Aller au contenu

Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome X. Janvier 1851 – mars 1852
  • Pages : 841 à 881
  • Réimpression de l’édition de : 1973
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 10 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084587
  • ISBN : 978-2-406-08458-7
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08458-7.p.0861
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/11/2018
  • Langue : Français
861

INDEX DES CORRESPONDANTS »

Abbatucci Qtan-Charles). — 5350®. La famille Abbatucci, d'origine corse, a donné à k France un général et plusieurs hommes politiques d'opinions bonapar¬ tistes. Celui-ci est né à Zicavo (Corse) le 25 mars 1816. Avocat, il est entré dans la magistrature en 1848 (substitut du pro¬ cureur général à la cour d'appel de Paris). Élu représentant de la Corse en 1849, il devint maître des requêtes en 1852, et au moment où il correspond avec George Sand il est secrétaire de son père, Jacques-Pierre-Charles Abbatucci (1792-1857), ministre de la Justice de 1852 à sa mort. Conseiller d'État en 1857, Charles Abbatucci redevint député de la Corse en 1872, fut battu en 1876, réélu en 1879, battu en 1881. Il mourut à Paris le 29 janvier 1885. Accursi (Michelangelo, dit Michèle). — 5260, 5261, 5289, 5323. Cf. notice, t. VIII, p. 767. Alkan aîné (Charlcs-Henri-Valentin Morhange, dit). — 3257®. Cf. notice, t. VIII, p. 767. Allart de Méritens (Hortense). — 4965. Cf. notice, t. Il, p. 909. Altaroche (Marie-Michel-Agénor). — 4927®, 4942®, 5195®, 5335· Né à Issoire (Puy-de-Dôme) le 18 avril 1811, Altaroche fit du journalisme dans des feuilles d'opposition républicaine, sous le gouvernement de Juillet. Il collaborait notamment au

I. Les numéros renvoient aux lettres et non aux pagfs.

862

National, à La Caricature, au Diable boiteux, au Charivari dont il assuma plusieurs années la direction. Il publia aussi quelques ouvrages et fit jouer des pièces médiocres sur divers théâtres. En février 1848, envoyé dans le Puy-de-Dôme comme com¬ missaire du gouvernement, il s'attacha à ne pas effrayer l'élec¬ teur, ce qui lui valut un siège à l'Assemblée constituante où il vota avec la gauche modérée. Mais il ne fut pas réélu à la Législative, l'année suivante. Nommé directeur de l'Odéon le 20 août 1850, en remplace¬ ment de Bocage, il administra ce théâtre pendant près de trois ans, sans éclat particulier, mais avec régularité, enregistrant même un succès retentissant {L'Honneur et l'Argent, de Ponsard). Malgré sa réussite, il se vit refuser par le ministre le renouvellement de son privilège à la fin de la saison de 1853, parce que « son exploitation n'avait pas paru répondre assez complètement aux intentions du gouvernement ». Il s'associa alors avec Louis Huart pour monter un théâtre de genre, les Folies-Nouvelles, et s'occupa d'affaires diverses. Il est mort à Vaux (Allier) le 14 mai 1884. Amail (Léopold). — 4955. Ce journaliste, sur lequel les renseignements ne sont pas abon¬ dants, a été gérant du Crédit en 1848-1850, puis administrateur de La Politique nouvelle, qui paraît de février à novembre 1831. Il a été en relation avec George Sand lors de la publication de La Petite Fadette (dans le Crédit) et de Monsieur Rousset (dans La Politique nouvelle). Arago (François Vvztot-Emmanuel). —- 4742!^, 4838, 3008, 3286. Cf. notice, t. III, p. 860 et t. IX, p. 912. Arago (£//>«»e-Vincent). — 3278. Cf. notice, t. VI, p. 923. Arnould-Plessy (Jeanne Plessy, dite Sylvanie). — 3276D. Jeanne Plessy, née à Metz le 7 septembre 1819, débute à la Comédie-Française avant l'âge de quinze ans dans La Fille d'honneur, et son jeu est si apprécié qu'elle est reçue sociétaire à la fin de la même année, cas exceptionnel. BUe alla ainsi de succès en succès pendant dix ans, adulée du public, puis, un beau jour de 1843, disparut subitement. On apprit qu'elle était allée à Londres se marier avec un auteur dramatique obscur, Auguste Arnould, et de là en Russie où le Théâtre

863

843

français de St-Pétersbourg l'avait engagée dans des conditions brillantes. Scandale, procès, que la Comédie-Française gagna; l'actrice fut déchue du sociétariat, condamnée à 100 000 francs de dommages-intérêts. Elle demeura dix ans en Russie, dans une position très brillante. Après la mort de son mari, survenue en 1854, elle revint en France, et la Comédie-Française se l'attacha de nouveau à partir du 17 septembre 1855. EUe était particulièrement applaudie dans les pièces de Marivaux et de Molière (Elmire de Tartuffe, Célimène du Misanthrope) mais réussissait aussi dans le théâtre moderne. Certains critiques, en désaccord avec le public, la trouvaient maniérée et affectée. Nous la verrons bientôt nouer des relations très amicales et affectueuses et entretenir une abondante correspondance avec George Sand. Elle jouera dans l'adaptation que fît celle-ci de la pièce de Shakespeare : Comme il vous plaira. EUe vint à Nohant plusieurs fois, notamment avec le prince Napoléon (Jérôme) dont eUe fut pendant longtemps la maîtresse attitrée. Sa conversion par le père Hyacinthe en 1868 lui valut de durs sarcasmes de la part de George Sand. Sylvanie Arnould-Plessy quitta la Comédie-Française le i®' juin 1876 et se retira dans la Côte-d'Or à Courtivron, où elle mourut le 30 mai 1897. Arpentigny {Casïmit-Stanislas d'). — 4760, 4925®, 5012, 5055, 5118, 5222. Cf. notice, t. VII, p. 790. Arrault (Henry). — 3345®. Né à Joigny (Yonne) le 21 thermidor an 7 (8 août 1799), Henry Arrault, fils d'un maître de poste, devint pharmacien et fabricant de produits chimiques à Paris, où on le trouve succes¬ sivement 84, rue Montmartre, 27, place Bréda, 8, bd Haus- smann. Il demeurait 11, rue Lepic à Montmartre et fut même quelque temps conseiller municipal du quartier des Grandes- Carrières (de 1871 à 1874). 11 a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation médicale, des manuels de secourisme : La Médecine domestique des pays chauds, Le Cultivateur vétérinaire, Le Guide médical. Tableaux synoptiques d'hygiène et de secours à l'usage des écoles et des familles. Notice sur le perfectionnement du matériel des ambulances volantes (1861), Lettre sur les bureaux de la guerre (1878). Ses idées sur la neutralisation des services de santé furent à la base de la convention internationale de Genève de 1865 (mais le mérite en fut attribué au Genevois Dunant).

864

Il vint plusieurs fois à Nohant. Il avait épousé le i6 novembre 1827 à Paris (3« arr* ancien) Marie-Angélique-Nathalie Thomas. Il est mort le 25 mars 1887 à Paris (18*). Aucante (Émile). — 4749. 4755. 4793. 4821, 4829, 4836, 4861, 4877, 4880, 4881, 4893, 4910, 4968, 4972, 4977, j003, 3022, 3028, 3098, 3133, 3174, 3176, 3177, 3178, 5179, 3271, 3349, 5354· Cf. notice, t. VIII, p. 769. Aulard (Claude-Fé/ix). — 4739. 4978, 5132, 3238. Cf. notice, t. IX, p. 913. Baillet (Eugène). — 4960, 4970. Ouvrier-poète et chansonnier, né le 20 octobre 1829 à Paris, Baillet était ami, disciple et admirateur de Béranger. Auteur de nombreux refrains populaires qui connurent des succès du¬ rables, il était aussi, a-t-on pu dire, « une encyclopédie vivante de la chanson », et il défendit avec zèle la cause et les intérêts de ses confrères chansonniers. C'est ainsi qu'il rassembla et édita les poésies de son ami Charles Gille, l'auteur du « Ba¬ taillon de la Moselle », et publia De quelques ouvriers-poètes (1865). Parmi les ouvrages qu'il a laissés, citons La Muse des ateliers (1836), Chansons d'hier et d'aujourd'hui (1867), où se trouve une pièce dédiée à George Sand. Celle-ci a noté dans un de ses carnets : « Eugène Baillet, ouvrier-poète. La Muse des ateliers, petit volume de chansons assez jolies quelquefois. Répondu. asses(_ mauvais caractère peut-être. » (B. N., N. a. fr. 13633.) Il fut longtemps un membre très actif du bureau de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de musique : admi¬ nistrateur dès 1879, secrétaire général de 1880 à 1888, tréso¬ rier de 1903 à 1903. Il est mort à Paris (3®) le 31 mars 1906 et a été inhumé le 2 avril au cimetière de Pantin-Parisien. Nous remercions vivement la S. A. C. E. M., à l'obligeance de laquelle nous devons des précisions biographiques qui manquent, ou se contredisent, dans les dictionnaires. Baraguey d'Hilliers (Achille, comte). — 5239®, 3246". Fils de Louis Baraguey d'Hilliers, général de brigade, et de Marie-Ève Zittier, Achille, né à Paris le 20 fructidor an 3 (6 septembre 1793), dragon avant sa onzième année, sous-

865

lieutenant de hussards à 17 ans, capitaine à 19, fit une carrière militaire éblouissante, jalonnée de beaux faits d'armes. A Leipzig, en 1813, un boulet lui trancha le poignet gauche. Après Waterloo, il démissionna, mais fut réintégré très vite dans la Garde Royale. Colonel d'infanterie à 35 ans, puis maréchal de camp, il commanda en second l'école militaire de Saint-Cyr de 1833 à 1841, puis fut envoyé en Algérie, où il eut à commander la province de Constantine. Lieutenant-général, puis général de division (1848), il commanda en chef le corps expéditionnaire de la Méditerranée, fut envoyé comme ministre plénipotentiaire auprès du pape (1849^ siégea à l'Assemblée nationale (1850), fut nommé sénateur (janvier 1852), ambassadeur près la Sublime Porte (1853), commandant du corps expéditionnaire de la Baltique (juillet 1854) et à cette occasion reçut le bâton de maréchal. Il reprit du service en 1870, présida ensuite la commission d'enquête des capitula¬ tions et mourut à Amélie-les-Bains le 6 juin 1878. Il était grand-croix de la Légion d'honneur. Son nom est orthographié différemment -selon les diction¬ naires : Baraguey, ou Baraguay. Nous avons adopté l'ortho¬ graphe des documents d'état civil et de la plupart des pièces trouvées dans son dossier au Service historique de l'Armée. Barré (L/op£>/</-Pierre-Jean). — 3079. Cet acteur, que George Sand semble avoir beaucoup apprécié, était né à Paris le 14 avril 1819. On le vit à la Porte-Saint- Martin, à l'Odéon, à la Comédie-Française. Il a joué dans plusieurs pièces de George Sand : Claudie (1851), rôle de Denis Ronciat; Mauprat (1853), rôle de Patience; Maître Pavilla (1835), rôle de Keller. George Sand, qui l'appelle « mon gros mouton » dans plu¬ sieurs lettres, avait prévu de lui dédier la pièce de Mauprat dans l'édition projetée en 1873. Il est mort à Paris fin décembre 1899. Barrett-Browning (Elizabeth Barrett, Mrs. Robert Browning, dite). — 3248. Elizabeth Barrett, née à Coxhoe Hall, Durham (Angleterre) le 6 mars 1806, poétesse anglaise de grand talent, mariée au poète Robert Browning (1812-1880), admirait beaucoup George Sand à qui elle avait dédié deux sonnets en 1844 (cf. t. VI, p. 745-746). En décembre 1831, au cours d'un séjour à Paris, elle essaya de

