand. Rollinat (François). — 7357"^. Cf. notice, t. Il, p. 934. Ronzter-Joly (Barthélemi-Pierre-Emery-Alphonse). — 732.7'^. Cf. notice, t. XIII, p. 71 z. Rouvière (P/ti/îheri-Alphonse). — 7216°, 72980, 7340. Cf. notice, t. XIII, p. 712. Royer (Alphonse). — 7203. Cf. notice, t. XII, p. 763. Saint-Victor (Paal-Jacques-Raymond Bins, comte de). — 7562, 7757· Cf. notice, t. XIII, p. 713. Sandré (Michel-Marie-GMStitfc). — 7325, 7366, 7848. Cf. notice, t. VI, p. 953. ScHEFFER (Ary). — 7418. Peintre français, né à Dordrecht (Hollande) le 10 février 1795, fils de Johannes-Bernard Scheffer et de Comélie Lamme. Elève de Gué- rin, il commença par des tableaux de genre, se laissa un temps gagner par la fièvre romantique avec Francesca de Rimini (1822), mais s'orienta bientôt vers la peinture religieuse, mystique et contemplative, plutôt désincarnée. Il prit souvent son inspiration dans les œuvres littéraires, poétiques surtout. Baudelaire, qui ne l'aimait pas, a qualifié sa peinture de « malheureuse, triste, indécise et sale ». (« Salon de 1846 » Œuvres complètes, Gallimard, tome II, p. 475. Voir aussi le « Salon caricatural de 1846 », id. p. 514-515). Il fit aussi des portraits sincères de Lamartine, La Fayette, Béranger, Chopin (deux, dont l'un est au Musée Ary Scheffer à Dordrecht, l'autre a été brûlé en i8éi ; une copie en a été faite par Stanislas Stattler, et il a été gravé par Fajans). Scheffer en aurait fait un de George Sand (la tête seule, les yeux demi-baissés, d'après W. Karé¬ nine, t. rv, p. 664) dont la trace est perdue. (Le catalogue dressé par Marthe Kolb n'en fait pas mention). L'homme était simple, austère, modeste et sympathique, et refusait les honneurs que tant d'autres recherchent.

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11 avait épousé le 16 mars 1850 Françoise-Louise Sophie Marin. On lit parfois qu'il fut le beau-père de Renan, mais c'est par une confusion avec son frère Henry, également peintre, n est mort a Argenteuil le 15 juin 1858. Voir : Marthe kolb, Ary Scheffer et son temps (thèse de doctorat, Paris, Boivin, 1937). slmonnf.t (Marie-Leoniine Chatiron, Vve). — 72.11, 7213, 7501, 7597· Cf. notice, t. Vlll, p. 799 et t. XI, p. 789. SoLMS (Marie-Laetitia-Studolmine Bonaparte-Wyse, Mme Frédé¬ ric-Joseph de). — 7668, 7677. Cf. notice, t. Xlll, p. 714, à laquelle il convient d'ajouter : Voir dans Figaro du 4 décembre 1862. un long article (« Lettres de Colombine ») où Marie de Solms est brocardée sous le nom de Corinne, mais les allusions sont aussi transparentes que les robes dont elle voilait un corps sans défaut pour paraître sur son théâtre. S'étant reconnue, elle attaqua Villemessant mais fut déboutée {Ga¬ zette des Tribunaux, 18 février 1863}. soumain (Jules-Henri). — 7762. Né à Châteauroux (Indre) le 8 germinal an Xlll (29 mars 1805), Jules-Henri Soumain, fils d'un brigadier de gendarmerie et de Thé¬ rèse Limousin, entre à Saint-Cyr en 1821, sort sous-lieutenant dans l'infanterie, devient à 45 ans colonel du 4""' Régiment d'infanterie légère, général de brigade en 1854, général de division en 1859. Lorsque George Sand lui écrit, il commande la place de Paris. Π sera grand officier de la Légion d'Honneur en août 1865. Placé dans la section de réserve le 30 mars 1870, rappelé le lé juillet pour commander à nouveau la place de Paris (il sera à ce poste au 4 septembre), replacé en réserve le 3 février 1871, il mourra le 30 mars 1873 à Paris. Son portrait est au Musée de Châteauroux. Sully-Lévy (Isaïa Lévy, dit). — 7187. Cf. notice, t. X, p. 879, et t. XI, p. 789. ThÉvenot (André). — 7486. Fils de François Thévenot et de Marie-Anne Nernuit, né à la Souter¬ raine (Creuse) le 28 fructidor an Vlll (16 septembre 1800). Il fut receveur des Postes à Saint-Rémy de Provence, aux Sables-d'Olonne,

