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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome XII. Juillet 1853 – décembre 1854
  • Pages : 733 à 767
  • Réimpression de l’édition de : 1976
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 12 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084648
  • ISBN : 978-2-406-08464-8
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08464-8.p.0753
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 13/11/2018
  • Langue : Français
753
INDEX DES CORRESPONDANTSI


ALBERT (Paul). — 6294D
Né le i4 décembre 1827 à Thionville (Moselle) et déclaré le
i6 sous le nom de Paul Prothin, fils de Marguerite Prothin, couturière, il fut reconnu, ainsi qu`une soeur plus jeune, par Jean-Léopold Albert, notaire, à l`occasion de son mariage avec la mère, le 3 juillet i 830. Il perdit sa mère à l`âge de sept ans, ce qui le marqua profondément.
Entré à l`École normale supérieure en 1848, agrégé en i8g i, il était en 1854 professeur de rhétorique au lycée d`An- goulême, préparant le doctorat ès lettres qu`il passa en 1848 avec une thèse sur saint Jean Chrysostome. Brillant univer- sitaire, il enseigna successivement à la faculté de Poitiers, au lycée Charlemagne, à Paris, à l`École normale, àSaint-Cyr, à la Sorbonne. Il a laissé de nombreux ouvrages consacrés à la littérature française.
Marié le 6 mai i8g2 à Amélie Lebarbier de Tinan, il venait, au moment de la lettre signalée, d`avoir un fils, Maurice, né le
i7 janvier i8g4, qui sera lui-même professeur.
Il est mort le 2i juin i88o, à Paris.
Léopold Lacour, qui l`avait eu pour professeur à l`École nor- male, s`est fait l`écho d`un étrange commérage : «Paul Albert, grand chasseur, l`air d`un colonel de dragons ou de cuiras- siers bien plus que d`un professeur... très républicain et libre penseur, hugophile, sinon hugolâtre, diderotirte passionné et qu'une légende disait fils de George Sand, qui l'aurait donc mis au monde, en catimini, dans sa 24e année... La vérité est que le fils de Paul Albert, Maurice... avait G. Sand pour marraine. Le gentil Maurice Albert ressemblait, d'ailleurs, un peu à Alfred de Musset. D'où encore des potins ridicules, au mépris, ceux-là, de toute chronologie, Musset étant mort en i8g7, et dans quel état d'usure pitoyable ! » (Une longue vie, t. I, Malfere, 1938, p. i66).
r. Les numérro.r renvoient aux lettres et non aux pages.
754 Au moment même où naissait Paul Prothin à Thionville, la présence d'Aurore Dudevant à Paris est attestée par de nom- breuses lettres (voir t. I, p. 415-426).
ALLART (Hortense). - 6171D, 6273D, 6440D, 644gD~ 6452• Cf. notice, t. II, p. 909.
ARAGO (Emmanuel). - 6o53D.
Cf. notice, t. III, p. 860, et t. IX, p. 912.
ARNOULD-PLESSY (Jearirie Plessy, dite Sylvanie, Vve Auguste Arnould). - 638oD.
Cf. notice, t. X, p. 842.
ARPENTIGNY (Casimir-Stanislas d'). - 61 I gD•
Cf. notice, t. VII, p. 790.

ARRAULT (Henry). - g97gD, 6192, 6496.
Cf. notice, t. X, p. 843•

AUBRY (Charles). - 6191.
Dessinateur industriel, demeurant, en 1884, 6, boulevard St Denis, qui signe l'adresse de sympathie à G. Sand que publie le Mousquetaire du 2 g février i 8 54. N'est pas autrement connu.
AUCANTE (Émile). - g9g3~ 5955
5974
59H2~
5989
5997

6013, 6014, 6020,
6021,
6028,
6030,
6033,
6039,
6041,
6045, Gogo, 6077,
6092,
6103,
6116,
6131,
6218,
6216,
6217, 6227, 6228,
6231,
6233,
6234,
6241,
6242,
6243,
62go, 6253, 6254,
6255,
6293,
6298,
6299,
6303,
6304,
6307, 6311, 6312,
6313,
6316,
6320,
6321,
6322,
6327,
6392, 6424, 6455•






Cf. notice, t. VIII, p. 769.
AULARD (Claude-Félix). - 6o44D, 6og2, 6096, 6330.
Cf. notice, t. IX, p. 913, à compléter par :Veuf le 3o avril 1859, se remarie le 29 octobre 1862 à Cuzion (Indre) avec Julie Autourde.
BALMONT (JOSeph-Léon). - 63 g7
Huissier, i3, rue des Fossés-Montmartre, succédait à Berru- rier. Sera l'homme d'affaires de George Sand de 1854 à 1888.
755 Fils d'Antoine Balmont et de Zélie Versant, né le 3 i mai 1823 à Lancié (Rhône), il épouse le 23 juillet i8g7 à Paris (7e arrt ancien) Pauline-Zoé Vrambout.
BALZAC (Éveline Rzewuska, Vve Honoré de). — 6079.

Née à Pohrebyszcze (Ukraine) le 6 janvier i8oi, mariée en i 8 i9 au comte Wenceslas Hanski, elle entra en relations avec Balzac fin 1832 en lui écrivant sans se dévoiler (elle sig- nait simplement :L'Étrangère, d'où le titre sous lequel furent publiées plus tard les lettres que Balzac lui adressa). On sait qu'elle tint désormais une place considérable dans la vie et les projets du romancier. Il dut l'attendre longtemps, bien qu'elle fût veuve depuis i84i, puisqu'il ne l'épousera que le i4 mars i8go, cinq mois avant de mourir.
Elle lui survivra très longtemps ;son décès aura lieu à Paris le 9 avril 1882.
BARBÉS (Armand). — 6300, 6412, 6428, 6468.
Cf. notice, t. VIII, p. 770, et t. IX, p. 9i4.

BARRÉ (Léopold). — 6042, 6087, 6139, 63i4D Cf. notice, t. X, p. 845
BARTHET (Armand). — 6297D.
Ce Franc-Comtois, né à Besançon le ig avril i82o, venu à Paris pour faire son droit, préféra la poésie au barreau. Après avoir collaboré à quelques journaux satiriques, il connut une célébrité rapide grâce à une petite pièce en un acte et en vers que joua Rachel à la Comédie-Française (le Moineau de Les- bie, 22 mars 1849). Il se voyait déjà le pied à l'étrier. Hélas ! Deux autres pièces ne tentèrent aucun directeur et durent se contenter de paraître en volume. Il publia des recueils de vers et de nouvelles, un opéra-comique, une satire, sans jamais atteindre la notoriété. Pour vivre, il prit un état bien éloigné de la poésie : il castrait les animaux dans les fermes jurassiennes.
Il mourut dans une maison de santé à Ivry-sur-Seine, le i4 février i 874, après s'être frappé dans un accès de démence. Ami de son compatriote Clésinger, dont il prenait souvent le parti contre Solange, il était détesté de celle-ci.
Cf. Philibert Audebrand, Lauriers et Cyiirès, Paris, Cahnann- Lévy, p• 323-332•
756 BASCANS (Ferdinand). — 6268.
Cf. notice, t. V, p. 858.
BASCANS (Sophie-Victoire Lagut, Mme Ferdinand). — 6280, 6288, 6289, 6292.
Cf. notice, t. V, p. 8g8.
BASCHET (Armand). — 6080, 6098.
Littérateur qui s'est fait connaître vers la trentaine par des travaux historiques tirés des archives de Venise. Né à Blois le IeL décembre 1829, il a collaboré à divers journaux, a été rédacteur en chef de la Semaine théâtrale. On lui doit des ouvrages de critique littéraire, dont un Honoré de Balxac, avec noter historiques de Champfleury (Paris, Giraud et Dagneau, 1851).
BELLEYME (LOu1S-Matie de). — 648oD, 65o3D.
Cf. notice, t. XI, p. 770.
BERNAxn (Aristide-Martin), dit Martin-Bernard. — 6317.
Né à Montbrison (Loire) le i7 septembre 1808, Bernard, fils d'un imprimeur, devint ouvrier typographe. Après la révolu- tion de 1830, il milita dans les rangs républicains. On trouve son nom parmi les défenseurs des accusés d'avril. Un des fon- dateurs de la Société des familles, de la Société des Saisons, insurgé du i2 mai 1839, il fut poursuivi, condamné à la déportation, emprisonné au Mont-Saint-Michel. Représentant du peuple en 1848 dans la Loire, commissaire de la République, il vota avec la Montagne. Ennemi acharné de Louis-Napoléon, il fut jugé contumax par la Haute-Cour de Versailles en 1849, et s'exila en Belgique, puis en Angleterre d'où il ne revint qu'après l'amnistie de 1859.
Élu représentant de la Seine le 8 février 1871, il siégea à l'extrême gauche. Il échoua en février 1876 dans la Loire. Il est mort à Paris le 22 octobre 1883. Il a publié Dix anr de prison au Mont-Saint-Michel et à la citadelle de Doullens (1851).
Bsxxuxisx (Louis-Barthélémy). — 597oD.
Cf. notice, t. X, p. 846.