866

voir la romancière, mais le départ brusqué de celle-ci après le coup d'État empêcha une rencontre que Ferdinand François devait arranger. Les Browning furent plus heureux en février- mars 1852, et, présentés par Accursi, firent plusieurs visites à George Sand (15, 22 février et 14 mars d'après l'Agenda). Dans ses lettres la poétesse anglaise fait part à ses amis de ses impressions sur George Sand et son entourage (lequel lui inspire des remarques acerbes). Robert Browning vit George Sand six fois, dont une dans les jardins des Tuileries. Elizabeth dit aussi avoir reçu d'elle un, deux ou trois billets aimables dont un seul a été retrouvé (Tht letters of EUs^abeth Barrett- Browning, vol. II). Mrs. Browning est morte le 30 juin 1861 à Florence où le couple s'était installé depuis son mariage et où il avait forte¬ ment sympathisé avec le mouvement révolutionnaire italien. Bernard (Henri). — 4859®. Frère d'Aristide-Martin Bernard, dit Martin-Bernard (1808- 1883), fondateur de la Société des Familles et de la Société des Saisons, avec Barbès et Blanqui, alors proscrit après une condamnation par la Haute Cour de Versailles en 1849. Henri a dû mourir de tuberculose à Toulouse en 1853 ^· Edmond Plauchut, Autour de Nohant, p. 267.) Berrurier (Louis-Barthélemy). — 4947, 5034°, 5194· Nous n'avons trouvé sut cet huissier qui va s'occuper à Paris des affaires de George Sand en remplacement de Falampin que des renseignements très succincts. Il avait comme adresse 13, rue des Fossés-Montmartre. U est l'auteur de quelques ouvrages qui figurent au catalogue de la Bibliothèque nationale : un Code de la chasse, un Code électoral, un Mémoire sur la création projetée d'un journal d'annonces, etc. Il figure à la liste des huissiers, dans X'Almanach impérial, jus¬ qu'en 1854, et disparaît dans le suivant. Son successeur Léon Bahnont, même adresse, s'occupera des affaires de George Sand par la suite. Bertholdi {Augustine-MAÙc Brault, Mme Charles de). — 4765, 4790. 4795. 4798, 4890. 49Î7. 4981, 5089, 5142, 3219, 5270, 5358. Cf. notice, t. VIII, p. 773.

867

847

Bignon (Louis-TioOTai, dit Eugène). — 5324, 3338. Cet auteur-acteur, né en août 1817 à Paris selon les uns, à Avallon selon les autres (il ne figure pas sur les registres de naissance de cette dernière vUle), fut d'abord cordonnier, puis entra comme régisseur au théâtre des Batignolles, où il joua Ruy Bias. Passé à l'Odéon en 1841, il connut quelques beaux succès dans des rôles qui exigeaient de la carrure et du coffre : Coconnas de Ba Reine Margot, Porthos de La Jeunesse des rnousquetaires, Danton dans Charlotte Corday de Ponsard. Il semble avoir manqué de l'énergie qu'annonçait son aspect : on l'appelait « un Hercule en beurre » (Porel et Monval, L'Odéon, t. II, p. 193). Plus tard, on le vit sur la scène de la Porte-Saint-Martin. Bignon était également auteur. On a joué de lui une pièce en 3 actes : Sous les arbres (Vaudeville, 1845), un drame en 4 actes : Salomon de Caus{Golté, 19 mai 1857). En 1848, il s'était lancé dans la politique, avait beaucoup péroré dans les clubs de gauche, mais sa candidature avait échoué. Il avait épousé Mme Albert, actrice réputée (voir la notice qui suit) en 1847. George Sand aurait voulu lui confier le rôle principal de Mauprat, mais la direction de l'Odéon lui préféra l'acteur Brésil. Il eut pourtant sa revanche dans la reprise de décembre 1853. Il est mort à Paris le 6 décembre 1858. Voir sur cet artiste Théodore de Banville ; Mes souvenirs (G. Charpentier, 1882), p. 122-128. Bignon (Marie-Charlotte Vernet, Mme Louis-Thomas). — 3136, 5306, 5338. Née à Toulouse le 20 octobre 1803, cette actrice, mariée à David Rodrigues dit Albert, débuta le 4 mai 1823 à l'Odéon sous le nom de Mme Albert, qu'elle conserva pendant toute sa carrière. Elle passa ensuite aux Nouveautés, au Vaudeville, à la Renaissance. Elle était fine et jolie, et chanteuse estimable. Cependant, la voyant pour la première fois à Lyon en 1836, au cours d'une tournée, George Sand l'avait peu appréciée : « ... ils m'ont menée au Gymnase entendre piauler et piailler Mme Albert qui est, comme vous le savez, toute pointue. » (T. III, p. 333-334.) Plus tard, les deux femmes feront connaissance, et leurs rap¬ ports seront très amicaux, au point que George Sand, dédiera « à Mme Albert Bignon » un roman qui porte deux titres, suivant les éditions, Laure en Belgique et Adriani en France

868

{1854), avec ces mots flatteurs : « Vous qui avez exprimé sur la scène tant de fortes et touchantes nuances de la passion, vous n'êtes pas seulement, à mes yeux, une artiste célèbre : vous êtes, comme femme de cœur et de mérite, le meilleur juge des sentiments élevés et chaleureux que je voudrais savoir peindre. » Veuve de son premier mari, elle épousa Bignon que ce mariage fit passer, si l'on en croit Banville, de la misère à la richesse, car Mme Albert, actrice recherchée, avait acquis une grande aisance. Elle est morte à Chartres le 24 mars 1860. Bion (Maxime). — 5064. Ce jeune aspirant écrivain berrichon était jné à La Châtre, le 25 juillet 1829, de Victor-Charles Bion, avocat, et de Jeanne- Félicité Rousselet. (On a pu voir au t. 1 (p. 404, n. 2) George Sand dire un mot de leur mariage.) Malgré les réticences de la réponse de George Sand, Bion a beaucoup écrit, des vers, des pièces de théâtre, des nouvelles, des romans, parus dans des journaux de l'Indre et de la Creuse, mais il semble que rien n'ait reparu en librairie. A en juger par un discours en vers qu'il prononça devant la statue de George Sand inaugurée à La Châtre en 1884, son talent était médiocre : Elle a peuplé les bois, les champs et les ruines De héros enchanteurs, d'aimables héroïnes. Enfin lorsque sa plume a tracé ces portraits. Elle a su leur donner d'invincibles attraits. Et malgré la critique et tout ce qu'on put dire. Un monde de lecteurs accourut pour les lire... On trouvera la liste de ses œuvres dans l'article de son descen¬ dant le docteur Moreau-Defarges {La Revue du Centre, mars- avril 1929). Maxime Bion est mort presque centenaire le 24 septembre 1928 à Genouillac (Creuse). Blanc (Jean-Joseph Louis). — Cf. notice, t. VI, p. 926, à compléter par ; George Sand lui avait dédié Ville noire, dans l'édition projetée en 1875. Blanchard {Edmond-]acq\iei-lionoté). — 5183®, Cousin d'Hetzel, Edmond Blanchard était né à Mamers

869

849

(Sarthe) le 11 décembre i8io, d'Honoré-Claude Blanchard, chandelier, et de Geneviève-Jacquine Homé. Il obtient le brevet de libraire n° 899; le 26 avril 1852 ÇArch. Nat., Ρΐ®ΐ735) et Hetzel se l'associe pour qu'il prenne en main les affaires de sa librairie, pendant ses années d'exil. George Sand a mal supporté sa lenteur, la mauvaise volonté qu'il mettait à répondre aux lettres et à renseigner les auteurs. Sous son nom, associé ou non avec celui d'Hetzel, ont été publiés François le Champs (pièce), Claudie, Le Mariage de Victorine, Histoire du véritable Gribouille, Molière et aussi les Œuvres illustrées. Nous n'avons pas trouvé la date de sa mort. Bocage (Paul TouzÉ, dit). — 5oo4t>. Bocage (/'/Vrri-François Touzé, dil). — 4764, 4771, 4782, 4785, 4788, 4806, 4809, 4810, 4816, 4820, 4825, 4831, 4835, 4837, 4846, 4848, 4849, 4850, 4852, 4834, 4860, 4862, 4870, 4882, 4886, 4888, 4896, 4898, 4901, 4904, 4908, 4918, 4924, 4932, 4956. 4945. 4956, 4962, 4973. 4974. 4980. 4992, 5001. 5004°, 5003, 3019, 3027, 3031, 3049, 3039, 3070, 3101, 3137, 3ir,3, 3240, 3247, 3264, 3282, 3323. Cf. notice, t. IV, p. 891, à compléter par : George Sand lui a dédié deux pièces : François le Champi et Claudie. Bonaparte (Prince Louis-Napoléon). — 3196 bis^, 3209, 3231, 3249, 3263. Cf. notice, t. VI, p. 927. Bonaparte (A'a/io/e'o^-Joscph-Charles-Paul, dit prince Napoléon (Jérôme). — 3213, 3228, 32841·, 33261^. Nous ne pouvons donner ici qu'un résumé succinct sur ce personnage dont les dictionnaires parlent abondamment. Second fils du roi Jérôme et frère de la princesse Mathilde, il était né à Trieste le 9 septembre 1822. Il vécut d'abord en exil. En février 1848, il se rallia très ouvertement à la Répu¬ blique et fut élu à la Constituante par le département de la Corse. Réélu à la Législative, il vota le plus souvent avec la gauche. Après le coup d'État, il se tint quelque temps à l'écart, mais à la fin de 1832, un sénatus-consulte le nommait prince fran¬ çais, appelé éventuellement à suççéder à son cousin. Sénateur

870

de droit, grand-croix de la Légion d'honneur, général de division, ministre de l'Algérie et des colonies en 1858- 1859, etc., il fut certes investi de hautes charges qui l'associaient étroitement à la famille impériale, mais en même temps il prenait des positions nettement hétérodoxes sur des problèmes importants, ce qui amena plusieurs fois des désaveux et des disgrâces. En mai 1865 notamment, il prononça en Corse un discours retentissant à l'inauguration de la statue de Napoléon 1®··, qui lui valut un blâme officiel de l'Empereur, inséré au Moniteur. A l'intérieur du système, c'était un oppo¬ sant de poids, fort mal vu d'ailleuts de l'Impératrice. Ses relations avec George Sand, commencées en 1852 après le coup d'État, furent vite confiantes et amicales. En conclure un ralliement de George Sand à l'Empire est un véritable contresens. Le prince seconda de tout son pouvoir les démarches de l'écrivain en faveur des persécutés. Il vint à Nohant en 1857 et 1868, fut parrain de la petite Aurore, et échangea avec George Sand une correspondance suivie. Maurice Sand fit partie en 1861 du voyage d'études que fit le prince avec sa femme (la princesse Clotilde de Savoie, fille du roi Victor-Emmanuel I®®) aux États-Unis. George Sand lui aurait dédié le roman Le Marquis de Villemer si l'édition projetée en 1875 avait vu le jour. Il est mort le 18 mars 1891 à Rome. Bonnechose (Louis-Charles-François-Gaj-/o« de). — jzsj. Ce Normand, né à Grand-Camp (Eure) le 7 août 1792, fils de François-Agnan-Henri de Bonnechose et de Élisabeth-Marie- Louise-Victoire-Dorothée de Nudebert, entra à Saint-Cyr en 1809, et fit les campagnes de Russie, de Saxe et de France en 1812, 1815, et 1814 comme lieutenant au 16® régiment de chasseurs à cheval. A la Restauration il passa aux mousque¬ taires, puis aux hussards de la Garde Royale mais quitta le service en 1817, peu après son mariage avec Eugénie de Bonardi du Ménil. Il avait reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur le 22 août 1814 (Service historique de l'armée). Lié avec la famille de Mme Marliani, c'est dans le salon de celle-ci qu'il connut George Sand. La date de sa mort ne nous est pas connue. Il vivait encore en i8j2 et habitait 17, rue Las-Cases. Borie (Alexis-Pierre-1//Vfor-Louis-André). — 5337°. Cf. notice, *. VIII, p. 774 et t. IX, p. 916.

