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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome VI. 1843 – juin 1845
  • Pages : 923 à 958
  • Réimpression de l’édition de : 1969
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 6 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084464
  • ISBN : 978-2-406-08446-4
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08446-4.p.0945
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/10/2018
  • Langue : Français
945 INDEX DES CORRESPONDANTS 1

ALLART (Hortense). — z893D.
Cf. notice, t. II, p. 909.

ARAGO (François-Victor-Emmanuel). Cf. notice, t. III, p. SGo.
ARAGO (Étienne-Vincent}. — 3075, 3081, 3085, 3101, 3103•
Frère du grand astronome François Arago, et oncle d'Emma- nuel, Étienne est né à Estagel (Pyrénées-Orientales) le g février ISo2. Littérateur, et surtout vaudevilliste, il a écrit, seul ou en collaboration, une centaine de piéces. De 183o à 1840 il dirigea le théâtre du Vaudeville. Ici nous le trouvons à la rédaction de la I~éfarme dont il avait été l'un des fondateurs. Ses convictions politiques républicaines lui firent exercer une opposition active pendant le règne de Louis-Philippe. En 1848 il deviendra directeur des Postes. Élu à la Constituante, il combattra Louis-Napoléon Bonaparte. S'étant, en juin 1849, dressé contre l'expédition de Rome, il sera condamné (par contumace) â la déportation : il était déjà réfugié â l'étranger d'où il ne reviendra qu'agréa l'amnistie de 1859. Il sera élu représentant en 1871, mais démissionnera presque aussitôt. Il est mort à Paris le G mars 189x.
ARMANON {Édouard Dousse d'). — 2768.
Nous manquons de renseignements d'état civil sur ce comte palatin, chevalier honoraire de l'ordre de Saint-Jean de Jéru- salem, auteur de quatre brochures où les titres de l'auteur ne sont pas oubliés, et dont l'une semble indiquer une origine bordelaise. En 1835, à la suite de l'attentat de Fieschi, il avait été arrêté, parce qu'il avait, peu auparavant, élu domicile chez une dame Gomez (de petite vertu?), dans la maison même d'où Fieschi tira sur le cortège (So, bd du Temple). Il présenta sa défense dans une Lettre adrerrée au Baron Par-
r. Ler nrr~néror renvoient aux lettrer, et non aux gager.

— 3157,

946 quiet, jirésident de da Chambre des Pairs (autographiée), et fut mis hors de cause.
ARNIM (Élisabeth Brentano, dite Bettina, comtesse von Arnim). — 3zzz.
Soeur du poète Clément Brentano, Élisabeth, née le 4 avril z785 à Francfort-sur-le-Main, éprouva pour Gcethe une admiration exaltée que l'écrivain sexagénaire accueillit avec une indul- gence amusée et flattée. La publication de leur correspondance en 2835 la rendit célèbre. Elle avait épousé l'écrivain roman- tique allemand Achim von Arnim (z78z-z83z). Bettina a publié plusieurs ouvrages, dont celui que nous citons p. 8z6, n. i, contenant des idées sociales hardies; et en outre sa correspondance avec Mlle de Günderode, les lettres de son frère Clément Brentano, etc.
La lettre de Bettina, envoyant à G. Sand trois brochures composées par son fils, lequel, «n'ayant jamais rien appris du communisme, l'a réinventé par ses propres moyens », a figuré dans un catalogue de la librairie Couler et Paure (n° 77, oct, z96z, pièce n° zz7).
Bettina est morte à Berlin le zz janvier 2859.
Aura (Antoine-Philippe-Henri-Léon, vicomte d'). — z6z6, 2800, 3zzz, 3zz5.
Il est né à Toulouse le z5 prairial an VII (3 juin 2799), fils de feu Antoine Daure-Cartier, lieutenant de gendarmerie (en période révolutionnaire, la suppression de la particule n'est pas la preuve d'une origine plébéienne, et nous n'en tirons pas de conclusions sur le bien-fondé des titres de vicomte, puis de comte, sous lesquels Antoine d'Aure a été connu). Ce célèbre homme de cheval a été écuyer en chef de l'école de cavalerie de Saumur, puis inspecteur des écuries de l'empe- reur, haut fonctionnaire de l'administration des haras. On lui doit de nombreux ouvrages d'hippiâtrie (Traité d'équitation, 2834; De !'industrie chevaline, z84o; Cours d'équitation, z853, etc.). A l'époque où G. S. entre en relations avec lui, il exploi- tait 49, Chaussée d'Antin, un manège construit par le comte de Rochemur sur un terrain appartenant aux hospices.
G. S. avait pu connaître au couvent des Anglaises sa femme, née Louise de Courteilles, qui s'y trouvait à la même époque (abbé Cédoz, Un couvent de religiezsses anglaises d Paris, p. 466). Veuf, il se remariera avec une Mme de Solms, dont la fille Thérèse sera plus tard liée avec G. S.
Il mourra à Paris le 7 avril 2863.
947
AUAIB&AU (Olympe Coubré, Mme d'Hesmivy d'). — z7o1.

Olympe Coubré, née à Paris le 15 ventôse an XII (6 mars I So4), a épousé Alphonse-Joseph-Baptiste-Henry-Agapyte-Guillaume d'Hesmivy d'Auribeau, inspecteur des contributions directes, en poste à Nïmes lorsque G. S. y passa fin 1838, se rendant à l~fajorque. C'est là que les deux femmes font connaissance et sympathisent (cf. t. IV, p. 5z4, n. z). Plus tard, les d'Auribeau viennent habiter Paris. Pendant quelque temps ils se trouvent méme porte à porte avec G. S., au n° 6 du square d'Orléans. La correspondance retrouvée est trés réduite par rapport à celle qui dut être échangée. M. d'Auribeau (dont il n'est jamais question) termina sa carrière comme directeur des contribu- tions directes de Seine-et-Oise. Le couple avait deux enfants Félix-Joseph (18z4-1841), dont la mort désespéra sa mère, et Dorothée-Gabrielle-Marie (née le 3o mai 18z8, morte aprés 1884), qui épousera en 1847 Louis-Amand-Camille Guillaume (1823-1883) :celui-ci relévera le nom de d'Auri- beau et deviendra préfet.
Olympe d'Auribeau est morte à Paris le Ig mats 1884.
BAABANçOI$ (Léon-Formose, marquis de). — z755D.

Né le z4 mars 179z au château de ViIlegongis (Indre), magni- fique demeure de la Renaissance, le marquis de Barbançois y mourra le 8 novembre 1863. Il descendait des Barbançois qui possédaient le château de Sarzay tout proche de Nohant (château qui dans le roman Le Meunier d'Angrbault s'appelle Blanchemont). Élu député en 1845, puis représentant de l'Indre à l'élection complémentaire du 7 janvier 1849, il deviendra sénateur de l'Empire en 185 z. G. S. tenta de l'in- téresser à la création du journal 1'Éclairesrr, apparemment sans succès le marquis était modérément progressiste.
Il avait épousé à Paris le z mai ISzo Marie-Geneviève-Giseline de Serre de Saint-Roman (ISoz-1869), de la mëme famille que la veuve de Dupin de Rochefort (voir t. I, tableau généalo- gique n° 111), qui avait épousé en secondes noces le baron Pasquier,
BARRILLOT (François). — z8zo, 2877.
Fils d'un cordonnier, François Barrillot (qui signe parfois Barillot), né à Lyon le 13 janvier 1818, devient ouvrier impri- meur, publie des poèmes dans des journaux de Lyon, puis de Paris, cultivant surtout le genre de la chanson, collaborant à !'Uu1a11 (il y dédie des vers à G. 5, dans le numéro de mars
948 1844), à la Rucbe populaire; il a laissé plusieurs recueils, dont La Folle du logir (1855), Ler Vierger (1857) : ce dernier figure
au catalogue de la Bibliothèque de G. S. (lot ;43) avec un
envoi d'auteur. Deux de ses pièces de théâtre furent représen-

tées àl'Odéon.
Il est mort à Paris à la fin de 1874 ou au début de 1875.
BARROT (Hyacinthe-Camille-Odilon). — 3o78D.
Ce fils d'un conventionnel, né à Villefort (Lozère) le 19 juillet 1791, a d'abord été avocat et royaliste modéré, puis il se jeta dans l'opposition libérale, fit partie en 183o de la commission exécutive provisoire, devint, après avoir conduit Charles X à Cherbourg, préfet de la Seine pour six mois seulement, étant en conflit avec Guizot. Député, il devint le chef de la gauche dynastique, le promoteur de la campagne des banquets réformistes en 1847. Mais la révolution de 1848 lui apporta un résultat qu'il n'attendait pas : la République. Représentant à la Constituante, il se transforma en réactionnaire, ce qui lui valut de présider le premier et le second ministères du prince- président (déc. 1848-oct. 1849). Son nom est attaché à diverses mesures qui frayèrent la voie au coup d'État. Lorsque celui-ci se produisit, il protesta platoniquement et se retira de la vie
publique.
Il est mort à Bougival (Seine-et-Oise) le 6 août 1873.
BwsceNs (Sophie-Victoire Lagut, Mme Ferdinand). — 2554,
2574, 2591, x636, 2649, z685D, 2697, 27°4D> 2788, 2913, 3067.

Cf. notice, t. V, p. 858.
BAUDIN (1~1...). - 2ô42D.

Correspondant inconnu, qui paraît ëtre un employé de l'édi- teur Perrotin.
BÉRANGER (Pierre-Jean de). — 2854•
Cf. notice, t. II, p. 910.