757
BERTHIER-BIXIO

BERTHIER (I.ouis-Armarid). - 6140.
Avoué de Paris, i i, rue Gaillon, qui fut chargé par le marquis de Pleumartin de protester contre une note du roman Mau- prat concernant son ancêtre. Il était né à Paris (Se arrt ancien) le i9 prairial an XII (8 juin 1804).
BERTHOLDI (Augustine-Marie Brault, Mme Charles de). -

5971, 5999, 6011, 6012, 6070, 6132, 6210, 6290, 6296,
6388, 6402, 6442, 6446, 6482.
Cf. notice, t. VIII, p. 773.
BERTON (Charles-Francisque Montan, dit Francis). - 6420,

6444.
Acteur né à Paris le i6 septembre 1820, obtint au Conserva- toire le IeC prix de comédie en 1837, fit une apparition à la Comédie-Française, passa au Vaudeville, àVienne, àSaint- Pétersbourg ;revenu en France, s'attacha au Gymnase où il eut beaucoup de succès dans des rôles de jeune premier, retourna en Russie, revint à Paris en 1860 (Gaîté, Vaudeville, Odéon, Porte-Saint-Martin). Il a joué dans trois pièces de George Sand, Françoise, le Marquis de Villemer, l'Autre.
Il avait épousé en 1842 la fille de son ancien professeur du Conservatoire, Caroline Samson. (Leur fils Pierre, que nous retrouverons plus tard, fut lui-même un acteur apprécié.) Berton père, devenu fou en 1873, est mort à Paris (Passy) le i7 janvier 1874. George Sand lui avait dédié son roman Pierre qui roule.
BETHMONT (Eugène). - 6286D, 6291D, 6512, 6525• Cf. notice, t. VIII, p. 773.
BIGNON (Louis-Thomas, dit Eugène). - 5965, 6005, 6048,

6068, 6084, 6130, 6206, 6278, 6343 6360, 6519.
Cf. notice, t. X, p. 847.
BION (Maxime). - 6075, 6393 6483•
Cf. notice, t. X, p. 848, à rectifier comme suit : né le 23 juil-
let 1828 (et non le 25 juillet 1829.)
BIXIO (Jacques-Alexandre). - 6493D, 6513.
Né à Chiavari (Italie, mais alors ville du département français des Apennins) le 20 novembre 1808, fit ses études en France, devint docteur en médecine, mais exerça peu. Il fonda des
737

758 journaux d'agriculture, écrivit dans le National, fit de la poli- tique d'opposition modérée. Élu député du Doubs en 1848, il devint ministre de l'Agriculture dans le IeC ministère Odilon Barrot (2o décembre 1848) mais démissionna au bout de huit jours. Réélu à la Législative, eut un duel avec Thiers. Empris- onné quelques jours après le coup d'État, il se consacra désor- mais àses affaires personnelles, notamment sa librairie agri- cole. En 18go, il avait fait avec Jean-Augustin Barral deux ascensions aérostatiques assez périlleuses.
Il avait épousé Mélanie Gaume dont il eut quatre enfants. Il est mort à Paris le i6 décembre 1868.
BLANC veau Joseph-Louis). - 6397.
Cf. notice, t. VI, p. 926, et t. X, p. 848.
BOCAGE (Pierre-François Touzé, dit). - 6061, 6090, 6173, 6188, 6199, 6200, 6209, 6235, 6244, 6258, 6262, 6267, 6274 6277 6284, 6332, 6334, 6339, 635, 6351, 6352, 6359, 6371, 644, 6418, 6422, 6425, 6458, 6462, 6463, 6469, 6475, 6477, 6484, 6488, 6489, 649, 6497, 6506, 6514, 6515, 6520, 6521.
Cf. notice, t. IV, p. 891, et t. X, p. 849.
BONAPARTE (Napoléon-Charles-Paul, dit prince Napoléon

(Jérôme). - 6239 6345•
Cf. notice, t. X, p. 849.
BORIE (Victor). - 6147, 6219D, 63 5 5 6398 6467 6474 6479• Cf. notice, t. VI, p. 928, t. VIII, p. 774 et t. IX, p. 916.
BOUGY (Alfred de). - 6270, 6454•
Cf. notice, t. X, p. 851.

BOURGOING (Jeanne-Rose-Marie, dite Rozanne Petit, Vve Joseph). - 6009, 6082.
Cf. notice, t. III, p. 864 et t. IX, p. 916. BRÉSIL ~JuleS-Henri). - 6063.
Acteur sans envergure. George Sand n'eut pas à s'en louer dans les deux rôles qu'il interpréta pour elle : à l'Odéon, en 1853, Bernard dans Mauprat ; à la Porte-Saint-Martin en 1868, le comte de Saunières dans Cadio.
Né à Paris le 8 mai 1818, il est mort àBois-Colombes (Seine) le 22 octobre 1899.
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BRUAND-CADOR

BRUAND (Charles-Théophile). — 629gn
Fils de J. J. Bruand, avocat, et de Marguerite de Jouffroy d'Uzelle, il se fit appeler Bruand d'Uzelle. Ecrivain, entomolo- giste, peintre, il a publié surtout des ouvrages d'entomologie. Il a été président de la Société d'Émulation du Doubs. Né à Besançon le g mars 1808, il est mort à Strasbourg le 9 août I 861.
Dans l'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux a été posée en septembre 1974 (col. 806), une question au sujet d'un drame familial concernant le père et le frère de Théophile, relaté dans les Causeries sur les artistes de mon temps, de Jean Gigoux, question qui ne semble pas avoir eu de réponse, à notre connaissance.
Cf. P. Millière, Notice nécrologique in Mémoires de la Société d'Émulation du Doubs.
Bu7'xiAu (Louis-Armand Billy, dit). — 6451n
Né à Paris le 6 juin 1830, obtint un IeC accessit de comédie en 1882 au concours du Conservatoire, entra à l'Odéon où il ne fit pas une grande carrière. Il vint à Nohant dans l'été 18g 3 et y joua dans le Pressoir (rôle de Pierre Bienvenu).
Il donna des signes de dérangement mental, et serait mort fou à une date que nous ignorons.
CABARRUS (Jules-Adolphe-Édouard Tallien de). — 6362n.

Fils de la fameuse Thérésia Cabarrus (Mme Tallien) et sans doute du financier Ouvrard, il naquit à Paris le 29 germi- nal an IX (19 avril 1801). Ayant fait ses études de médecine à Montpellier, il y fut reçu docteur en 1827 avec une thèse sur la pneumonie. Il avait épousé en 1821 Adélaïde-Marie de Lesseps, soeur de Ferdinand de Lesseps.
Il était très lié avec Girardin, avec lequel il avait été élevé, et ses relations avec George Sand commencèrent aux dîners chez le directeur de la Presse.
Il est mort à Paris le i8 mai 1870.
Cf. Claude Laforêt, Un fils de Mme Tallien, le docteur Cabarrus (Paris, J. Peyronnet, 1930).
CADOR (Samuel-Lousmeau, dit Edmond). — 6183.
Né à La Rochelle le Io septembre 1816, Cador n'est plus guère connu (comme amateur de choux) que par la biographie de George Sand due à Mirecourt. Il a quelquefois collaboré
739

760 à la Presse, à la Revue de Paris, publié des nouvelles sous le titre le Dersous der carter (Paris, Delloye, i84o) livre qui, par suite d'erreurs, a été attribué à Roger de Beauvoir par le catalogue de la Bibliothèque nationale. Il s'est intéressé également aux questions d'économie agricole, à des études de balistique. Celles-ci lui ont valu la Légion d'honneur.
Il paraît avoir été un grand fabulateur ;l'histoire d'un inci- dent qu'il eut avec Balzac tendrait à le faire croire, ainsi qu'une vantardise concernant George Sand.
Il avait été l'amant d'Hélène de Valette, autre mythomane, à qui fut dédié le Curé de village et dans une lettre de celle-ci à Balzac, on lit : « Il {Cador] m'avait dit le premier jour où je le vis qu'il avait été l'amant de George Sand et qu'il lui avait donné des coups de cravache. »
Il est mort à La Rochelle le 24 mai i 873.
Cf. Feuilleret et Richemond, Biographie de la Charente-Inféri- eure, Niort, Clouzot, i87g, t. I ; M. Regard, édition de Béa- trix, de Balzac, Garnier, 1962 ; G. Lubin, «Edmond Cador n'est pas un mythe »,Année balzacienne 1968.
CAMPADELLI (Francesco). — 62g9.
Émigré italien, dont nous ignorons les dates de naissance et de mort. Il occupe une grande place au catalogue de la Bib- liothèque nationale avec plus de i4o titres ! Mais ce sont pour la plupart des brochures de i à 3 pages, pièces de vers des- tinées àflatter des têtes couronnées ou des personnalités en vue, comme George Sand, à qui il a dédié une Ode à Madame George Sand (Paris, impr. Lacour, i8g4). Ses oeuvres les plus importantes sont Philotas et Daphné, épisode de la retraite der Dix-mille (chez l'auteur, i8g3), les Fiancés dauphinois (Jouant, s.d.) et quelques livrets d'opéra. La dernière de ses produc- tions étant datée de 1868, on peut supposer qu'il est mort vers cette date.
CARLIER (Pierre). — g962.
Cf. notice, t. X, p. 8g2.