871

851

Bouffé (Louis). — 55^8. Sur ce Bouffé, qu'il ne faut pas confondre avec le célèbre acteur Hugues-Afar/e-Désiré Bouffé, sur lequel nous avons donné une notice au t. IV, p. 892, nous savons seulement qu'il était directeur ou directeur associé du Vaudeville en 1851, au moment où il signe avec Hetzel, agissant en qualité de man¬ dataire de George Sand, un contrat pour la reprise de Claudie. Les dictionnaires et biographies sont muets à son sujet. Bougy (.^//red-James-Louis-Joseph de). — 5206. Érudit, bibliothécaire, écrivain, touriste, Alfred de Bougy, né à Grenoble le 5 novembre 1814, a été bibliothécaire de 1842 à 1846, à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, dont il a écrit l'histoire. Il passa ensuite à celle de la Sorbonne, fut chargé de missions en Espagne, en Suisse et en Italie, publia des récits de voyage, des contes, des romans dont la liste est assez longue. George Sand, sollicitée par lui, préfaça son ouvrage : Légende, histoire et tableau de Saint-Marin (1865). Il a publié des Opuscules posthumes de Jean-Jacques Rousseau et consacré une étude à Stendhal. En février 1857, il épousa une maîtresse de pension, Palmyre Robelin. Les dictionnaires sont en désaccord sur les dates de sa nais¬ sance (celle que nous donnons plus haut nous a été confirmée par la mairie de Grenoble) et de son décès : 4 septembre 1871 (et non 1874). Il n'est pas mort à Évian comme l'annonce le Dictioimaire de Vapereau, mais à Thonon-les-Bains (H'®-Savoie). Bourdet (François-iJi/oward). — 5015®, 52901^. Cf. notice, t. VII, p. 792. Bourgoing (Jeanne-Rose-Marie, dite Rozanne Petit, Mme Joseph). — 4899, 5038. Cf. notice, t. III, p. 864 et t. IX, p. 916. Brohan (Joséphine-Félicité-y4i^«r/<«e). — 5044®, I047''· Cf. notice, t. VIII, p. 777. Brunet (Silvain, dit Henri). — 5 360. Cf. notice, t. VIII, p. ηηη. Buloz (François). — 4777°. 478i°, 4783, 4794. 4822. 4839. 5037· Cf. notice, t. II, p. 913.

872

Buloz (C7ér/V//«#-Marie-Euphrosine Blaze, Mme François Buioz). — 5156. Cf. notice, t. III, p. 864. Caillaud (Pierre). — 5355. Né à Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre) le 21 décembre 1815, il est entré comme menuisier au service de George Sand, à une date non précisée. Au carnet B. N. N. a. fr. 13649, fol. 72, on lit : « Caillaud — nouveaux arrangements modifiant ceux du 18 janvier 52. On paye Caillaud 350 francs par an. Il sera payé tous les I"' et tous les //de chaque mois. » Mais on l'y trouve déjà avant cette date du 18 janvier 1852. Il avait beaucoup de travail dans cette grande maison où l'affectation des pièces était souvent modifiée, et où il assurait les travaux de menui¬ serie de la scène et des décors. Il remplissait même parfois de petits rôles dans les pièces. Sa femme, née Joséphine Bauniat, lui avait donné trois enfants dont G. S. se chargea lorsqu'il mourut prématurément, d'une fièvre typhoïde, le 23 décembre 1854, à Nohant. Calamatta (Luigi). — 5274. Cf. notice, t. III, p. 865. Camus (Alexis). — 4827, 4833, 4938, 5021, 3073, 3107. Cf. notice, t. IX, p. 917. Canonge (/«/fy-Amédée). — 4941- Cf. notice, t. V, p. 859. Carlier (P/Vrre-Charles-Joseph). — 3287®, 3329O. Homme politique, né à Champigny-sur-Yonne (Yonne), le 27 ventôse an 2 (17 mars 1794), et non à Sens en 1799 comme le dit à tort le Larousse Ah XIsiècle, Carlier, fils d'un cultiva¬ teur, fut d'abord commerçant à Rouen, agent de change à Lyon, avant de devenir commissaire de police à Paris, puis chef de la police municipale sous le préfet Gisquet de 1831 à 1833. A ce poste il réprima avec énergie les troubles de la rue. Rentré dans la vie privée en province de 1833 à 1847, il revint à Paris en 1848, reprit les fonctions de chef de la police muni¬ cipale, puis devint préfet de police de 1849 à octobre 1851, période pendant laquelle il se montra un adversaire déclaré des républicains. Après le coup d'État, il devint provisoirement commissaire

873

83Î

génital du gouvernement pour les départements du Cher, de l'Allier, de la Nièvre, puis entra au Conseil d'État. Les relations que George Sand eut avec lui avaient pour seul but de sauver des condamnés politiques. Il est mort à Sens (Yonne) le 31 mars 1858. Carpier (Maïie-Ami). — 3254. Son acte de mariage reconstitué (13 avril 1847, Paris I®' : il épousait Marie-Louise de Montheau, fille, d'un conseiller à la Cour des Comptes — Anh. Seine) n'indiquant pas l'âge des époux, nous n'avons que des renseignements succincts sur ce personnage. Auteur d'un drame — vaudeville. Les Mousquetaires (1841), il fut nommé directeur-gérant du théâtre des Variétés par arrêté du 6 juin 1831 ; l'autorisation lui sera retirée le 16 janvier 1834. {Arcb. Nat., ii}3·) C'est pendant cette période qu'il accepta la pièce de George Sand, NeJio, que devait jouer Frédérick-Lemaître, puis, le capricieux grand acteur s'étant désintéressé de ce rôle, fut amené à la refuser. Il publia en 1838 une cantate intitulée Le Retour. Là semble se borner la liste de ses œuvres, avec le drame cité plus haut. La date de sa mort est inconnue. Ses prénoms sont Marie-Aimé et non Marie-Anne, comme l'indique le catalogue de la Bibliothèque nationale. Cavet (N...). — 3227, 3234. Sur ce chef de cabinet de Persigny au ministère de l'Intérieur en 1852, nous n'avons pu réunir les éléments de la biographie la plus succincte. Son prénom n'apparaît nulle part, ce qui ne facilite pas les, recherches. Cazamajou (Angélique-Cere/we Delaborde, Mme Pierre). — 4762, 4799. 4939, 4959, 3238. Cf. notice, t. I, p. 1001. Cazamajou (Mammès-Charles-O/rar). — 4732:®, 4876I', 4938I', 3257®· Cf. notice, t. VII, p. 794. Cmadaigne (Alexis). —■ jijj· Coiffeur à La Châtre où il était né le 30 novembre 1814, cet ardsan avait plusieurs cordes à son arc. Une annonce dans le

874

journal local, en 1847, énumère les articles que l'on trouve dans son magasin : « Cravates, foulards, gants, dessins en cheveux, parfumerie fine. » Il était aussi limonadier, avait une salle de danse. Enfin la lettre publiée montre qu'il était piqué de la tarentule littéraire, puisqu'il avait écrit une pièce de théâtre. Hélas I ces multiples activités ne portèrent pas bonheur au malheureux Chadaigne : le i®' février 1851, son « jardin d'hiver », nouvellement construit, s'était effondré, et le 25 juillet 1852 le Moniteur deTlndre annonçait la saisie de divers immeubles lui appartenant. Charpentier (Gerre/'r-Hélène). — 4765, 4768. Cf. notice, t. III, p. 868. Chatiron (Marguerite-.ê'«i;V« Devilleneuve, Mme Hippolyte). — 4796. Cf. notice, t. II, p. 915. Chauvet (Jean). — 4967®. Sur ce maçon, à qui George Sand et MuUer-Strubing avaient fait chanter en décembre 1850 des airs berrichons, voir au t. IX, p. 835, la lettre n® 4690. Chéri (Rose-Marie Cizos, Mme Adolphe Lemoine-Montigny, dite Rose). — 5143· Rose Chéri, fiUe d'un couple d'acteurs, née sur les planches comme Marie Dorval, a vu le jour à Étampes le 27 octobre 1824. Le hasard des tournées l'amena plus tard à jouer dans la minable saUe de théâtre de La Châtre, « retraite des rats et des chauves-souris » en juillet-août 1840, et le journal local, avec des éloges pour la jeune étoile, avait imprimé en son honneur et par trois fois, des vers (détestables) d'un poète du cru qui a mieux fait de ne signer qu'avec des initiales ne permettant pas l'identification (O. M. J. C. R.). La pauvre Rose s'était éva¬ nouie un soir sur le théâtre, le décor ayant failli l'écraser dans sa chute. Mais comme George Sand avait passé toute l'année 1840 à Paris, les deux femmes ne devaient se rencontrer que beaucoup plus tard; lorsque Rose Chéri, devenue en mai 1847 l'épouse d'Adolphe Lemoine (dit Lemoine-Montigny), direc¬ teur du Gymnase, joua le principal rôle dans Le Mariage de Vietorine, en novembre 1851.

875

855

Elle devait jouer également dans cinq autres pièces de George Sand représentées sur la même scène de 1852 à 1859. La charmante actrice mourut à Passy le 22 septembre 1861, d'une diphtérie contractée au chevet d'un de ses enfants. Elle n'avait pas terminé sa 36* année. Clary (/«r//»/e»-Nicolas, vicomte). — 5342. Né à Paris le 8 juin 1816, élève de l'école de Saint-Cyr, officier de la Légion étrangère, Justinien Clary participa en 1839 à l'expédition des Portes-de-Fer, fut aide de camp de Bugeaud avec le grade de capitaine. Ayant quitté l'armée, il devint avocat. En 1848, on le trouve comme chef de bataillon dans la Garde nationale de Paris. Le Loir-et-Cher l'envoya à la Législative le 8 juillet 1849. Il démissionna en décembre 1850, mais fut réélu en février 1852, puis à chaque élection jusqu'en 1869 où il échoua. En 1870 il reprit du service comme chef d'État-major de la 18® division. Il était commandeur de la Légion d'honneur. Clary avait épousé en premières noces Thérèse-Léopoldine Berthier, vicomtesse de Wagram (le 27 octobre 1849). Il se remariera en 1883 avec Sophie-Victorine-Eugénie Moreau, veuve du célèbre médecin Pierre-Fidèle Bretonneau. Clary est mort au château de Pallau, commune de Saint-Cyr- sur-Loire (Indre-et-Loire), en octobre 1896. Clésinger (M. et Mme Georges-Philippe). — 5509®. Statuaire, élève de Flatters et de Bosio, Georges-Philippe Clésinger, né à Besançon le 15 septembre 1788, exerça son art à Besançon, et professa la sculpture et le dessin à l'école des Beaux-Arts de cette ville. Sa femme était née Anne-Gabrielle Doroz. Ils eurent neuf enfants, dont celui qui devait devenir le gendre de George Sand. Le père Clésinger mourut le 14 mai 1852. Cf. Émile Fourquet, Hommes célèbres de Franche-Comté. Clésinger (Jean-Baptiste, dit Auguste). — 53iof. Cf. notice, t. VII, p. 795. Clésinger (Solange Dudevant, Mme Jean-Baptiste). — 4775, 4780, 4786, 4801, 4811, 4823, 4842, 4868, 4887, 4891, 4897, 4903, 4909, 4912, 4917, 4926, 4930, 4945, 4948, 4954, 4986,

876

4988, 4990, 4993, 5000, 5009, 5014, 5016, 5018, 5030, 3052, 3039, 3036, 3069, 3073, 3084, 3099, 3103. Cf. notice, t. II, p. 920 (Dudevant Solange). CoNNEAu (François-AIexandre-//i!«r/). — 3302®, 3307, 5316®. Né à Milan le 3 juin 1803, mais Français d'origine, Henri Conneau fut d'abord secrétaire du roi Louis, puis, après des études médicales à Florence, devint le médecin de la reine Hortense. Il participa avec les deux fils du roi de Hollande à l'insurrection des états du pape en 18 31 et ne quitta guère par la suite Louis-Napoléon dont il partagea la captivité au fort de Ham après l'affaire de Boulogne, à laquelle il avait pris part. Lorsque l'Empire fut proclamé, Conneauj premier médecin de l'Empereur, devint député de la Somme au Corps législatif de 1832 à 1867, sénateur et grand-officier de la Légion d'hon¬ neur en 1867. Après la chute de l'Empire, il se retira en Corse, et mourut dans cette île à La Porta, le 16 août 1877. Correspondants non identifiés ; — 4803!^. M***. — directeur de théâtre à Lyon 4803.

