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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome VIII. Juillet 1847 – décembre 1848
  • Pages : 767 à 800
  • Réimpression de l’édition de : 1971
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 8 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084525
  • ISBN : 978-2-406-08452-5
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08452-5.p.0789
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 07/11/2018
  • Langue : Français
789 INDEX DES CORRESPONDANTS I

Accvxsl (Michèle). — 381q.
Michelangelo (dit Michele) Accursi est un personnage assez mystérieux. Né à Rome en 18oz, cet avocat exilé en Fiance, où il faisait figure de carbonaro et rédigeait un journal d'exilés (Italiano) était connu de George Sand comme ami de Mazzini il a d'ailleurs servi d'intermédiaire entre elle et ce dernier, au moment de la publication de la Lettre au pape, et plus tard de celle de République et royauté en Italie.
Or il est aujourd'hui prouvé que c'était un agent double, un espion au service du Saint-Siège. Il s'était d'abord affilié au Mouvement de la Jeune Italie, avait participé à des actions révolutionnaires en 1831 à Bologne. Fait prisonnier au cours d'une marche sur Rome avec le colonel Sercognani, il fut jugé par le tribunal du Pape. Mais il proposa un marché s'engageant à faire des rapports sur l'activité du mouvement de Mazzini, en échange de la liberté. Condamné, pour sauver les apparences, à l'exil, il tint parole, avec assez d'habileté pour n'être jamais démasqué. Il fut m@me, en février 1848, proclamé député à l'Assemblée constituante de Rome. La chute de la République romaine en 1849 le ramena en France où sans doute il est mort, à une date ignorée.
Cf. I. Rinieri, « le Cospirazioni mazziniane nel Carteggio d'un transfuga » in Rirorgimenio Italiano, Torino, t. XVI, janv.-juin
Igz3.
Al.xnx a?né (Charles-Henri-Valentin Morhange, dit). — 4ozoD.
Musicien, compositeur et professeur, Alkan, né à Paris le 3o novembre 1813, montra dans son plus jeune âge des dons exceptionnels, entra au Conservatoire à six ans, y remporta entre huit et treize ans les premiers prix de solfége, de piano et d'hazmonie. L'enseignement du piano, ies concerts et la

I. Lu numéros ren~uxt aux lettres, et rmn aux pages.

790 composition de nombreuses oeuvres pour le piano et l'orgue se partagèrent alors son activité. En 1848, il essaya, on l'a vu, d'obtenir au Conservatoire la classe de piano laissée vacante par le départ de Zimmermann, mais il n'y réussit pas. Il est mort à Paris le sg mars 1888. Ami de Chopin, avec lequel il joua dans des concerts, il demeurait lui aussi square d'Orléans, au n~ xo.
Il avait un frére, également musicien de grande valeur, Napoléon-Alexandre Morhange, dit Alkan jeune (1826-1~..) qui professa le solfège au Conservatoire.
ALLART DE MÉRITEN$ (HOLtenSe). — 3823, 3968, 4109• Cf. notice, t. II, p. X09.
Arr~ (Angélique). — 37oG.
Cf, notice, t. IV, p. 889.

ARAGO (François-Victor-Emmanuel). — 3694> 3699> 3709. 3719>
3741, 3748> 3750D, 3763, 3765, 3769 3777> 3799> 3861D.
Cf. notice, t. III p. 860.
ARAGo (Mienne). — 3938> 3955, 3996 4040, 4043, 4048> 4051 6irD, 406.
Cf, notice, t. VI, p. 923.
ARAGON (Charles Bancalis de Maurel, comte d'). — 397zD,
3994D-
Cf, notice, t. III, p. 861.
Asxuxsr (Eliza). — 3921, 3922•
Elizabeth-Ann dite Eliza Ashurst, née à Londres en 1813, était la fille de William-Henry Ashurst (1792-1855) rolicitar, ardent défenseur des victimes de toutes les oppressions, avocat de l'égalité des sexes, qui avaït élevé ses quatre filles dans des habitudes d'indépendance et d'action. II fut un des fondateurs de la Société des Amis de l'Italie (Friendr of ItalyJ et de la Ligue internationale des nations (People'r international league) .
Dans cette famille on ne pouvait qu'admirer George Sand, ardent défenseur des droits de la femme et des prolétaires. Eliza traduisit plusieurs ouvrages de la romanciére (Splrldion, !er MaPtrer morairter, l'Orco, les Leitrer d'tat voyageur). Mazzini,
791 qui était tr@s intimement lié, à Londres, avec tous les Ashurst, la mit en rapport avec George Sand. Elle vint en France en 1848 et se rendit à Nohant.
Ayant fait, au cours de ce séjour en France, la connaissance d'un brocanteur, Jean Bardonneau, elle l'épousa; George Sand désapprouva cette union, qui ne porta pas chance à Eliza, laquelle mourut prématurément à Paris le z1 novembre
1850.

Avcnxrs (Émile). — 4081, 4083 4085 4~9z. 4~99~ 4115. 4123
4128.
Émile Aucante, que nous retrouverons, désormais, dans toute la suite de la vie de George Sand, est un enfant naturel, né le 16 août ISzz à La Châtre, et alors déclaré sous le nom de Roc-Émile Chesnois, fils de Gertrude Chesnois, âgée de zz ans, demeurant à Bourges. Mais le véritable nom de la mére était Aucante comme en témoigne un acte tardif, datant du z5 jan- vier 1864, par lequel Gertrude Aucante, femme Gautron, reconnaissait Roc-Émile pour son fils. Celui-ci était d'ailleurs connu sous le seul nom d'Aucante depuis longtemps, et malgré l'état civil.
Clerc chez un avoué de La Châtre, il entre en relation avec George Sand par l'intermédiaire de Luc Desages dès 1844• Il faisait partie de la jeunesse de La Châtre ouverte aux idées avancées, et qui admirait l'écrivain. En 1852, il sera inquiété pour ses opinions plus que pour son action, et condamné à l'exil par la commission mixte; mais George Sand obtiendra qu'il soit interné chez elle et sous sa responsabilité. Il demeura ainsi plusieurs années à Nohant, secrétaire et homme d'affaires de George Sand. En 1857 on le trouve à Paris, s'occupant d'Assurances-Incendie, puis George Sand le fait entrer chez l'éditeur Michel Lévy, dont il sera un des collaborateurs pendant longtemps, dirigeant la collection des «Bons romans », et la revue 1' Univers illustré dont il était gérant.
George Sand, qui le chargeait de nombreuses missions, lui confia en particulier les autographes de sa Correspondance avec Musset, en l'instituant «seul juge de la question de mode et d'opportunité de la publication ». Il fut initié à beaucoup de secrets de famille, et les conserva avec une discrétion exemplaire.
Après avoir reconnu en 1857 l'enfant d'une Marie Caillaud, de Nohant, alors âgée de zz ans, il épousa celle-ci à Mont-
792 morency le 8 mai 1869, renouvelant à cette occasion la légiti- mation da son &ls Georges-Émile.
I! est mort à Montmorency (S. et O.) le I S février Igog. Cf. Hugues Lapaire, Partraita berricboa.r, (Paris, Radot, Ig27, PP• 95-Io1) qui dit à tort qu'Aucante était fils d'un maçon de La Châtre, et qu'il eut George Sand pour marraine (erreur répercutée dans le Dictionnaire de biograpbie franFai.re, t. I~.
BAKOUNINE (Michel). — 3795 3998D,
Fils de famille riche, né en 1814 à Torschoke dans le gouver- nement de Tver (Russie), Michel Bakounine fut élevé à l'école
des Cadets de Saint-Pétersbourg, puis devint enseigne dans
l'artillerie de la Garda impériale. Ayant quitté l'armée, il voyagea et étudia à l'étranger, à Berlin, à Dresde, à Paris, à Zurich, se liant partout avec des hommes d'idées avancées révolutionnaires, socialistes, patriotes polonais exilés. Le gouvernement russe, mécontent de cette orientation, le rap- pela en Russie impérativement, mais en vain, et confisqua ses propriétés. A Paris, Bakounine collaborait à la Kéforme. C'est probablement en mars 1844 qu'il fit la connaissance de G. S. (cf. t. VI, p. 477, n. 2). A la suite d'un discours enflammé, prononcé dans une réunion de patriotes polonais, à la fin de 1847, l'ambassadeur de Russie obtint son expulsion de France (ce qui motive la lettre de G. S. que nous publions dans ce volume). Il joua un rôle actif dans les révolutions sporadiques qui agitèrent l'Allemagne de 1848, mais fut arrêté, emprisonné, condamné à mort deux fois, livré par la Prusse à l'Autriche, puis par l'Autriche à la Russie, envoyé comme simple soldat à l'armée du Caucase en 1852, enfin en Sibérie. Il parvint à s'en évader et revint en Europe en passant par les États-Unis, pour se jeter avec plus de fougue que jamais dans l'action révolutionnaire la plus avancée préchant le nihilisme, le collectivisme total, la dictature du prolétariat et l'athéisme. Karl Marx lui-m@me ne le suivait pas et les deux hommes rompirent au Congrès de Berne en 1868.
Bakounine passa ses dernières années en Suisse et mourut à Berne le 3o juin 1876.
BAxs>tis (Sigismond-Auguste-Arman. — 3964, 4073, 4104.
Armand Barbés, une des plus belles figures de conspirateur du xlxe siècle, « le Bayard de la démocratie », né à Pointe-à- Pitre (Guadeloupe) le 18 septembre IHog, mais élevé à Car- cassonne, devint très t8t, alors qu'il étudiait le droit à Paris,
793 un adepte fervent des idées révolutionnaires, comploteur actif compromis dans plusieurs émeutes, membre influent de la Société der .raisonr et de la Société der droits de l'homme. L'insur- rection du Iz mai 2839, à la tête de laquelle il s'était mis, ayant échoué, il fut condamné à mort, peine commuée en détention perpétuelle. Libéré par la révolution de z 848, élu député de l'Aude, il siégea à l'extrême gauche. Son rôle au z 5 mai lui valut d'être traduit devant la Haute Cour de Bourges et condamné de nouveau à la détention perpétuelle. Il vécut dans diverses prisons, Doullens, le Mont-Saint-Michel, Belle-Isle-en-Mer. C'est dans cette dernière, en 1854, qu'il fut l'objet d'une mesure de grâce de Napoléon III. Il refusa, avec une grande dignité, cette grâce compromettante, puis comme le pouvoir ne réagissait pas à sa lettre publique, fière et presque insolente, il s'exila volontairement en Hollande, d'o11 il ne revint jamais, même après l'amnistie de 2859. La chute de l'Empire survint trop tard :très malade des suites de ses incarcérations inhumaines,iil était mort à La Haye le z6 juin 1870.
George Sand ne fait sa connaissance qu'en z 848. Elle échangera avec le prisonnier, puis avec l'exilé une importante corres- pondance.
BAxcer (Silvain). — 3891 D.
Silvain Bargat, banquier, né à Malval (Creuse) en 1787, avait fondé à La Châtie en 1846 une «Société de recouvrement des effets de commerce », avec Jean-Baptiste Maublant fils et Alphonse Fleury, sous la raison sociale S. Bargat et Cte, (Acte du 15 décembre 1846. Petiter Affiches de La Châtre, 7 janvier 1847.) Cette société sera dissoute en avril 1848, Fleury se retirant à raison de son élection à la Constituante, et deviendra Société S. Bargat et Maublant fils.
Bargat était le beau-père de Planet.
Il est mort à La Châtre lez 3 juillet z 870.
Un autre Bargat (Silvain-Auguste), avoué, puis juge de paix, avait présidé en cette qualité ]e conseil de famille du Ier juillet 1847. Né à Malval en 1807, comme le précédent dont il devait être cousin, il est mort à La Châtre, célibataire, le IG février
z 849•
BASTIDE (JüleS). — 3845.
Né à Paris, le zz novembre 1800, Jules Bastide adhéra très jeune aux mouvements libéraux et à la Charbonnerie. Lors
794 des émeutes de juin 183z auxquelles il avait participé active- ment (funérailles de Lamarque), il fut condamné à mort, mais réussit son évasion et gagna l'Angleterre où il resta deux ans. Gracié, il revint en France en 1834. En 1836, il fut appelé en remplacement de Carrel à la direction du National dont il assuma la rédaction pendant dix ans avec son associé Charles Thomas. C'était un catholique républicain, nuance Buchez.
En 1848, il est appelé par Lamartine au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, puis devient ministre de ce même département du 11 mai au 28 juin, et de nouveau, après un très bref intérim à la Marine, du 1 S juillet au zo décembre dans le ministère Cavaignac. Il avait été élu membre de l'Assemblée constituante.
On lui doit plusieurs ouvrages d'histoire et de politique.
Il est mort à Paris le z mars 18]q.