CHAMPFLEURY (Jules-François-Félix Husson-Fleury, dit). 6i5i, 6329, 6349D.
Champfleury est né à Laon le i7 septembre i82i, fils de Pierre Husson-Fleury et de Mélanie Duflot. A peu près autodidacte, il devint, après un court stage dans une librairie,
761 journaliste. Esprit curieux, écrivain original qui s'est inté- ressé àbeaucoup de choses en dehors de la littérature (la chanson populaire, la pantomime, la caricature, la faïence). En outre grand collectionneur. Il se posa comme chef de l'école réaliste. Le nombre de ses oeuvres, très variées, est considérable. Parmi les romans, on peut citer surtout les Souf- frances du professeur Delteil et les Bourgeois de Molinchart, satire des moeurs de petite ville. Son ouvrage le Réalisme contient une « Lettre à Madame Sand ». Il a défendu Balzac, Courbet, Wagner, etc.
Il avait écrit des pantomimes pour les Funambules, et fut même un temps directeur de ce théâtre (1863). Administra- teur-adjoint de la Manufacture, puis conservateur du Musée de Sèvres, c'est là qu'il est mort le 6 décembre 1889.
Il était chevalier de la Légion d'honneur.
CHARTIER (A. J.-B.). — 6162.
Petit poète dont la trace a été vainement cherchée à Châtell- erault d'où il semble originaire. Une poésie d'une page in-8°, intitulée la Revanche, signée A. J. Charrier (et non A. J.-B.) (1872), indique :ancien professeur à l'hospice du Tondu près Bordeaux. Est-ce le même ? Sa production est restreinte, la principale étant cette Gerbe poétique (bien peu poétique) en tête de laquelle il a fait figurer une lettre de George Sand et quelques autres.
CHnRTON (Édouard-Thomas). — 6032.
Cf. notice, t. VIII, p. 780, et t. IX, p. 918.
CHATIRON (Émile Devilleneuve, Vve Hippolyte). — 6492. Cf. notice, t. II, p. 91g.
CHÉRI (Rose-Marie Cizos, Mme Adolphe Lemoine-Montigny, dite Rose). — 6340.
Cf. notice, t. X, p. 854•
CHÉZY (Helmina von Klencke, Vve Antoine de). — 6201. Cf. notice, t. III, p. 869.
CLAYE (Jules). — 6000D, 6og6D, 6282.
Cf. notice, t. V, p. 861.

762 CLERBOUT (Henri). - 6236.
Ce correspondant, né vers 1836, a qui George Sand n'a pas écrit moins de cinq lettres de conseils maternels, n'a pas laissé de traces dans la littérature ; il semble donc que ses ambitions de la vingtième année n'aient pas abouti. Tout ce que nous savons de lui, c'est une note portée par George Sand dans un de ses carnets : «Étudiant en droit àPoitiers -m'écrit tous les ans depuis quelques années, le plus gentil de tous ceux qui précèdent. Très docile à mes conseils et très affectueux, intel- ligent. rue Cloche-perce 5. Je lui réponds toujours. » (B.N., N. a. fr. 13653, fol. 2.)
CLÉSINGER (Jean-Baptiste, dit Auguste). - 6144, 6509D. Cf. notice, t. VII, p. 795.
CLÉSINGER (Solange Dudevant, Mme Jean-Baptiste). - 5959D,

5963,
5991, 6071D, 6094, 61IOD, 6122D, 6125, 6156, 6165,
6180,
6187,
6238D,

6247D, 6256, 6264, 6279D,
6367D,

6385,
6448D,
6465D,

6471D, 6485, 6491, 6502.

Cf. notice, t. II, p. 920 (à DunEvnNT Solange). COLETTI (Mme N...). - 6447D, 6466D.
Cette personne à laquelle s'intéresse George Sand en 1854 n'a pu être identifiée. Est-elle la femme d'un chanteur bary- ton de ce nom qui débute en 1846 au théâtre des Italiens dans Sémiramis, et dont Chopin, dans une lettre du i i octobre 1846, raconte à sa famille qu'il est célèbre autant par son talent que par ses aventures, que deux dames se sont bat- tues en duel pour lui à Lisbonne (Chopin, Correspondance, ed. Richard-Masse, t. III, p. 249) ? Si l'hypothèse est juste, étant donné le don Juan qu'elle avait pour mari, on peut en déduire qu'il l'avait abandonnée. Filippo Coletti, né à Anagni en mai 1811, est mort au même lieu le i3 juin 1894.
COLLET-MEYGRET (Pierre-Marie-HeCtor). - 6017D.
Né à La Burbanche (Ain) le 24 octobre 1816, Collet-Meygret entre dans l'administration après des études de droit et de médecine (il fut reçu docteur le 25 août 1841). Conseiller de préfecture du Rhône, sous-préfet de Béziers, de Saint- Étienne, préfet de l'Aube, il devint en 1853 secrétaire général de la préfecture de police, puis directeur général de la Sûreté. En 1857, il est nommé préfet du Nord (pour quelques mois),
763 puis receveur général du Jura, ce qui ressemble à une disgrâce (peut-être à cause des succès de l'opposition aux élections de Paris ?). Impliqué dans les affaires du banquier Mirès, il démissionne en mars i86i. Son nom reparaît après i87o pour des raisons fâcheuses :deux condamnations de suite pour escroquerie, chacune à deux ans de prison, le i9 juil- let 1873, puis le 24 juillet 1874. Il est rayé des cadres de la Légion d'honneur (il était commandeur). Mais il sera gracié en octobre i 874.
Il est mort à Paris le i4 janvier 1876.
COLLIER (Philippe). — 64i4.
Né vers i 8 i g ,originaire des Bouches-du-Rhône, était libraire à Marseille lors du coup d'État. Condamné au bannissement par la Commission des Bouches-du-Rhône, il alla s'établir comme éditeur à Genève. C'est Agricol Perdiguier, lui-même exilé en Suisse, qui le met en rapport avec George Sand. Du grand projet de Collier, qui envisageait toute une série de romans sous le titre général Histoire des Amants illustres, ne fut exécuté que le seul Lvenor et Leucippe, qui n'est pas le meilleur ouvrage de George Sand.
COLLIÉRE (Émile). — 6369.
On manque de renseignements sut ce correspondant occasi- onnel, habitant la région, au sujet duquel nous n'avons guère que deux petites allusions dans l'Agenda de i8g7 : « Je reçois la visite de M. Collière, un brave homme, mais fou à coup sûr » (i2 septembre), «Visite de M. Collière atchi-fou » (4 octobre).
CORRESPONDANTS NON IDENTIFIÉS.
M***• —
5977•
M***. —
6oi9D.
M***. —
6083.
M***• —
6093.
Mme***. —
6193.
M***. —directeur de théâtre. — 6229.
M***. —poète. —
6373•
M***. —poète. —
6378.
M***. —clerc d'avoué. —
64og.
Mme***. —
6486.
M***. —
6828.
764 744 INDEX DES CORRESPONDANTS
Couxssc (Pierre Jules). — 6287D.

Avoué de 1Le instance à Paris, i8, Boulevard des Italiens, puis 2i, rue de la Michodière, c'est lui que Clésinger avait chargé de ses affaires lors du procès avec Solange. Il eut l'occasion d'héberger chez lui la petite Jeanne, et fut conquis par la gen- tillesse de l'enfant. Il était né à Paris le 19 avril 1816.
CRAMER (Sophie-Charlotte). — 6335•
Cf. notice, t. III, p. 870.

DAuvESSE (D...). — 6178D.
Pépiniériste d'Orléans, qui, par l'intermédiaire de Duvernet, procura un jardinier à George Sand.
DECERFZ (Marie-Madeleine-Victoire-Aimée Lemut,
Mme Joseph). — 6124.
Née à La Châtre le 14 juillet 1787, fille de Denis Lemut, maître en chirurgie, et d'Élisabeth Gilbert, elle épousa le 2 g octobre 18o71e Docteur Decerh, médecin de Mme Dupin de Francueil (voir notice au t. IV, p. 901). C'est chez elle que la petite Aurore Dupin vint demeurer lors de la retraite précédant sa première communion.
Mme Decerh fut longtemps directrice de la Poste aux lettres à La Châtre. Elle a toujours été en relations amicales avec George Sand ainsi que sa fille Laure, qui épousa Alphonse Fleury.
Elle est morte à La Châtre le i g juillet 1862. Sur sa tombe, l'inscription lapidaire la prénomme Louise-Aimée, alors que Louise est inconnue à l'état civil.
DElacxolx (Eugène). — 6081.
Cf. notice, t. II, p. 917.

DEIaTOUCHE (Charles-Alexandre). — 6213.
Cf. notice, t. VIII, p. 782.

DESFONTAINES (N...). — 6022.
Souflieur-copiste au théâtre du Gymnase-Dramatique. C'est lui qui a copié le manuscrit des Vacances de Pandolphe.
765 DESNOYER (Louis-François-Charles). — 6190, 6408, 6413, 6417, 6461, 6478, 6487.
Cf. notice, t. XI, p. 774.
DESSAUER. vOSef]. — 6457•

Musicien allemand, élève de V. Tomasek et D. Weber, auteur de lieder et d'opéras, qui était arrivé à Paris en octobre 1840 et y demeura deux ans. Il avait alors noué des relations très amicales avec Chopin, et par suite avec George Sand qui l'appelait Crisni ou Chrisni et le traitait avec beaucoup de familiarité, le taquinant souvent sur la manie qu'il avait de se plaindre de sa santé, «toujours mourant avec de grosses couleurs, l'aeil vif, gras comme un moine, chantant comme un rossignol, mangeant comme quatre, à cela près dans un état déplorable » (t. V, p. 522).
Il reprit contact avec George Sand au moment où. il fut atta- qué par Heine en 1884, et par la suite il sera un très fidèle correspondant de G. S., de 1863 à 1876. Chaque année, il envoyait à Nohant des immortelles pied-de-lion, pour l'anniversaire de la romancière.
Né à Prague le 28 mai 1798, il est mort à Moedling près de Vienne (Autriche) le 8 juillet 1876, un mois exactement après George Sand. Elle avait eu l'intention de lui dédier Pau- line et le Journal d'un voyageur pendant la guerre dans l'édition projetée en 1878.
DESSOLIAIRE (Jean). — 6107.
Cf. notice, t. VI, p. 935