BERNARD (1~1...). - 3124.
Collaborateur de Girardin à !a Prerre, que nous n'avons pas identifié.
BLANC (Jean-Joseph-Lntrir). — 3o3z, 3°38> 3°39 bir> 3°4z> 3°43>
3°44> 3°491~> 3o61, 3o6z, 3°76> 3°79> 3091, 31Iz.
949 C'est à 1\ladrid (Espagne), où son père était inspecteur général des finances au temps du roi Joseph, que naquit Louis Blanc le Zg novembre 1811. Sa mère était née Marie-Estelle Pozzo- di-Borgo, d'une famille corse. Les siens avant été ruinés par la révolution de r83o, Louis Blanc dut, après des études brillantes à Rodez et à Paris, assurer sa subsistance, comme clerc, pion, précepteur, avant de se faire un nom dans la presse républicaine (Progrès drt Par-de-Calais, le Bou renr, la Revue du Progrès, la Réforme). Il écrivait en mcme temps des livres qui faisaient du bruit : De !'organisation du travail (1840), Hisdoire de dix ans (IS41), Histoire de la Révolution frauFaire (1847, pour Ies deux premiers volumes).
Extrëmement populaire dans la classe ouvriére parisienne, il sera membre du gouvernement provisoire en février 1848, l'un des plus avancés. Il créa la Commission de gouvernement pour les travailleurs, sorte de parlement social qui siégeait au Luxembourg.
Élu représentant du peuple, et s'étant attiré la haine de tout ce que la Chambre comptait de réactionnaires (sauf un, au moins), il faillit étre écharpé lors des troubles du 15 mai. Poursuivi, décrété d'accusation, il put se cacher chez Charles d'Aragon, qui n'était pas de son parti, et fuir à l'étranger, Belgique d'abord, puis Angleterre, où il vécut jusqu'à la révolution de 1870. Élu le 8 février 1871 représentant de la Seine, il siégea à l'extréme gauche. Il mourra à Cannes (Alpes- Maritimes) le 6 décembre ISSz.
Il semble qu'on puisse l'inscrire au nombre des «passades » de George Sand.
BLeNc (Mme). — zgo6D.
Il s'agit probablement de Mme Éléonore Blanc, dont on trouve une faible trace parmi les personnes qui s'intéressent à Perdi- guier en x855 (cf. Jean Briquet, Agricol Perdiguier, p. 3oS). Pour le moment, nous n'avons pas d'autre précision sur elle.
Bocecs (Pierre-François Touzé, dit). — z586, z64o, z6¢G, z687, z9z4, z931, 3093, 3095, 316z.
Cf. notice, t. IV, p. Hus.
BONAPARTL (Prince Louis-Napoléon). — goz6, 3o74D, ; z r 7b,
3171 D
Celui qui est destiné à devenir Napoléon III est trop connu
pour que nous fassions ici sa biographie. Né au château des
950 Tuileries le zo avril 1808, ce neveu du grand Napoléon était fils du roi de Hollande Louis (au moins officiellement) et d'Hortense de Beauharnais. On sait qu'après deux tentatives avortées de retour en France (à Strasbourg et à Boulogne), il avait été condamné à l'emprisonnement perpétuel au fort de Ham. C'est de là qu'il engagea une correspondance avec G. S., qui eut un préjugé favorable pour ce prince aux idées avancées, que lui recommandait d'ailleurs un républicain intransigeant, Frédéric Degeorge (cf, t. V, p. 865).
Malheureusement, la plupart des lettres qu'elle lui adressa ont dû disparaître dans l'incendie des Tuileries.
Nous verrons en 185z G. S, intervenir auprès du prince pré- sident en faveur de prisonniers politiques.
Après le règne qui se termina comme on sait, Napoléon III mourut à Chislehurst (Angleterre) le ~ janvier 1873.
Bo1vxIN (Gustave). — 315 8.
Commis en librairie (c'est ainsi qu'il signe parfois ses articles) ce Bonnin n'est pas identifié avec certitude. II paraît avoir été employé dans les bureaux de la Revue indépendante. Il a adressé à G. S. des vers dans !'Union de janvier 1844, journal auquel iL collabore fréquemment de 1843 à 1846.
tin Gustave Bonnin est l'auteur de deux drames joués au Théâtre Saint-illarcel en 184o et 1847, et d'une Histoire de la Révolution franFaite (1853). Sans doute est-ce le mime que le Gustave-Joseph-Alexandre Bonnin, homme de lettres, qui épouse le IQT octobre 184z Joséphine Dufoux, ouvrière, à la mairie de La Chapelle (Arch, Seine).
BORIE (Alexis-Pierre-Victor-Louis-André). — 3164.
Nous voyons ici l'arrivée d'un homme qui deviendra un familier de G. S. Né le II septembre 1818 à Tulle (Corrèze), où il était journaliste, il fut amené par Pierre Leroux en 1844 pour assurer la rédaction de !'Éclaireur qui allait se fonder. Il dirigera ce journal jusqu'en avril 1847, puis s'occupera du Travailleur de l'Indre, sera poursuivi pour dclit de presse, passera en Belgique, reviendra purger sa peine de prison en
1852.
Par la suite, il collaborera à divers journaux, la Preste, le Siècle, mais surtout à des feuilles agricoles :l'Écho agricole, la Revue horticole, let Douze mois, etc.
Borie épousera une fille de Charles de La Rounat, le directeur de l'Odéon, et fera une carriére de financier :secrétaire général
951 puis administrateur du Comptoir national d'Escompte, pré- sident d'une société de tramways, etc.
Maire du VIe arrondissement, chevalier de la légion d'honneur, il est mort à Paris le 6 juillet t880.
Il était l'auteur de plusieurs ouvrages politiques Études sur la constitution de r83o (z 847), Travailleurs et propriétaires, avec une préface de George Sand (1848), Éiude sur le crédit agricole et !e crédü foncier (1877), etc.
En r 847-t 848, il a certainement été l'amant de G. S. Voir dans le livre de C. Carrère, George Sand amoureuse, pp. 377-383, une bonne mise au point de la question.
Il sera souvent question de lui, dans les tomes à venir, sous le sobriquet du Pôtu.
BosQuEr (Amélie). — 3 z 30.
Sur Amélie Bosquet, née à Rouen le r er juin t 8 r 5, enfant naturel reconnu, morte àNeuilly-sur-Seine à la fondation Gali- gnani le 26 mars igo4, on consultera avec intérct et profit l'étude de M. André Dubuc (les Amis de Flaubert, n° z7, déc. ig65), qui fait un historique bien complet des relations de cette romancière et de Flaubert, après s'ctre livré à des recherches approfondies sur cette féministe militante. Elle a beaucoup écrit, collaborant à de nombreux journaux (Revue de Rouen, le Droit des femmes, !'Avenir des femmes), publiant !a Normandie romanesque et merveilleuse (t 845), que G. S. cite avec faveur dans l'avant-propos des Légendes rustiques, Une femme bien élevée (z 867) [qui est sous le n° ro5 au catalogue de la bibliothèque de G. S.], Le Roman des ouvrières (z 868), etc... Elle est bien connue des flaubertistes, ayant correspondu avec l'auteur de Madame Bovary de i85S à ~86q. Peut-être se recon- nut-elle dans la Vatnaz de l'Éducation sentimentale 1 les articles assez critiques qu'elle publia sur ce roman amenèrent la brouille et le silence.
Boucoixnx (Jules). — 2884~~, 2885, 2916.
Cf. notice, t. I, p. qqg.

BounsauLr (Martin-Hippolyte). — z747D.
Docteur en médecine en i83o, Boursault est médecin à l'hos- pice de La Châtre lorsque éclate le scandale de la disparition provoquée de la pauvre Fanchette (scandale dans lequel il n'a pas de responsabilité directe).
En juillet x848, il sera élu aux élections municipales.
952 Il ne paraît pas avoir été des amis politiques de G. S., mais
plutôt du clan du maire Delavau.
Il est mort à La Châtre le II décembre 1873.
BOUVIER (Charles). — z958 bis.
Le 16 août 1844, Charles Bouvier signe avec Em. Renault une lettre autographiée pour lancer une souscription en vue de l'érection d'une statue à Voltaire et Rousseau.
Il n'est connu que par une préface au tome II de l'ouvrage de I4lickiewicz : L'Églire et le merrlanirme, II, Religion et politique (Comptoir des imprimeurs unis, 1845)•
Il serait mort à l'automne de 1844•
Est-ce le même que Charles Bouvier, auteur avec Hippolyte Bidal d'un drame en 5 actes, Stafford (Besançon, C. Monnot, 18;8)? Nous n'avons pu le vérifier.
BRAULT (Marie-Edme-Adélaide, dite Adèle Philbert, Mme Joseph). — 3178D.
Cf, notice, t. IV, p. 893.
BROCKHAUS et AVENARIUS. - j151o.
Éditeurs allemands. La maison de librairie fondée en 1810 à Altenburg par le père, Frédéric-Arnold Brockhaus(177z-1823), et transportée à Leipzig, était une des plus considérables d'Europe. Elle fut encore agrandie par le fils, Henry, né à Amsterdam le 4 février 1804, mort le I S novembre 1874. I1 avait fondé à Paris avec Avenarius une librairie allemande, succursale de celle de Leipzig.
BRUNNE (Claire). —Voir MARBOUTY (Caroline). CAILLAUD (Lucie, dite Luce). — 314GD, 31GGD.
Née à Nohant le z8 septembre 18z8, fille de deux serviteurs de G. S. :André Caillaud et Françoise Meillant.
G. S. l'emmène à Paris en 1845. Son amitié d'enfance avec Solange vaut à la petite servante un traitement tout spécial elle va au théâtre avec la famille.
Elle sera renvoyée en avril 1847.
CALATIATTA (Lll(gl). - 2G2C~D.
Cf, notice, t. III, p. 865.
953 CAVA[GNAC (Jacques-Éléonore-Louis-Godefroid). — z634v, z65z.
Né à Paris le Io pr2irial an VIII (31 mai ISoo), Godefroid est le fils aîné du conventionnel Jean-Baptiste Cavaignac et de Ivfarie-Julie-Olivier Corancez, et le frère du général Eugène Cavaignac. Républicain énergique, tribun fougueux, il est un des chefs les plus populaires du parti républicain. En 183o il combattait dans la rue, mais ne jugeant pas le combat terminé par le départ de Charles X, il ne quitta pas les rangs de l'oppo- sition sous le roi-citoyen. Rédacteur important à !a Réforme, président de la Société des amis du peuple, puis de la Société des droits de l'homme (en 1843), il aurait certainement joué un rôle important en 1848 si la phtisie ne l'avait emporté le 5 mai 1845.
Sa statue funéraire, l'admirable «gisant » dû au sculpteur de la Marreildaire de l'Arc de Triomphe, Rude, éternise son sou- venir au cimetière Montmartre.
Sur Godefroid Cavaignac, qui avait publié aussi quelques contes et nouvelles, récits dramatiques et originaux, lire Nor révolutionnaires, par Philibert Audebrand (Frinzine, 1886).
CAzanlAJov (Angélique-Caroline Delaborde, Mme Pierre).
3139
Cf. notice, t. I, p. IOOI.
CHARPENTIER (Gervais-Hélène). — z993.
Cf. notice, t. III, p. 865.