BEAUVAIS (Eugène-Louis-Michel). — 4o33D, ¢of6n, 41o6D.
Banquier et receveur de rentes, d'après le Bottin de 1848, mais d'après son papier à lettres, avocat, Beauvais a été le conseil du gendre de George Sand et s'est occupé de l'affaire de la séparation de biens des époux Clésinger. Son cabinet était rue Pavée-Saint-André-des-Arts, n° I.

BERTHOLDI (André-Charlet de). — 390]D.
On n'est pas très bien renseigné sur ce Polonais émigré, fils de Charles Borrhomée de Bertholdi et d'Antoinette Rogalska, né vers 1811, à Rzemien (Galicie) suivant l'Almanach hirtariqua de l'émrgratron polonalre d'Adolphe Krosnowski, ou à Varsovie, si l'on peut se fier aux déclarations faites à l'occasion des actes de mariage et de décès. On le trouve professeur de dessin à Bourges en 1833, puis à Tulle dans un collège. Il s'y fait remarquer le zG février 1848 par une attitude révolutionnaire, s'étant mis à la t@te d'un groupe de jeunes gens coiffés du bonnet phrygien, qui chassa de Tulle le préfet de Louis- Philippe.
Amené à Nohant, probablement par Victor Borie, il y épousa le 1 z avril 1845 Augustine Brault, petite cousine de George Sand. Nommé percepteur à Ribérac grdce aux démarches de celle-ci, il exercera ses fonctions dans différents postes :après Ribérac, Lunéville, Brinon-les-Allemands (Nièvre), Decize et enfin Saint-Orner.
II est mort à Pau le 8 février 1894, ayant eu de son mariage
795 avec Augustine deux enfants :Georges (1849-1877) et Jeanne
(t85G-i93z), qui épousera le général Ferri-Pisani.
Bertholdi avait en Pologne une so:ur, Mme Ordyniec.

BHRTHOLDI (Augurtine-Marie Brault, Mme Charles de). — 3838, 3844, 39o7D. 3980, 3988, 41IOD, 41z5.
Fille d'Adélaide Philbert, épouse Brault, cousine germaine de la mère de George Sand, Augustine est née à Paris le z février 1824. Pour l'arracher à la mauvaise influence de ses parents (voir n~ 400z à Chair d'Est-Ange), George Sand la prit sous sa protection et chercha à la marier, au peintre Théodore Rousseau d'abord (cf. t. VII), puis au Polonais Charles de Bertholdi.
Augustine, confinée par les fonctions de son mari, percepteur, dans de petits trous de province, paraît s'être activement démenée pour obtenir de meilleures résidences. Il semble que la grande affection qu'a ressentie longtemps George Sand pour la jeune femme se soit assez brusquement refroidie, en raison de cette recherche de protections peu scrupuleuse sur le moyen de les obtenir. C'est du moins ce que nous montrera plus tard la Correspondance.
Sur les enfants d'Augustine, voir la notice consacrée à son mari.
Elle est morte à Paris (17e) le t5 janvier IgoS.
BE713MONT (Eügèrie). — 3991 n,
Fils d'un boulanger de la rue du Pont-aux-Choux, Eugéne Bethmont, avocat et homme politique, né à Paris le t z mars 1804, s'est trouvé plusieurs fois sur ]e chemin de George Sand, pour le malheur de celle-ci. Il a été l'avocat de Casimir Dudevant en 1836. Il sera celui de Clésinger en 1854.
S'il n'avait pas suscité délibérément des obstacles pour retarder la remise de la petite Jeanne Clésinger à sa grand-mère, l'enfant n'aurait probablement pas contracté la maladie dont elle est moite.
Comme avocat, Bethmont se fit remarquer sous le gouverne- ment de Juillet comme le défenseur attitré des accusés du parti républicain. De 1854 à 1856, il sera bâtonnier du barreau de Paris. Comme homme politique, élu député de Paris en 184z, puis de La Rochelle en octobre 1846, il siégea à l'extrême gauche. Ministre de l'Agriculture et du Commerce, puis ministre de la Justice sous le gouvernement provisoire et le ministère Cavaignac (jusqu'au r 7 juillet), il fut élu à l'Assemblée
796 constituante par trois départements et opta pour l'Indre. Membre du Conseil d'État, il protesta contre le coup d'État du 2 décembre, et cessa dés lors toute activité politique. Il est mon à Paris le Ier avril 1860.
C£ Henri Barboux, Éloge de Bethmont. Châteauroux, Typ. Migné, 1861; Dictionnaire de Biographie faançaise, t. VI.