Dagneau (Charles-/«/ii·). — 3299, 3331, 3340. Né à Paris le 17 mai i8i8, Dagneau obtient le 17 janvier 1834 le brevet de libraire n" 9893 (annulé le 7 avril i860). Il était associé de Daniel Giraud. Ensemble ils ont publié de George Sand deux pièces, L^s Vacances de Pandolphe et Le Démon du Foyer. En 1859, Dagneau s'en alla en Algérie occuper un emploi non précisé, il en revint fou en 1869 et sans doute finit-il ses jours dans un asile. Sa femme, née Hortense-Célestine Dagneau, obtint le transfert du brevet à son nom sous le n° 13783 {Arch. Nat., F^® 1731)· Dargaud (Jean-Marie). —■ 4770®, 4863, 4873I'. Philosophe et historien, né à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) le 22 février 1800; grand ami de Quinet et de Lamartine sur lequel il exerça une certaine influence, et au journal duquel. Le

4906. 5226. 3308.

M***. — (Augustin)

52961·, 3327®, 3320.

877

857

Bien public, il collabora. Le poète lui a dédié une pièce des Recueillements : « Le Tombeau de David à Jérusalem. » Dargaud a publié de nombreux ouvrages sans jamais atteindre la grande notoriété dont il était avide. Suivant une expression savoureuse de VeuUlot : « Il a réussi, dès longtemps, à se faire connaître parmi ceux qui ne réussissent pas à se faire lire. » {Mélanges, t. VIII, p. 391.) Citons quelques titres de ces œuvres bien oubliées : Histoire de Marie Stuart (1830) qui fait l'objet de la lettre n® 4863, Voyage aux Alpes (1857), Histoire de la liberté religieuse en Fra«œ (1859), Voyage en Danemark (1861), Histoire de Jane Gray (1863), Histoire d'Élisabeth d'Angleterre (1865), Histoire d'Olivier Cromwell(1867). Il reçut la croix de chevalier de la Légion d'honneur en avril 1847. Il est mort à Paris le 5 janvier 1866. Daubrun (Marie Brunaud, dite Marie). — 5189°. La belle actrice à laquelle Baudelaire a dédié tant de poèmes célèbres est née le 30 septembre 1827. Elle débuta au théâtre de la Porte-Saint-Martin dans le premier rôle de La Belle aux cheveux d'or, des frères Cogniard, le 18 août 1847 (le sonnet L'Irréparable, de Baudelaire, a d'abord porté le titre de la pièce). On la voit jouer dans deux pièces de George Sand : en octobre 1850, François le Champi, reprise, à la Porte-Saint-Martin, rôle de la Sévère; Claudie, 11 janvier 1851, au même théâtre, rôle de la Grand'Rose. George Sand complimente dans la préface de cette pièce « la belle Mme Daubrun à la voix harmonieuse, au jeu digne dans la franchise et la rondeur ». En août 1835, une intervention de Baudelaire auprès de George Sand n'eut pas le succès espéré par le poète, et lui inspira des commentaires désobligeants, et injustes comme nous l'avons montré dans un article de Harvard Library Bul¬ letin (vol. XVI, n" 3, Autumn i960). Nos lecteurs verront dans un prochain tome les lettres à Gustave Vaëz où George Sand ne dit que du bien de Marie Daubrun pour essayer de lui assurer un rôle. Celle-ci est morte à Paris le 9 février 1901. Cf. Albert FeutUerat, Baudelaire et la Belle aux cheveux d'or, Paris, José Corti, 1941. Delacroix (Ferdinand-Victor-jEiigiw). — 4900, 4911, 4982, 3020, 3024, 3034, 3123. 5163. Cf. notice, t. II, p. 917.

878

Devoisin (Anne-Caroline-Joséphine Husson, dite Anna, Mme). — 5074. 5?53· Pour des raisons qui n'apparaissent pas, les lettres de George Sand à cette destinataire ont été classées à la collection Loven- joul au nom de Mme Gilbert des Voisins. Il n'est pas impos¬ sible que l'intéressée ait entretenu elle-même la confusion avec la famille Gilbert des Voisins, noble et plus illustre. Mais l'acte de naissance de son mari, né le i®"· frimaire an 14 à Besançon, porte simplement : « fils de Joseph Amant Hya¬ cinthe Devoisin, officier au 69® Régiment d'Infanterie ». Elle se faisait aussi appeler Mme de Voisins d'Ambre : c'est à ce nom que Flaubert lui écrit par deux fois et le Dictionnaire de Vapereau (6® édition) donne sa biographie à l'article « Voisins d'Ambre ». Anne Husson, née à Montagney-les-Forges (Doubs) le 23 juin 1827, avait été élevée en Algérie. Elle y épousa Joseph Devoisin, son aîné de 21 ans, qui fut successivement commis¬ saire civil à Douera, Koleah, La Galle, Tenez, secrétaire géné¬ ral de la préfecture d'Oran, et enfin sous-préfet de Mascara de 1839 à 1865; quand Mme Devoisin écrit à George Sand sa première lettre c'est à La Galle que son mari est en poste. Anna Devoisin avait appris l'arabe et étudié les mœurs de l'Afrique du Nord. Quand elle se mit à écrire, encouragée par George Sand, elle donna, sous le pseudonyme Pierre Gœur, des articles, des contes, des romans à de très nom¬ breux journaux, puisant la plupart du temps son inspiration en Afrique. En volume, elle a publié : Contes algériens (1869), Les Borgia d'Afrique (1872), La Fille des rabbins (1876), Excur¬ sions d'une Française dans la régence de Tunis (1884), Un drame à Alger (1887), etc. Flaubert, qui avait apprécié Les Borgia d'Afrique, lui recon¬ naissait des qualités de conteur. Dans une des lettres qu'il lui adressa (24 septembre 1872), notons ce jugement : « l'es¬ prit excessif qui anime votre figure ». G'est peut-être cet esprit excessif, et l'indiscrétion de la dame, qui finirent par agacer George Sand, bien disposée à son égard au début de leurs relations et qui lui avait trouvé un appartement dans sa maison du 97, rue des Feuillantines de 1863 à 1867. Mme Devoisin vivait encore en 1902. Nous n'avons pas la date de sa mort. Dody (Ariste). — 5 262. Écrivain obscur, qui vivait encore en 1906, puisqu'il signe

879

«59

dans le Gaulois du dimanche du 28-29 juillet 1906 un atticlc où est publiée la lettre n° 5262 avec cette présentation : « En classant mes vieux papiers, les vieilles lettres que je relis quelquefois pour me rappeler mes joies, mes illusions, mes espérances d'antan, je retrouve une lettre de George Sand... » Nous n'avons la trace que d'un seul ouvrage de lui ; Nos victimes (Paris, Pedone, 1896). La préface de Nadar aurait pu nous apprendre quelque chose sur l'auteur, mais il nous a été impossible de consulter ce volume, car il manque à la Bibliothèque nationale. Douelle (Mme). — 4750°. Cf. notice, t. IX, p. 921. Dudevant-Sand (Maurice). — 4737, 4741, 4745, 4746°, 4747, 4748. 475t. 4758, 4767. 4769. 4913. 4914. 5119. 5127, 3130. 3134. 3137. 5138. Cf. notice, t. I, p. 1004. Dumas (Alexandre) père. — 4920®, 4999®. Cf. notice, t. III, p. 872. Dumas (Alexandre) fils. — 3010, 3053. Fils naturel de Marie-Catherine Labay, le petit Alexandre né à Paris le 27 juillet 1824 fut reconnu par son père le 17 mars 1831. Dumas fils a eu une carrière et laissé une œuvre trop connues pour que nous les détaillions ici. Ses romans et ses pièces lui valurent une grande célébrité, la fortune, l'Académie française, tous les honneurs souhai¬ tables pour un homme de lettres de la fin du siècle dernier. On voit dans ce volume les débuts romanesques de ses rela¬ tions avec George Sand, qui se continueront jusqu'à la mort de la romancière, relations qui deviendront très affectueuses, puisqu'ils s'appelaient « chère Maman » et « mon fils ». Nous aurons à publier de très nombreuses lettres. Il fut un hôte fréquent et recherché de Nohant. George Sand lui dédia sa pièce Le Drac et projetait, pour l'édition de 1875, de lui dédier le roman André. Il épousa en premières noces, le 31 décembre 1864, Nadja Knorring, sa maîtresse, veuve d'Alexandre Naryschkine, et devenu veuf, le 26 juin 1895, Henriette Régnier, fille de l'acteur.

880

86ο INDEX DES CORRESPONDANTS Sa mort surviendra peu après, le 28 novembre à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise, aujourd'hui Yvelines). Cf. André Maurois, Les Trois Dumas, Paris, Hachette, 1957. Dupuis ÇAdolphe-Chsx\cs). — 5314· C'est peut-être l'acteur qui joua le plus grand nombre de pièces de George Sand. Né le 16 avril 1824 à Paris, et fils d'une comédienne connue. Rose Dupuis, il suivit la carrière maternelle, entra au Conservatoire, et fut d'abord engagé au Théâtre-Français, qu'il quitta pour Berlin où il resta jus¬ qu'en 1848. Le Théâtre-Français n'ayant pas voulu le reprendre, le Théâtre-Historique, puis le Gymnase se l'atta¬ chèrent. C'est dans ce dernier théâtre qu'il fut successivement Vanderke père {Le Mariage de Victorine, 1851), Pascariel {Les Vacances de Pandolphe, 1852), le prince (Le Démon du foyer, 1852), Noël Plantier {Le Pressoir, 1853), Stephens {Lucie, 18j6), Jacques de La Hyonnais, {Françoise, 1836), Des Aubiers {Marguerite de Sainte-Gemme, 1859). Il eut de grands succès entre-temps dans des pièces plus célèbres de l'époque : Diane de Lys, Le Gendre de M. Poirier, Le Demi-Monde, etc. En i860, il passa au Vaudeville, puis partit pour la Russie, où il fit florès, n'en revint qu'en 1878, et reparut alors au Vaudeville. Il est venu à Nohant en novembre 1854. George Sand lui avait dédié Le Démon du foyer dans l'édition projetée en 1875. Dupuis est mort à Saint-Pierre-lès-Nemours (Seine-et-Marne) le 23 octobre 1891. Cf. l'ouvrage anonyme Adolphe Dupuis, 1824-iSfi (Paris, 1893). Duvernet (Jeanne-{7η«/ί Fauvre, Mme Charles-Nicolas). — 5199. Cf. notice, t. I, p. 1009 et IV, p. 903. Duvernet {Charies-Bcnoht). — 4773, 4817, 4834, 5205^, 5211, 5217. 5235. 5243· Cf. notice, t. I, p. 1008. Duvernet (Françoise-ûwgA/e Ducatteron, Mme Charles). —· 4773. 4834. 4844. 4952. 4987. 5002. Cf. notice, t. I, p. 1008 (Duvernet Charles).