CHATIRON (Hippolyte). — z569, z575~ z5S5, z59G, z617, z645. z66oD, z66zD, z77oD, 2887, z88q, 2895, z953. 3048, 3°56.3131. 3145 3167, 3168, 3170.
Cf. notice, t. I, p. Iool.
CHATIRON (Émilie Devilleneuve, Mme Hippolyte). — z58z,
3011.
Cf. notice, t. II, p. 915.
CHOPIN (Técla Justine Krzyzanowska, Mme Nicolas). — z93o.
La mère de Frédéric Chopin est née à Izbica Kujawska (Pologne) le 14 septembre 178z. Elle épousa le z juin ISoG Nicolas Chopin, d'origine française, alors gouverneur des fils de la comtesse Skarbeck, chez laquelle se trouvait Justine à titre de parente.
954 Le ménage s'installa à Varsovie, otii le père obtint un poste de professeur de français au lycée. Il eut quatre enfants Ludwika (Louise) née le 6 avril 1807, Frédéric (IeL mars 1810), Isabelle (q juillet 181I), Émilie (1813).
Justine Chopin est morte en 1861.
CIIOPIN (Frédéric}. — z735> z76z, z937, 3031D, 303GD, z74z birD
(p. 916).
Cf. notice, t. IV, p. 8q8.
COLET (Louise Revoil, Mme Hippolyte). — z579, z581, z587, z59o, 3060, 3ogz, 3094 3099•
Cf. notice, t. V, p. 86z.
CORHON (Claude-Anthime). — 3oG8.
Né à Arbigny-sous-Varennes (Hte-Marne) le z3 décembre 1808, Corbon devient typographe, puis sculpteur sur bois. Mais il a pris aussi le goût d'écrire : le voilà principal rédacteur de l'Atelier, «organe spécial de la classe laborieuse, rédigé par des ouvriers exclusivement », qui dure de 184o à 1850, groupant des saint-simoniens dissidents, d'inspiration buché- zicnne (sur ce journal, lire l'intéressante étude d'Armand Cuvillier : Un journal d'ouvriers :L'Atelier, Ëditions ouvrières, 1954). C'est la première manifestation du socialisme chrétien dans la classe ouvrière.
Corbon sera élu député à la Constituante en 1848. Non réélu à la Législative, il renonça à la vie publique pendant tout le second Empire. Ses ouvrages, l'Enseignement professionnel (1859), le Secret du peuple de Parrs, etc., sont tous inspirés par un idéal élevé, et prêchent l'association des travailleurs en vue de la conquéte de l'instrument de travail.
En 1870, il sera maire du XVe arrondissement, en 1871 élu député de la Seine, puis nommé sénateur inamovible.
Il est mort le z7 février 18C~I.
CORRESPONDANTS NON IDENTIFIÉS
M. ***, collectionneur. — z618
M. *** 2796
Mme *** z8oz
IVf. *** zgog
M. *** z91I
M. ***, curé 3016
M. *** 3033
955 ~I. *** 3065
Mme ***, poétesse 3066
i~I. *** 3115
M. *** 3137
bi. *** 3154
Lettre circulaire z18o bis
CUSTINE (Artolphe-Louis-Léonor, marquis de). — z65o. Cf. notice, t. V, p. 864.
CZARTORYSKI (Prince Adam-George). — z88z.
Né à Varsovie le 14 janvier 1770, le prince Adam a été écartelé entre ses sentiments de patriote polonais et ses sympathies personnelles pour Alexandre Ie~ qui fit de lui de 1801 à 1806 son ministre des Affaires étrangères. Lors de la révolution de
1830-1831, devenu président du gouvernement provisoire de
Pologne, il manqua d'énergie, comptant trop exclusivement sur l'action diplomatique pour amener la France et l'Angle- terre àsoutenir la Pologne. Après avoir combattu, dans le rang, jusqu'à la défaite, il émigra en France, où une partie de l'émigration voulait le mettre à sa tête, tandis qu'une autre, regardant «son influence comme funeste », allait jusqu'à le déclarer publiquement «ennemi de l'émigration polonaise ». Bien qu'une partie de ses immenses propriétés eût été confis- quée, il était encore fort riche. Sa femme Anna, née princesse Sapieha-Kodenska, était la providence des émigrés pauvres, et de la somptueuse demeure de l'hôtel Lambert partaient beaucoup de secours.
Le prince Adam est mort à Montfermeil (Seine-et-Oise) le IS juillet 1861.
DEGEORGE (Frédéric), — z975 bisD, z99o, 3ozoD. Cf. notice, t. V, p. 865.
DEanx (Louis-Timothée). — 3134.
Fils d'un chef de brigade à l'armée de Sambre-et-Meuse tué à Marengo, Timothée Dehay, né le 13 frimaire an IV (13 décem- bre 1795) à Calais (Pas-de-Calais), entra dans l'armée en 1814, en qualité de garde du corps. Lieutenant au corps royal d'état-major, il démissionna en ISz~, fit de la littérature aurait écrit des pièces de théâtre pour des auteurs plus célébres (qui signaient seuls), dont probablement Frédéric Soulié. Rédacteur en chef du Messager des chambrer, nous le rencon-
956 tronc ici comme directeur-gérant de la Semairu (1845-1851). Il a écrit plusieurs ouvrages qui témoignent de l'éclectisme de ses connaissances, et peut-être aussi d'un recours à la litté- rature alimentaire !er Colonies et !a métropole (1839), Petite botanique du jeune dge, Petite météorologie du jeune âge (1842), Du monopole des annoncer et de res conséquences commerciales et polüiquer (1847), etc.
Il était lieutenant-colonel de la Garde nationale.
Dehay est mort en 1851.
DEI.ecRolx (Eugène). — 2G;z, 2681, z6gg, 2708, z734> z843D>
3013, 3063. ;1zo> 3143D~ 3147, 3148.
Cf. notice, t. II, p. 917.
DEl,eveu (François-Charles). — z746D.
Nous avons déjà rencontré Charles Delavau au t. I, lorsqu'il était le médecin de la jeune Mme Dudevant. Né à La Châtre le 18 floréal an VII (7 mai 1799), il avait été reçu docteur en médecine en 1823 avec une thèse intitulée Disrertation sur !es bains d'eau douce.
La politique l'avait enlevé à la médecine : le 9 juillet 184z, l'arrondissement de La Châtre l'avait envoyé à la Chambre, il sera constamment réélu jusqu'en 1869 inclus. S'il a voté parfois avec l'opposition, ce n'était pas un homme de gauche, et les relations avec G. S. et ses amis témoignent d'une hosti- lité plus ou moins feutrée selon les époques (on le verra parti- culièrement en 1848). Sous le second Empire, il sera tout à fait gouvernemental.
Ajoutons qu'il a été maire de La Châtre, presque inamovible, de 184; â 1870. Son père l'avait été avant lui, sous l'Empire. Il avait épousé Mathilde Duris, en IHz8.
Il est mort â La Châtre le z3 novembre 1876.
DESAGES (Étienne-Luc). — ;o; o.
Cf, notice, t. IV, p. 9oz.

DESAGES (Vincent). — ;oz9D.
Né vers 1795, Vincent Desages, beau-frére d'Alexis Pouradier- Duteil dont il avait épousé la soeur Caroline, était greffier du tribunal de I7e instance de La Châtre. Parmi ses nombreux enfants, Luc, qui deviendra le gendre de Pierre Leroux. Il est mort à La Châtre le 14 octobre 1878.
957 DESSOLIAIRE (Jean). — 3o1s.
Curieuse figure de révolutionnaire à la fois évangélique et exalté des années 40, Jean Dessoliaire est né à Neuvy-Saint- Sépulchre (Indre) le 9 juin 1811. Ouvrier tailleur, c'était un admirateur de G. S., mais surtout un disciple fervent de Lamennais, avec lequel il entretint une correspondance très suivie (voir Revue du Berry, t. XI, 188, pp. 447-464; et ouvres médites de Lamennais publiées pat A. Blaize, Paris, 1866, t. II). Il se présenta, sans succès, aux élections de 1848.
Il est mort à Neuvy-Saint-Sépulchre le i1 aoilt 188q.
DIDAO~T (Adolphe-Napoléon). — z857.
Archéologue, libraire, fabricant (avec son frère Victor), de vitraux et d'orfèvrerie religieuse, Adolphe Didron, dit Didron lainé, était né à Hautvillers (Marne) le 13 mars 18oG. II s'est intéressé surtout à l'archéologie du Moyen Age, vers laquelle l'avait orienté Victor Hugo, et il fit de grands voyages à travers toute l'Europe pour étudier les monuments. Il a créé et dirigé les Annales archéologiques (1844-1866), le Bulletin archéologique du comité des arts et des monuments (1840-1847). On lui doit un Manuel d'iconographie chrétienne, grecque et latine (1845). Attaché à la Bibliothèque royale (département des manuscrits), il y fit des cours.
Son Histoire de Dieu, iconographie des personnet divines, au sujet de laquelle G. S. lui écrit, a été publiée en 1843•
Il est mort à Paris le 13 novembre 1867.
Voir Correspondance de tlférimée (éditée par Maurice Parturier),
t. II, P • 3 5. n. 1.
DORVAL (Marie). — z584, z6ogD, z6zz, 2876, 3110, 31z7, 3141 D, 3159•
Cf. notice, t. II, p. 919.
DOUILLE (Mme). — z846D.

Inconnue. L'Almanach des sI o0o adresses connalt un Douillé, propriétaire, 4, rue Lafayette, et un docteur Douillet, zo, rue Sainte-Apolline.
DIICHAMSGE (Marie-Barbe, dite Pauline, du Monter, Mme).
z951.
Née en 1775 (ou 1778) à la Martinique, dans une famille opu-
lente, elle perdit ses parents et vint en France peu après sa
958 vingtième année. Elle s'y maria, mais cette union se solda bientôt par un divorce. Bonne musicienne, pianiste très douée, elle commença par tirer sa subsistance de I'enseignement du piano lorsqu'elle se retrouva seule, puis se mit à composer des romances qui connurent une grande vogue, étant accordées à la sensibilité troubadour de l'époque. Liée avec Auber, Chéru- bini, amie de liarceline Desbordes-Valmore, de Marie Dorval, elle eut son heure de célébrité.
Mais l'engouement dure ce que dure la mode. L'âge venant, Pauline devait connaïtre la solitude et la misère.
Elle est morte à Paris, Iz, rue Bréda, le z4 avril 1858.
C£ P. Hédouin, Pauline DNchambge, 1858.
DUDEVANT (François-Catim~r). - ;o73D.
Cf, notice, t. I, p. Ioo3.