BLANC (Auguste-Alexandre-Philippe-Charles). 4o21D.
Ce frère cadet de Louis Blanc est né à Castres (Tarn-et- Garonne) le 15 novembre 1813. Il commença par étudier la gravure dans l'atelier de Calamatta et Mercuxi, où il fit la connaissance de George Sand. On connaît de lui plusieurs eaux-fortes. Mais il ne pratiqua pas cet art longtemps, et c'est surtout comme journaliste, littérateur, critique et historien d'art, qu'il s'est imposé.
En 1848, il sera appelé à la direction des Beaux-Arts, où il restera jusqu'au 20 avril 18;0, et dans ce poste, défendra vigoureusement les artistes, obtenant des crédits pour son département, et passant des commandes qui firent vivre beau- coup de peintres et de sculpteurs (dont Clésinger), pendant une période critique pour les arts.
Rendu à ses études, Charles Blanc continua l'Histoire des peintres de toutes !es écoles, publia beaucoup d'autres ouvrages sur l'art et les artistes (l'CEuvre de Rembrandt, Grammaire des arts du dessin, !e Trésor de la curiorité, etc.). Il fonda la Galette des Beaux-Aras. Il redevint directeur des Beaux-Arts de 1870 à 1873, et fut élu à l'Académie française le 8 juin 1876 (jour de ia mort de George Sand).
Il est mort le 17 janvier 1882 à Paris.
BLA1Vc (Jean-Joseph-Louis). — 3737, 3742, 3771D> 3785• Cf. notice, t. VI, p. g26.
BocecE (Pierre-François Touzé, dit). — 3730 3855, 3924• Cf, notice, t. IV, p. 8g1.
BORIE (Alexis-Pierre- Victor-Louis-André). — 4o79D, 4o8oD, 4o82D, 4o84D, 4o8GD, 4o93D.
Ce journaliste, originaire de la Corrèze (né à Tulle le I I sep- tembre 1818) a fait une belle carrière, dont l'impulsion origi-
797 nale est sans doute le fait de George Sand. C'est Pierre Leroux qui l'amena à Nohant en 1844 alors qu'on recherchait un rédacteur pour l'Éclaireur. Il assuma ces fonctions à Orléans, puis à La Châtre pendant environ trois ans, jusqu'à ce que Leroux prît la direction du journal en mai 1847. Borie demeura à La Châtre, ou plutôt à Nohant, exerçant épisodiquement les fonctions de secrétaire de George Sand qui lui confia parfois des missions à Paris. En particulier il s'attela à la transcription de Rabelais en français moderne. Concurremment il devient l'amant de George Sand (dont la rupture avec Chopin est consommée, comme on sait) et aussi la cible favorite de ses plaisanteries. En t 848, il suit George Sand à Paris, et la seconde dans la tâche considérable qu'elle assume de mars à mai. Revenu avec elle à Nohant, il écrit un petit ouvrage de socio- logie politique, Travailleurs ei Propriétaires, que George Sand préfacera. Il est également le collaborateur de Maurice dans les premières pièces des marionnettes.
Un nouveau journal en projet, !e Travailleur de l'Indre, dont il doit être le rédacteur, lui porte malheur : la Cour d'Assises de l'Indre le condamne le z9 décembre :849, pour avoir, dans le numéro spécimen, a excité les citoyens à la haine les uns envers les autres ». Un an de prison et z000 f. d'amende 1 Borie s'enfuit à Bruxelles, y végète, y meurt de faim, revient se constituer prisonnier et purge sa peine en i85z. Mais à Nohant la place est prise par un rival plus heureux :Manceau. Borie, qui n'a été qu'un intermède, n'a pas le tempérament d'Othello et prend son parti philosophiquement.
Il collabore à la Presse, au Siècle, à des journaux agricoles, acquiert une compétence en matière agricole et financière. Il a épousé la fille du directeur de l'Odéon, Marguerite La Rounat. Il sait jouer habilement de ses relations et protections et se hisse avec adresse dans la hiérarchie. En i 8G6, remplaçant son ami Edmond Adam, il devient Secrétaire général du Comptoir National d'Escompte, puis Directeur et administra- teur de cette banque, avec des présidences de Conseils d'ad- ministration de diverses sociétés. C'est une notabilité pari- sienne; chevalier de la Légion d'honneur, maire du 6e arron- dissement, auteur de livres d'économie politique... grosse situation, mais assortie de chagrins de famille il perd le 7 mars i87i sa fille unique, âgée de cinq ans.
II est mort à Paris le 6 juillet i880.
Cf. Louis Passy, Éloges, natices at souvenirs, Paris, Typ. Renouard, igtz, z vol. in-Ha, t. I, pp. 135-r44•
798 BovcolRax (Jean Jules). — 3947•
Cf. notice, t. I, p. ~~~.

BOURGOING (Rose-Jeanne-Marie, dite Rozanne Petit, Mme
Joseph). — 4004.
Cf, notice, t. III, p. 864.
BovRlor (Marie-Stéphanie Geoffroy-Saint-Hilaire, Lime}.
4o67D
Marie-Stéphanie Geoffroy-Saint-Hilaire, fille du grand savant, née à Paris le 5 décembre 180, avait épousé le z5 octobre 1831 Ami-Alexandre Bourjot, docteur en médecine et naturaliste. Elle et son frère Isidore seront en relations épisodiques avec George Sand.
Mme Bourjot est morte à Paris le 13 juin 1860.
BovzsMoxr (Jules-Auguste). — 3716D, 4o94D.
Cet avocat, également receveur de rentes, d'après le Bottin de 1848, né à Lagny (Seine-et-Marne) le 5 mai I BoS, a été l'homme d'affaires de Clésinger en 1848, et comme tel administrateur judiciaire de la maison de la rue de la Harpe (]'hôtel de Nar- bonne). Son cabinet était au 4z de la rue de la Victoire. Il avait épousé le z6 novembre ISso Julie-Angéline Assel. Nous ignorons la date de sa mort.
BRAULT {Marie-Augustine).
Voir : BERTHOLDI (Mme Charles de). BRIFFAUD-DESCORRIÈRES (AntOlrie). — 3943, 3977•
Né le IeT thermidor an VII (Iq juillet 1799) aux Coxrières, commune de Les Mars (Creuse), Antoine Briffaud fit ses études de droit et, reçu avocat, se fit inscrire au barreau du Blanc en I S z 1. On le trouve avoué dans cette ville par la suite,
de 183o à 1840, de nouveau avocat de 1840 à 1848.
En 1848, il est nommé d'abord sous-commissaire de l'arron- dissement de La Châtre (le I f avril) en remplacement de Charles Duvernet, démissionnaire, puis sous-préfet (le 15 juillet).
Il n'a pas le temps de faire ses preuves; la réaction survient, et l'artété du Io janvier 1848 lui désigne un successeur sans lui donner de nouvelle affectation.
799 En r 65x, redevenu avocat au Blanc, il est sous la surveillance de ]a police. Il s'installe à Paris, tG bis, cité Trévise, mais sans doute ne réussit-il pas dans ]a capitale. Il revient au Blanc en t 85 5 • Cette année-]à, un rapport du Procureur le signale comme a rouge violent et dangereux ». (Arch. Nat, BB30 4t4.) Après l'attentat de 2858, les rigueurs reprennent en province contre tout ce qui a l'étiquette républicaine. Il est déclaré « coupable » et enfermé, mais peu de temps, à la maison d'arrct de Châteauroux. Le z 3 octobre r 870, il sera nommé juge de paix du canton du Blanc.
Il est mort le z4 février t 878 au Blanc (Indre).
Le notaire Ambroise Collin, sur lequel on trouvera une notice infra, était son beau-frère.
BROHAN (Joséphine-Félicité-Augustine). — 4057, 4o6x, 4070,
407z~ 4097•
Cette actrice du Théâtre-Fiançais, fille de Suzanne, soeur de Madeleine, également actrices célèbres de la même maison, est née à Paris (r i~ arrondissement ancien) le z décembre t8z4. Elle fut élève de Samson, au Conservatoire, et remporta le second prix de comédie à quinze ans, le premier à seize. biais à ce moment, elle avait la vocation religieuse plus que la vocation théâtrale, et il fallut que sa mère la tirât de force d'un couvent de la rue du Bac pour la faire débuter à la Comé- die-Française le i9 mai z84t, dans le rôle de Dorine de Tartufe. Elle eut aussitôt tant de succès qu'elle renonça au cloître. Elle excellait surtout dans les rôles de soubrettes des pièces de Marivaux et de grandes coquettes.
Très spirituelle, ses mots malicieux, àl'emporte-pièce parfois, lui valurent beaucoup d'ennemies. Elle écrivit plusieurs saynètes et proverbes pour la scène, et fit même du journa- lisme sous le pseudonyme de Suzanne dans le Figaro. Elle eut le tort d'y attaquer un jour Victor Hugo, l'exilé, ce qui ne fut pas trouvé élégant et lui attira de nombreuses marques de désapprobation.
En dehors d'un rôle dans !e Boi attend, le prologue joué en avril 1848, ses rapports avec George Sand se limitent aux lettres publiées dans ce tome.
Elle est morte à Paris le z5 février 1893.
BRUNET (Stivain). — 393~D
Enfant du pays, né à Nohant le r6 octobre iBtG, Silvain Brunet entra au service de George Sand le z4 juin i845~
800 après avoir fait son service militaire. Petit domestique, puis cocher, il deviendra en r 866 régisseur d'un domaine de George Sand.
Celle-ci l'a dépeint au moral en quelques lignes c Modèle d'imprévoyance et de fidélité, de douceur, d'attachement, de volonté de co=ur et d'impuissance d'esprit. » (Henri Amic, En regardant parrer la nie, p. 236.)
Son frère Jean était lui-même domestique au château.
Silvain (qu'on appelait plutôt Henri) serait mort en rgo7.
Bvr.oz (François). — 3768, 3773. 3794• Cf. notice, t. II, p, cJr 3.
Bvr.oz (Christine Blaze, Mme François). — 3903• Cf. notice, t. III, p. 864.
CALAMATTA (Lüigi). — 4035.
Cf. notice, t. III, p. 86s.