881

86i

Falampin QtAn-GabrieP). — 4757®. 4791®. 4797®. 480215, 4807D, 4814®. 4819. 4826, 4845®. 4857. 4915. 4935. 4964®. 4995. 5°°^. 5°ii®. 5023, 5026®, 5045®, 5048, 5052, 5083, 5153®, 3188®. Cf. notice, t. V, p. 868. Fernand (Amaglia Hernandez, dite Mlle). — 5121®, 5364®. Fille d'un médecin espagnol, proscrit, cette jeune actrice, élève de Samson, débuta au théâtre du Gymnase dans Rodolphe, de Scribe, en juillet 1844. Elle avait alors une vingtaine d'années (on la dit née vers 1824). Puis elle· passa à l'Odéon, alors sous la direction de Bocage, y fit ses débuts dans l'Ingénue à la cour, de Mazères et Empis, le 20 mars 1846, et devint un des bons éléments de la troupe. C'est à ce moment que George Sand fait sa connaissance. Elle l'appréciait beaucoup et tint expressément à ce que Mlle Fernand créât le rôle d'Edmée dans Mauprat le 28 no¬ vembre 1833. Elle vint plusieurs fois à Nohant, en 1852 et 1853. Sa carrière fut brève ; elle mourut le 19 janvier 1855 d'une phtisie laryngée après trois mois de souffrances. Ses obsèques eurent lieu le dimanche 21 au cimetière Montmartre {Revue et Gâchette des théâtres, i®''février 1853). Cf. Salvador-Tuffct, Biographie de Mlle Fernand, Paris, Charlieu, 1853. Fischer {CzÛxcÛM-Sophie Quirin, veuve Fischer). — 5096, 3122, 3140, 3143, 3146, 3149, 3130, 3138, 5162, 3167®, 3168, 3172, 3173, 3181, 3192, 3202, 3212, 3236, 3236, 3291, 3293, 5293. 3301, 3339, 3346. Cf. notice, t. IX, p. 923. (Le nom doit être corrigé en Fischer; nous avions été trompés sur l'orthographe du nom, mal recopié dans un acte reconstitué). Le premier mari de Sophie, Charles-Louis Fischer, était mort à Paris le 3 décembre 1844, à l'âge de 67 ans.) Fleury (Alphonse). — 4744. 3244®, 3336, 3361. Cf. notice, t. II, p. 922. Fleury (Laure Decerfz, Mme Alphonse). — 4789, 5339. Cf. notice, t. I, p. 1002 (Decerfz).

882

Fleury (Louise-Ainiée-Ka/?n//«i). — 4792. Fille de la précédente, née le 15 janvier 1838, à La Châtre, Valentine Fleury se voit dédier le charmant conte Histoire du véritable Gribouille en 1850, alors qu'elle venait d'être victime d'un accident qui aurait pu être grave, mais qui n'aura pas de suites. EUe épousera 'Lo\ùs-Maurice Engelhardt (1819-1891), avocat à Strasbourg, nommé maire de cette ville le 7 septembre 1870 par Gambetta sans pouvoir rejoindre ce poste, préfet du Maine-et-Loire ensuite, et président du Conseil municipal de Paris en 1881. Fortement orienté à gauche au début de sa vie politique, il inclina vers des opinions plus modérées qui lui valurent plusieurs échecs, aux élections sénatoriales de 1882, aux élections législatives de 1883. Il a publié plusieurs ou¬ vrages. Valentine, qui est morte très âgée à Saint-Cloud, le 7 mars 1931, avait eu deux filles, Berthe (1867-1932), et Lucie (1869-1937) qui épousa Pierre-Félix Pécaut, directeur de l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Fleury (N...). — 4979®. Nous n'avons pour l'identifier que son papier à lettres qui porte : « Mr Fleury, receveur de rentes, Fg Poissonnière n" 13, Paris. » Il agit comme conseil du directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin. Fortoul (//y^/jo/y/e-Nicolas-Honoré). — 5232, 5280, 5315. Cf. notice, t. III, p. 874. Fournier (Marc). —■ Voir : Marc-Fournier. François (Ferdinand). — 5207, 5294. Cf. notice, t. VI, p. 938. Frédérick-Lemaitre. — Voir : Lemaitre (Frédérick). Geoffroy-Saint-Hilaire (Angélique-Jeanne-Louise-Faii/iBe Brière de Mondétour, Mme Étienne). — 5305®. Née vers 1780, la femme du grand savant Geoffroy Saint- Hilaire a survécu longtemps à son mari (1772-1844), à son fils Isidore (1803-1861), à sa fille Stéphanie (1809-1860). Elle est morte peu de temps avant George Sand, le 13 avril 1876, à Paris (5®).

883

863

Géraldy (Jean-Antoine-Just). — 5343. Français bien que né le 9 octobre 1808 à Francfort-sur-le- Main (Allemagne), où son père était commissaire des guerres, il fit d'abord des études scientifiques. Reçu ingénieur des mines en 1827, il fut davantage attiré par le chant pour lequel il avait des dispositions. Manuel Garcia (le père de Pauline Viardot) lui avait donné des leçons; il chanta d'abord dans des concerts, puis fit ses débuts dans l'opéra à Venise, à San- Benedetto, dans la Cenerenfola. Mais une maladie grave l'obli¬ gea au repos. Dans Hist. Vie, V® partie, ch. m {Œuvres auto¬ biographiques, t. II, p. 207, n.) George Sand fait allusion à cette maladie : « Géraldy, le chanteur, était à Venise à la même époque, et fit, en même temps qu'Alfred de Musset, une maladie non moins grave. » Cependant, Mme Marix-Spire n'a pas retrouvé la trace de représentations à Venise où Géraldy aurait participé en 1834 {Des Romantiques et la musique, Le Cas George Sand, p. 352, n. 13). Géraldy dut abandonner l'idée de devenir chanteur d'opéra. Professeur de chant au Conservatoire de Bruxelles à partir de 1837, il revenait à Paris six mois par an pour y donner des leçons particulières et aussi des concerts. Il a écrit beaucoup de mélodies (Fétis, Biographie universelle des musiciens, sup¬ plément). En 1852, il a donné des leçons à Augustine de Bertholdi. George Sand le jugeait artiste accompli, mais peu sérieux (sans doute parce que trop galant avec ses élèves). II est mort à Paris le 27 mars 1869. Gilland (Jérôme-Pierre). — 5017. Cf. notice, t. VIII, p. 783. Giraud(Daniel). ·—· 5299, 5331, 5340. Né à Nîmes le 5 décembre 1812, Giraud, d'abord employé chez son frère, libraire à Nîmes, puis commis chez Hachette à Paris, rentra au pays natal, d'où il revint en février 1847. Il obtint le brevet de libraire n° 7935 le 16 avril 1847, et s'associa avec Dagneau. Voir dans la notice de ce dernier les ouvrages de George Sand qu'ils ont publiés ensemble. {Arch, nat., F'® 1769.) Nous ignorons la date de sa mort. Gounod (C^ar/ir-François). — 3081'', 3097, 3103, 3193. Fils de François-Louis Gounod, peintre, et de Victoire Lemachois, Charles Gounod, né à Paris le 17 juin 1818,

884

montra très tôt des dispositions musicales encouragées par sa mère. II obtint le grand prix de composition musicale en 1839 et fit un long séjour en Italie à la villa Médicis, au cours duquel il entra au séminaire de Rome et fut sur le point de se faire prêtre. Sa Messe solennelle, exécutée à Saint-Eustache en 1849, le mit au nombre des compositeurs destinés à devenir des maîtres. Son premier opéra Sapho (1850) réussit médio¬ crement, mais Lm Nonne sanglante (1834) et surtout Faust (1859), Mireille (1862), Roméo et Juliette (1867) le mirent hors de pair. Il a fait beaucoup d'autre musique : cantates, messes, mélodies, etc. Membre de l'Académie des Beaux-Arts (mai 1866), il franchit tous les grades de la Légion d'honneur. Il avait été très lié avec Pauline Viardot, qui lui avait fait ren¬ contrer George Sand. Ils se brouillèrent lorsque Gounod épousa, en mai 1832, Anna, la fille du pianiste Zimmermann, et du coup il semble que George Sand se refroidit beaucoup pour le jeune musicien. Gounod est mort à Saint-Cloud (Seine-et-Oise, aujour¬ d'hui Hauts-de-Seine) le 18 octobre 1893. Gozlan (Léon). — 3534®. Ce littérateur fécond et spirituel, poète, romancier, journa¬ liste, auteur dramatique, est né à Marseille le 24 fructidor an n (11 septembre 1803). Contraint par la ruine de son père, armateur d'origine levantine, de quitter le collège, il tâta d'abord du commerce, à Alger, au Sénégal, mais avec peu de succès. Il revint à Marseille, se fit pion pour reprendre ses études, monta ensuite à Paris avec un recueil de poésies, comme tout débutant, et entra comme commis dans une librairie, vendant la littérature des autres, en attendant que la sienne pût le nourrir. Son compatriote Méry lui mit le pied à l'étrier en l'introduisant dans divers journaux. La liste de ses œuvres est impressionnante, mais leurs titres n'évoquent plus guère de souvenirs chez le lecteur de 1973, à part peut-être, à cause de Balzac dont il fut l'ami et à qui il servit de modèle, ses deux volumes Baissât en pantoufles (1836) et Ballot ches^ lui, souvenirs des Jardies (1862). Il en va de même pour ses pièces, dont quelques-unes ont eu du succès. Ses relations avec George Sand se réduisent à peu de chose. Il est mort à Paris, rue Bleue, le 14 novembre 1866. Hetzel (Pierre-/«/fr). — 4733, 4734, 4766®, 4776, 4779, 4784, 4800, 4804, 4813, 4813, 4828, 4853, 4863, 4866, 4867, 4871,

885

865

4872, 4873, 4874, 4878, 4879, 4884, 4885, 4893, 4902, 4916, 4919, 4921, 4922, 4928, 4929, 4931, 4933, 4934, 4944, 4946, 4949. 4951. 4953. 4957. 4961, 49^3. 4966, 4969. 4975. 4976. 4984. 4985, 4989, 4991, 4994, 4996. 4998, 5007, 5025. 3029, 5033. 5035. 5040. 5°42. 5045. 5051. 5058. 3°6O, 3062, 3063, 3063, 5067, 3068, 3076, 3077, 3080, 3087, 3088, 3091, 3092, 5093. 3093, 3102, 3104, 3106, 3108, 3110, 31u, 3112, 3114, 5115. 3116, 3148, 3139, 3160, 3171, 3183, 3204, 3215, 3216, 3220, 3243, 3231», 3233, 3239, 3267, 3268, 3273, 3298, 3300, 5319. 5330. 5347· Cf. notice, t. V, p. 872. Hiller (Ferdinand von), — 3218. Ce pianiste virtuose et compositeur allemand, élève de Hummel, est né à Francfort-sur-le-Main le 24 octobre 1811. Il vint à Paris en 1828 et y resta plusieurs années, au cours desquelles il donna des concerts et organisa des séances de musique classique. Il était lié avec Chopin qui l'appréciait : « C'est un homme du genre de Beethoven, plein de poésie, de feu et d'âme. » {Correspondance de Chopin, t. II, p. 43.) George Sand l'avait connu à cette époque. Il fut même témoin de la première rencontre de la romancière avec Chopin : « Un soir, tu réunis chez toi l'élite de la littérature française. Certes, George Sand ne pouvait y manquer. En me recon¬ duisant chez moi, Chopin me dit : « Quelle femme antipa¬ thique, cette Sandl Est-ce vraiment bien une femme. Je suis prêt à en douter. » (Lettre d'Hiller à Liszt, citée par Niecks, Friedrich Chopin... Leipzig, 1890.) Rentré dans son pays, Hiller fut directeur de musique à Dusseldorf, puis directeur du Conservatoire de Cologne. Pendant la saison 1831-1832, il fut appelé à diriger le Théâtre- Italien de Paris. On lui doit de nombreux morceaux de musique de chambre et de piano, ainsi que des opéras, des symphonies, des cantates, etc. Il est mort à Cologne le 10 mai 1883. Houssaye (Arsène Housset, dit). — 3208, 3241. Cf. notice, t. VI, p. 940. Joanne {Adolphe-La.\iita^. — 5144· Cousin de Louis Viardot, né à Dijon le 13 septembre 1813, , Joatme commença par faire des études de droit, se fit recevoir avocat le 3 janvier 1836, puis s'orienta vers le journalisme.