DUDEVANT-BAND (Maurice). - z594, z661, z663, z664, z666,
z7z7> z73o, z731> z735, 2737, z738> z74o, z748, 2749, z751, z754> z756, z76z, z97z> 3o1z, 3014> 3017> 3ozl, 3ozz.
Cf. notice, t. I, p. Ioo4.
DUDEVANT-BAND (Solange). - 260ô, 2610, 261I, 2614, z61~, z6z8, 2648, 2657, 2667, z669, z677, 2684, z6gl, z6g6, z7o3, z711, z883, z~1o.
Cf. notice, t. II, p. gzo.
DUMAS (Marguerite-Joséphine Fernand, dite Ida Ferrier, Mime Alexandre). - z799.
Cf. notice, t. V, p. 867.
DURMONT (François-Marie-Nicolas Bouché-Durmont, dit). z999
Cf. notice, t. V, p. 868, à compléter, grâce à Mme Nicole Felkay né à Paris le 4 juin z8o3, mort dans cette ville le G février 1851. Agréé au Tribunal de Commerce, il cessa d'exercer cette charge en 1850. Il avait épousé le 19 avril 1837 Alexandrine-Élisa Lefebvre. Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis le IeC janvier 1847.
DUTEIL, DI7THEIL. - VOIt POURADIER-D UTELL.
DUVERNET (Charles). - z567, z616, z7z~, 2736, z761, z763,
959 z766, 2773. z8oi, z8tz, z83o, z836, 2839, z84o, z84i, 2866,
2878, z934~ z97o, 3040.
Cf. notice, t. I, p. ioo8.
EGGER (Auguste-Ëmile). — z848.
Cet helléniste, né à Paris le r 8 juillet z 8 r 3, a été professeur de littérature grecque à la faculté des lettres de Paris, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres (1854), auteur de très nombreux ouvrages de littérature et de philologie, dont la liste est impressionnante. 'fout en reconnaissant ses mérites et son influence heureuse sur le renouveau des études hellénistiques, certains lui ont reproché de n'avoir qu'une érudition de seconde main et de recopier parfois les travaux d'autres savants (allemands en général), sans y rien ajouter de son cru.
Il est mort à Royat (Puy-de-Dôme) le 3t août 1885.
ÉTEx (Antoine). — z56zD.
Élève de Bosio, d'Ingres, et de Pradier, cet artiste fécond, né à Paris le zo mars i8o8, fut à la fois peintre, architecte, graveur, mais surtout sculpteur. Il a été très discuté, en particulier par Gustave Planche, qui ne l'aimait pas, mais plusieurs de ses oeuvres témoignent d'une exécution éner- gique et d'un grand sens du groupement monumental, Son Cain et .ra race maudite de Dieu (hôpital de la Salpêtrière), ses groupes colossaux de l'Arc de Triomphe (la Paix, la Résistance), qui pâtissent du voisinage de la Ilfarseillaise de Rude, son Tombeau de Géricault au Père-Lachaise, sont parmi ]es plus connues. Dans ce dernier monument, une tête rappellerait les traits de G. S. (d'après 'Théophile Gautier, la Prease, Salon de i84i). Nous l'y avons vainement cherchée. On lui doit de très nombreux bustes de contemporains Vigny, Eugénie Garcia, Pierre Leroux, Augustin Thierry, Odilon Barrot, le duc d'Orléans, Delacroix, Proudhon, Auguste Comte etc... La liste complète des ¢uvtes de cet artiste est considérable.
Il a publié aussi plusieurs ouvrages, dont les Souvenirs d'un artiste (Dente, tS77). Il est mort à Chaville (Seine-et-Oise) le r4 juillet 2888.
FAi.A~iPIN (Jean-Gabriel). — z733D> 2888, z8go, z89i, z897,
zB~cJ, z93i bisD, zg83o, zggo bisD, z~go terD, 3o5t.
Cf. notice, t. V, p. 868.
960 FLEURY (Alphonse). — z728D, 2767, 2776, z777, z781, z86G, z867, 2868, z97o, zg85.
Cf, notice, tome II, p. gzz.
Fondateurs de l'Éclaireur. —z97o.
FRANCHOMME (Auguste-Joseph). — 2927.

Musicien, né à Lille (Nord), le ro avril 1808, mort à Paris le z1 janvier 1884, Franchomme, iQ1 prix de violoncelle au Conservatoire de Paris en 18z5, exerça ses talents de virtuose, d'abord dans les orchestres de l'Ambigu-Comique, de l'Opéra, du Théâtre-Italien, avant de se consacrer à la musique de chambre, associé surtout avec le violoniste Jean-Delphin Alard. Il professa le violoncelle au Conservatoire à partir de 1846, et a écrit beaucoup d'oeuvres pour cet instrument. Grand ami de Chopin, il l'a souvent accompagné, notamment au concert du z1 février 184z.
FRANCrOIS (Ferdinand). — z59g, z6o2, zG13, z631, z647, z671, 26gz, z74zD, z815, z861, 3025, 3105. 3106, 3165 3173. 3177 318z.
Né à Aix-les-Bains en ISo6, reçu docteur en médecine en 183z à Paris avec une thèse sur le Choléra-morbus épidémique (sujet d'actualité), Ferdinand François semble avoir peu pratiqué la médecine. Il est l'auteur avec Frédéric Charassin d'un Dictionnaira des ratiner et dérivés de la langue franFaise (1843)• Avec Louis Pernet il prit la direction de la Revue indépendante en décembre 1842 quand G. S., Leroux et Viardot passèrent la main. Au point de vue politique, il était saint-simonien et républicain. En 1849, journaliste à Limoges, au Républicain du Centre, un article lui vaudra six mois de prison. En décembre 1853, pour participation à une société secrète, il sera frappé d'une lourde peine :trois ans de prison, à un moment où, nouvellement marié, il allait être père. Malade lui-même, il dut être transféré du cachot dans une maison de santé, où il purgea sa peine sans vouloir solliciter sa grâce.
A est mort en décembre 1868.
Gnxcle (Maria Joaquina Sitches, Mme Manuel). — z6z7, z689D.
La veuve du chanteur Manuel Garcia, mère d'une étonnante famille musicale (la Malibran, Pauline Viardot, Manuel Garcia fils), était née à Séville vers 1778. G. S., qui l'aimait beaucoup, l'appelle souvent la mamita dans ses lettres à Pauline.
961 Elle est morte en mai 1864.
GAUBERT (Pd1(%Léon-Mârle). — 2615.
Cf. notice, t. IV, p. 905.

GIREAD (Frédéric). — z8o7, ;034.
Cf. notice, t. II, p. 9z4.

GRZYMALA (Albert). — 265 8, 2688, z719~ z75°, z783. z8z4,
z949, 3ogo.
Cf. notice, t. IV, p. go7.
GUILLON (Ferdinand). — z835~ z844•
Sur cet obscur journaliste, né en 1814, nous n'avons pas de renseignements d'état civil. On le trouve d'abord, vers 1838- 1839, au tourna! de l'Aube, de Troyes, devenu conservateur après 18;0; puis de juin 184z à avril 1843, rédacteur en chef de !'Aube, organe conservateur concurrent du Propagateur,
journal de tendance libérale qui avait absorbé le Jouraa! de
l'Aube et dont Charles Blanc (frère de Louis Blanc) était le rédacteur en chef. (Renseignements dont nous sommes redevables à M. le Directeur des Archives de l'Aube.) Plus tard il collaborera à !a Démocratie pacifigue où il défendait la petite propriété et combattait la centralisation étatique; à la Revue syntbétigue. Il est l'auteur d'une brochure :Accord der principes — Travail des écoles socialistes — Charles Fourrer (Librairie phalanstérienne, 1851) qui soutient les idées fou-
riéristes.
HEn•IE (Henri). — z557, z643•
Cf. notice, t. II, p, gzG.

HÉo1s (Alexandre). — 31og, ;14z.
Nous ne savons rien de cet ours mal léché qui s'est montré fort peu obligeant pour G. S. D'après la correspondance, il parait avoir imprimé la Revue indépendante, et le Dictionnaire der Racines de Ferdinand François est édité chez lui : impri- meur et éditeur, il devrait avoir un dossier aux Archives nationales, où nos recherches pour le mieux situer ont été inefficaces.
HESMIvr n'AuRIBEAu (Mme). — VOtr : AURIBEAU.