CAxrror (Lazare-Hippolyte). — 3864D.
Second fils du Conventionnel, Hippolyte Carnot est né à Saint-Orner le 6 avril r8or. L'exil de son père à la Restauration l'amena à passer une partie de sa jeunesse à l'étranger : il ne rentra en France qu'en réa;, après la mort du proscrit. Il étudia le droit, et adhéra d'abord avec enthousiasme aux doc- trines saint-simoniennes, mais se sépara bientôt de la secte pour les mêmes raisons que Bazard, Pierre Leroux, Jean Reynaud.
Rédacteur en chef de la Revue encyclopédique, il participa aussi à la rédaction de l'Encyclopédie nouvelle. Député de Paris en x839, r84z et 2846, il siégea à l'extrême gauche. Ministre de l'Instruction publique, le i4 février r 848, il prit de nom- breuses mesures pour favoriser l'instruction primaire et les instituteurs, créa l'École Nationale d'Administration, les écoles maternelles. Il voulut instituer la gratuité. Mais le Conseil de l'Université lui fit une telle obstruction que ses projets ne purent tous aboutir. D'autres furent torpillés peu de temps après (comme l'École Nationale d'Administration). Il démissionna le S juillet x848, et reprit sa place sur les bancs de la Constituante où il avait été élu en avril. Non réélu à la Législative, il revint à la Chambre à la faveur d'une élec- tion partielle du ro mai r8so. Après le 2 décembre, élu à la
801 Législative, il refusa de prêter serment et fut considéré démis- sionnaire; de même en 1857. Il fut plusieurs fois député, en 1864, en 1871, et nommé sénateur inamovible en décembre 1875.
Il est mort à Paris le 16 mars 1888.
Dans son ouvrage le Ministère de l'Instruction publique et des cultes depulr !e 2¢ février jusqu'au j juillet z8¢B (Paris, Pagnerre, 1848), il ne nomme pas George Sand, qui cependant avait collaboré avec son secrétaire général, Charton.
CAUSSIDIÉRE (Louis-Marc). — 3946.
Né à Genève (ou à Lyon, suivant certains dictionnaires), le I S mai I So8, il travaillait comme dessinateur àSaint-Étienne dans une fabrique de soieries lorsque éclata l'insurrection de Lyon de IS34, à laquelle il participa, au premier rang des émeutiers. Il passa en jugement devant la Cour des Pairs, au procès monstre de 1635, et fut condamné à zo ans de détention. L'amnistie de 1837 le tira des prisons du Mont- Saint-Michel. Il se fit alors représentant en vins, et du même coup recrutait des abonnés à la Réforme. Lors des journées de Février, il ne fut pas le dernier à se dresser sur des barri- cades. Investi des fonctions de préfet de police, il s'employa énergiquement à épurer la police, et se constitua une garde particulière composée de révolutionnaires avérés, pour la plupart anciens prisonniers politiques (qu'on appela les Montagnards de Caussidière). Après le 15 mai, il démissionna de ses fonctions et de son mandat de représentant, bien qu'il n'eût pas pris part au mouvement (qui avait probablement ses sympathies), mais il fut réélu par les électeurs parisiens. Après les journées de Juin, violemment attaqué en même temps que Louis Blanc, et l'Assemblée ayant voté l'autorisation de poursuites, il prit le chemin de l'Angleterre, et plus tard s'exila en Amérique.
Il est mort le i7 janvier 1861, à Paris, od il était rentré depuis peu.
Sa grande taille (5 pieds 9 pouces = I m 86), sa noix forte, une éloquence rude et imagée, lui donnaient un grand ascen- dant sur les foules.
Il a laissé des Mémoires, publiés en IS49 (i vol. in-8a).
CELLIER (Jean-Baptiste). — 39°5•
Nous n'avons trouvé dans les dossiers du Service historique de l'Armée qu'un capitaine de ce nom, né à Nantes le 14 mai
802 1794. Conscrit en 1813, il passa en 1816 dans un régiment de la Garde royale, obtint les galons de sous-lieutenant en juin 1830, de lieutenant en mai 184z, de capitaine en juillet z84o. Touché par la retraite le z3 novembre 1846, il se retira à Dammartin (Seine-et-Marne).
D'après une mention portée sur l'enveloppe de la lettre n° 39os, il était chef de cabinet de Lamartine en 1848. Nous n'avons pas trouvé de confirmation de ce fait et ne donnons cette identification qu'avec réserves.
CIiAIx D'EST-ANc1i (Louis-Adolphe). — 4002, 41 z I D. Cf. notice, t. IV, p. 896.
CHARTON (Édouard-Thomas). — 3939•
~`douard Charton, avocat, publiciste et homme politique, est né à Sens (Yonne) le 11 mai 1807. Saint-simonien dès 18z9, il s'était séparé d'Enfantin, comme tant d'autres, en 1831. Fondateur du Magasin pittoresque en 1833, cofondateur de l'Illustration en 1843, collaborateur de la Bevue encyclo- pédique, il fut appelé en 1848 par son ami Hippolyte Carnot au ministère de l'Instruction publique comme secrétaire général, o,Y il eut à s'occuper de l'École Nationale d'administration en particulier. Envoyé à la Constituante par le département de l'Yonne, il fut de la première fournée des conseillers
d'État élus.
S'étant opposé au coup d'État du z décembre, il fut écarté de la politique et se consacra à des ouvrages de vulgarisation
ainsi qu'à ses nombreuses publications le Magasin pitta-
resgue, l'Ami de !a maison, le Tour du Monde, la Bibliothèque des
merveilles. George Sand qui a collaboré à certains de ces
journaux, est demeurée jusqu'à sa mort en relation avec lui.
Édouard Charton est mort à Versailles le zG février 18go.

CHEVILLARD (Laurent-Jules). — 400.
Jules Chevillard, parent par sa mère d'Adolphe Joanne, est né à Dijon le 4 juin IS11. Nommé préfet de l'Indre par arrêté du 15 juillet 1848, en remplacement de Marc Dufraisse, il restera à ce poste trois ans, et sera remplacé en décembre ISjI, par Léon Berger.
Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis le II août
i8so.
803 Il semble que sa cartière préfectorale se soit arr@tée là. Retiré à Santenay (Côte-d'Or), il est mort au commencement de l'hiver 1862.
CHOPIN (Frédéric). — 3695D, 37oz.
Cf. notice, t. IV, p. 895.

CI.ÉsINCER (Jean-Baptiste, dit Auguste}. — 3787. Cf. notice, t. VII, p. 795.
CtÉsINGEA (Solange Dudevant, Mme Jean-Baptiste). — 378GD,
3798. 3846D, 3854D, 3S63D, 39z9> 3954D. 4O17D~ 4Oz7~ 4034, 4077•
Cf. notice, t. II, p. gzo (DvnEvaNr Solange).
COLLIN (Ambroise-Wilfride-Achille). — 4o88D, ¢IIGD.

Né au Blanc le 7 décembre ISIz, fils d'un notaire auquel il succédera en 1837, il est en relation avec George Sand au moment où celle-ci à recours à l'emprunt pour assurer la constitution du cautionnement de Bertholdi.
II exercera jusqu'au 5 janvier 1859. Nous n'avons pas trouvé la date de sa mort.
Le sous-préfet Btiffaud était son beau-frère.
COMMISSAIRES DU BANQUET DES L' COLES. - ¢I O3. CORRESPONDANTS NON IDENTIFIÉS
Mme ***_ — 3724.
Mme R ***. — 3840.
M ***, candidat à la députation. — 386q.
M ***, journaliste. — 39z7•
M ***, marchand de vins. — 4oz5.
M ***, homme de loi. — 4107.
CAÉMIEvx (Isaac-Adolpbe). — 3836, 3890•
D'une famille de commerçants israélites, Crémieux, né à Nîmes le II floréal an IV (3o avril 1796), commença par se tailler une grande réputation d'avocat dans sa ville natale, puis à Paris, où il vint s'installer en 1830.
S'étant fait élire député à Chinon en 1842, et réélu en 1846, il fit à la Chambre une opposition nuancée au gouvernement de Juillet. Il joua un rôle important dans l'agitation réfor- miste et fut au centre des événements qui aboutirent à l'abdi- cation de Louis-Philippe. Il fit partie du gouvemement
804 provisoire avec le portefeuille de la Justice qu'il conserva du i4 février au 7 juin 1848.
Élu à la Constituante, réélu à l'Assemblée législative, il vote avec l'extrême gauche, allant même, dans l'affaire des pour- suites contre Louis Blanc après le 15 mai, jusqu'à voter contre, lui, ministre de la Justice. C'est ce qui entraîna d'ailleurs sa démission.
Au z décembre, bien qu'il eût été le conseiller de la famille Bonaparte, il fut enfermé à Mazas, puis à Vincennes. II revint à la politique en 1868, aux élections complémentaires de novembre, qui l'envoyérent à la Chambre. Le 4 septembre 1870, à la chute de l'Empire, il fera partie du gouvernement de défense nationale, occupant le portefeuille de la Justice jusqu'à la constitution du ministère Thiers, le Ig février 1871. En 1848, il avait attaché son nom à une proposition de réta- blissement du divorce, qui n'eut pas de succès. En 1870, il fit conférer la qualité de citoyen fiançais aux juifs d'Algérie. Battu aux élections du 8 février 1871, il sera élu député d'Alger en octobre 1872 et siégera à l'extrême gauche; il sera sénateur inamovible à partir de décembre 1875.
Il est mort à Passy le Io février 1880.
Cf. Biographie des hommes du jour, IV, pp. 306-354; Dictionnaire de biographie franfai.re, t. IX; S. Posener, Adolphe Crémieux, Paris, Félix Alcan, 1933> z vol. in-16.
Dsrecxolx (Eugène). — 3697, 3835•
Cf, notice, t. II, p. g17.

DELerouclla (Charles-Alexandre). — 3935•
Charles-Alexandre Bessirard Delatouche, né en 1790, entra à la Papeterie du Marais et de Sainte-Marie en 1807 et en devint directeur en 1813.
Gros capitaliste, il dirige, au moment o11 il entre en relation avec George Sand pour la publication des Mémoires de celle-ci, quatre papeteries situées en Seine-et-Marne, une fabrique de cartons. (Cf. Chronique du Journal général de l'Imprimerie et de la librairie, z7 septembre 1862, p. 195.) Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1834•
Il ne faut pas le confondre avec l'écrivain Delatouche, ou H, de Latouche, qui accueillit George Sand à Figaro lorsqu'elle arriva à Paris en 1831 (cf. notice t. I, p. zozo).
Charles-Alexandre Delatouche est mort à Paris le 16 septembre 1862.
805 DELAveu {Charles). — 3933•
Cf. notice, t. VI, p. 934.

DELAVIGNE (Paul). — 377Gn.
Cf. notice, t. VII, p. 798.