886

collaborant au Droit, à la Revue britannique, au National. Il fonda en 1843, avec Paulin et Edouard Charton, L'Illustra¬ tion. Pionnier de la littérature touristique avec les fameux Guides qui portent son nom (ancêtres des Guides bleus') il a publié de très nombreux Itinéraires pour les voyageurs visitant la France, l'Europe et même l'Orient. On lui doit aussi un impor¬ tant î/îj Λ France où l'on trouve encore bien des renseignements utiles. Il est mort à Paris le ι®' mars 1881. JoLY (Pierre-Paul-Jean-Ariste-^«/e«cir). — 5109D. Cf. notice, t. VII, p. 80ό. Jos (Geneviève, dite Ursule, Godignon, Mme Jean). — 4738, 5180. Cf. notice, t. VII, p. 807. La Grange (Adélaïde-Edouard Le Lièvre, marquis de). — 5Î57· Cf. notice, t. V, p. 878. Lambert Ihovtis-Eugène). — 4743^^, 4907°. 5120^, 3224. Eugène Lambert, né à Paris le 25 septembre 1825, avait été camarade de Maurice à l'atelier Delacroix. — « Titi » pari¬ sien mâtiné de rapin, très blagueur et spirituel, il se montra un hôte sympathique et amusant, et, venu à Nohant pour un mois en juin 1844, il y resta douze ans, traité comme un membre de la famille. Élément précieux de la troupe théâtrale, principalement dans les rôles comiques, il secondait Maurice et Manceau dans l'élaboration des spectacles et la peinture des décors. Il répondait aux surnoms de Tortillard et Lam- brouche. Revenu à Paris, il fera un riche mariage et deviendra un peintre en vogue par ses portraits de chiens et de chats, spécialité qui ne lui assura pas l'immortalité, mais lui procura une grande aisance. Son fils Georges sera le filleul de George Sand. Celle-ci lui a dédié l'un de ses plus beaux romans. Les Maîtres sonneurs. . Il est mort à Paris le 17 mai 1900. Cf. G. de Cherville, Les Chiens et les Chats d'Eugène Lambert, préface d'Alexandre Dumas fils, Paris, Librairie de l'Art, 1888.

887

Leduc (Mme). — 4851. Actrice qui joue en 1850-1852 dans la troupe de Théodore Tournade à La Châtre, avec son mari. Nous ne savons rien d'autre sur ce couple qui ne paraît avoir prodigué ses talents, apparemment médiocres, que devant des auditoires pro¬ vinciaux. Lemaitre (Antoine-Louis-Prosper, dii Frédérick-). — 5151, 5184», 5190D, 5269. L'un des plus célèbres acteurs français du 19® siècle, le plus puissant peut-être et qui méritait son surnom de « Talma du boulevard », est né au Havre le 9 thermidor an 8 (28 juillet 1800). Après avoir suivi pendant deux ans les cours du Conservatoire, il essaya vainement d'abord d'entrer à l'Odéon, alla jouer sur des scènes secondaires. Une courte saison à l'Odéon en 1826 fut suivie d'une entrée à la Porte-Saint- Martin, en 1827, où sa composition dans Trente ans ou la vie d'un joueur le rendit célèbre. Il connut dès lors de véritables triomphes dans nombre de pièces dont il assura le succès, notamment Lucrèce Borgia, Ruy Bias, Τ Auberge des Adrets, Robert Macaire, Don César de Bazan; capable de transformer un mélo absurde en chef-d'œuvre génial, à l'aise aussi bien dans le bouffon que dans le drame, il a été longtemps l'idole du public. Quant aux auteurs et aux directeurs de théâtre, inutile de dire qu'ils se le disputaient. George Sand aurait vivement désiré lui voir interpréter Nello, mais, après avoir paru goûter la pièce, il s'en désintéressa. De fait, le rôle manquait de vigueur pour son tempérament. Il est mort à Paris le 26 janvier 1876, dans la misère. Cf. P. Porel et G. Monval, L'Odéon, t. II; Robert Baldick, La Vie de Frédérick Lemaitre. Lemoine-Montigny (Auguste-^i/o/^éi Lemoine, dii). — 5078, 5166, 5203, 5210. Né à Mons, ville alors française, le 5 octobre 1805, Lemoine- Aiontigny fut auteur dramatique (en général en collaboration), mais surtout directeur de théâtre, d'abord à la Gaîté, puis au Gymnase où il succéda à Delestre-Poirson (1844). Il en fit un des meilleurs de Paris, pendant plus de vingt ans, jouant des ouvrages de George Sand, Balzac, Dumas fils, Émile Augier, Jules Sandeau, etc. Il avait épousé le 10 mai 1847 une de ses actrices, Rose Chéri (voir plus haut la notice à ce nom).

888

Il est mort à Paris le 8 mars 1880. George Sand lui a dédié Le Pressoir. Lemoine-Montigny (Mme Adolphe). — Voir : Chéri (Rose). Leroux (Ciar/sr-Pierre). —· 5362°. Un des quatre frères Leroux, le plus jeune, né le 3 octobre 1806. Il a vécu dans l'ombre de son aîné, en parasite. On a pu lire au t. IV, p. 629, n. i, une lettre de Charles Veyret qui n'est pas tendre pour lui et pour Achille, qu'il traite « d'orgueilleux et lâches fainéants qui vivent sans rien faire et sont habitués à cette existence de mendiants »; et Veyret précise : « en vivant de l'argent que vous leur donnez ». Charles a épousé le 15 février 1834 Marie-Catherine-Rosalie Michel. La date de sa mort est inconnue. Cf. J.-P. Lacassagne, Pierre Leroux et George Sand, thèse de 3® cycle, Strasbourg 1971 (ronéotypée) qui a mis au jour nombre de documents inédits sur la famille Leroux. Leroux (Pierre-Henry'). — 4950''. Cf. notice, t. III, p. 882 et t. IV, p. 912, qu'il convient de compléter en ajoutant que G. Sand lui a dédié le roman Spiridion. Lévy (Michel). — 4778, 4892. Né à Phalsbourg (Meurthe, aujourd'hui Moselle), le 20 dé¬ cembre 1821, il eut très jeune la bosse des affaires i à quinze ans, il gérait à Paris, rue Marie-Stuart, un cabinet de lecture et une librairie théâtrale (Larousse du XIX'' siècle). D'après un autre auteur, il aurait eu d'abord un étalage de bouquiniste derrière la Bibliothèque nationale. Puis il se mit à éditer des pièces de théâtre dans un nouveau magasin passage du Grand-Cerf (en 1842). L'affaire gran¬ dissant et devenant prospère, il s'adjoignit ses deux frères, Calmann et Nathan, s'installa rue Vivienne, puis rue Auber où est encore la grande maison d'édition fondée par lui. Elle a eu un fonds considérable et presque tous les auteurs marquants de la seconde moitié du xix® siècle ont été édités par Michel puis Calmann Lévy ; Dumas, Balzac, Hugo, George Sand, Flaubert, Baudelaire, Stendhal, Nerval, Henri Heine, etc. Quel palmarès 1 A cette production très abondante s'ajoutaient des journaux comme L'Entr'acte, L'Univers illustré, le Journal du Jeudi,

889

869

le Journal du Dimanche, il avait fondé des collections {Les Bons Romans, la Bibliothèque contemporaine à couverture brique, la collection Michel Lévy habillée de vert) qui eurent une grande vogue en raison du choix des œuvres et du prix modique. George Sand sera un de ses auteurs à partir de 1849 avec La Petite Fadette (édition originale), et sera éditée presque exclu¬ sivement par lui à partir de 1856. Décoré de la Légion d'honneur en janvier 1873, Michel Lévy mourra subitement le 4 mai 1875 au retour du théâtre. George Sand lui consacrera un article nécrologique dans L'Univers illustré du 13 mai 1873 (recueilli dans Dernières pages, p. 269- 276), qui met l'accent avec beaucoup de justesse sur le rôle éminent qu'avait joué Michel Lévy dans la diffusion de la littérature. Cf. Adolphe Racot, Portraits d'hier, p. 47. (Librairie illustrée, 1887.) Lireux (Louis-François-v^Agwr/i). — 3317'^. Né à Rouen vers 1814, fils de Louis-François-Auguste Lireux et de Claude-Alexandrine Carpentier, Lireux avait commencé par faire du journalisme dans sa ville natale. Venu à Paris, il dirigea la Gasrette des théâtres, fut un des fondateurs de La Pairie en 1841, écrivit dans plusieurs journaux, notam¬ ment Le Charivari, Le Messager des Théâtres, Le Constitutionnel où il tint le feuilleton dramatique de 1830 à 1833. Auteur avec Cham de Y Assemblée nationale comique en 1S48, il avait la plume satirique et spirituelle. En 1842 il avait pris la succession de Violet d'Epagny (1793- 1868) à la tète de l'Odéon. Succession peu enviable et fort grevée. Il ramena à ce théâtre le public et l'argent, en choi¬ sissant bien ses auteurs et ses acteurs. Lucrèce, de Ponsard, fut un grand succès. Mais Lireux finit cependant sa gestion par une faillite (16 mai 1843). Il se tourna ensuite vers les affaires et y réussit mieux qu'à l'Odéon. Il a dirigé la Semaine financière, le Journal des chemins de Jer. Il est mort à Bougival le 28 mars 1870, célibataire. Cf., P. Porel et G. Monval, L'Odéon, t. II, p. 198-207. Lugukt (Dominique-Alexandre-Esprit Benéfand, dit René). — 4671, 5057°, 5066, 3090D, 5128. Cf. notice, t. IX, p. 930.

890

Macready (William-Charles), — 4983®. Cf. notice, t. VI, p. 946. Malot {Hecfor-Hcnn). — 515a· Né à La Bouille (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine- Maritime), le 20 mai 1830, ce fils de notaire, destiné à la magis¬ trature, fit son droit, comme beaucoup de futurs littérateurs et même travailla dans une étude, comme Balzac. Mais le journalisme, et plus tard le roman, l'accaparèrent bientôt. Il a publié un nombre considérable d'œuvres romanesques, idéalistes, un peu faciles, où régnent les bons sentiments, et qui furent très populaires. Sont encore réédités dans les collections pour adolescents. Les Aventures de Romain Kalhris (T869) et Sans famille (1878) qui firent pleurer des généra¬ tions de petits Français au cœur sensible. Il est mort à Fontenay-sous-Bois le 18 juillet 1907. Marc-Fournier (Jean-A/art-Louis Fournier, dW). — 5046®, 5061. Suisse, né à Genève le 25 novembre 1815, Marc-Fournier, écrivit dans plusieurs journaux (fLe Globe, Figaro, L'Artiste, Le National, La Liberté', fit jouer des mélodrames, collabora avec Paul de Kock, Alexandre Dumas, enfin prit en 1851 la direction du théâtre de la Porte-Saint-Martin qu'il devait garder avec assez de bonheur jusqu'en 1868. Ses relations avec George Sand ne furent pas très bonnes. Il retint longtemps la pièce Mauprat, pour, finalement, ne pas la monter. Il est mort à Saint-Mandé (Seine, aujourd'hui Val-de-Marne) le 3 janvier 1879.. Martin (François-Louis-Silvestre-F«/&er/). — 3086, 3232®, Cf. notice, t. IX, p. 931. Maupas (Charlemagne-Émilc de). — 3544"· Originaire de Bar-sur-Aube où il était né le 8 décembre 1818, de Maupas a attaché son nom au coup d'État. Il avait été sous Louis-Philippe, sous-préfet d'Uzès, puis de Beaune. Février 1848 amena sa destitution, mais la réaction qui suivit les journées de juin le remit en selle ; sous-préfet à Boulogne- sur-Mer, préfet de l'Allier, puis de la Haute-Garonne, il se montra dans ces différents postes un zélé partisan de Louis-