DEvoISIN (Anne-Caroline Joséphine, dite Anna Husson, Mme Joseph). — 5995, 6181, 6310.
Cf. notice, t. X, p. 858.
DoucET (Charles-Camille). — 6026, 6o46D, 6252, 6333 6338 6348, 6354•
Né à Paris le i6 mai 1812, Camille Doucet fit son droit, puis entra, àvingt-cinq ans, dans l'administration de la Liste civile. Il poursuivit concurremment deux carrières :celle d'auteur dramatique, faisant jouer de nombreuses comédies en vers avec succès ; et celle de fonctionnaire modèle, passant par tous les brades à la Direction des théâtres rattachée au ministère d'Etat. Il finit directeur général de l'Administra-
766 tion des théâtres, grand officier de la Légion d'honneur, et membre de l'Académie française, où il avait été élu le 4 avril 1868 au fauteuil d'Alfred de Vigny. Il en fut secrétaire perpé- tuel du 3o mars 1876 à sa mort, survenue le 31 mars 1898 à Paris. Sa carrière administrative s'était interrompue à la chute de l'Empire.
Il était d'une bienveillance extrême, « accessible à tout le monde et à toute heure », et défendit toujours auprès des ministres la liberté théâtrale.
Cf. H. Hostein, Historiettes et Souvenirs d'un homme de théâtre (E. Dentu, 1878).
DOUMERC (Edmond). — 61g2.
Né en 1806, Edmond Doumerc était, lorsque George Sand entra en relation avec lui, directeur de la Société des Papeter- ies du Marais et de Sainte-Marie. A ce titre il était intéressé à la publication d'Histoire de ma vie.
Il est mort le i7 septembre 1862.
Dunois Jean-Charles). — g987D, g99ob".
Né à Niort (Deux-Sèvres) le i g juillet 1819, Charles Dubois vint s'installer à La Châtre comme vétérinaire, et eut sou- vent l'occasion de se rendre à Nohant pour soigner les bêtes de George Sand. Veuf en décembre 1882, il épousa en sec- ondes noces, le 19 avril 1884, Inez Garcia Alvarez, fille de Mme Garcia, directrice d'une institution de jeunes filles de La Châtre.
A l'âge de la retraite, il abandonnera la profession de vétéri- naire et sera pendant quelques années receveur municipal à La Châtre, où il mourra le 21 février 1902.
DUDEVANT-BAND (Maurice). — 6o23D, 6o3g, 6o9g, 6104,

61II, 6143, 6146, 6149, 6161, 6176, 6184, 6203, 6204,
6207, 6237, 6248, 6257, 6328.
Cf. notice, t. I, p. Ioo4.
DUMAS (Alexandre) père. — 6127, 6148, 6160, 6178, 6212. Cf. notice, t. III, p. 872.
DUMAS (Alexandre) fils. — 6086, 6431.
Cf. notice, t. X, p. 8g9.

767
DUPRAT-PÉLIX

DurxnT (Pierre-Pascal). — 6460.
Pascal Duprat, né à Hagetmau (Landes), le 24 mars i 8 i6, fut d'abord professeur d'histoire et notamment exerça à Alger. Il revint en France, fit du journalisme politique ;collabora à la Réforme, devint de février 1847 à février 1848 directeur de la Revue indépendante fondée par George Sand. Élu à la Con- stituante dans les Landes, puis à la Législative, il siégea avec la gauche non socialiste, et combattit le président avec acha- rnement. Lors du coup d'État, il fut arrêté et emprisonné, puis condamné au bannissement temporaire. En Belgique, il publia les Tables de proscription de Louis Bonaparte et de ses complices (Liège, Redouté, i8g2, 2 vol. in-8°) et fonda une revue, La Libre Recherche. Ultérieurement il passa en Suisse où il professa l'économie politique à l'Académie de Lausanne. Rentré en France au début de 1869, il fut élu à l'Assemblée nationale après la chute de Napoléon III, siégea à l'extrême gauche. Excellent orateur, il joua un rôle de premier plan. Il fut plusieurs fois réélu.
Il mourut en mer le i7 août i88g, en revenant du Chili où il était ministre de France.
Duruis (Adolphe-Charles). — 63i8, 6464, 6827.
Cf. notice, t. X, p. 860.

DuTncQ (Armand Jean-Michel). — 6ioo, 6io6.
Cf. notice, t. XI, p. 776. A corriger comme suit : « Né à Rugles » (et non à Bugles).
DUVERNET (Charles-Benoist). — g9g8, 6oio, 6og9, 6138,

6153, 6158, 6163, 6i7o, 6179, 6249, 6260, 6261, 6263,
6325, 6437, 6486, 6498, 6499•
Cf. notice, t. I, p. ioo8.
DUVERNET (Françoise-Eugénie Ducarteron, Mme Charles). — 6oio.
Cf. notice de Charles DUVERNET, t. I, p. ioo8. FÉLIX (Sophie, dite Sarah). — 6gogD, 6508, 6523•
Une des nombreuses soeurs de Rachel, Sarah, née à Obrooth près de Francfort (Allemagne) le 2 février i8i9, fit au théâtre une carrière honorable. Elle débuta au Gymnase, passa à la Comédie-Française, puis à l'Odéon, participa à de nombreuses
747

768 tournées en France et à l'étranger, notamment en Amérique. Elle fit plusieurs tentatives pour créer des rôles dans les pièces de George Sand, sans y parvenir.
Elle est morte à Paris le I i janvier 1877.
Fsiuvnivn (Amalia Hernandez, dite Mlle). — 6og8D, 6114, 63o1D, 631gD, 6400D.
Cf. notice, t. X, p. 861.
FLEURY (Alphonse). — 6416.
Cf. notice, t. II, p. 922.

FLEURY (Laure Decetfz, Mme Alphonse). — 6123D, 6416. Cf. notice, t. I, p. Ioo2 (au nom de DECERFZ).
Fox7'ouL (Hippolyte-Nicolas-Honoré). — 6064.
Cf. notice, t. III, p. 874.

FouLn (Achille-Marie). — 6251D, 6353•
Fils d'un banquier israélite, Achille Fould, né à Paris le i7 novembre 1800, fit de bonnes études, étudia la finance dans la maison paternelle, puis voyagea pour compléter son éducation. S'étant orienté vers la politique, il se fit élire député de Tarbes, en 1842 et 1846, votant avec les conservateurs. Après la révolution de 1848 il devint représentant de la Seine à la Constituante puis à la Législative. Devenu par sa forma- tion une autorité en matière financière, on le trouve minis- tre des Finances dans plusieurs ministères à partir d'octobre 1849, puis ministre d'État de juillet 1882 à novembre 1860, sénateur, membre du Conseil privé. Revenu aux Finances en décembre 1861, il y demeura jusqu'en février 1867 où il donna sa démission. Il est mort à Lacorbière (Hautes-Pyré- nées) le g octobre 1867.
Gnsnun (François). — 5994•
Cf. notice, t. XI, p. 777.

Gnsulnun (Ladre). — 61g7.
Cf. notice, t. XI, p. 778.

Gnivivsvnr. (Auguste-Louis). — 6481D, 6go1D, 6g IOD.
Né à Paris le 26 octobre 1818, fils d'Auguste Ganneval et Constance Ledreux. Avocat de Solange Clésinger en 1854•
769 Il épousera le 22 février 1889 à Paris Marie-Félicité-Louise Legros. On ignore la date de sa mort.
GRUTIER (Pierre Jules-Théophile). — 6o88D.
C'est à Tarbes que naquit le futur poète, le 3o août 181 i, de Pierre Gautier, employé au cadastre, et d'Antoinette Cocard, mais son père ayant été nommé à Paris, il quitta les Hautes- Pyrénées àl'âge de trois ans.
Après des études tôt interrompues, il se crut une vocation pour la peinture, bien qu'il fût myope, et entra dans l'atelier d'un peintre fort académique, Louis-Édouard Rioult. Les portraits ou compositions de Théo qui ont été conservés ne donnent pas à penser que la France a perdu un grand artiste lorsqu'il lâcha la peinture pour la poésie. Mais grand artiste il fut dans un autre registre :celui de la poésie et de la prose. Son oeuvre est trop connue pour qu'on allonge cette notice des titres de toutes ses oeuvres, depuis le modeste recueil Poésies de 1830. Citons simplement lesJeunes-France, Mademoiselle de Mau- pin, Émaux et Camées, le Capitaine Fracasse. Esclave de la copie, il écrivit pour la Presse, puis pour le Moniteur des centaines de feuilletons, rendant compte des premières représentations et des Salons. Il vint à Nohant en septembre 1863, et rencontra George Sand de temps à autre à Paris, mais on ne saurait dire qu'une véritable sympathie les ait liés, alors que l'un et l'autre avaient l'amitié facile. Leurs conceptions différaient :l'un ten- ant de «l'art pour l'art », l'autre acquise à «l'art pour tous ». Dans ses comptes rendus « le bon Théo » ne fut pas toujours tendre pour les pièces de George Sand.
G. S. avait l'intention de lui dédier Cosimo dans l'édition pro- jetée en 1878, bien qu'il eût déjà quitté ce monde.
Sur un exemplaire du Tombeau de Théophile Gautier (I.emerre, 1873), George Sand avait écrit : «Regarde-nous de l'autre vie où tu nous as devancés, cher et grand Théo. Tu fus assez riche pour nous laisser les trésors de ton esprit et pour emporter avec toi cette grande puissance qui fait revivre énergique- ment ailleurs. » (V`~ de Spoelberch de Lovenjoul, Histoire des ceuvres de Théophile Gautier, t. III, p. 534•)
Gautier est mort à Neuilly le 23 octobre 1872. L'Académie n'avait pas daigné l'admettre, mais il eut des obsèques nationales.
GEOFFROY SAINT-HILAIRE (ISldore). — 6222.
Cf. notice, t. IX, p. 924.
770
GIRARDIN (Émile de). — 5984, 6138, 6168, 6174, 6196D,