DEssoLIAIRE (Jean). — 3841, 4075•
Cf. notice, t. VI, p. 93 5

DORVAL (Marie). — 39°4> 3973•
Cf. notice, t. II, p. 919•

DUDEVANT {François-Casimir). — 371oD.
Cf. notice, t. I, p. Ioo3,

DUDEVANr-BAND {Maurice). — 3813, 3816, 38zo, 38zz, 38z5,
3826, 3831, 3832, 3874, 3876, 3884, 3892, 3899, 3908, 3911,
3912. 3913, 3915, 3917, 3918, 3919•
Cf. notice, t. I, p. Ioo4.
DUFRAISSE (Marc-Étienne-Gustave). — 3953D, 3986D, 400IDa 4o3z.
Marc Dufraisse, né à Ribérac (Dordogne) le ro mai 1811, était avocat à Paris, lorsqu'il fut condamné, en octobre 1834, pour un article, à un an de prison, qu'il purgea àSainte-Pélagie, 01~ il connut Armand Carrel.
Retourné dans sa ville natale, il s'y distingua comme avocat et prit avec ses frères Alexandre et Numa, la tête du parti républicain. Il y avait fondé un journal, la Ruche de la Dordogne. En 1848, il fut nommé commissaire du gouvernement dans divers départements, puis préfet de l'Indre, fonction qu'il exerça du 3 mai au I j juillet. Son administration énergique avait mobilisé toute la réaction contre lui. On lui suscita un procès de presse dans son département, et la Cour d'Assises de la Charente le condamna à six mois de prison.
Envoyé à la Chambre par la Dordogne aux élections du 13 avril, il siégea à l'extrême gauche, et se signala par son opposition àLouis-Napoléon Bonaparte, qui le porta, après le z décembre, sur une liste de transportation à Cayenne. La peine fut commuée en bannissement perpétuel (en partie grâce aux démarches de George Sand). Il vécut, se faisant
806 courageusement correcteur d'imprimerie à Bruxelles d'abord, où il se maria le 8 avril 1856, puis à Zurich où il enseigna à l'École polytechnique. En même temps, il écrivait des ouvrages de droit et d'histoire, des pamphlets, des articles pour faire vivre sa famille.
En 1870, il fut nommé préfet des Alpes-Maritimes. Élu en février 1871 dans la Seine, il vota avec la gauche, s'opposant en particulier à la prolongation des pouvoirs du maréchal Mac-Mahon.
Il est mort à Paris le ii janvier 1876.
C£ Georges Rocal, r8g8 en Dordogne, éditions Occitania, {1934)> 2 vol. in-8°; Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier franFais, t. Ier (longue notice).
Duruy (Ernest). — 3783D, 3859D•
Lorsque nous avons donné au t. II, p. g21, une notice sur Henri Duruy, nous avions soupçonné mais non élucidé l'existence de deux frères Dupuy, tous deux dans l'édition. Cette notice ne concerne donc que Jacques-Henri (1798- 1840).
Son frère Ernest, né à Jarnac le z1 floréal an IX (II mai r8oI) fut également éditeur-libraire, associé avec Henri au temps où George Sand publiait chez eux Indiana, Valentine, Lélia, et Kose et Blanche (ze édition). Il serait l'inventeur du papier grand-jésus en 1837. Nous le retrouvons en r847 marchand de papier, directeur (mais subordonné à Delatouche semble-t-il) des Papeteries du Marais, et rentrant en rapport avec George Sand pour la publication des Mémoires de celle-ci. En r 848, il est nommé membre du Sous-comptoir de garantie pour la librairie.
Il a dû mourir vers 1855-1856, mais nous n'avons pas retrouvé trace de son décès à l'état civil.
A signaler que Werdet, dans ses Souvenirs de la vie littéraire, confirme qu'il y avait deux frères Dupuis [ric], l'un imprimeur, l'autre libraire, mais nous ne sommes tombé sur ce renseigne- ment que depuis peu.
DUTEIL, DUTHEIL. — VOir POURADIER-DUTEIL.
DuvEluvEr (Jeanne-Urnrle Fauvre, Mme Charles-Nicolas).
3738
Cf, notice, t. I, p. Ioo9.
807

785
DUVERNET (Charles-Benoist). - 3722, 3753,
3790,
3842,

386x,
3897, 3966, 3981D> 4024, 4044, 4046, 4058,
4059,
4o61>

4063,
4068, 4089, 4102, 4108, 4113, 4117, 4122.




Cf, notice, t. I, p. Ioo8.
DWERNET (Françoise-Eugénie Ducarteron, Mme Charles). -
3793> 3809, 3873, 3906 3990, 4038, 4071, 4124.
Cf, notice, t. I, p. Ioo8 (DWERNET Charles).
FALAMPIN (Jean-Gabriel). - 371ID> 3734D> 3770D, 3800D,
3857D> 40370, 4051D> 4054D.
Cf. notice, t. V, p. 868.
FLEURY (Alphonse). - 3808, 3916, 39500, 3959•
Cf. notice, t. II, p. gaz.

FLEURY (Laure Decerfz, Mme Alphonse). - 3982. Cf. notice, t. I, p. Ioo2 (DECEAFZ).
FRANço1s (Ferdinand). - 3858, 3860, 3923•
Cf. notice, t. VI, p. 938.

GAUBERT (DT Paul-Léon-Marie). - 4119.
Cf. notice, t. IV, p, cJoS.

GÉRUZET (Jules). - 3930
Marchand d'estampes et correspondant de l'Illustration à Bruxelles, il était d'abord associé avec Servatius, sous le titre de Librairie pittoresque, puis cette maison fusionna avec la Librairie moderne de Lépine sous la raison sociale Lépine, Servatius et Géruzet en février 1835 (Feuilleton du Journal de ia Librairie, 7 mars 1835)•
GILLAND (Jérôme-Pierre). - 39580, 3979, 3999 4oIOD.

L'ouvrier-serrurier Gilland, né à Sainte-Aulde (Seine-et- Marne) le 18 août 1815, est un de ces prolétaires intelligents et instruits en lesquels George Sand mettait ses espoirs (comme Perdiguier dont il était le voisin). Il avait épousé le Ier août 1843 Félicie Magu, la fille du tisserand-poète. Il fut au nombre de ces ouvriers que George Sand fit envoyer en avril 1848 auprès des populations rurales pour faire de la propa-
808 garde républicaine. II alla cr1 particulier à Buzançais, Château- roux, La Châtre.
Candidat à la Constituante, mais non élu, il sera persécuté, emprisonné à Meaux après le 15 juin 1848, comme «rouge » inculpé d'insurrection et d'excitation à la révolte, puis trans- féré au fort de Vanves. Le ze Conseil de guerre l'acquitta le Io novembre.
Élu à l'Assemblée législative le 13 mai 184, il ne put avoir d'action dans une Chambre hostile aux républicains.
Il a publié un petit volume :Les Conteurs ouvriers, avec préface de George Sand.
Il est mort à Paris ou àChâteau-Thierry le Iz mars 1854, laissant une veuve et six enfants.
Cf. Mainderrant, nOe q-Io, 1948, article de Jacques Marillier qui publie de nombreuses lettres des Gilland à George Sand; Léonor Dupille, Études sur Magu et J.-P. Gilland, Meaux, Imp. A. Lolot.
GILLAND (Louise-Félicité Magu, dite Félicie, Mme Jérôme- Pietre). — 399zD, 400gD, 4078.
Fille du père Magu, son histoire se confond en partie avec celle de son mari. Elle était assez instruite, et ses lettres sont remarquables par leur ton direct et sans aucune trace d'obsé- quiosité. Née vers 1827, elle est morte à Paris le z novembre 1886.
GIRERD (Frédéric). — 3849 3851, 4014, 4015•
Cf, notice, t. II, p. yz4.

GOUIN (Nicolas-Louis-Honoré). — 4o3oD.
Tout ce quc nous savons de Gouin se réduit à peu de chose il était chef de la Division du départ et de l'arrivée à l'Adn1i- nistration générale des postes à Paris.
Tant qu'Étienne Arago exerça la fonction de Directeur géné- ral des postes, Gouin fut son secrétaire général.
Au Moniteur universel du 3 mai 1847 figure sa nomination comme chevalier de la Légion d'honneur : il est alors qualifié de chef de correspondance du service des paquebots-poste (personnel à terre).
GUILLAAD (Achille). — 4ogID.
Il s'agit probablement de Jean-Claude-Achille Gaillard, né à Marcilly-sur-Loire (Saane-et-Loire) le z8 septembre 1799,
809 statisticien et naturaliste, docteur-ès-sciences, qui avait fondé à Lyon l'institut du Verbe-Incarné.
Auteur de divers ouvrages de botanique, de statistique, d'une Ana(yre de !a langrce latine, et d'une Méibode d'émancipation intellectxe!!e.
Nous ignorons quelle fut exactement son action en 1848, au moment où George Sand lui écrit, si ce n'est qu'il préside un banquet en l'honneur de Barbès. Il est mort le zo février 1876.
HAYS (Matilda M.). — 3743 D, 38oSD.
Anglaise, dont George Sand a fait la connaissance en 1846 par l'intermédiaire de l'acteur Macready (cf. t. VI, p. 600, n. I), et qui a traduit plusieurs de ses ouvrages publiés chez Churton, Londres, en 1847.
En 18j1, elle donnera également une traduction de !a Petite Fadette.
HETZEL (PierreJule.r). 373z> 3733> 3740>
3749>
3751> 3766,

3774> 3775>
3784
3788, 3801, 38oz, 3807,
3810,
3815, 3888,

39zS> 3963>
3985>
3987> 4000, 4003, 400S,
4006,
4016, 4ozz,

4oz6, 4039,
403z>
4033> 41zG.


Cf. notice, t. V, p. 87z.
JEANTELOT (N...). — 40I SD.