891

871

Napoléon. Nommé préfet de police en novembre 1851, il fut de ceux qui préparèrent le coup d'État, et l'exécuteur des basses œuvres. Sa proclamation à la population parisienne est restée célèbre. Ministre de la Police du 22 janvier 1852 au 10 juin 1855, il fit appliquer avec rigueur le décret sur la presse, et réorganisa la police de manière à en faire l'aveugle auxiliaire du pouvoir. Napoléon III ne fut pas ingrat : sénateur, ministre plénipo¬ tentiaire à Naples (1853), préfet des Bouches-du-Rhône (1860- 1866), grand-croix de la Légion d'honneur, Maupas fut bien récompensé. Après la chute de l'Empire, il rentra dans la vie privée. Il est mort à Paris le 19 juin 1888. Mazzini (Giuseppe). — 5085^·, 5322. Cf. notice, t. V, p. 883, Mélingue {Étienne-MiLÙn). — 5050. Mélingue a vu le jour à Caen le 4 avril 1808. Il ne vint au théâtre qu'après avoir roulé sa bosse comme artiste : sculpteur, peintre miniaturiste. Il alla même exercer ses talents à la Guadeloupe. Revenu en France, il joua sous, le nom de Mr Gustave au théâtre de Rouen. Il y donna la réplique à Marie Dorval... qui trompa Vigny avec lui. Engagé à la Porte-Saint-Martin, il obtint des succès flatteurs dans La Tour de Nesie, Don Juan de Marana, Benvemito Cellini, etc. On le vit plus tard à la Gaîté, à l'Ambigu. Il n'a joué que dans une seule pièce de George Sand, Cadio, en 1868, à la Porte-Saint-Martin. N'ayant jamais abandonné la sculpture, il obtint une 3"^ médaille au Salon de 1852. Il aurait fait un médaillon à l'effigie de George Sand, que nous n'avons pas vu. Mélingue, qui avait épousé une actrice, Rosalie-Théodprine Thiessé (1813-1886), sociétaire de la Comédie-Française, est mort à Paris le 27 mars 1875. Michelet (Jules). — 4840, 5123, 52811·. Cf. notice, t. VI, p. 947. Michiels (Alfred). — 5117. Cf. notice, t. IV, p. 91J.

Montigny. — Voir : Lemoine-Montigny.

892

Montour (Henry-Alexandre-Jean-Baptiste-7',é«o^A//i Le Beau, baron de). — 5352". 5363. Fils d'un ancien sous-préfet de Clermont (Oise), Théophile Le Beau de Montour est né à Portets (Gironde) le 6 septembre 1809. On ignore ce qu'il a fait jusqu'en 1848-1849 où il apparaît dans la vie politique comme rédacteur en chef de la Patrie, journal conservateur qui après avoir soutenu le gou¬ vernement provisoire, devint l'organe officieux du prince- président. On le trouve en 1832-1853 chef de cabinet de Persigny, et bientôt chevalier de la Légion d'honneur, « pour services signalés dans la presse et l'administration ». Nommé maître des requêtes le 4 mars 1853, préfet de la Drôme le 5 novembre 1864, officier de la Légion d'honneur le 12 août i866, il terminera sa carrière comme préfet du Lot-et-Garonne du 23 octobre 1869 au 7 septembre 1870, où la République liquidera l'administration napoléonienne. {Arch, nat., F» BL16728.) On ignore la date de sa mort. Moreau de Jonnès (Alexandre, fils). — 5318. Cf. notice, t. IX, p. 933. Moulin (Pierre-Alexandre). — 5173°· Fils de Nicolas Moulin, commissaire du gouvernement, et de Jeanne Maulmond, Pierre-Alexandre Moulin, né à Culan (Cher) le 3 nivôse an 8 (25 décembre 1799), devint, après avoir été principal clerc de l'étude Nichault à Orléans, notaire à La Châtre en 1830, en remplacement d'Anselme Chamaillard, qui avait traité les affaires de Mme Dupin de Francueil. Il épousa Françoise-Lucie Debeaufort, qui lui donna au moins un fils, Pieitc-Char/es, lequel succédera à son père en juin i860. {Arch, nat., BB^''8i3.) Nadaud (Martin). — 3124. Ce bel exemple d'autodidacte, maçon devenu député, pro¬ fesseur, plus tard préfet, est né à Lamartinesche, commune de Soubrebost (Creuse), le 17 novembre 1813. A partir de 1830 il vint travailler à Paris (à pied), en qualité d'ouvrier maçon, comme beaucoup de paysans creusois « migrants » saisonniers. Il chercha vite à s'instruire et y réussit, grâce à une ténacité peu commune. Il adhéra aux doctrines de Cabet et entra à la Société des Droits de l'Homme. En mai 1849, élu représentant de la Creuse à la Législative, il vota avec la Montagne et fut l'ami de Proudhon.

893

873

Cela lui valut d'étte parmi les premiers parlementaires expulsés, après le 2 décembre. Émigré en Belgique puis en Angleterre, il y exerça quelque temps son métier, puis se fit professeur de français, notamment à l'École militaire de Wimbledon. Revenu en France lors de l'armistice de 1859, il ne trouva pas de travail et revint à Londres, d'où il ne repartit que le jour de la déclaration de guerre. Nommé aussitôt préfet de la Creuse, il occupa ces fonctions pendant six mois, et démis¬ sionna le 31 mars 1871. George Sand à qui il avait rendu visite à Nohant en août 1851 le vit à Boussac le 3 octobre 1870 {Journal d'un voyageur pendant la guerre, p. 79-84.) Il a écrit des ouvrages intéressants; Histoire des classes ouvrières en Angleterre (1873), Les Sociétés ouvrières (1877), Questions ouvrières en Angleterre et en France (1884), Mémoires de Léonard, ancien ouvrier maçon, son autobiographie (1895). Il est mort dans son pays natal le zo décembre 1898. On lui a élevé un buste à Bourganeuf. Napoléon (Jérôme), prince. — Voir : Bonaparte (Napoléon- Joseph-Charles-Paul). Orsay (Gillion-Gaspard-Gabriel-^//re</ de Grimaud, comte d'). — 3126, 5139, 3230, 3311, 3312, 3313. Plus célèbre comme « dandy » et homme à bonnes fortunes que comme peintre et sculpteur, Alfred d'Orsay, né à Paris le 4 novembre 1801, ami d'enfance de Vigny, passa une grande partie de sa vie en Angleterre, menant la vie « fashionable » et amant en titre de Lady Blessington. C'est là qu'il avait connu Louis-Napoléon, lequel le gratifia du titre de Directeur des Beaux-Arts en juin 1832. D'Orsay n'en profita pas longtemps, car il mourut à Paris le 4 août suivant. On lui doit un buste monumental de Lamartine, entre autres œuvres. Il était en relation avec les Clésinger, et s'efforça maintes fois de raccommoder ce ménage désaccordé — sans y parvenir. George Sand avait au couvent coimu sa sœur, Ida d'Orsay, duchesse de Guiche, puis de Gramont. Après avoir manifesté quelque méfiance à l'égard de ce « beau » professionnel, George Sand le jugea plus favorablement quand elle le vit agir dans l'intérêt de Solange et mieux encore lorsqu'il la seconda dans ses démarches « alors que, plein de généreuse sollicitude pour les victimes politiques, jusque sur son lit d'agonie, il était le noble et courageux Dorsay »

894

(^Hist. Vie, III® partie, chap, xiv. Œuvres autobiographiques, 1.1, p. 9 51.) Elle devait lui dédier Mont-Revhhe, le roman qu'elle écrivait en 1852, mais il mourut trop tôt. Cf. Dictionnary of National Biography, art. d'Orsay; St. Lami, Dictionnaire des sculpteurs français; Pierre Chanlaine, Un grand dandy, le comte d'Orsay (1951); Elisabeth de Grammont, Le Comte d'Orsay et Lady Blessington (1955). Papet (Silvain-Ange-Charlcs-Jean-Baptiste-Gwr/aw). — 5164, 5200. Cf. notice, t. I, p. 1012. Passy {/i/^/)i)^/«-Philibert), — 5341. Cf. notice, t. IX, p. 935. Patureau (Jean, dit Pâturcau-Francceur). — 48381^. Cf. notice, t. IX, p. 955. Péan (Nicolas-Lucicn-/?w//if). — 48o8i>. C'est à Orléans qu'était né le 9 novembre i8og Émile Péan, qui sera avocat puis avoué à la Cour Royale à partir de 1836. Il militait aussi dans les rangs de l'opposition, collaborait au fournal du Loiret, au National. En février 1848, il fut nommé adjoint au maire au 4® arrondissement de Paris, élu à la Cons¬ tituante, puis à la Législative par le département du Loiret. Il était l'auteur d'un projet sur Les Banques nationales foncières présenté à l'Assemblée nationale le 15 juin 1848. Comme il avait voté avec la gauche, il ne pouvait échapper au décret d'expulsion du 9 janvier 18 5 2. Il se rendit en Belgique et n'en revint qu'après l'amnistie de 1859. Il est mort à Orléans le 16 janvier 1871, trop tôt pour jouer un rôle dans la 3® République. Perdiguier (lÂse Marcel, Mme Agricol). — 5201, 3223, 3288, Cf. notice, t. V, p. 887. pîrigaud (abbé Jean-Baptiste). — 3272®· Né à Argenton-sur-Creuse (Indre) le 13 octobre 1820, l'abbé Périgaud, nommé curé de Nohant-Vicq le 13 octobre 1849,

895

«75

entreprit aussitôt la remise en état de son église, qui avait beaucoup soufFert depuis la Révolution. En enlevant le badi¬ geon qui recouvrait les murailles, il eut la surprise de décou¬ vrir des fresques du xii® siècle. Il y intéressa George Sand, qui par ses relations contribua au sauvetage du sanctuaire et de l'œuvre d'art qu'il abrite. Il quitta Nohant-Vicq en 1853 pour la cure de Palluau-sur- Indre, et finit ses jours comme curé-doyen de Lignières (Cher) et chanoine le 23 janvier 1896. PÉRiGOis (£r«ir/-Charles-Édouard). — 4894, 3129, 3273. Cf. notice, t. VIII, p. 794, et t. IX, p. 936. PÉRiGois (Marguerite-;/4»gi/e Néraud, Mme Ernest). — 3531. Cf. notice, t. IX, p. 937. Persigny (Jean-Gilbert-Wr/or Fialin de). — 3223^, 3233, 5242, Roxanne Bourgoing l'avait présenté à George Sand en 1833, comme celle-ci l'a conté dans Hist. Vie (V® partie, chap. v:i. Œuvres autobiographiques, t. II, p. 312-313), alors qu'il n'était que conspirateur, après d'obscurs débuts comme clerc de notaire puis maréchal des logis au 4® hussards. Né le 11 jan¬ vier i8o8 à Saint-Germain-Lespinasse (Loire), fils d'un huis¬ sier qui fit de mauvaises affaires, Persigny s'attacha très tôt à la fortune de Louis-Napoléon, participa aux tentatives de subversion de Strasbourg et de Boulogne et bien entendu eut un rôle de premier plan au 2 décembre. Il n'eut pas à regretter sa fidélité au prince. Tous les honneurs plurent sur sa tête : l'anoblissement (comte, puis duc de Persigny); les plus hautes fonctions (député, ministre de l'Intérieur, ambassadeur à Londres, sénateur), les décorations (chevalier de la Légion d'honneur en 1849, grand-croix huit ans plus tard), les dotations (500 000 f. lorsqu'il épousa la petite-fille de Ney le 27 mai 1832), rien ne lui manqua. Il est mort à Nice le 14 janvier 1872. Petetin (Anselme). — 3041®. Cf. notice, t. V, p. 888. Phillips (Céer/ir-Victor-Joseph). — 3147, 3333· Cf. notice, t. IX, p. 937.