962 1IETLEL (Pierre-Jules). — z716, z7z5, z8z1, z8zz, z849, z85o, 2879, x958 2988 z99z. z99G> z997~ 3005> 3ooG, 3037. 3041.
3047> 3°55~ 3°59> 3108. 3135 3138 315z~ 3163, 31G~.
Cf. notice, t. V, p. 87z.
HOUSSAYE (Arsène Housset, dit). — z85x.
Né à Bruyères, près de Laon (Aisne), le z8 mars 1815, Arsène Houssaye vint à Paris vers l'âge de vingt ans et sut très vite se pousser dans la carrière littéraire. Il fit partie presque aussitôt du groupe de la rue du Doyenné, avec Théophile Gautier, Gérard de Nerval, etc., et s'y fit des amitiés utiles. Il publia de très nombreux romans, des études historiques très superficielles, des poésies, une histoire romancée de Mme Tallien, Notre-Dame de Thermidor. Il écrivit dans de très nombreux journaux, le Cor:siitutionnel, la Revue de Parir, la Revue des Deux 11~ondes, la Presse, !'Artiste dont il fut le
rédacteur en chef de 1844 à IS49, etc.
De novembre 1849 à ISSG, soutenu par Rachel, il administra
avec succès la Comédie-Française, et devint ensuite inspec-
teur général des musées de province. Écrivain fécond, mais sans force, il avait beaucoup plus de savoir-faire et de faire- savoir que de talent véritable. On l'a aussi accusé de quelques
plagiats.
Habile et heureux en affaires, il avait acquis une fortune assez considérable pour pouvoir se faire bâtir dans le quartier des Champs-Élysées un bel hôtel où il donna, sous le second
Empire, des fctes fastueuses et, dit-on, galantes.
Ses Mémoires, sous le titre Les Conjessions(1885-1891), doivent
être consultés avec beaucoup de circonspection.
Il a, à plusieurs reprises, fait appel à George Sand pour l'Artirte et pour la scène, et lui a consacré un chapitre de son ouvrage I,e ¢rT°e fauteuil de l'Académie française.
Il est mort à Paris le z6 février 1894.
HUBER (Louis, dit Aloysius). — 3153•
Né à Wasselonne (Bas-Rhin) en 181 z ou 1815 (les dictionnaires ne sont pas d'accord), cet ouvrier tanneur est un de ces agita- teurssuspects dont le rôle ne paraît pas très clair. Il a commencé par s'affilier à la Société des familles, ce qui lui valut de la prison; puis à la Société des saisons. Faisant partie d'un complot destiné à supprimer Louis-Philippe, il eut la mala- dresse (voulue?) de perdre le portefeuille qui livrait les plans,
963 en arrivant à Boulogne. A la journée du IS mai 2848, son rôle apparaît trouble il aurait voulu compromettre Raspail, Blanqui et Barbès qu'il n'aurait pas agi autrement.
Raspail l'accusa d'ailleurs devant la Haute Cour de Bourges. Huber, emprisonné à Doullens, puis àBelle-Ile-en-Mer pour sa participation au 15 mai, demanda sa grâce après le coup d'$tat du z décembre, et l'obtint dans des conditions qui révoltèrent le parti démocratique. II eut mieux :des conces- sions de travaux publics qui lui procurèrent des ressources importantes.
Malgré ses souffrances réelles dans les diverses prisons où il avait passé une partie de sa vie, il est diAïcile de ne pas ajouter foi aux accusations qui le présentent comme un mouchard stipendié.
I1 avait publié L'Esclavage du riche par zrn prolétaire (1845), Nuitr de veille d'unprlsonnier d'état (186z) qui est dédié à George
Sand.
Huber, généralement méprisé, est mort à Autun en 1865. JeoezsJEwlcz (Ludwika Chopin, blme). — z939, zg68, zg~~,
3155 3183•
l.a sa=ur aïnée de Chopin, née à Varsovie le 6 aoüt 1807, est morte en 1855. Elle avait épousé en 1832 Joseph-Kalas- sante Jedrzejewicz (t8o3-1853), professeur à l'Institut agro- nomique de Marymont, près de Varsovie, dont elle eut quatre enfants :Henri, Louise, Frédéric, filleul de Chopin, et Antoine. (Prononcer Yendjerevitch.)
JEwssoRY (Géraldine-Endsor). — 3zz8.
Femme de lettres anglaise née à Measham (Devonshire, Angleterre) en 181 z, miss Jewsbury a été recommandée à George Sand par Mazzini, qui lui-mëme la connaissait par Eliza Ashurst.
Romancière, elle a été influencée par George Sand :ses oeuvres principales sont Zoé, the history of iwo !ives (1845), sur lequel elle désirait l'avis de George Sand; The half-sisters (1848), Marian IF~ithers (1851), Constance Herbert (r 854) etc. Elle avait une soeur aînée, écrivain elle-méme, Mrs Fletcher, et était très amie de Thomas et Jane Carlyle.
Cf. M. Morand, Le Homanüsme franfais en Angleterre de z8~¢ à r8¢8, Paris, Champion, 1933 (chap. v).
Elle est morte à Londres le z3 septembre 1880.
964 JOURDAN (Louis-Charles). -- z765, z77z, z775, 2779, z786, z8o3, z818, z8z8, z83z, z865, z88G, 2gzl, z9z5.
Toulonnais comme Poncy, ce journaliste, né le G janvier IHIo, avait débuté en écrivant dans des feuilles locales. Saint-simo- nien fervent, il alla en Grèce en 1833 avec le général Colettis, y rédigea un journal, Je Sauveur, puis revenu à Paris, colla- bora activement avec Enfantin au journal !'Algérie jusqu'en 1847.
En 1848, il est rédacteur en chef du .Spectateur républicain sabordé deus mois après, puis passe au Crédit et enfin au Siècle. Il a fondé en 18591e Causeur et publié quelques ouvrages, dont les Célébrités du four (1860) en collaboration avec Taxile Delord, où il consacre à George Sand quelques pages.
De sa femme Hortense il eut un fils, Prosper, né vers 1840, qui viendra voir George Sand à Nohant en 1859, et mourra trés jeune, en mai 1866. D'après Maxime du Camp (Souvenirs littéraires) cet enfant était né des o=uvres de Prosper Enfantin, avec le plein accord du mari I Ce que l'on connaît de la doc- trine du Pére sur la communauté des femmes ne permet pas de rejeter cette afiirmation comme une pure invention. Louis Jourdan est mort à Alger le z juin 1881.
LA BIGOTTIÉRE (Henriette Hureau de Sénarmont, Mme Jacques- Rose Chevallier de). — z753D.
Cf. notice, t. V, p. 876.
LAcxwrrci; (Charles). — z98z.
Cf, notice t. V, p. 877.

LAHAUTIÉRE (Auguste Richard de). — 2805, z81I, 2813.
Né à Paris le zi mai 1813, Lahautiète fit ses études (brillantes) au Collège Bourbon de I Sz7 à 1831. Avocat en 1834, il s'oriente vite vers le journalisme et débute en 1838 à l'Intelligence, feuille très avancée. Il n'a pas moins de cinq procès de presse, mais il est acquitté. Pour avoir plaidé pour des ouvriers de Lyon, il est menacé de poursuites et se réfugie en Suisse pen- dant quelque temps. Il collabore à !'Égalitaire, dont le rédac- teur en chef est ce Dézamy que Karl Mars appellera un
communiste scientifique r>.
En 1841, il fonde une feuille mensuelle, la Fraternité, d'ins- piration communiste. On le trouve en 1843 à Clermond-Fer- rand où il rédige un journal d'opposition, le Courrier du Centre, mais il n'y reste pas, rentre au barreau à Vendôme
965 où il s'occupe d'une feuille hebdomadaire, !e Loir. C'est alors qu'il entre en relations avec George Sand en vue de la création de l'Éclaireur. Pourparlers sans suite.
En 1848, il fait campagne dans le canton de Vendôme, se présente à la Constituante, obtient seulement ZZoz voix. Nous avons trouvé aux Archives nationales, une lettre de Lahautière qui sollicite, le 29 juillet 1848, un emploi dans une bibliothèque de Paris (F17 3360). Nous le perdons de vue après 1848 bien qu'il soit mort longtemps après : le 27 juin 1882 à Paris.
Il a laissé quelques ouvrages Étuder et .rouvenirr, poésies
(1840) où l'on trouve un poéme dédié à Aldo le Rimeur (on
sait que c'est une nouvelle de George Sand), Biographie
populaire de J'arméc (1840) avec Cabet; De la loi sociale

(1841).
LAMARTINE (Alphonse de). — 2561, 2764n, 2774v. Cf. notice, t. IV, p. 910.
LAMENNAIS (Félicit~Robert de). — 2598. Cf. notice, t. III, p. 880.
LAPOINTE (Savinien). — 2564.
Cf, notice, t. V, p. 878.

I,A Rocr1E-ArMON (Louise-Augustine-Enanra Vallet de Ville- neuve, comtesse, puis marquise de). — 3129.
Née le 9 mars 1796, fille de René Vallet de Villeneuve et d'Apol- line de Guibert, elle épouse en 1815 Antoine-Paul-Casimir, comte de La Roche-Aymon, colonel d'état-major de la garde royale (1779-1862).
Ils ont eu trois enfants François-Made-Paul-Renaud
(1817-?) marié le 2 mars 1841 à Marie Boissel de Monville;
Augustin-Marie-Casimir (1820-1881) marié à Camille-Élise
Gibert; Stéphanie-Marie-Bernardine-Louise (1825-?) qui
épousa le IeT juillet 1844 Augustin-Petrovitch, prince Galitzin.
Emma mourra à Paris le 4 janvier 1866.