Directeur de l'École normale de Bourges, pour lequel George Sand donne à Eugène Jos une lettre de recommandation.
JOINVILLE (Pierre-Albert de). — 3848, 3967> 4043> 4033•

Né à Paris le Ie~ avril ISo6, Albert de Joinville, fils d'un employé à la Banque de France, entra à l'École Spéciale militaire de Saint-Cyr en novembre 18z4, fut nommé sous- lieutenant le Ie! octobre 18z6, lieutenant d'État-Major le Ie! octobre 183o capitaine en janvier 1833; il est employé aux relevés topographiques destinés à la carte d'état-major. Il semble avoir été membre de la Charbonnerie, parrainé par le général Subervie et Buchez. Aussi n'est-on pas surpris de le voir dés le début de la révolution de Février chef-adjoint du cabinet de Subervie, ministre de la guerre, puis chef du cabinet du lieutenant-colonel Charras, sous-secrétaire d'État. Nommé chef d'escadron le 13 juin 1848, chef d'État-Major de la Garde Nationale mobile, il participera aux opérations de répression de l'émeute fin juin.
810 Par la suite, il fut envoyé en décembre 1848, en Algérie; nommé lieutenant-colonel le z6 mars 1855, grade qu'il ne dé assera pas, en raison de ses opinions républicaines. Chef d'~tat-Major d'une division, il fera partie de l'expédition d'Orient (siège de Sébastopol). Mis à la retraite en 1868, il reprendra du service en septembre 1870.
Il est mort le 3 novembre 1880 àMontreuil-sous-Bois. C£ Claude Duchet et Michel Launay, «George Sand et l'armée », R. H. L. F., janv: mars 1965, pp. 78-g1.
Jos (Geneviève, dite Ursule, Godignon, Mme Jean). — 37z6,
37z7> 3728> 37z9~ 3792, 38z1, ;8z7, 3834> 3865> 3871> 3937>

4013> 4129> 4130> 4131•
Cf. notice, t. VII, p. 807.
Jos (Eugène). — 4019.

Le fils d'Ursule, Eugéne Jos, né à La Châtre le 11 avril 1831, a été instituteur dans plusieurs communes du département du Cher, de 185o à 1868. Il a démissionné le 3o septembre 186q, et nous le perdons de vue ensuite.
JOURDAN (L.oul$). — 4065, 4o6g, 4095, 4114. Cf. notice, t. VI, p. 94z.
LACRAMPE (Jean-Baptiste-Xavier). — 387z.
Né à Bayonne lez décembre 1785, breveté imprimeur le z4 août 18zq, associé avec Fertiaux; ses ateliers étaient z, rue Damiette. Travaillant avec Perrotin, Garnier, Hetzel, il a imprimé de nombreux ouvrages de George Sand. Il est mort au Pré-Saint-Gervais en 1851. (Arch. Nat., Fls 1789.)
LAFAYErtE (Oscar de). — 39ozD.
Petit-fils du grand Lafayette, fils de George-Washington Lafayette qu'avait connu le père de George Sand à l'armée d'Italie (cf. ~uares autobiographiques, t. ter, pp. 333 350. 441)> Oscar Thomas-Gilbert Motier de Lafayette, né le zo août 1815 à Paris, avait commencé, après des études à l'École Polytechnique, par être officier d'artillerie. Député de Meaux en 1846, il siégea à l'extrême gauche. En 1848, il est Commis- saire général du Gouvernement pour la Seine-et-Marne. Élu à la Constituante et à la Législative, il vivra dans la retraite
811 sous le second Empire, et reviendra à l'Assemblée nationale
le 8 février z 87 z.
Il est mort à Paris le z6 mars z88z.
Lnz.Lz?Mwrtn (Dr Claude-François). — 38z9D.
George Sand connaissait le docteur Lallemand depuis plusieurs années on la voit dîner chez lui le 3 mai z84G (cf. t. VII, P• 337 et n. g).
C'était un médecin réputé. Né à Metz le zo janvier z 790, il avait soutenu sa thèse à Paris en z 8 z 8. Professeur à la Faculté de Montpellier jusqu'en 2845, il s'était établi à Paris où il venait d'être élu membre de l'Académie des Sciences. George Sand lui envoie le mari d'Ursule Jos atteint de diabète. Elle dut conserver des relations jusqu'à une période tardive on lit en effet dans les Nouve!!es Lettres d'un voyageur, p. zoG a Lallemand et Cauvières qui sont partis au milieu d'une sénilité adorable ».
Lallemand était mort à Marseille le z3 juillet 2854•
LebznxTzxE (Alphonse de). — 39og.
Cf. notice, t. IV, p. g z o.

LAMBERT (Alexandre). — 3934D
Ce Lambert, ami de Perdiguicr, était teneur de livres, et rédacteur au journal l'Atelier lorsque George Sand le fit venir à La Châtre en z 849 pour devenir rédacteur en chef du Travailleur de l'Indre. Il avait écrit en z 848 un factum qui lui vaudra la rancune du prétendant Aux Ouvriers. Faut-I! nommer Lours-Napoléon président de la Béjiubliquel
Il passa aux Assises de l'Indre en juin z85o «pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement, excitation à la haine et au mépris des citoyens les uns contre les autres ». En z 85 z il sera poursuivi, emprisonné à Châteauroux, déporté en Afrique. Il demeurera longtemps à Alger, y sera quelque temps employé dans une minoterie. Il aurait été secrétaire de Delescluze et aurait été fusillé comme communard à Paris en z87z, mais nous n'avons pu avoir confirmation de ce fait. Les renseignements sux Alexandre Lambert sont du reste très sommaires et nous ignorons la date de sa naissance et celle de sa mort. Il avait plusieurs enfants, dont une fille, Marie, que George Sand prendra en charge après la déportation de Lambert, et fera instruire dans un pensionnat de La Châtre. En octobre z87z, Perdiguier appellera sur elle l'attention de
812 George Sand (qui enverra aussitôt un secours). Marie était alors malade et en proie à la misère, avec deux petits enfants qui paraissent être sans père. (Cf. Agrrcol Perdiguier, Correr- potldance inédite avec George Sand et rer amis, p, p. Jean Briquet,
P• 143)•
LAMENNAIS (Félicité-Robert de}. — 3989•
Cf, notice, t. III, p. 880.

LECHEVALIER (Armand). — 39z6.
Imprimeur-éditeur, associé de Jean-Baptiste-Alexandre Paulin, il imprime, en 1848, le journal de George Sand, la Caure du Peuple.
Nous le trouvons, après la mort de Paulin, comme gérant de l'lllurtration du 6 janvier au z7 avril 1860 (Arcb. Nat., F la
3 5 9}.
Il édite encore des ouvrages en 1870. Nous sommes démunis de renseignements d'état civil le concernant.
LEDRII-ROLLIN (Alexandre-Auguste Ledru, dit). — 3881D,
3896, 3951
Né à Paris le z février 1807, fils d'un médecin membre de l'Académie de Médecine, de famille riche, Ledru, aprés ses études de droit, et reçu avocat, ajouta Rollin à son nom pour se distinguer d'un autre avocat, déjà notoire, Charles Ledru. Il se fit connaître trés tôt par ses plaidoiries et ses écrits, comme un adversaire de la monarchie, notamment aprés le massacre de la rue Transnonain, en défendant Caussidièxe au procés monstre, et en plaidant pour des journaux de l'opposition. Élu en 1841 au Mans, au siège de Garnier-Pagés l'aîné, sur une profession de foi au ton très révolutionnaire. A la Chambre, ofi les républicains avoués n'abondaient pas, il se révéla comme l'un des meilleurs orateurs, et dans le pays il fut bientôt chef de parti. La campagne des banquets en particulier le mit en vedette. Aussi, lorsque arriva le z4 février 1848, se trouva-t-il naturellement membre indiscuté du gouver- nement provisoire, et tout naturellement en butte à la haine de tout ce que le pays comptait de réactionnaires. Peu d'hom- mes politiques ont été autant calomniés. George Sand en subira le contrecoup.
Le rôle de Ledru-Rollin a donné lieu à de nombreuses inter- prétations. Il n'a pas toujours vu clair dans les menées souter-
813 raines qui s'agitaient sous ses pieds et il semble bien qu'il ait été joué par Cavaignac lors des journées de Juin. La création de la Commission exécutive le libéra d'une situa- tion en porte-à-faux, et il redevint chef de la Montagne. Mais l'échauffourée du 13 juin 1849 devait terminer sa vie politique : le mouvement dont il avait pris la t@te échoua assez lamentablement. Poursuivi, il Fut condamné à la déportation par la Haute Cour de Versailles, par contumace, (il s'était réfu- gié en Angleterre). Sous l'Empire il sera condamné une seconde fois à la déportation, en 1857, ayant été impliqué avec Mazzini dans un complot contre Napoléon III. Aussi ne put-il rentrer avant 1870.
Élu en février 1871, il démissionna aussitôt, mais consentit à se laisser porter candidat à une élection partielle en mars 1874 dans le Vaucluse.
Il est mort à Fontenay-aux-Roses le 31 décembre 1874. Il avait épousé à Paris, le 6 mai 1843, une riche Anglaise, Harxiet Sharpe.
LEROUX (Pierre). — 37f9n
Cf. notice, t. III, p. 88x, et t. IV, p. y1x.
LocxxoY (Joseph-Philippe Simon, dit). — 3880, 3894• Cf. notice, t. IV, p. ~1x.
MANU (Marie-Éléonore}. — 39o1n.
Cf. notice, t. VII, p. 811.

MARLIANI (Charlotte de Folleville, Mme Emmanuel). — 3701,
3735n> 3736. 3739> 3756 3764> 3779, 3995 404x•
Cf. notice, t. III, p. 886.
MARLIANI (Emmanuel). — 3758D.
Cf. notice, t. V, p. 884.