6221,6341 6374 6423 6430 6435•
Cf. notice, t. VII, p. 802.
GIRARDIN (Delphine Gay, Mme Émile de). — 6517.
Delphine Gay était née àAix-la-Chapelle, le 26 janvier 1804, de Jean-Sigismond Gay et de Sophie Nichault de La Valette, femme de lettres qui eut sous la Restauration un salon lit- téraire très couru. Delphine, jeune fille, révéla des dons poé- tiques qui ne dépassaient pas une honnête moyenne, mais qui, amplifiés par la louange des salons où elle déclamait ses vers, lui firent donner le nom de «Muse de la patrie ». Elle était très belle. Vigny fut amoureux d'elle, et payé de retour, mais c'est Émile de Girardin qu'elle épousa le IeL juin 1831. Elle a publié dans le journal de son mari des Lettres parisi- ennes (signées :Vicomte de Launay) finement spirituelles et parfois moqueuses qui valaient mieux que ses vers. Son salon, fréquenté par les plus grands écrivains et artistes de son temps, eut un lustre extraordinaire. Elle connut aussi des succès au théâtre avec plusieurs pièces, dont Lady Tartuffe et La joie fait peur.
C'est seulement dans ses dernières années qu'elle s'est liée avec George Sand.
Elle est morte à Paris le 29 juin 1855•
Cf. Léon Séché, Delphine Gay, Mercure de France, 1910 ; Henri Malo, Une muse et sa mère, Émile-Paul, 1924.
GODEFROY (Louis-Stanislas). — 6302.
Succédant àLouis-Antoine Pommier, Godefroy (1813-1872), ancien notaire (pendant huit ans), et adjoint au maire deMon- doubleau (Loir-et-Cher), devint agent central de la Société des gens de lettres de novembre 1846 à mai 1858. I:agent cen- tral, selon les statuts, était attaché au comité «sous la surveil- lance immédiate et permanente »duquel il administrait les affaires de la Société et tenait la comptabilité. Ayant commis un détournement de fonds, Godefroy dut offrir sa démission.
HAUSSMANN (Georges-Eugène). — 6067.
Cf. notice, t. IV, p. 908.

771 Hn~nxn (Abraham). - 6090 bis.
Cet essayiste anglais, né à White Lackington (Somerset) le 22 novembre i 8o i , a collaboré à The Athenaeum, The Quarterly Keview, Edinburgh Keview, Manning Chronicle, etc. Il avait com- mencé par être rédacteur, puis directeur du Law Magazine, une revue de jurisprudence. Sa traduction de Faust en prose (1833) fut considérée comme excellente par de bons juges. Gastronome réputé, il a écrit The art of dining (i 836). On voit qu'il était éclectique. La liste de ses ouvrages est très longue. Il s'était lié avec Louis-Napoléon Bonaparte, entre 1838 et i84o, lors de l'exil de celui-ci en Angleterre, et avec le comte d'Orsay. George Sand avait reçu sa visite le 4 décembre 1853, rue Racine. Nous ignorons sur quoi a porté l'entretien.
Hayward est mort à Londres (St James Street) le 2 février 1884.
HETZEL (Pierre Jules). - g956, g96o, g96i, g969, 8988,

5992
5993

5996, 6oi8, 6027, 6043, 6og4, 6og7, 6066,
6069,
6074,

6078,
6142, 6i4g, 6~64D,
666, 6197,
624,

6230,
6271,

6376,
6383, 6436


Cf. notice, t. V, p. 872.
HOSTEIN (Jules-Jean-Baptiste-Hippolyte). - 6365D, 6372, 6375, 6379, 6389D.
Hippolyte Hostein, qui était né à Strasbourg le i4 octobre 1814, se tourna d'abord vers la médecine, mais l'abandonna pour la littérature (contes pour enfants), puis pour le théâtre. Il fut un temps secrétaire de Philarète Chasles, puis secré- taire de la direction du Théâtre-Français, directeur de la scène à l'Ambigu, directeur du Théâtre Historique (1847), de la Gaîté (1849). En i8gg, il fonde l'établissement thermal de Cabourg-Dives avec Dennery, quatre ans plus tard prend la direction du théâtre du Cirque, devenu en 1862 le théâtre du Châtelet, après transfert, abandonne cette direction en 1868 et, après quelques années au théâtre du Caire, revient à Paris, où il dirigera successivement les théâtres de la Renais- sance (1873), du Châtelet de nouveau pendant six mois, de l'Ambigu (1875)•
Il a publié de nombreux ouvrages et fait jouer plusieurs pièces en collaboration. Ses Historiettes et Souvenirs d'un homme de théâtre (E. Dentu, 1878) se lisent avec agrément ;quelques pages y sont consacrées à George Sand (p. 72-7g). Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1854•
Il est mort à Paris le 8 septembre 1879.
772 HUGENS (Mme). — 6306.
Actrice qui a débuté à l'Ambigu en i8o8, surnommée la « Mars du boulevard ». Le Dictionnaire des comédiens français de Lyonnet est très succinct sur son compte. Une lettre d'elle vue chez un marchand d'autographes incline à penser qu'elle était presque illettrée.
George Sand s'est intéressée à elle après que Mme Hugens eut joué à La Châtre dans la troupe Tournade en novembre i85o, et a obtenu pour elle des secours de Camille Doucet.
JncQus (Charles-Émile). — 636i bis.
Peintre et graveur, né à Paris le 23 mai i8i3, Charles Jacque se spécialisa surtout dans les sujets rustiques. Il a obtenu de nombreuses médailles aux Salons, une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 et fut décoré de la Légion d'honneur en i 867.
Vivant à Barbizon, il élevait des poules, de races indigènes et exotiques, et il a envoyé à George Sand des sujets qui n'ont pas prospéré à Nohant. Il avait publié un ouvrage technique sur la question : le Poulailler (1858).
Il est mort à Paris, le 7 mai 1894.
Jos (Geneviève, dite Ursule Godignon, Mme Jean). — 5979, 6006, 6407.
Cf. notice, t. VII, p. 807.
Kss7'ivsx. (Georges-Marie Joseph-Charles). — 6337•
Né à Thann (Haut-Rhin), le 3o juin i8o3, était à la tête d'une très importante fabrique de produits chimiques qu'il avait fondée à Thann, et dont les produits ont obtenu des récompenses aux expositions, notamment à l'Exposition uni- verselle de 1855. Les électeurs du Haut-Rhin l'envoyèrent en 1848 siéger à la Constituante, où il vota avec la Montagne. Il ne fut pas réélu à la Législative. Au 2 Décembre, il fut de ceux qui prononcèrent la déchéance de Louis-Napoléon à la mairie du Xe arrt. Incarcéré, puis proscrit, il se réfugia en Suisse, puis il fut amnistié comme industriel faisant vivre de nombreux ouvriers.
George Sand entra en relation avec lui lors de la mort de Gil- land, dont Kestner adopta un fils, Lucien.
Il est mort à Thann le i2 août i87o.
773 LAFERRIÉRE (Louis-Fortuné Delaferrière, dit Adolphe). — 6366, 6387.
Cf. notice, t. X, p. 780.
LAISNEL de Ln SALLE (Germain, dit Alfred). — g986, 621 i. Cf. notice, t. VII, p. 807.
LAMBERT (I.oui$-ESIgCYIe). — 6102D, 6119D, 6226. Cf. notice, t. X, p. 866.
LA RocxE-AYMON (Emma Vallet de Villeneuve, marquise de). — 6269, 6361.
Cf. notice, t. VI, p. 943•
LAURENS (JOSeph-Bonaventure). — 6016.
Cf. notice, t. V, p. 880.

LAURENT (Marie-Thérèse Allioux-Luguet, Vve Pierre). 6377D, 6381, 6401.
Membre éminent de la «tribu »Luguet, qui compte un nom- bre incroyable d'acteurs, Marie naquit le 22 juin 182 g à Tulle (Corrèze), treizième enfant de Michel Bénéfand, dit Luguet, et de Joséphine Sextidi (elle-même fille de la Malaga, célèbre danseuse de corde).
Elle épousa le 3 mai 1846 à Bruxelles, où il était engagé au théâtre de la Monnaie, le chanteur Pierre-Marie Quilleveré, dit Laurent (1821-1854)• ~ 3o septembre 1847, elle débuta à l'Odéon et s'imposa tout de suite. C'est là qu'elle créa le rôle de Madeleine Blanchet dans François le Champi avec un très grand succès (23 novembre 1849). George Sand l'y retrouva pour le rôle de Marianne dans Maître Favilla (IS septembre 18gg). A l'Odéon et à la Porte-Saint Martin, Marie Laurent créa de nombreuses pièces et dans certaines connut de véri- tables triomphes.
Restée veuve avec deux fils en août 1884, elle épousa, le i6 décembre 1887, Maurice Benite, dit Desrieux, qui mou- rut fou en 1876. Directrice de l'Orphelinat des Arts, elle fut décorée de la Légion d'honneur le I i juillet 1888. Elle est morte àVilliers-le-Bel au début de juillet 1904.
G. Sand avait l'intention de lui dédier un petit proverbe écrit en 1872, Un bienfait n'est jamais perdu.
Cf. Félix Galipaux, les Luguet, Félix Alcan, 1929.
774 LAUZIÉRES-THÉMINE (Achille-Théodore-Barthélemy, dit mar- quis de). — 6120.
Né à Naples le 2g juillet 1818, de Théodore de Lauzières- Thémine, directeur général des postes à Naples, et de Giuseppa Balzani, il fit ses études en Italie, débuta en 1836 par des poésies, des oeuvres dramatiques, des articles dans les journaux. Ardent partisan de l'unification de l'Italie, il dut quitter Naples en 1849, et vint en France où il collabora à des journaux français. Il écrivit plusieurs ouvrages, et des traduc- tions en italien.
Il est mort à la fondation Galignani à Neuilly le 2 mars 1894. Il avait épousé à Naples le i6 mars 1844 Amélie Sartori. D'après le général comte de Mitry, Généalogie de la maison de Lauxières de Thémines (Moulins, 1923), il descendait d'un de La Baumelle qui descendait peut-être, mais de façon illégitime, des Lauzières authentiques.
Ses rapports avec George Sand se bornèrent à une tentative de traduire Mauprat pour la scène italienne.
LEBARBIER DE TINAN (Harle Joseph Alfred). — 6342•
Né à Paris le g novembre 1808, fils deJean-Marie Lebarbier de Tinan (1771-1831), sous-inspecteur aux Revues, et de Fanny de Ris, Alfred Lebarbier de Tinan entra dans l'administration des Contributions directes. D'abord percepteur à Ménars- le-Château (Loir-et-Cher), il fut ensuite receveur particulier des finances dans plusieurs petites villes, en dernier lieu à Rambouillet où il avait été nommé le IS novembre 1846. En 1849, il alla voir Barbès prisonnier à Vincennes après le i g mai :cette manifestation déplut de la part d'un fonction- naire. Il y perdit son poste.
Il avait épousé le 3 mai 1834 Marie Augusta Las Mercédès Merlin, fille du conventionnel Merlin de Thionville.
En octobre 18go, Alfred de Tinan s'installa avec sa famille à Angoulême où il avait acheté une fabrique de papier. Le traité de commerce de 18g81'ayant ruiné, il alla à Bordeaux comme directeur des Magasins généraux.
Il est mort à Paris le i9 décembre 1876.
Sa fille Amélie avait épousé Paul Albert (voir à ce nom). Son fils Maurice (1842-1918) fi1t le père de l'écrivain Jean de Tinan (1874-1898).
Cf. Eugène Paul-Albert. Papiers et souvenirs de la famille Le Barbier de Tinan, Hors commerce, in-4°, 1908.
775 LEBARBIER DE TINAN (Mercédès Merlin, Mme Alfred). - 6194n
Cf. notice, t. IX, p. 928.
LEcou (Théodore-Victoire-Laurent, dit Victor). - 6421, 6453D