LA ROCHF.FOUCAULU-DOUDEAWILLE (SOSthérieS, vicomte de La Rochefoucauld, puis duc de Doudeauville). — 2769, 2896.
Cf. notice, t. II, p. 92G.
966 944 INDEX DES COX RESPONDANTS LATAPIE (Jean-Léopold). — 2637.
Fils de Jacques-Marie Latapie, chef de bataillon, et de Jeanne Élisabeth-Angélique Delacroix, ce Latapie a été employé à la Bibliothèque royale de 184o à 1847, date où l'administra- tion aexigé sa démission se disant rédacteur en chef des ,4nnales (Biographie contemporaine), il proposait aux per- sonnalités l'insertion de leur biographie moyennant 4$ francs pour z pages. Une lettre anonyme l'a dénoncé, d'où sanction. A la mort de Charles Nodier, il avait posé sans succès sa can- didature comme conservateur-adjoint à l'Arsenal (z février 1844)• Une édition d'un texte ancierl, qu'il aurait entreprise selon son dire, ne parait pas avoir vu le jour. (Dossiers Biblio- thèque nationale et Archives nationales.)
Lc 12 juin 1844, il avait épousé àSaint-Philippe du Roule une demoiselle Pierrard, qui l'avait déjà quitté en 1847 sans doute avait-il du mal à l'entretenir convenablement avec son maigre salaire de surnuméraire (60o f. par an).
Il serait entré en juin 1847 au chemin de fer de Strasbourg. houx le perdons de vue ensuite. Ses rapports avec George Sand ont dü se borner à l'emprunt de livres à la Bibliothèque royale.
LATOUCHE (H, de). — z8o4D, z8o6D, 2814, z8z6D, z833D, z834D, z838D, z855D, 2858, z863n, zgzz", z935D, z95zD, z966D, z975p, z981D, z987D. z994D> 3o18D, 3o5oD~ 3o83D• Cf. notice, t. I, p. Io1o.
LEDRU-ROLLIN (Alexandre-Auguste Ledru, dit). — 3o7zD.
Ledru-Rollin, né à Paris le z février 1807, mort àFontenay- aux-Roses (Seine) le 31 décembre 1874, fut d'abord avocat renommé, auteur de travaux de jurisprudence, rédacteur en chef du ,%urnal du Palais, du Droit.
Élu député en 1841 au Mans sur une profession de foi toute républicaine, il devint le porte-parole de l'extréme gauche opposant déterminé sur toutes les questions, il a attaqué le gouvernement de Louis-Philippe sans arrët.
Ses discours, et les articles de son journal la Réforme, avaient dans la France républicaine un grand retentissement.
En 1848, ayant empêché la Chambre d'accepter la régence de la duchesse d'Orléans, il fait partie du gouvernement provi- soire.
On attendait trop de lui pour qu'il pût faire honneur à toutes les mesures souhaitées par son parti, d'autant plus qu'il ne
967 gouvernait pas seul. Aussi lui arriva-t-il, comme à beaucoup d'hommes politiques, de tomber dans le discrédit en propor- tion inverse de sa popularité initiale. Mais les haines de la bourgeoisie n'en diminuèrent pas pour autant.
Menacé d'arrestation en juin 1848, il parvint à s'échapper et vécut en Angleterre jusqu'en i87o.
Il avait épousé le 6 mai 1843, une jeune Anglaise fort riche, Harriet Sharpe, née le 3o décembre i8zo.
LEaoux (Pierre). — 259zD, z67z, z693D, z7z6D, z741D~ z745~
z8o8, z94oD, 2957D~ 3o35D, 3i6oD> 3174D~ 3175 D.
Cf. notice, t. III, p. 882 et IV, p. giz.
LEROY (Ferdinand}. — z7i7, z87z, 3000.
Né à Versailles, où son père avait été vingt ans durant directeur des contributions directes, lei 3 mai i8o8, Leroy fit ses études au collège Henri IV, où il fut le condisciple du duc d'Orléans et d'Alfred de Musset. Licencié en droit, avocat, auditeur au Conseil d'État à partir de i83z, il devient chef de cabinet du préfet de la Seine Rambuteau, maître des requêtes, secré- taire général de la Préfecture de la Gironde en novembre i83S, préfet de l'Indre de novembre i84z jusqu'au z7 juillet r 847, puis préfet de la Nièvre, destitué en r 848. (Arch. Nat., Fl Bl 16629.)
En 1858, nous le retrouvons directeur de la Caisse de la bou- langerie, et peu après, directeur de la Caisse des travaux de la Ville de Paris, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort sur- venue en septembre i 866. (Compte rendu des travaux de la Société dsr Berry d Paris, 1866, p. 449•)
George Sand s'est adressée à lui à plusieurs reprises.
LEROYER DE CHANTEPIE (Marie-Sophie). — 2570. Cf, notice, t, III, p. 883.
LEWES (George-Henry). — 2639•
G.-H. Lewes, né à Londres le t 8 avril r 8 r 7, mort àSaint- John's Wood le z8 novembre 1878, a fourni une carrière littéraire qui montre l'infinie variété et l'étendue de ses connais- sances. I,es littératures française, allemande, espagnole lui étaient très familières. On lui doit des Études sur Lope de Vega et Caldero>r, une Vie de Gathe, une Vie de Kobespierre, des traductions, une édition de Spinoza; des ouvrages de philo- sophie Biographical history of philorophy (1845-1846), Physio-
968 logy af common life (1860), Arirtate (1864); plusieurs romans enfin.
ll collaborait à de très nombreux journaux et revues d'Angle- terre; fondateur du Leader qu'il dirigea de 1849 à 1854 de la Fartnightly IZevierv.
Il a consacré à George Sand qu'il admirait beaucoup plusieurs articles, dans le Monthly Magasine en juin 1842; dans la Foreign Quarterly Xeview en juillet 1844, mars 1846, juillet 1852 (ce dernier n'est pas signé).
Lewes, dont la femme était une malade mentale incurable, vécut en union libre avec la romanciére George Eliot.
Lrszr (Franz). - z89z, zgoo, zgo8, z~z3, zgzBD. Cf. notice, t. II, p. ~z7.
Mncer:noY (William-Charles). - 3071, 3088.
Grand acteur anglais, né à Londres le 3 mars 173, mort à Cheltenham le z7 avril 1873, qui vint en France donner des représentations de pièces de Shakespeare en 1844-1845• George Sand fera sa connaissance à ce moment, et lui dédiera son roman Le Château der Déserter (écrit en 1847, paru en
IôSI).
Sur la saison de IS44-1845, voir B. Juden et J. Richet W.C. Macready et ler comédienr anglair à Paris (la Revue der lettrer moderner n° 74-75. 1962) où sont publiées des lettres de George Sand et de l'acteur.
Macready a écrit un livre de souvenirs My reminircencer, and relections fram hir diaries and his letiers, London, 1875, z volumes.
MexsovrY (Caroline-Julie-Sophie Pétiniaud de Lacoste, Mme Jacques) pseud. Claire Baurrrrs. - z563, z653, z656.
Cf. notice, t. III, p. 885.
MARLIANI (Charlotte de Folleville, Mme Emmanuel). - z651, z659, z67o, z68o, z686, z695, z7oo, z715, 2718, z7zz, z73z, 2743. 2933, z936. z947, z973~ 3Oz4~ io84, 3r18, 3179, 3x81. Cf. notice, t. III, p. 886.
MARTINEAU-DESCHENEZ (AüguSte, baron}. - zgoz, 3064, 3104. Cf, notice, t. III, p. 888.
969 ItiIAZZINI (Giuseppe). — z571~ z577D. z593D. z61zD, 31ozD.
Cf. notice, t. V, p. 885.
MICHELET (Jules). — 3119, 3133•
Nous nous bornerons à quelques indications sommaires sur le célèbre historien, dont la biographie est bien connue. Né à Paris le ;fructidor an 6 (zI aoilt 2798), d'un père imprimeur, Jules Michelet connut une jeunesse difficile, sa famille ayant été fort appauvrie par la Révolution. Après des études bril- lantes, qui le conduisirent à l'agrégation en 18zI, il professe au Collège Rollin, à l'École Normale supérieure, à 1a Faculté des Lettres, au Collège de France. Ses travaux historiques sont immenses. On l'a appelé à juste titre historien poète l'expression contient une critique implicite. C'est un inspiré qui parle plus qu'un narrateur impartial, mais nul n'a jamais fait vivre et palpiter le document comme lui, et sa passion est souvent divination.
iViichelet, toujours attaché aux idées républicaines et démo- cratiques, ne pouvait que sympathiser avec George Sand sous ce rapport. Ils ont échangé une quinzaine de lettres entre
1845 et 1858.
Michelet est mort à Hyères (Var) le ~ février 1874.
MICiIIELS (Joseph-Alfred-Xavier). — z63o.
Cf, notice, t. IV, p. 915.

1~IIcxlEwlcz (Adam). — z6o3, z6zl, z6z5, z63S, 2638, z64z,
z655•
Cf. notice, t. I V, p. 91 G.
I~IOLIN (Dr Jean-Jacques). — z798, zBlo, z8z3, 2837, 2851,
zgzo, zgz6, 3057 3116•
Médecin homéopathe, originaire de Grenoble (d'après sa thèse soutenue à Strasbourg en 1829 sur les fièvres inter- mittentes), ou d'Annecy (où il serait né en 1797 d'après Édouard Ganche) on n'a pu le retrouver dans l'état civil de ces deux villes. Il a d'abord exercé à Luxeuil (Haute-Saône) avant de venir à Paris vers 1836. Médecin inspecteur des eaux de Luxeuil, il a publié une Notice sur Luxeuil et ses eaux minérales (Paris, Delaunay, 1833). Son nom figure (irré- guliéremeilt) àl'Almanach Royal, aux adresses successives 9, rue Neuve-des-Mathurins (18,}0, 1841), 4, rue de l'Arcaac
970 (1845. 1846), 40, rue Saint-Lazare (1847), et disparaît ensuite. D'après Franz Liszt (Vie de Chopin), lorsque Chopin revint d'Angleterre à la fin de 1848, « le docteur Molin, dont les conseils et l'intelligente direction lui avaient déjà sauvé la vie dans l'hiver 1847,... se mourait ». Nous ignorons la date précise de sa mort.
NÉRAUD (Jules). — 276oD, zg69, 2989.
Cf. notice, t. II, p. 9z9.

ORTOLAN (Joseph-Louis-El.~éar). — 31z6D.
Né à Toulon (Var) le zi août ISoz, Ortolan a été un des juris- consultes les plus remarquables du xlxe siècle. Licencié en droit en ISzS, docteur en 18z~, il devint après la révolution de 183o secrétaire général du parquet de la Cour de cassation. A partir de 1836, il occupa à la Faculté de droit une chaire de législation pénale comparée. Mëme sous le second Empire, il ne cachait pas ses idées républicaines. Il a laissé de nombreux ouvrages qui firent longtemps autorité, notamment en matière de droit constitutionnel.
On lui doit aussi une Natice rur Poney {1842), son compatriote, au talent duquel il s'était le premier intéressé. Elle sert de pré- face au recueil Mariner.
Ortolan est mort à Paris le z7 mars 1873.
PAGNERRE (Laurent-Antoine). — z86oD.
Né àSaint-Ouen-l'Aumône (Seine-et-Oise) le z5 mai 1805, mort au mëme lieu le z9 septembre 1854, Pagnerre, libraire, combattant des barricades de 1830, se fit d'abord et surtout éditeur des écrivains de gauche :Lamennais, Louis Blanc, en particulier, fonda le Dictionnaire politique, lança des publi- cations populaires, almanachs républicains, etc. Républicain, nuance National, il fut maintes fois l'objet de poursuites sous le gouvernement de Louis-Philippe.
En 1841, maire du Xe arrondissement, secrétaire général du gouvernement provisoire, fondateur et directeur du Comptoir national d'Escompte, représentant de la Seine-et-Oise à la Constituante, il joua un rôle très important. Non réélu à la Législative, il se tint à l'écart après le coup d')~aat qui
faisait s'écrouler ses espoirs.
Il a été président du Cercle de la Librairie. Cf. Edmond Vi'erdet, De la librairie frauFaire.
971
PAGNERRE-PITON

PAGNERRE (Édouard). — 2945.
Né à Louviers le 3o mai 1816, rédacteur en chef du Journal du Loiret de 1842 à 1868, imprimeur à Orléans, associé avec Danicourt, il a imprimé pendant quelque temps l'éclaireur et ses publications diverses, dont certaines brochures de George Sand.
Cf. Nouvelle biographie normande, par Mme Oursel.
Flaubert l'a connu (cf. lettre de Flaubert à Louis de Cormenin du 14 mai 1857).
PAPET (Gustave}. — 2785, zgo3, 3oz8.
Cf. notice, t. I, p. IOI2.

PERDIGUIER (Agricol). — 2724, zgo7, 3069.
Cf. notice, t. V, p. 887.

PERDIGUIER (Lise Marcel, Mme Agricol). — 2558, z559> 2566, z573~ z6o1, z6o4, z6zo, 2694, 2782, 2816, 3054 3089> 3ogG.
Cf. notice, t. V, p. 887.
FÉRIAUX (Nicétas-Gaspar-Marie-Louis). — 3058.
D'une famille d'imprimeurs, Nicétas Fériaux, né à Rouen le 15 septembre 1801, a succédé à son père Pierre, «imprimeur du roi » (1761-1836). Il a été l'éditeur de plusieurs écrivains rouennais, dont Théodore Lebreton; de la Revue de Rouen (1833-185 z). Lui-mëme a écrit une Histoire sommaire et chro- nologique de la Ville de Rouer: (1874). II est mort le z1 septembre 1877 à Querqueville (Manche) dont il était maire.
PERNET (Louis-Marie). — 2568, z58oD, z6o6, z7zon, 2721,
z739D> z744~ 2752.
Cf. notice, t. V, p. 888.
PERROTIN (Charles-Aristide). — zS76, 2683, z6go, 2797, z864n, 2871, 3ooz.
Cf. notice, t. IV, p. q18.
Plcxor (Amédée). — 3053.
Cf. notice, t. II, p. 931.