MARTIN (Bon-Louis-Henry, dit Henri). — 3850> 3853. 387on• Cf. notice, t. V, p. 884.
MARTINEAU-DESCHENEZ (Auguste, baron). — 38ii, 3837. Cf. notice, t. III, p. 888.
814 79z IVDP_.Î DES COXItE.S'POND.AN'TS MARX (Karl}. — 3997.
Né à Trèves, le i mai 1818, Kar] Marx, après des études supérieures qui lui valurent le grade de docteur, professa la philosophie à Bonn, puis quitta l'enseignement poux le jour- nalisme. Rédacteur, puis rédacteur en chef à la Rheinirche Zeitung (t 84x), il y publia des articles qui alarmèrent le pouvoir et firent interdire ce journal en 1843•
Il vint alors à Paris, où il fonda les Annales franco-allemandes (1844}, avec Arnold Ruge. Il est possible mais non certain qu'il ait été présenté à George Sand à cette époque. Le gou- vernement prussien ayant obtenu son expulsion de Fiance, il se réfugia à Bruxelles, où il publia divers ouvrages :Misère de la philosophie, réponse à la philosophie de !a misère de M. Proudhon (I 847), dont un exemplaire est en U. R. S. S. (Biblio- thèque d'histoire de Moscou), avec dédicace manuscrite
« Madame George Sand, de la part de l'auteur », et le fameux Manifeste du parti communiste de 1846.
A la révolution de Février Marx revint à Paris, puis regagna Cologne quand l'Allemagne à son tour se fut soulevée. Il y fit reparaître son journal devenu la Neue Rhernirche Zeitung. C'est à ce moment que se situe la lettre que nous publions. Le jour- nal ne tarda pas à être suspendu, et Marx expulsé de Prusse revint à Paris. Mais le gouvernement réactionnaire menaçant de l'interner en Bretagne, il préféra se rendre à Londres.
C'est là qu'il lança l'idée de l'Association Internationale des Travailleurs, fondée en 1864, là qu'il écrivit l'ouvrage qui devait influer si prodigieusement sur l'évolution de la société : !e Capital (1868), de là que son action s'exerça dans le monde entier.
Le père du communisme dont nous n'avons pas la prétention de faire ici toute la biographie est mort à Argenteuil le 15 mars 1883.
MAZÉRES (Édouard-Joseph-Ennemond). — i7zgD.
Officier, puis auteur dramatique à succès avant d'étre préfet, Mazères, né à Paris le 11 septembre 1796, collabora avec Scribe, Picard et Empis, vola aussi de ses propres ailes. Des comédies spirituelles, témoignant de dons véritables d'observation, eurent une vogue de longue durée. Le nom d'un grand ma- gasin témoigne encore aujourd'hui du retentissement d'une de ses pièces :les Trorr Quartiers (1827).
Le public ayant boudé certaines de ses productions, il intrigua pour entrer dans l'administration, sous la monarchie de
815 Juillet. Sous-préfet de Saint-Denis en t83z, préfet de l'Ariège (1835), puis de la Haute-Saône (1839) il terminera sa carrière comme préfet du Cher, de janvier t 847 à février t 848. La révolution de Février vint mettre un terme à cette seconde carrière. Mazères reprit la plume d'auteur dramatique, mais les succès d'autrefois ne revinrent pas. L'Académie, à laquelle il aspirait, n'aspira pas à l'accueillir. Il mourut à Paris, désa- busé, le t 9 mars t 866.
A-t-il connu personnellement George Sand? C'est possible, car ils avaient au moins deux relations communes :Emmanuel Arago qui l'avait connu dans le monde des théâtres, et Marie Dorval qui joua en 1834 dans une comédie de Mazères, la Mère et !a Fille, au Théâtre-Français.
MA2ZINI (Giuseppe). — 3703, 3744> 3780, 3806, 38t8, 3970, 3978D, 4008D, 4~50> 4too.
Cf. notice, t. V, p. 885.
MEMBRES DU COMITÉ CENTRAL. — 39io.
MICHEL (Loisir-Chrisostome, dit Michel de Bourges). — 3839D• Cf. notice, t. III, p. 889.
MONTET (Camille). — 4o64D.
Selon toute probabilité, c'est l'oncle de Mme Charles Duvernet (dont la mère était née Anne-Marie Montet). Sur l'acte du mariage religieux des Duvernet, en date du z7 ao~1t t83z, on voit la signature de Camille Montet, oncle de l'épouse (Re- gistres de la paroisse Saint-Germain de La Châtre).
Il est intéressant de noter que le héros du roman Horace se nomme Horace Dumontet, et que ce roman est dédié à Charles Duvernet.
MOREAU (N...). — 3856.
Le nom est si répandu à Nohant à l'époque qu'il est pratique- ment impossible d'identifier avec certitude ce destinataire, dont nous ignorons le prénom et le régiment.
MOREL (Jean-Baptiste-Alphonse). — 378zD.
Né à Reims le 3o septembre t8o;, ce Morel a été notaire à Coucy-le-Château (Aisne), puis à Reims de t836 à 1843. Il
816 démissionne le 24 décembre 1843 et vient habiter Paris, 27, quai des Grands-Augustins.
Il écrit à George Sand en décembre 1847 pour faire rentrer une créance et devait donc avoir une activité d'agent d'affaires. (Arch. Nat., B BIU-II24.)
PerEr (Gustave). — 3713. 3721. 4041. 4047 4oGG, 407, 4o87D• Cf. notice, t. I, p. IOI i.
PERI)IGIIIER (Agricol). — 3875. 3882, 3883, 3887• Cf. notice, t. V, p. 887.
PERDIGUIER (Lise Marcel, Mme Agricol). — 4791 D, 3824, 3889,
3971D~ 3993D
Cf. notice, t. V, p. 887.
PÉRIGOIS (Ernest-Charles-Édouard). — g944.
Descendant d'une famille de grande bourgeoisie de La Châtre, qui comptait des échevins, des receveurs des gabelles sous l'ancien régime, Emest Périgois, né dans cette ville le z5 avril 1819, sera en relations amicales avec George Sand de 1848 à 1876. Ce n'est probablement qu'après son mariage avec Angèle Néraud, la fille du Malgache, le 7 juin 1847, qu'il est entré dans l'intimité de George Sand, car sa mère, dame fort impérieuse et tenant la tête de la première société, avait eu envers la jeune Mme Dudevant une attitude assez rogue (cf. t. I, n~ z25 et notice p. IO14).
Ernest, politiquement axé plus à gauche que sa famille, sera secrétaire général de la préfecture de l'Indre en 1848. Cela lut vaudra d'être classé parmi les t rouges »par la suite, em- prisonné, puis assigné à résidence en 1852, exilé en 1858. Une abondante correspondance jalonnera les événements de sa vie en liaison avec George Sand et sa famille.
Il sera préfet de la Creuse en 1880, député de l'Indre de 1881 à
1888.
De son mariage avec Angèle Néraud, il eut quatre enfants,
trois fils et une fille morte en bas âge.
Il est mort à La Châtre le Io novembre IgoG.
PERRIcaET (N...). — 4$I21~, 4074.
Tapissier-marchand de meubles parisien, avec lequel George Sand est en rapport d'affaires depuis 1843 au moins, et qui
817 vend en 1847 des meubles aux Ctésinger. Il avait son magasin rue de la Pépinière.
PETETIN (Anselme). — 3708D, 37z3D
Cf. notice, t. V, p. 888.

PLANET (Gabriel Rigodin-Planet, dit). — 39SGD, 3961D> 4olz. Cf. notice, t. I, p. IO13.
PLAUCHUT (Lucien-Joseph-Edmond). 4049. 4060.

Les relations de George Sand et de Plauchut, né le 6 janvier 18z4 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), commencent en 1848. Journaliste républicain à Angoulême, il écrivit à la romancière qui lui répondit par les deux lettres que l'on trouve dans ce volume, lettres qui joueront un grand rôle dans la vie de Plauchut. Alors qu'il se rendait d'Anvers à Singapour, expatrié volontaire après la chute de la République, il fit naufrage aux îles du Cap-Vert, et y perdit tout son bagage sauf une cassette qui contenait en particulier les deux lettres de George Sand, grâce auxquelles il fut admirablement accueilli, habillé et hébergé par un riche Portugais (Edmond Plauchut, le Tour du Monde en cent vingt jours, Paris, Michel Lévy, 1872, in-16).
Mais ce n'est qu'en 1861 que Plauchut, qui entre temps avait fait des voyages en Extrême-Orient, fut présenté à George Sand, à Tamaris. Invité à Nohant en 1865, il deviendra très vite un hôte choyé, très mêlé à la vie de famille jusqu'à sa mort, survenue à Biarritz le 3o janvier Igo9.
Nous aurons maintes occasions, par la suite, de mesurer la familiarité avec laquelle George Sand écrit, souvent sur le mode plaisant, à ce bon et joyeux vivant, très épicurien.
PoNcx (Louis-Cbarler). — 3707> 3715, 3772, 385x, 3866, 3885,
3931 3949. 4011, 4098•
Cf, notice, t. V, p. 8qo.
POURADIER-DUTEIL (Silvain-Alexir). — 3745, 3847• Cf. notice, t. I, p. Io14, et t. II, p. 93z (rectification).
POURADIER-DUTiIL (Alexis-Adolphe). — 3781.
Fils aîné de Silvain-Alexis, né du premier mariage de celui-ci avec Marie-Marthe-Edme Duplomb le z3 mars 1823 à La Chàtre.
818 Avocat dans cette ville, il avait épousé en avril z 849 Marie- Léonie Dissandes de Bogenest. Il est mort à Chassignolles (Indre) le 3z mars zgoo, laissant au moins deux enfants, dont un fils, Paul, qui fut général gouverneur militaire de Lyon (x854-2933)•
POURADISR-DUTEIL (Vincent-Édouard). — 378z.
Né à La Châtre le zo avril z8zG, Édouard était le fils d'Alexis et de sa seconde femme, Agasta Molliet. Il s'orienta lui aussi vers la carrière judiciaire et devint conseiller à la Cour d'Appel de Paris.
Il épousa une nièce du peintre Tony Johannot, Marie Mazoyer- Lagrange, fille du directeur de l'École Nationale des Ponts et Chaussées.
Il est mort à Paris, zo rue Cassette, le z 5 novembre z 894•
RACHEL (Élisa-Rachel Félix, dite). — 3895D.
Cf. notice, t. V, p. 8qz.