Fils d'Antoine Lecou, carrier, et de Marie-Louise Douchin, Victor Lecou naquit le i3 ventôse an IX (4 mars 1801) à Paris. Il reçut le brevet d'imprimeur le 23 février 1838, alors qu'il était déjà installé 4, rue du Coq-Saint-Honoré. Son nom s'attache avec celui d'Hetzel à toute une série d'aeuvres de George Sand au format in-i8 (voir le traité du 21 avril 18g i, t. X, n° 4883), et à l'édition originale d'Histoire de ma vie en 20 vol. in-8° (1854-1855)•
Il céda ensuite son fonds à Hachette et à Garnier et se retira dans la vallée de Montmorency où il s'adonna à l'horticulture (Arch. Nat. , Fxe, 1789). On ignore la date de sa mort.
LEMOINE (Édouard). - 6358•
Frère puîné du directeur du Gymnase, Édouard Lemoine a signé avec lui deux comédies-vaudevilles. Journaliste, il col- labora au Siècle et à la Patrie puis devint le secrétaire général du théâtre du Gymnase.
Le 4e édition du Dictionnaire des Contemporains de Vapereau dit qu'il est né à Paris, mais ne donne pas de date, qui serait de toute façon postérieure à 18og. Il est mort le IS mars 1868 à Paris.
LEMOINE-MONTIGNY (Auguste-Adolphe Lemoine, dit). - 5968,

5978,
5985,
6001,
6008D, 6024, 6og1, 6ogg, 6062,
6117,

6126,
6172,
6186,
6189, 6195, 6224, 6245, 6246,
6283,

6319,
6347,
6370,
6439, 6449, 6459, 6476

Cf. notice, t. X, p. 867.
LEMOINE-MONTIGNY (Mme). - VOir CHÉRI (ROSe).
LEROux (Pierre-Henry). - 641 SD
Cf. notice, t. III, p. 882, t. IV, p. 912, et t. X, p. 868. LIMAYRAC (Paulin). - 622gD, 6470, 6gi6, 6524•
Né à Caussade (Tarn-et-Garonne) le 26 février 1817, fils d'un médecin, Limayrac a collaboré à de nombreuses feuilles, à la Revue des Deux Mondes, à la Presse, au Constitutionnel, au Pays. Libéral tant qu'il n'écouta pas certaines sirènes du pouvoir, il fut récompensé de son évolution par la Légion
776 d'honneur (chevalier au i 5 août i 856, peu après son entrée au Constitutionnel, officier au i 5 août i 86i, peu après son passage au Pays). D'autres rubans, puis la nomination comme préfet du Lot le io avril 1868, démontrèrent son ralliement total. Il n'en profita pas longtemps, étant mort dans sa préfecture de Cahors le io juillet 1868.
On a vu par les lettres de George Sand comment il tenait sa parole.
Lucas (Julien Joseph-Hippolyte). — 6434•
Né à Rennes le 20 décembre i8o7, fils d'un avoué, il vint à Paris, fit son droit, et fut reçu avocat en 1826, mais ne con- tinua pas dans cette voie, et se lança dans le journalisme, au Globe, au Cabinet de lecture, au Voleur, à l'Artiste, au Charivari, au National, au Siècle, etc. Il fonda la Revue de Bretagne. Il a laissé une vingtaine de pièces de théâtre, en vers pour la plu- part, jouées au Théâtre-Français et à l'Odéon, un roman et des ouvrages d'histoire littéraire.
Il était en même temps bibliothécaire à l'Arsenal.
Il est mort à Paris le i4 novembre 1878.
LUCHET (Auguste). — 599oD, 622oD, 624oD.
Né à Paris le 22 avril i8o6, Luchet fut d'abord employé de commerce, puis se lança dans la carrière des lettres, publia plusieurs romans, des pièces de théâtre (en collaboration avec Félix Pyat), écrivit dans divers journaux républicains. Des attaques contre le pouvoir amenèrent sa condamnation à deux ans de prison en 1842 ; il s'exila alors à Jersey pendant cinq ans. En 1848, il fut nommé gouverneur du château de Fontainebleau, mais démissionna après l'élection de Louis- Napoléon à la présidence. C'était un républicain convaincu, et même passionné, au style énergique. Son abord était rude. Il est mort àSaint-Cloud le i i juillet 1883.
LUGUET (Dominique-Alexandre-Esprit Bénéfand, dit René). —6oi5.
Cf. notice, t. IX, p. 930.
LUGUET (Caroline Allan-Dorval, Mme René). — 6o i 5. Cf. notice, t. DX, p. 930.
MnGu (Marie-Éléonore). — 6386.
Cf. notice, t. VII, p. 8ii.

777 MAITREJEAN (Florentin, dit Frédéric). — 6o6g.
Cf. notice, t. V, p. 883.

MANCEAU (Alexandre-Damien.) — 639i, 6go4D. Cf. notice, t. IX, p. 93i.
MARC-FOURNIER (Jean-Marc-Louis Fournier, dit). 8966,
5981.
Cf. notice, t. X, p. 870.
MARTIN-BERNARD. VOiY BERNARD (Martin).
MARTINEAIJ-DESCHENEZ (Gaston). — 6432.
Cf. notice, t. III, p. 888.

MARTINI (Maria Salasco, comtesse). — 6494D.
Originaire du Piémont, fille du comte de Salasco, elle a été mariée jeune au comte Martini-Giovio délia Torre Crema, ministre de Sardaigne à Rome, dont elle s'est séparée. Elle a pris part à la révolte de Milan en 1848 avec Mazzini. Bouil- lante républicaine, elle chargea à cheval les troupes de Ferdi- nand II, roi de Naples.
Mise au couvent par son père, elle s'enfuit en Angleterre où elle vécut au milieu des exilés italiens. En i86o, elle suivit Garibaldi à Marseille. (Renseignements dus à Mlle Anna-rosa Poli.)
Dans la lettre qui l'introduit auprès de George Sand, lettre datée du g novembre i8g4, Eugène Sue dit qu'elle n'a pas vingt ans, ce qui lui donnerait environ treize ans en 1848. C'est bien jeune pour combattre !
MAZZINI (Giuseppe). — 6 i i 3.
Cf. notice, t. V, p. 88g.

MIRECOURT (Charles Jean-Baptiste-EugèneJacquot, dit de). — 669.
Né à Mirecourt (Vosges) le i9 novembre i8i2, cet ancien séminariste est connu surtout par sa publication des Contem- porains, cent petits volumes in-32, où, sous couvert de biog- raphies, il publiait surtout des ragots sur les personnalités en vue. Particulièrement venimeux lorsque les victimes étaient d'opinions républicaines, il s'attira beaucoup de démentis et
778 de procès. Mais plus on faisait de bruit autour de ses pub- lications, plus il se frottait les mains, car la vente s'enflait à mesure.
Il est l'auteur de nombreux autres ouvrages pseudo-histo- riques qui ne méritent guère que l'oubli. Certains sont restés
inachevés.
Il serait entré dans les ordres en 1878.
Il y a doute quant au lieu et à la date de sa mort :les uns le font mourir à Ploërmel (ce qui est faux, la mairie de cette ville nous l'a confirmé), d'autres à l'archevêché d'Haïti. Change- ant avec les dictionnaires et divers ouvrages biographiques, la date avancée est i3 février, i3 mars ou i3 avril i880.
MOREAU DE DONNÉS (Alexandre), fils. — 6324• Cf. notice, t. IX, p. 933•
Muxn7'oxi (Pasquale). — 6g i 8.
Né à Tizzano (Bologne, Italie) le i7 mai i8o4, exilé en France en 1844, après avoir organisé une émeute dans les États du Pape en août 1843, Muratori reçut un diplôme français d'officier de santé en 1846. Il obtint le poste de médecin communal à Châteauroux et entra en relations amicales avec George Sand. La police le surveillait, comme «rouge »avéré. « Sa profession lui donne accès chez tous les gens qui souffrent et il obtient parmi eux un succès dû beaucoup plus à ses dis- sertations socialistes qu'à l'efficacité de ses remèdes. M. Loyer {le préfet] a eu plusieurs fois l'intention de demander son expulsion, il me semblerait utile maintenant de la prononcer. Nous avons assez de nos révolutionnaires en France sans ceux des autres pays. » (Rapport du Procureur Impérial Houdaille, i9 octobre i8gg, Arch. Nat., BB3° 4i4•)
MUSSET (Alfred de). — 6iggD.
Cf. notice, t. II, p. 928.