PITON (N...). — 2847.
Jeune typographe que, sur la recommandation de bise Perdi-
949

972 guier, George Sand emploie pendant quelque temps en 1844> comme lecteur-secrétaire. Il ne semble pas qu'il ait rendu dans ces fonctions les services espérés.
PLANET (Gabriel Rigodin-Planet, dit). — x787, x866, z9o5~
z97o> 3156.
Cf. notice, t. I, p. soi3.
POMPERY (Édouard de). — 2572, 3o8z.
Cf. notice, t. IV, p. 919.

PONCY (Louis-Charler). — z56o, 2578, x589, z597> 2641, z654> z6g8, z757> 2771, 2778, x817, z86z, 2873, z875> x95o> z974> z976> 3o5z.
Cf. notice, t. V, p. 8go.
PONSARD {Francis, dit FranFoia). x633•
François Ponsard est né à Vienne (Isère) le I87 juin 1814. Tout en faisant son droit, il rima, comme beaucoup d'autres, sa tragédie en vers et en 5 actes. Mais la sienne, au lieu de finir dans un tiroir, devait conna3tre un éclatant succès, et faire événement littéraire :c'était Lucréce, créée à l'Odéon le zz avril 1843, aux applaudissements du public qui avait sifflé le.r Burgraves. Plusieurs autres piPces assurèrent sa réputation (Agnir de Méranie, 1'Honseeur et l'argent, Charlotte Corday, etc.). L'Académie française lui ouvrit ses portes en
1855•
Cet écrivain estimable, qui a connu des triomphes hors de proportion avec son talent, était inférieur au rôle de chef d'école qu'on a voulu lui imposer par opposition aux roman- tiques. Ponsard a amené sur la scéne, sans concession au lyrisme, la morale bourgeoise, les vertus bourgeoises, mais aussi la platitude bourgeoise.
Il est mort à Passy le 13 juillet 1867.
PONTY (Louis-Marie). — zg44•
Ce poéte-ouvrier, né à Paris le z6 janvier 1803, a exercé de nombreux métiers pénibles :chiffonnier, forgeron, vidan- geur, employé aux ateliers du chemin de fer. Sa poésie s'en ressent, elle est énergique et âpre. Olinde Rodrigues a recueilli plusieurs de ses vers dans Poésier .rocialet der auvriera (1841). Il est mort àParis-Batignolles le z4 décembre 1879.
973 POTTER (Louis de). — 2712, 28oq, z8zq, z859, zg65, zg84, 3140• Cf. notice, t. V, p. 890.
POURADIER-DUTEIL (Alexis). — 2759, 2866, z97o, ;oo;. Cf. notice t. I, p. Io14, et t. II, p. q;z (rectification).
QUINF.T (Edgar). — ;1; 6.
Né à Bourg-en-Bresse le 17 février I So;, Edgar Quinet, professeur au Collège de France, philosophe, écrivain, histo- rien, homme politique, est une haute figure de l'opposition républicaine des années 1840-1870.
Élu en 1848 représentant à la Constituante, puis à la Légis- lative, il siégea à l'extrême gauche. Expulsé de France en janvier 185x, il vécut en exil jusqu'à la guerre de 1870.
Ses relations avec George Sand ont été espacées, mais em- preintes de sympathie. Les quelques lettres échangées ne se sont méme pas toutes retrouvées, ce qui est regrettable. Il est mort à Versailles le z7 mars 1875.
Rédacteur de !'Éclaireur. — 3004, 3007•
Rédacteur en Chef de !a Réforme. —;039.
Rédacteurs de /'Atelier. — ;068, 3087.
RENACTLT (Em.). — z95a bis.

Architecte qui, avec Charles Bouvier, avait lancé en 1844 une souscription pour élever une statue à Voltaire et Jean- Jacques Rousseau. Nous n'avons pas retrouvé l'appel auto- graphié qu'ils auraient adressé à de nombreux écrivains et hommes politiques, selon Gabriel Monod.
Revue indépendante. — z 870, 3114, 3 I z t
RICCIARDI (Grureppe-Napoleone). — 3107.

Fils d'un ministre de Murat, Ricciardi, né à Naples, le 18 juillet 1808, fut élevé dans la haine du despotisme. Patriote et républicain, il devait partager sa vie entre la prison, l'exil et l'agitation révolutionnaire.
En France, où il vécut à plusieurs reprises, il collabora à la Revue indépendante et publia plusieurs ouvrages de poésie, d'histoire, de politique, dont une Hirtoire de !a rdvolution
974 d'Italie, qui parut en italien et en français en 1850, des drames historiques, des Mémoires (Memarie autografe d'un ribelle, 1857)•
Il avait été condamné à mort dans son pays en 1853, et privé de sa fortune mise sous séquestre. Il rentra dans sa patrie après la révolution de Naples en 1860, et fut élu député au parlement italien.
Il est mort le lei juin ISSz.
RICHARD DE LAHAUTIÈRE (Auguste). — VOIr LAHAUTIÈRE. ROBERT (DU VAR). — 313 z.
Joseph-Pierre-Bazile Robert, dit Robert du Var, est né à Cuers (Var) le z4 juin 1810. Disciple de Pierre Leroux et de l'abbé Chatel, franc-maçon, il fut journaliste (au journal la Démocratie notamment) et professeur de philosophie à l'Institut historique.
Mort jeune (à Paris le 6 mai 1852), il a laissé Éléments de phi- lorophie sociale, rédigés d'après ler écritr de 1Li. Pierre Leroux (1843), une Histoire de !a clasre ouvrière, depuir l'enclave jusqu'au prolétaire de nos jours (1845), et un ouvrage posthume, Ler Mystères dévoilér, qui ne paraît pas avoir vu le jour. George Sand avait pensé à lui pour rédiger le journal!'Éclai- reur.
ROCHET (Jean-Georger). — z7o5.
Cf. notice, t. III, p. Sq6.

ROLAND (Pauline-Marie-Désirée). — z81q.
Fille d'un directeur des postes, Pauline Roland, née à Falaise (Calvados) le 17 prairial an XIII (6 juin 1805), saint-simonienne, socialiste, syndicaliste, s'est donnée avec une ardeur d'apôtre à la cause de l'association des travailleurs. Elle a créé l'asso- ciation fraternelle des instituteurs et professeurs socialistes, et, avec Jeanne Deroin, s'employa à fédérer les associations ouvrières.
En 1847, nous la trouvons à Boussac avec la colonie de Pierre Leroux, collaborant à la Revue rociale et à !'Éclaireur. Persécutée, plusieurs fois arrëtée et jetée en prison, en 1850, puis après le coup d'État, elle fut déportée à Sétif (Algérie) et mourut à Lyon le 15 décembre 1852 (et non le 16) sur le chemin du retour, épuisée. (C'est le Dr Ferdinand François qui déclare le décès.)
975 Elle vécut en union libre avec Jean-François Aicard, qui l'abandonna avec trois enfants (précisons que l'aîné, né en 18;4, était d'Adolphe Guéroult).
On lui doit quelques ouvrages de pédagogie ou de propa- gande.
Voir Edith Thomas, Pauline Roland (Marcel Rivière, édi- teur), qui est l'étude la plus complète que nous ayons sur cette curieuse figure.
ROZIÉRES (Marie-Élizabeth-Épicharis de). — 2565,
2583, z7o7,

2723,
2948>
2789
2955,
279°,
2964
2791,
2979>
2792,
3027
2793,
3161,

2794,
3176.
2901>
2929> 2932,

Cf. notice, t. V, p. 893.
RUGE (Arnold). — z86o bisD.
Écrivain allemand, né à Bergen, ile de Rugen, le 13 septembre 1803. Étant étudiant, il paya de plusieurs années de forteresse son affiliation à une conspiration.
Professeur à l'université de Halle, il fonde dans cette ville un journal d'opposition et doit bientôt quitter la Prusse. Successivement on le trouve à Dresde, à Paris, en Suisse, à Leipzig où il s'établit libraire, à Berlin après la révolution de 1848, où il fonde un journal, à Francfort, député à l'Assemblée nationale, à Leipzig de nouveau, toujours présent lors des mouvements insurrectionnels qui font tressaillit l'Allemagne de ces années agitées. Enfin il s'exile en Angleterre en 1850; il y mourra le 31 décembre 1880.
Il laissait une oeuvre écrite importante :poésies, drames, nou- velles, mémoires, traductions, écrits politiques, etc. Il est l'auteur d'une Introduction atex æuvres de G. Sand, parue en téte d'une traduction du 16leunier d'Angibault (Leipzig, O. Wi- gand, 1846).
SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin). — z~S6, 3070, 3097, 3og8, 3roo, 3180.
Cf. notice, t. II, p. 935.
SANDRÉ (Michel-Marie-Gustave). — z600, 2675, 2795, 2825, 2845, z~15.
Gustave Sandré, né à Paris le rq octobre 1810, ancien commis du libraire Gosselin, lui-même breveté libraire le 24 octobre t84S (brevet n~ 77zo), a démissionné ]e 21 octobre 1863. Sa maison d'édition ne paraît pas avoir publié beaucoup
976 d'ouvrages. Il a lui-m@me écrit sous le pseudonyme Adolphe Ricard. Il avait épousé le 3 septembre 184o Marie-Clémence- Olivia Chenard.
SCHEFFER (Arnold). — 3046.
Frère des peintres Ary et Henry Scheffer, né en Hollande en 1796, Arnold Scheffer, historien et journaliste, a collaboré au Globe et au National. Il a publié quelques ouvrages his- toriques :Précis de !'histoire générale de la Compagnie de Jésus (IS24), Histoire der États-Unis (1825).
Sc1II.ÉSINGER (Moritz-AdOlf, dit Maurice). — 2556.
Fils d'un éditeur de musique de Berlin, où il naquit le 3 octobre 1797 (date prise dans son acte de mariage, d'autres ont été avancées), Maurice Schlésinger vint en France, où il fut d'abord commis du libraire Bossange, puis fonda en 1884 sa maison d'édition musicale, et en mëme temps la Gazette musïcale qui par fusion devint la Revue et Galette musicale, publication qui eut un grand succès.
II a édité Chopin, Meyerbeer, Berlioz, Halévy etc. et les oeuvres complètes des grands disparus :Mozart, Beethoven etc. En 1846, il vend sa maison à Brandus et Dufour et se retire à Baden-Baden où il mourra en 1871 (février ou mai?).
Il a son nom dans l'histoire littéraire, étant le mari de Caroline- É'lise-Augustine Foucault, la bien-aimée de Gustave Flaubert, épousée le 5 septembre 1840.
SCHNI2'ZLER (Jean-Henri). —x827.
Historien et statisticien, né à Strasbourg le IZ prairial an x (IQ7 juin 1802). Après un séjour en Russie comme précepteur, il dirigea à Paris l'Encyclopédie des gens du monde, en mëme temps qu'il enseignait l'allemand aux princes royaux. Pro- fesseur au lycée de Strasbourg en 1856, il a publié de nom- breux ouvrages de géographie, d'histoire et de statistique, en particulier sur les pays slaves, vu ses compétences particulières et sa connaissance de la langue russe. II fut membre de l'Aca- démie impériale de Saint-Pétersbourg. Le marquis de Custine s'est beaucoup servi de son livre La Kussie, la Pologne et la Finlande publié en 1835. Schnitzler avait été le témoin de la conspiration militaire de 1825 et de la terrible répression qui avait suivi. II a relaté ces événements dans Histoire Intime de la Xurrie sous les empereurs Alexandre et Nicolar, et partï- culïèrement pendant la crise de 18zJ.
977 Il est mort à Strasbourg le Ig novembre 1871. SIMONNET (Théophile-Guillaume). — 3008, 3010.
Enfant naturel, né à Chatelus (Creuse) le 8 juin 1813, Théophile Simonnet est entré dans la famille de George Sand en épou- sant le z7 février 1843 Léontine Chatiron.
Il a été avoué à La Châtre et juge suppléant au tribunal de Ide instance, membre du Conseil municipal et du Conseil d'arrondissement.
De son mariage sont nés René, Edme et Albert Simonnet, que nous trouverons plus tard dans la correspondance de George Sand.
Il est mort à La Châtre le 4 mai 1852.
SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES. — 2HÛ9.
SuE (Marie-Joseph, dit Eugène). — z62;, z6z4, 2784•