RAYER (Pierre-François-Olive). — 38z8D, 3833n
Né àSaint-Sylvain (Calvados) le 7 mars 2793, Pierre Rayer fit de brillantes études de médecine, passa sa thèse en z8z8, devint médecin des hôpitaux, membre des Académies de Médecine (z8z3) et des Sciences (z84z), doyen de la Faculté de 14lédecine de Paris en z86z (mais imposé par Napoléon fII, i] dut donner sa démission le z8 janvier 2864, étant en butte à l'hostilité des professeurs et des élèves), président du Comité central d'hygiène publique, etc. En 2864, il fut promu grand officier de la Légion d'honneur. Il a publié de nombreux ouvrages et mëmoires sur des sujets de sa spécialité.
Il est mort à Paris le zo septembre 2867.
RÉnecTEUR du Constitutionnel. — 3796, 38o4n. RÉDACTEUR de la Démocratie pacifique. — 4zoz. RÉDACTEUR du Peuple. — 4zoz.
RÉnecrz=.uR de la Réforme. — 3900.
RÉDACTEUR du Spectateur républicain. — 4oz8.
R~necTEUR de la Vraie République. — 3900.

819
REGNAULT (Éliar-Georges-Boulange-Oliva). — 3878D.

Fils d'un médecin français émigré en Angleterre, Ëlias Regnault, né à Londres le zz avril i8oi, fut d'abord avocat, et en même temps publiciste.
En février r 848, il devient chef de cabinet de Ledru-Rollin, à l'Intérieur, o~Y il est en relation avec George Sand, puis chef de cabinet de Goudchaux, ministre des Finances, jusqu'au zg octobre r848.
Il se consacra ensuite à ses travaux historiques.
Il a collaboré au Siècle, au recueil ler FranFair peintr par eux- mêmer, publié de nombreux ouvrages de médecine légale, de politique et d'histoire, dont une Hirtaire de l'Irlande, (1846), une Hirtaire d'Angleterre (1846), une Hirtaire de Napoléon (i84G-1847), Hirtaire de huit anr {r85i) etc.
Il est mort à peu près dans la misère, à Paris, le z4 janvier z 868.
REYNAUD (Jean-Ernest). — 3879D, 3886, 3940
Le philosophe Jean Reynaud, né à Lyon le z4 février i8o6, parent et pupille de Merlin de Thionville, a fait des études
scientifiques poussées École polytechnique, École des
Mines; il fut d'abord ingénieur des Mines (i83o) et fit une
exploration géologique de la Corse. Mais séduit pax les idées
sa'nt-simoniennes, il démissionna pour s'y consacrer, et fut
quelque temps un des propagandistes de la secte en province.
Mais il ne tarda pas à se séparer d'Enfantin, tout en demeurant
un ardent démocrate.

Dans un procès fait à la Société des Droits de l'Homme il défendit un accusé devant la Chambre des Pairs avec une telle ardeur qu'elle le 6t condamner lui-même à la prison. C'est ensuite que nous le trouvons attelé avec Pierre Le aux, à la publication de l'Encyclopédie nouvelle, de i83G à i84t. Aussi est-on surpris de voir qu'il n'est présenté à George Sand qu'en mars 1848 (cf, n° 3876) d'autant plus qu'il avait épousé, en secondes noces, une élève de Chopin, Léonie Olivier.
En 1848, il fut envoyé par le département de la Moselle à l'Assemblée Constituante, et son ami Hippolyte Carnot le prit au ministère de l'Instruction publique, d'abord sans titre officiel, puis comme sous-secrétaire d'État.
Président de la Commission des études scientifiques et litté- raires, il participa à la création de l'éphémère École d'Admi-
nistration.
Conseiller d'État en mars 1849, mais éliminé peu après, il se
820 consacra désormais à ses travaux philosophiques. Nous verrons plus tard George Sand enthousiaste de son livre Terre et Ciel (1854) qui sera condamné par un concile.
Il est mort à Paris le 28 juin 1863. La correspondance reçue par Jean Reynaud, qui occupait 5 volumes, paraît avoir malheureusement disparu dans des circonstances mal définies. Aussi n'avons-nous de George Sand que les deux lettres qui sont dans le présent tome, alors qu'elle lui en a probablement écrit d'autres.
C£ D: A. Griffiths, Jean Reynaud, encyclopédiste de l'époque romantique, Paris, Marcel Rivière, Ig65, in-8°.
RIHEYROLLES (Charles de). — 4028.
Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, Charles de Ribeyrolles, né près de Martel (Lot) en 1812, quitte le séminaire en 1830 pour venir à Paris, où il fit du journalisme dans les feuilles de l'opposition. Dix ans plus tard, on le trouve au journal répu- blicain de Toulouse. !'Émancipation, éditorialiste éloquent et redouté. L'année 1846 le revoit à Paris, un des principaux rédacteurs de la Réforme, il y succéda comme rédacteur en chef à Flocon devenu membre du gouvernement provisoire.
En 1849, la réaction qu'il avait fort malmenée le fit impliquer, à propos de l'appel aux armes de Ledru-Rollin, dans le procès intenté àcelui-ci, et Ribeyrolles fut condamné par contumace à la déportation. Réfugié à Londres, puis à Jersey où il fut le familier de Victor Hugo et de Pierre Leroux, puis de nouveau à Londres où il connut la misère, Ribeyrolles se rendit en 1858 au Brésil pour y écrire le texte français d'un ouvrage sur ce pays; il y contracta malheureusement la fièvre jaune, alors qu'il allait se rembarquer pour la France, et mourut à Rio de Janeiro le 13 juin 1861.
ROBINET (Edmond). — 3920.
Parent éloigné de Lamennais, auteur d'un ouvrage sur ce dernier (Études et notice biographique sur l'abbé de Lamennais, Paris, Paul Daubrée et Cailleux, 1835, in-8°}.
Nous pensons que ses relations avec George Sand se bornent à celles que nous constatons ici :Robinet servant d'inter- médiaire entre elle et Mazzini.
II serait aventuré de l'identifier avec un Edmond Robinet, propriétaire, demeurant rue de l'Odéon, 25 (École de médecine), qui, le zG juin 1835, se reconnaît le père d'un enfant né ta veille d'une dame Caroline Delacombe (Arch. Seine, I 1 e arrondt. ancien). Il avait alors vingt-quatre ans.
821 ROCHET (abbé Jean-Georges). — 3746, 3754 3760. 3762. 3957• Cf. notice, t. III, p. 896.
RODIER (Anne-Charles-Prosper, baron). — 3894D, 4120D.

Fils d'un conseiller à la cour des aides, ami de Maurice Dupin, (cf. ouvres autobiographiques, t. I, p. Iz86), le baron Rodier, né à Paris le 31 mars 1790, était en 1848 directeur de la compta- bilité générale au ministère des Finances et maître des requêtes. Il terminera sa carrière comme président de chambre à la Cour des comptes, commandeur de la Légion d'honneur.
Il est mort à Paris le 26 avril 1864.
Ro1.LIlaer (François). —;g6gD, 3974D, 3976D, 39g3n, Cf. notice, t. II, p. 934•
ROUSSET (N...). — 4o31D.
C'est peut-être le gérant ou le caissier du Spectateur républicain. Nous ne l'avons pas identifié avec certitude.
ROZIÉRES (Marie-Élizabeth-Épichaxis de). — 36g6, 3698, 3700, 3712, 3718, 3761
Cf. notice, t. V, p. 893.
SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin). — 38g8.
Cf. notice, t. II, p. 935•

SIMONNET (Théophile-Guillaume}. — 3704, 3714, 3720, 3747, 3752, 3755. 4118, 4127.
Cf. notice, t. VI, p. 955•
SIMOIVIVET (Marie-Léontine Chatiron, Mme Théophile). — 3717.
La fille d'Hippolyte Chatiron est née le 7 aoilt 1823 àMont- givray (Indre). Elle a été en partie élevée pax George Sand à qui Hippolyte l'a confiée pendant quelque temps en 18zG (cf. t. I, p. 341, 011 nous trouvons un jugement sur cette petite fille au caractère difficile, trop sensible mais peu expansive). George Sand, qui s'attachait facilement, ne paraît pas avoir trouvé chez sa nièce beaucoup d'échos à ses avances.
Léontine épousa, le z7 février 1843, Théophile Simonnet, avoué (voir notice t. VI, p. 955) qui lui donna trois enfants,
822 René, Edme, et Albert, et la laissa veuve de bonne heure, à z8 ans.
Elle ne se remaria pas et mourut le so février 1~0o chez son fils ainé, à Bourges.
SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES. — 3830D.
TxoA~ (Théophile). — 3877, 3928, 3941, 394z> 3948> 3952, 3975D
Cf. notice, t. IV, p. ~Zz.
TOUCHET (Henri). — 3932

Cf. notice, t. VI, p. 955• (Nous avons bien relevé la naissance d'un Touchet Jean-Henry le zz septembre 18zI sur les tables décennales de La Châtre, mais nous n'avons pas acquis la certitude qu'il s'agisse du mëme.)
VALLET DE VILLENEUVE (FrançOlS-René, COmte). — 3705, 3731>
3797> 3803> 3817. 3843, 3945> 3960, 4036.
Cf. notice, t. I, p. Io1q.
VALLET DE VILLENEUVE (A~O~IIile-Adélaide-ChaTlOtte de C*ulbeit, comtesse René). — 3803.
Cf. notice, t. VII, p, SzI.
VIAADOT (Louir-Claude). — 3867, 3914, 3963, 4112. Cf. notice, t. IV, p. yo4.
VIARDOT (Pauline Garcia, Mmc Louis). — 3757D, 3767, 3868, 3893> 3962. 4105, 41II.
Cf. notice, t. IV, p. 904 (au nom de GAACIA Pauline).
VIDAL (N...). — 3789D.
Correspondant occasionnel non identifié, qui habitait pcut- être Lignières (Cher), et dont on ne trouve le nom qu'une fois dans une lettre à Charles Duvernet.