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INDEX DES CORRESPONDANTS

à Argentan, à Paris. 11 avait publié plusieurs recueils poétiques [Hommages poétiques (1830), Méridionales (1835), Occidentales (1838), etc.). D'après Amédée Carriat, la platitude s'y allie à la grandiloquence. Il avait connu à Saint-Rémy de Provence la belle Louise Revoil, aixoise, qui allait devenir Mme Colet. Sa filleule et disciple, Gabrielle de Poligny, qu'il recommande à George Sand, suivait ses traces pour la platitude. Cf. Amédée Carriat, Dictionnaire biobibliographique des auteurs du pays creusois, p. 536-537. Thiry (François-Auguste, dit Albert). — 72-55'', 7497. Cf. notice, t. XIII, p. 715. tourancin (Alberte — Eliza). — 7626. Cf. notice, t. III, p. 899. Ulbach (Louis). — 7214", 7530. Littérateur, né à Troyes (Aube) le 7 mars 1822, brillant élève qui obtint le i"' prix de discours français au Concours général en 1840, il se lança dans la linérature sous l'égide de Victor Hugo, collabora à VArtiste, au Musée des familles, plus tard à la Revue de Paris, qu'il dirigea de 1853 à 1858, au Temps, au Figaro, etc. Il maniait assez bien le fouet de la satire, notamment dans ce dernier journal, sous le titre Lettres de Ferragus. Utilisant ce pseudonyme, il publia en 1868-1869 La Cloche, pamphlet hebdomadaire, et une série intitulée Nos contemporains, dans laquelle il a donné une étude de 8 pages sur George Sand (Paris, A. Le Chevalier, 1870), série qui fut reprise en volume (Calmann Lévy, 1883). Gros travailleur, il a publié plus de cinquante volumes, dont plusieurs romans qui eurent du succès. George Sand lui a dédié « La Rêverie à Paris », recueilli dans le volume La Coupe (Calmann Lévy, 1876). Il est mort à Paris le 16 avril 1889. Ulloa (Calà Girolamo). — 7418, 7430, 7431. Né à Naples en 1810, officier d'artillerie avant vingt ans, il sera dès 1833 impliqué dans une conjuration. En 1848, après s'être distingué sous les ordres du général Pepe à la prise de Venise, il obtint successivement les grades de colonel et de général de brigade. Dans la ville assiégée, l'année suivante, il défendit un fort pendant un mois avec 2 400 hommes contre 18 000 Autrichiens. Quand Venise tomba, il partit pour l'exil avec Daniele Manin, et résida à Paris de 1849 à 1859. Revenu en Italie, il commanda l'armée de Toscane jusqu'à la paix de Villafranca.

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Π était en très bons termes avec le prince Napoléon (Jérôme) et fut même accusé de favoriser les desseins de ce dernier sur le trône de Toscane. On lui doit plusieurs ouvrages d'histoire militaire, en italien, mais aussi en français {La guerre pour l'indépendance italienne en 1S4S et 184P, L. Hachette, 2 vol., 1859). n est mort à Florence le 11 avril 1891. Vaëz (Gnsiiti^e-jean-Nicolas Van Nieltwenhuysen, dit). — 7281, 7335. 7349, 7375, 7413, 7454· Cf. notice, t. XII, p. 765. Valerio (Lorenzo). — 7416, 7460. Ce journaliste et homme politique italien, né à Turin le 23 novem¬ bre i8ro, fut d'abord négociant en soie, puis fonda des journaux {Letture popolari, Letture di famiglia, ce dernier supprimé en 1847 par le gouverneur du Piémont), la Concordia en 1848, Il progressa. Il diritto. Il fut longtemps une des têtes de la démocratie de gauche en Italie. Député, commissaire royal des Marches, sénateur en 1862, gouverneur de Côme sous le ministère Rattazzi de 1862, préfet de Messine en 1865. C'est dans ce poste qu'il est mort le 26 août 1865. Cf. Dizionario enciclopedico italiano. Valletde Villeneuve (François-Re«é-, comte). — 7321, 7421, 7609, 7702. Cf. notice, t. I, p. 1019. Vedder (Emilie). — 7356. Dame qui tenait un « magasin de meubles antiques, 91, Beaumarchais, ci-devant i et 3, rue du Pas-de-la-Mule » 1838). D'après le Dictionnaire des faillites de Mascret, elle avait le 19 septembre 1848 (on conçoit qu'à cette époque le des antiquités ne devait pas aller très forr). Vergne (Étienne-Ernesi). — 7334· Cf. notice, t. XIII, p. 716. Vergne (Étienne-VFiV/iutn). — 7643. Frère du précédent, fils de Gabriel Vergne et de Marie-Madeleine Aubard, né à Cluis (Indre) le 28 septembre 1811, William Vergne fut reçu docteur en médecine en 1826 avec une thèse ; Observations sur te rhumatisme.