Le fécond romancier Eugène Sue, fils d'un médecin du roi, fort riche, né à Paris le 5 pluviôse an XII (z6 janvier ISo4), commença par étre chirurgien de la Marine, puis écorna son héritage en menant la vie agitée mais vide du parfait dandy. Puis, un peu par hasard, il se révéla àlui-méme des dons d'écrivain, débutant par des Scènes maritimes, que suivirent des romans noirs d'inspiration pessimiste. Enfin vinrent les oeuvres qui devaient en faire le feuilletoniste le plus célébre de France et méme de l'étranger, !es Mystères de Paris, le Juif errant, etc., trés réalistes pamphlets contre l'état de la société, par où Eugène Sue a une place toute particuliére dans la littérature du xlxe siècle. Le dandy avait fait place à un écrivain qui se sentait une mission à remplir.
)~`lu en 1850 membre de l'Assemblée législative, il s'exila après le coup d'État, et vécut désormais en Savoie; il mourut à Annecy le 3 août 1857.
Cf. Nora Atkinson, Eugène Sue et le roman feuilleton (19zq) et Jean-Louis Bory, Eugène Sue, le roi du roman populaire (Ig6z).
Te~oxÉ (Étienne-Joseph-Théophile). -- zT95, z881, 3144• Cf. notice, t. IV, p. q2z.
TOUCHET (Henri). — z~BoD.
Relieur à La Châtre, et bon républicain, Henri Touchet va s'installer à Paris, 49 bis, rue Madame, en 1848. Nous n'avons
978 956 INDEX DES CORRESPONDANTS pas pour le moment de renseignements d'état civil sur ce
correspondant occasionnel de George Sand.
TOURANGIN (Alberte-Éliza). — 2555, 2605, 2607, 2676, 2682,
2714 z758> 29~2 3149•
Cf. notice, t. III, p. 899.
VALLET DE VILLENEUVE (François-René). — 31z~. Cf. notice, t. I, p. ro1q.
VArrE>tAaE (Alexandre). — 3150.
\]é à Paris le 8 novembre 1796, interne en médecine, puis ventriloque qui eut son heure de célébrité, Alexandre Vatte- mare, au moment où George Sand lui écrit, est le manager des Indiens Ioways.
Il est mort â Paris le 7 avril 1864.
(Cf. !'Amateur d'Autographes, i6 octobre 1865.)
VÉRON (Dr Lours-Désiré). — z88oD, zg17, zglq, 2938, 2938 bisD,
2941, 2943, 2946, z96o> 2967, 2971. 2995, 2998, 3001, 3o2obisD, 3023.
Né à Paris le 5 avril 1795, Louis Véron fit ses études de médecine, et bien que reçu docteur en 1823 cessa vite de pratiquer pour faire du journalisme. Une spéculation heureuse sur une des premières spécialités pharmaceutiques, la pâte pectorale Regnault, qu'il lança avec un certain sens de la publicité, assura sa fortune. Il fonda la Revne de Paria en 18zq, la céda pour prendre la direction de l'Opéra, qui connut sous son règne une prospérité sans précédent et n'appauvrit pas son directeur, lequel passa la main en 1835•
Un journal qui se mourait, !e Conrtitutionnel, reprend vie entre ses mains; il paie Ioo 00o francs le Juif errant d'Eugène Sue, mais décuple le nombre d'abonnés.
Sous le second Empire il vendit le Constitutionnel au banquier Mirés pour la somme fabuleuse de 1 qoo 00o francs.
Entre temps il avait été élu député de l'arrondissement de Sceaux en 1852, puis en 1857.
On lit encore ses Mémoires d'un bourgeoir de Paris (1854); il publia aussi un roman, quelques écrits politiques sans grand retentissement.
Il mourut à Paris le z7 septembre 1867.
979
VEYRE7'-VINÇARD
VEYRET (Charter-Gabriel). — z831, z8~8, z978, 3123.

Ingénieur, né à Grenoble (Isère) le 14 aoilt 1807, Veyret paraït avoir fait une grosse fortune dans l'industrie. Il est ami de Chopin, qui dédie en 1846 sa Polonaise fantaisie en la bémol majeur (op. 61) « à Mme A. Veyret » (qui était née Anne-Dorothée-Joséphine Kreisler).
Veyret fut aussi consul de l'Équateur à Paris.

II est mort à Paris le 19 septembre ISSo.
VIARDOT (Berthe et N...). — z6G8, 2674, 2679.
Acariâtres et mesquinement bourgeoises, ces deux surs de Louis Viardot, plaisamment caricaturées par Pauline (cf. Cor- respondance Sand-Viardot, p. zoo), n'avaient pas la sympathie de G. S.
Elles vivent encore au moment de la mort de leur frère en 188;, Berthe toujours vieille fille, l'autre figurant au faire- part comme épouse Guillon.
VIARDOT (Louis-Claude). — z7o6, 2710.
Cf. notice, t. IV, p. go4.

VIARDOT (Pauline Garcia, Mme Louis). — z644, z667, 2673,
z678, z7oz, z709, z713, z894, z94z, z9S4, z9T6> z9T9, z961,
zg6z, z963, zgBoD, 3077, 3172.
Cf. notice, t. IV, p. X04.

VILLEMIN (Louis-Valentin-Eugène-Pierre). — 2588.

Né à Orléans le z7 août 1815, Eugène Villemin de 1~Iontagnon est reçu docteur en médecine en 1839. Sans doute ses malades lui laissaient-ils des loisirs, car il a beaucoup écrit :des poésies qui dénotent un viF intérët pour la botanique (Le Liseron des champs, L'.Herbier poétique, où l'on trouve une pièce dédiée
à l'auteur d'André »), drames, saynètes, etc. Au concours Véron de la Société des Gens de Lettres, en 1856, il obtient un ze prix de poésie pour !es Chercheurs d'or.
D'après Jean Bonnerot (Correspondance de Sainte-Beuve, t. X, p. z6q), il serait aussi l'auteur de deux Physiologies : la Phy- siologie des amoureux (1841), la Physiologie de 1a femme (1842), sous le pseudonyme Étienne de Neufville.
Il est mort le z7 aolit 186q à Orléans.
VINçARD ainé (Louis-Edme-Jean-Baptiste, dit). — 3080, 3086, Cf. notice, t. IV, p. 9z6.
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980 958 INDEX DES CORRESPONDANTS WEILL (Abraham, dit Alexandre). —x853. x856•
Original entre les originaux, voici Alexandre Weill, juif d'Alsace, né à Schirrhoffen (Bas-Rhin) le Io tuai 1811, écri- vain, et surtout pamphlétaire, disputeur-né, mauvais coucheur, perpétuellement animé de colères outrancières contre tel ou tel. On trouve sa signature dans !a Démocratie pacifique, !a Prcrre, la Revue indépendante, la Galette de France, le Messager de Paris, etc.
Ses ouvrages sont très nombreux, tous les genres lui étaient bons, mëme le genre ennuyeux, car certains sont illisibles. Citons La Guerre der paysans (1862), Le Génie de la monarchie (1850), Ma jeunesse, que Barrés avait aimé, Mer batailler (1867) etc.
Il a dû déverser ses rancunes, ses rancoeurs et ses haines, sans ménagement, dans ses Mémoires :seule l'Introduction a été publiée; elle est déjà, poux employer l'expression de son biographe, <t proche du diffamatoire ». Nous avons vu une collection de ses pamphlets, au format journal, sous le titre desquels on lit «Chez tous les libraires, Michel Lévy tou- jours excepté ». Voir le petit livre de Robert Dreyfus :Alexandre A~elll ou !e prophète du faubourg Saint-Honoré, avec une biblio- graphie abondante et cependant incomp]ète.
Il est mort le 19 avril ISgq à Paris.
WITWICKI (Stephan}. — 3113.
Né à Krzemienietz (Pologne) vers 1800, Witwicki, poète, dramaturge polonais, a eu une vie brève, tranchée très tôt par la phtisie. Déjà connu dans son pays comme romancier et poète, il était venu comme tant d'autres en France, après la révolution manquée de 1831. Catholique fervent, il com- battit vigoureusement l'influence de Towianski, sous laquelle tomba Mickiewicz. Il a laissé des poèmes, des romans Edmond (18zg), Poérier idylliques (1830), Lcs Soiréet d'un pélerin (Paris 1837-184x), D'autres ¢uvres posthumes ont été impri- mées àLeipzig. Il est mort à Rome en 1847.