Nnnnx (Gaspard-Félix Tournachon, dit). — 6097.
Littérateur, dessinateur, caricaturiste, aéronaute, mais plus connu encore comme photographe, Félix Tournachon, né à Paris le g avril i82o, commença par le journalisme, à i7 ans, d'abord dans des journaux lyonnais, tout en suivant des cours de médecine. Fixé à Paris à la fin de i84i, il collabore à l'Audience, au Co~n~nerce, au Corsaire-Satan, au Charivari, au
779 Journal pour rire, au Petit Journal pour rire, fonde la Revue comique en novembre 1848. Caricaturiste mordant, et sachant égratigner ses adversaires avec la plume comme avec le crayon, il est aussi l'auteur de plusieurs romans, de livres de souvenirs, de pantomimes, etc.
En 1854, il commence à publier son Panthéon-Nadar, où devaient figurer tous les écrivains et artistes français vivants, en tête duquel il place le buste de George Sand.
Il se lança dans la photographie en 1853-1854, d'abord 113, rue Saint-Lazare, puis 35, boulevard des Capucines, enfin 51, rue d'Anjou. Mondialement connu, portraitiste incomparable de presque toutes les célébrités de l'époque, il prit de nom- breux brevets d'invention relatifs à la photographie.
I:aéronautique le passionna ensuite ; il fit construire à ses frais un ballon énorme, le Géant, dans lequel il fit de nombreuses ascensions dont l'une avec sa femme. Il mangea beaucoup d'argent dans l'aventure.
Nadar a fait de George Sand et des siens de très nombreux portraits bien souvent reproduits, et noua avec la romancière des relations très amicales que les lecteurs de la Correspon- dance pourront suivre à partir de 1863. Il lui avait dédié un de ses livres :Quand j'étais étudiant (1856).
Il est mort le 20 mars 1910 à Paris.
NEFFTZER (Auguste). — 6o89D, 6438•
Cf. notice, t. VII, p. 814.

NÉGRIER (N...). — 6218.
Beau-frère de J.-P. Gilland, sur lequel il n'a pas été possible de recueillir des renseignements.
PASSY (Hippolyte-Philibert). — 6265, 6323•
Cf. notice, t. IX, p. 935•

PATUREAU (Jeari, dit Patureau-Francoeur). — 6473D. Cf. notice, t. IX, p. 935•
PERDIGUIER (Agr1C01). — 6308, 6394•
Cf. notice, t. V, p. 887.

PERDIGUIER (Lise Marcel, Mme Agricol). — 6025, 6309. Cf. notice, t. V, p. 887.
780
PÉRIGOIS (Ernest). — 6040, 6128, 6129, 6i4i, 6182, 6i8g,

6198, 6281, 6288, 64io, 6443•
Cf. notice, t. VIII, p. 794, et t. IX, p. 936.
PÉRIGOIS (Angèle Néraud, Mme Ernest). — g976, 6128, 6129, 6igo, 6182, 6198, 6281, 6285 6443 6goo.
Cf. notice, t. IX, p. 937.
Pxu.I.Irs (Charles-Victor-Joseph). — 6406D.
Cf. notice, t. IX, p. 937.

Plcnxn (Ludovic). — 6034•
On ne sait trop si ce mystificateur s'appelait réellement Ludovic Picard. Il signait aussi Gabriel Vicaire ou Soriano ses lettres pathétiques aux célébrités, pour les apitoyer et obte- nir, non une aumône, mais un autographe qu'il vendait aux marchands d'autographes. On compte qu'il eut au moins 45 réponses. On a vu sous le n° 6034 les noms de quelques- uns des mystifiés. Comme il savait intéresser à son sort ses victimes, en se faisant passer pour un jeune musicien dans la misère, une écuyère de cirque, une femme bafouée et seule dans la vie, et qu'il laissait planer la hantise du suicide, les lettres reçues étaient longues et belles, ce qui augmentait la valeur de négociation.
Cf. Jean Vicaire, Gabriel Vicaire et... Gabriel Vicaire (Ferroud, 1929).
PICHON (Jean). — 6390.
Cf. notice, t. IX, p. 937.

PLANCHE (Gustave). — 6472.
Cf. notice, t. II, p. 93i.

PLANET (Gabriel RIGODIN-). — 6002D, 6004.
Cf. notice, t. I, p. ioi3.

PLON (Philippe-Henri). — 6384, 6396, 6399, 6403, 6426.
Né à Paris, le 26 avril 1806, fils de Philippe Plon, imprimeur (1774-1843) et descendant de six générations de typographes, il fut d'abord associé avec Béthune de 1832 à i84g. Nommé imprimeur par ordonnance du 28 février i84g en rempla-
781 cernent de Béthune, il s'associa avec ses deux frères, et la maison Plon frères, 36 rue de Vaugirard, connut de longues années de prospérité. Il obtint le titre d'éditeur des ouvres de Napoléon III, et publia en particulier l'Histoire de Jules César, de l'impérial auteur. Il devint chevalier de la Légion d'honneur le 22 novembre i86i.
Il était brutal et coléreux, mal embouché. George Sand s'en plaignait, et l'on a publié une lettre où Saint-Beuve le remet vertement à sa place (Correspondance de Sainte-Beuve, t. XV, p. i68).
Henri Plon est mort le 2 g novembre i 872. Son fils Eugène (1836-i89g) prendra la succession, avec son beau-frère Louis-Robert Nourrit, d'où le changement de raison sociale Plon-Nourrit.
PoivcY (Louis-Charles). — g9g7, 6073, 6iog, 6ii3, 6177, 6346, 6368.
Cf. notice, t. V, p. 890, et t. IX, p. 938.
PORCHER Jean-Baptiste-André), — 6go7.

Fils d'un huissier, il était né à La Châtre, le 3o novembre 1792. Il fut d'abord coiffeur à Paris r r, rue de la Folie-Méricourt, et cla- queur (c'est-à-dire applaudisseur à gages), puis chef de claque, marchand de billets de théâtre, installé successivement 4r, tue du Faubourg-Saint-Martin, 6, tue de Lancry (aujourd'hui ro). Il fut l'ami des plus célèbres auteurs et acteurs :Alexandre Dumas (qui parle de lui dans ses Mémoires et son fils, Balzac (qui l'a fait figurer dans les Illusions perdues sous le nom de Brau- lard), Mélesville, Frédérick Lemaître, Victor Hugo, Théophile Gautier, Soulié, Mallefille, George Sand. Pour certains, il était aussi leur banquier (pas toujours remboursé).
Il fit fortune dans cette profession où il montra toujours beau- coup d'honnêteté et d'obligeance. Il laissa en mourant, à Paris le 23 janvier 1864, une fortune immobilière importante, et des créances nombreuses, pas toutes récupérables.
Sa femme, Alix Renique de Gambier (i8o7-1887), épousée à la Madeleine le 29 mars 1828, continua l'exploitation de l'agence. Les renseignements ci-dessus sont tirés d'un article très docu- menté : K Un banquier des auteurs dramatiques ;Porcher-Brau- lard »par Nicole Felkay (Année Balzacienne 1972, p. toi-22o). George Sand ne donne pas l'impression d'avoir su que Porcher était originaire de La Châtre.
782 76z INDEX DES CORRESPONDANTS
PoTET (Germain). — 6076.

Fermier de George Sand au domaine de Launière, de 1851 à 1889. Il était né vers 1803. Au recensement de 1861, il demeure au hameau du Chêne, commune de Nohant-Vicq.
PoTET (Anne Teinturier, Mme Germain). — 6076.
Femme du précédent, née vers 1807 (g4 ans au recensement de 1861).
RACHEL (Élisa Félix, dite).6344D
Cf. notice, t. V, p. 891.

RAivnoux (Auguste-Eugène Randoux de Boistailly, dit). — 6036.

Élève de Samson au Conservatoire, Randoux, né à Paris le IS décembre 1822, obtint un IeC prix de tragédie en 1842. Il fit ses débuts à la Comédie-Française, passa en avril 1848 à l'Odéon où il créa plusieurs rôles à succès, revint en 18go à la Comédie-Française où sa carrière eût été assurée, mais Rachel s'opposa à son accession au secrétariat (afin de réserver la place pour son frère Raphaël Félix). I:Odéon le revit en 1883, puis le Châtelet. Il fit partie de la fâcheuse tournée de Rachel en Amérique en 1855•
En fin de carrière, il se fit professeur. Il est mort en septembre 1891.
ROCHERY (Paul). — 6202D.
Cf. notice, t. IX, p. 939.