Boulevard (Bottin de fait faillite commerce

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Médecin-chef de l'hôpital de La Châtre de 1836 à 1871, spécialisé dans l'opération de la cataracte, il fut décoré de la Légion d'Hon¬ neur. Sa femme, Marguerite Yvernauit (1817-1867), lui donna deux fils, qui moururent tous les deux lors de l'épidémie de l'hiver 1857- 1858. Il se présenta en 1876 aux élections législatives et fut battu. Il est mort à La Châtre le i" juillet 1882. Vernier (Vu/éry-Lucien-François). — 7679'^. Son nom véritable serait Lucien-François-Vernier Valéri (Ed. Mon¬ tagne, Histoire de la Société des gens de lettres, p. 449). Ce Lillois, né en juin 1828, a collaboré à la Revue des deux mondes, à l'Artiste, au Quart d'heure (fondé par lui), à la Revue nouvelle, à la Vie littéraire, etc., et publié, outre son premier roman en vers [Aline, Dentu, 1857) qui était dans la bibliothèque de George Sand (lot 258) de même que Greta (Amyot, 1861, lot n" 75), plusieurs ouvrages et une traduction de Leopardi. Il est mort à Paris le 22 mars 1891. Cf. Alcide Dussolier, Nos gens de lettres (1864). VlALON (Jean-Joseph-Simon-Prosper). — 7210, 7265, 7361. Cf. notice, t. XII, p. 766. VlALON (Marie-Magdeleine-Jeanne-Gabrielle de Bardonnet des Martels, dite Jenny). — 7368, 7373. Cf. notice, t. XIII, p. 717. V1ARDOT (Louis). — 7397· Cf. notice, t. IV, p. 925. Villafranca (Edouard Alliata, prince de). — 7473- Cf. notice, t. XIII, p. 717, à compléter par ; La famille Alliata, d'origine pisane, passa en Sicile au XV° siècle. Un de ses membres, Andreotto, obtint de bâtir dans le fief de Troccoli le 7 septembre 1499 dans un terrain qu'il appela Villafranca, à la suite de quoi il obtint le titre de prince de Villafranca... et quelques autres. Son lointain descendant Edoardo s'était marié avec Félicita Lo Faso Abate (1821-1888), dont il avait un fils Giuseppe (1844- 1913). (Famiglie nobili siciliane. Nohiliario di Sicilia, Palermo, Re- ber, 1912, p. 58. Voir aussi Silvio Mannucci, Nohiliario e Blasona- rio del Regno d'Italia, Roma, Collegio Araldico, vol. I, p. 43). je remercie mes amis Annarosa Poli et Raffaële de Cesare de ces précisions.

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villot {PiJtt/me-Florimonde Barbier, M"" Frédéric). — 7536. Née en 1812, fille du baron Paul Barbier, intendant militaire (1762- 1848) et de Marie-Catherine-Joséphine-Florimonde Contran, elle épousera le 21 octobre 1831 à Paris (i" ancien) Marie-Joseph-Fré- déric Villot, peintre et graveur qui deviendra conservateur des peintures au Louvre (1809-1875). Elle et George Sand se traitent parfois de cousines sans qu'on sache comment justifier cette prétendue parenté. YVERNAULT (Louis). — 7280. Fils de Georges-Louis Yvernault (1800-1856) et de Virginie Deles- tang, cafetiers-limonadiers, Louis Yvernault, né à La Châtre le 24 octobre 1822, succéda à son père. Π avait épousé Marie-Clotilde-Alphonsine Desages. Lors de sa mort, le 29 septembre 1859, George Sand note dans son Agenda : « Mort d'Yvetnault (Narcisse). Ceci nous afflige beau¬ coup ». Ce qui confirme qu'il a servi de modèle au héros du roman Narcisse (1859) «histoire secrète et romanesque de deux âmes d'élite placées dans un milieu réel et bourgeois ».