896

PiÉTRi (Pierre-Marie). — 5263D. Les Corses sont nombreux dans le personnel politique du Second Empire. On y compte plusieurs Piétri de Sartène. Celui-ci, Pierre-Marie, y était né le 23 mai 1809. Après avoir fait son droit à Aix, il s'inscrivit au tableau des avocats de la cour d'appel de Paris, en 1831. Il était alors dans l'opposition libérale, membre ardent de la Société des Droits de l'Homme. En 1848, dans sa profession de foi électorale il se présentera comme « franchement, radicalement républicain ». Com¬ missaire du gouvernement en Corse, il fut élu à la Consti¬ tuante et vota avec la gauche. Mais la candidature de Louis- Napoléon amena un retournement de veste très spectaculaire. N'ayant pas été réélu à la Législative, Piétri devint préfet de l'Ariège, puis, en novembre 1831, préfet de la Haute- Garonne, et, quand Maupas prit le ministère de la Police, préfet de police à poigne, fonctions qu'il garda jusqu'en 1858. Sénateur en 1857, il reprit en 1863 une préfecture, celle de la Gironde, pour faire triompher les candidats ministériels. Tant de services valaient bien la grand-croix de la Légion d'honneur. Il est mort à Paris le 28 février 1864. Plauchut (fi/woW-Lucien-Joseph). — 4864. Cf. notice, t. VIII, p. 795, et t. IX, p. 938. PoNCY (Louis-Céor/iJ·). — 4832, 4940, 3013, 3036, 3113, 3141, 3182. Cf. notice, t. V, p. 890 et t. IX, p. 938. PoNSARD (Francis, dit François). — 3332. Cf. notice, t. VI, p. 930. Quinet (Edgar). — 4841. Cf. notice, t. VI, p. 931. Rachel (Elisa-Rachel Félix, dite). ■— 3071. Cf. notice, t. V, p. 891. Ramond de La Croisette ( K/V^or-Édouard-Napoléon). — 4808D, 3336D. Fils de Charles-Antoine Ramond de La Croisette et de Sophie Couteau, il naquit à Paris le 3 ventôse an 2 (24 février 1803).

897

Licencié en droit, avoué au tribunal de I'® instance à compter du 16 mars 1837 (Arch. Nat., BB® 646). II est auteur de livres sur ces questions de droit, notamment immobilières. On le trouve à la téte de la 4® légion de la Garde nationale, en qualité de colonel. Au début de 1851, il eut à l'Élysée une altercation avec le prince de la Moskowa (Napoléon-Joseph Ney), alors en ins¬ tance de procès avec sa femme dont Ramond était l'avoué. Le prince fut condamné pour outrages (Galette des Tribunaux, 3 avril 1851). Ramond avait épousé le 23 mars 1835 Eulalie Aumont. Nous ignorons la date de sa mort. Revue et Gas^ette des Théâtres. — 5186. Richepance (Adolphe-Antoine, baron). — 4923· Fils d'un général du I"· Empire, Adolphe-Antoine Richepance est né à Colmar le 23 messidor an 8 (12 juillet 1800). Élevé à l'École militaire de La Flèche, sous-lieutenant à 16 ans, il fit partie des hussards de la Garde Royale jusqu'en 1830, passa au 5® hussards avec le grade de capitaine breveté, fut nommé colonel aux chasseurs d'Afrique en 1843, général de brigade en 1831, divisionnaire en 1839. Il avait épousé, le 10 novembre 1841, Louise-Gabrielle- Constance Dubroc. Il est mort au Château de Séganges, commune d'Avernes (Allier), le 3 septembre 1862. A propos d'un duel qu'il avait eu avec un autre officier, une pièce de dossier du Service historique de l'Armée le dit « de caractère véhément ». Quoique dans certaines pièces du dossier on lise Richepanse, l'orthographe correcte est bien Richepance, comme en té¬ moigne d'ailleurs le nom de la rue du 8® arrondissement qui perpétue le souvenir de son père. Rochemur (Jean-Louis Carra, comte de). — 3292· Cf. notice, t. IX, p. 939. Rochery (Paul). — 4740°, 3191®, 3196'', 3233®. Cf. notice, t. IX, p. 939. Roguet (Christophe-Ai/VAf/, comte). — 3214, 3230®, 3266. Fils du général du I®"· Empire François Roguet, et d'Argentine Numerasca, Michel Roguet, né le 28 avril 1800 à San-Rcmo (Piémont), fut admis parmi les pages de l'Empereur à 13 ans.

898

entra à l'École pol3^echnique à 16, d'où il sortit sous-lieutenant du génie. Il franchit tous les grades avec aisance : il était colonel à 40 ans, maréchal de camp à 45, à la suite de cam¬ pagnes en Algérie. Aide de camp du président de la Répu¬ blique en 1848-1851, il obtint peu après le coup d'État le grade de général de division et un fauteuil de sénateur l'année suivante. Blessé lors de l'attentat du 14 janvier 1858, il fut peu après nommé grand-officier de la Légion d'honneur (le 13 mars). Retraité le 29 avril 1863, il mourut à Paris le 24 juillet 1877. Il se maria deux fois : le 13 juin 1829 à Anne-Suzanne-Pauline de Ladoucette, et devenu veuf, épousa en juillet 1865 Marie de Lemanska, veuve de Steinkeller. Saint-Elme. — 4971". Acteur sur lequel on a d'autant moins de renseignements que Saint-Elme est peut-être un nom de théâtre, fort éloigné du vrai. D'après Lyonnet (^Dictionnaire des Comédiens français, t. Ή) on le voit à Lyon I®·· rôle, à Rouen en 1824, et ses débuts à Paris eurent Heu au Vaudeville le 22 mai 1827, dans Les Deux Pères. Il était distingué, mais froid, spécialisé dans les rôles de petit-maître. Sheppard (Marie-Tbérèse-Ca.Û\cï\.nt Ducroc de Brassac, Mme Thomas). — 3169. Cette personne, que George Sand paraît avoir connue chez Mme Marliani avant 1840, était née à Clermont-Ferrand le 30 janvier 1806 du comte Antoine-Charles-François de Brassac (et non de Brissac comme le croyait W. Karénine) et de Marguerite-Madeleine de Vissaguet. Elle avait épousé un journaliste anglais, Thomas Sheppard (1800-1831), qui venait de mourir lorsque George Sand écrit la lettre n" 5169. Elle viendra à Nohant avec sa fille, Adélalde-Antonia, du i®' au 10 octobre 1833. D'après le fielleux Charles Didier, George Sand aurait voulu faire d'elle la maîtresse de son fils : « Rey me parle aujour¬ d'hui de George Sand et de ses intrigues pour donner à son fils Mad[ame] Sheppard pour maîtresse. On circonvient la dame, on la prend par la vanité, on déprave le jeune homme avant le temps où les passions, où les sens parlent et tout cela c'est sa mère qui le fait. La Marliani sentant qu'il y a là de l'entremettage à faire s'y jette à corps perdu... » (Journal de

899

879

Charles Didier, 26 juin 1840, Revue des Sciences humaines, oct.-déc. 1959, p. 487.) Que faut-il en croire? Didier est très monté contre George Sand qu'il a naguère aimée, et prêt à croire tout le mal qu'on dit d'elle. A noter que Maurice a alors 17 ans, âge où déjà les sens se mettent à parler. Mme Sheppard est morte à Arcachon le 19 mars 1868. SuLLY-LÉvr (Isaîa Lévy, dit). — 5072, 5161. Cet acteur au talent moyen était né à Marseille le 2 mai 1828. Lauréat du Conservatoire où il obtint en 1850 un accessit, et en 1858 un 2® prix de tragédie, il vint à Nohant pour la première fois cette même année, pour donner la réplique dans la pièce que George Sand essayait alors et pour laquelle on manquait d'un jeune premier. George Sand le recotnmandera à plusieurs grands acteurs (Rachel, Mme Amould-Plessy, Régnier), mais sa carrière ne fut pas brillante. D'après Lyonnet, il débuta au Palais-Royal le 16 avril 185} dans Une nichée d'Arlequins, resta quelque temps à ce théâtre, fut admis à un début à la Comédie-Française le 2 février 1857 dans Le Dé¬ pit amoureux (rôle d'Ergaste), passa à Rouen en i860, revint à Paris à la Gaîté en 1861. On le trouve ensuite à Rouen de nouveau en 1862, à Turin en 1863, au Châtelet en 1864. Il vivait encore en 1901, mais nous ignorons la date de sa mort. Thalberg (Françoise-Rose-Marie-Nicolette, dite Cecchina, Lablache, Mme Sigismond). — 5348. Fille du grand chanteur Lablache, Cecchina Lablache, née à Palerme (Italie) le 3 décembre 1816, épousa d'abord le peintre François Bouchot (1800-1842). Devenue veuve, elle se remaria à Londres en juillet 1842 avec le fameux pianiste Sigismond Thalberg, rival de Liszt (1812- 1871). Stendhal la connaissait. EUe avait séjourné à Civita- Vecchia en juillet 1841 et il parait qu'elle avait eu une passade pour lui. Cf. Vigneron « Stendhal et Mme Os », Le Divan, n° 220, juin 1938, et Henri Martineau, Le Calendrier de Stendhal, p. 378- 379- TouRANGiN (KWscrte-Élisa). — 5 304. Cf. notice, t. III, p. 899.

900

Vaillard (Adolphe). — 4787''. Cf. notice, t. IX, p. 941. Vallet de Villeneuve (François-Ai»/, comte). — 4759, 4812, 4869, 5094, 5170, 5197, 5221. Cf. notice, t. I, p. 1019. Vallet de Villeneuve (y4/>o///«i-AdéIaïde-Charlotte de Guibert, comtesse René). — 4772, 5170, 5198, 5221. Cf. notice, t. VIT, p. 821. viardot (Lo«ii-Claude). — 4845. Cf. notice, t. IV, p. 925. viardot (Pauline Garcia, Mme Louis). — 4830, 4843, 4836, 4889, 3082, 3279D. Cf. notice, t. IV, p. 904 (au nom de Garcia Pauline) qu'il faut compléter ainsi : George Sand lui a dédié son roman Consuelo. Vieillard (Narcisse). — 5283. Ancien officier d'artillerie, Narcisse Vieillard, né à Paris le 23 janvier 1791, devint précepteur du second fils de la reine Hortense, Charles-Louis-Napoléon Bonaparte (1804-1831) et de son frère Louis-Napoléon. Celui-ci le nomma sénateur le 26 janvier 1832. Circonstance assez surprenante : le seul sénateur à voter le 7 novembre 1852 contre le rétablissement de l'Empire fut Narcisse Vieillard, qui était un républicain convaincu. Son ancien élève ne lui en tint pas rigueur. Il est mort à Paris le 19 mai 1837. villevieille (Léon). — 4774, 4907°, 5iji®, 5135· Cf. notice, t. IX, p. 942. Vinçard (/'«rre-Denis). — 3134. Neveu de l'autre Vinçard, le chansonnier connu sous le nom de Vinçard aîné (cf. notice, t. IV, p. 926), Pierre Vinçard naquit à Paris le 23 avril 1820. Il fut libraire, éditeur, employé de chemin de fer, publiciste, journaliste à La Ruche populaire, à L'Illustration, secrétaire de rédaction de Im Presse dei833ài836.

901

88i

Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Ouvriers de Paris (1863). On lui a attribué à tort une Histoire du travail et des travailleurs (1843) qui est l'œuvre de son oncle. Pierre Vinçard est mort à Saint-Maur-des-Fossés le 18 no¬ vembre 1882.