Ro1.ANn (Alfred). — 6101.
Né à Paris le 22 janvier 1797, Alfred Roland avait consti- tué en 1832 une troupe de 4o chanteurs montagnards, origi- naires de Bagnères-de-Bigorre, qui se produisaient dans toute la France et dans les capitales étrangères. Ils donnèrent à La Châtre un concert en janvier 1844, et un autre le 9 décembre 1883 où George Sand assista. Le lendemain elle donnait à Alfred Roland l'attestation que nous publions.
Roland mourut à Grenoble le i 3 mars 1874, mais la pha- lange des chanteurs montagnards existe toujours à Bagnères- de-Bigorre où on a élevé un monument à Alfred Roland, avec son buste.
783 Ro1.r.nvnT (François). — 6441.
Cf. notice, t. II, p. 934•

ROUSSEL (Auguste). — 6450.
Auteur d'une lourde satire sur le monde du théâtre, la Comédie scandaleuse, il ne put la faire jouer (on n'en est pas surpris quand on en prend connaissance). Il répondit à la lettre rai- sonnable de George Sand dans une longue préface (25 pages) sur un ton vexé et à peine poli. Nous y trouvons une indica- tion sur son âge : il a 37 ans, ce qui le fait naître vers 1817- 1818. On n'en sait pas davantage.
Roux (Daniel). — 6409.
Comme il y eut plusieurs Rouy dans l'administration du journal la Presse, il est difficile de dire s'il s'agit de Claude- Ernest-Henri (1826-1879) ou de Daniel.
ROYER (Alphonse). — 5964, 6o29D, 6o38D, 61o8D, 6232D, 6382, 6411, 6419, 6522.
Romancier, auteur dramatique, directeur de plusieurs théâtres, Alphonse Royer, né à Paris le 10 septembre 1803, a été mêlé au mouvement romantique dès 1830. Il a publié plusieurs romans dont Uenexia la Bella (1834), des drames, une Histoire universelle du théâtre, une traduction du Théâtre d'Alarcon, et, en collaboration avec Gustave Vaëz, plusieurs livrets d'opéra.
D'après Jules Lecomte, George Sand l'aurait connu dès 1837 (Lettres de Van Engelgom, Bossard, 1925, p. 100), mais il faut se méfier de Jules Lecomte. Les relations véritables commencent en 1853, quand Royer devient directeur de l'Odéon. Il quitta ce théâtre pour devenir directeur de l'Opéra (1856-1862), et fut ensuite inspecteur général des Beaux-Arts (1862-1871). Il est mort à Paris le II avril 1875. Il était officier de la Légion d'honneur.
SAULNIER (Frédéric). — 6266.
Avocat, puis magistrat dans divers ressorts (il termina pré- sident de la cour d'appel de Rennes), Saulnier, né à Paris le 29 novembre 1831, a publié la Vie d'un poète :Édouard Tur- quety (1885), où 4o pages sont consacrées à Lamennais. Dans l'Autographe, où la lettre du 29 avril a été publiée, il n'est dési-
784 gné que par « un honorable avocat de Rennes, M. E S., qui lui
demandait des notes sur l'illustre philosophe ».
Il est mort à Paris le i9 janvier i9i9.
SENsnvn (Pierre Justin). — g998n
Né à Chaillac (Haute-Vienne) le i2 septembre 1799, d'abord clerc de notaire, puis avoué àLimoges, àSaint-Yrieix ; sous- commissaire, puis sous-préfet de cette ville, en 1848, ensuite de Trévoux (Ain), il vint remplacer Lebrun de la Messardière à La Châtre le i~ mai i 8 g 2. Il y resta près de dix ans. L'origine de sa carrière administrative dut peser sur son dossier, car il n'obtint jamais de préfecture : en quittant La Châtre, il alla à Amiens en qualité de conseiller de préfecture, passa en 1866 avec le même titre à Bordeaux et fut admis à la retraite le io septembre 1869 (Arch. Nat., F~B~ i73~3).
SIMONNET (Marie-Léontine Chatiron, Veuve Théophile). — 6208.
Cf. notice, t. VIII, p. 799, et t. XI, p. 789. Sol.Ivn (Marie Kalinovska, Veuve Carlo). — 6i67D.
Veuve du compositeur italien Carlo Soliva (1792-i8g3) que Chopin avait connu à Varsovie, alors qu'il était professeur de chant au Conservatoire de cette ville (Chopin a joué des morceaux de Soliva à ses concerts des 22 mars et i i octobre i83o). George Sand a cité Soliva dans Histoire de ma vie (Ve partie, chap. XIII, ouvres autobiographiques, t. II, p. 437-438) et a écrit sur lui un sonnet recueilli dans Nouvelles Lettres d'un voyageur, p. 323-324• D'après une note dans un dossier de la collection Lovenjoul, Soliva avait des lettres de George Sand elles n'ont pas été retrouvées. Il avait donné des leçons, en i8go, à Augustine de Bertholdi (voir t. IX, p. 687 et 706) et dans une lettre de cette époque George Sand l'appelle un « vrai Porpora ».
SuE (Eugène). — 649gD.
Cf. notice, t. VI, p. 955•

SuI.r.Y-LÉVY (Isaïa Lévy, dit).6i34~ 633i•
Cf. notice, t. X, p. 879, et t. XI, p. 789.

785
Txisnvnsnu (Aimé Milon, dit). — 6060, 6205, 6223, 6272D.

Né à Poitiers le Io février 1818, pensionnaire à la Comédie- Française en 1841, passe à l'Odéon de 1842 à 1848. Directeur du théâtre des Variétés en novembe 1849, il monte àl'Opéra- Comique la Petite Fadette en laissant croire que George Sand avait collaboré à cette pièce qui fut un four (voir t. IX, p. 522 à 529). En faillite le 23 juin 1884, il paraît avoir abandonné, les affaires de théâtre. En 1871, il était gérant d'un journal, la IZéj~aratrice (Arch. Nat., Fxe 408 (73). On perd sa trace par la suite.
Txixoiv (Charles Jean Joseph). — 6451n
Né à Paris le 29 mai 1830, il obtint un IeC prix de comédie au concours du Conservatoire en 1848, débuta à la Comédie Française en juillet 1852, passa à l'Odéon (1854-1866), à la Comédie-Française en 1868, y accéda au sociétariat le IeL jan- vier 1872, et prit sa retraite le IeL septembre 1889. Il mourut au Parc-Saint-Maur le 5 novembre 1891.
Il vint à Nohant deux étés de suite, en 1853 et 1854•
TouxnNGnv (Alberte-Elixa). — 6109, 6137.
Cf. notice, t. III, p. 899.

Vnsz (Gustave Jean-Nicolas Van Nieuwenhuysen, dit). — 5954

5967, 5980, 5983, 6007, 6047, 6099, 612I, 6232D, 6305, 6363, 6382, 6522.
Il fut très tôt passionné de théâtre, et après avoir fait jouer quelques pièces à Bruxelles, où il était né le 6 décembre 1812, il vint à Paris, se lia avec Alphonse Royer, avec lequel il composa de nombreuses comédies, des livrets d'opéra, des vaudevilles. Il collabora aussi avec Scribe et Victorien Sardou. Il a encore produit seul d'autres pièces.
On le trouve, de 1853 à 1856, directeur adjoint de l'Odéon avec Royer, qu'il accompagna aussi à l'Opéra quand celui-ci en devint le directeur ; il y fut directeur de la scène de 1856 à 1860. Il avait été décoré de la Légion d'honneur en 1856. George Sand a été en relations très amicales avec lui ainsi qu'avec sa maîtresse l'actrice Bérengère ;elle fut la marraine de leur fille Aurore.
Vaëz est mort le i2 mars 1862 à Paris.
786 VALLET DE VILLENEWE (François-René, comte). — 6003, 61 I2, 6386, 6826.
Cf. notice, t. I, p. Io19.
VANDENBERGHE (Clémentine). — 6136D.
Destinataire d'une lettre «amicale »que nous n'avons pas vue. Il a donc été impossible d'identifier vraiment cette per- sonne. I: orthographe du nom même n'est pas sûre. Dans cer- taines lettres à sa mère et à Aucante, Solange Clésinger parle quelquefois d'une dame Vanderborgh, tenancière de l'hôtel de la Michodière, qui a dû mourir subitement fin janvier 1855 (B.N., N.a.fr. 14280, fol. 114). Nous avons vu un exemplaire du roman de Solange, Jacques Bruneau, dédicacé à Van der Borght. Pauline Viardot eut aussi des amies portant ce nom à un baptême où Pauline était marraine, à Vaudoy (Seine-et- Marne) le 24 juillet 1848, on trouve comme témoins Tour- gueneff et Mlle L. Van der Borght (Patrick Haynes Wadding- ton, Courtavenel, thèse dactylographiée, Université de Belfast, 1972, p. 49, n. 68). On peut penser aussi aux dames Van- derbury ou Vanderburg, connues de Mlle de Rozières et que G. S. cite dans une lettre à Pauline du 29 août 1846 (t. VII,
p• 470)•
Vlnr.oN (Jean Joseph-Simon-Prosper). 6326, 6336 6395•
Né à Ris (Puy-de-Dôme) le 3o mars 1811, Prosper Vialon a fait carrière d'écrivain sans atteindre à la moindre célébrité. On a vu par les lettres ci-dessus et nos annotations qu'il avait soumis à George Sand ses deux premiers romans Marie (1853) et le Médaillon (1884). Il en a écrit d'autres qui ne l'ont pas fait sortir de l'obscurité.
Des caricatures de Maurice, que nous avons vues, tendent à faire croire qu'il était lié avec Joseph Bordone, personnage suspect, et qu'il inspira de ce fait à Nohant beaucoup de méfiance.
Sa femme Gabrielle-Marie-Magdeleine Bardonnet des Mar- tels, dite Jenny (1816-1894), fut elle-même écrivain. Prosper Vialon est mort le 23 août 1873.
VInRDOT (Pauline Garcia, Mme Louis). — 6154, 6159, 681 i. Cf. notice, t. IV, p. 904 et t. X, p. 880.
787 WsY (Francis-Alphonse). — 6364.
Né à Besançon le i2 août 1812, Francis Wey entra à l'école des Chartes en 1834, fut archiviste paléographe, inspecteur général des Archives départementales, écrivain distingué, président de la Société des gens de lettres à plusieurs reprises (1852-1855, 1857-1860, 1861-1864). Il a écrit des romans, des récits de voyages, des livres de philologie, des comédies, a collaboré à la plupart des revues et journaux de son temps. Il est mort à Paris le 9 mars 1882.