Aller au contenu

Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome V. Avril 1843 - 1845
  • Pages : 595 à 633
  • Collection : Correspondances et mémoires, n° 6
  • Série : Le dix-neuvième siècle, n° 4
  • Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
  • EAN : 9782812439636
  • ISBN : 978-2-8124-3963-6
  • ISSN : 2261-5881
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3963-6.p.0595
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 16/05/2012
  • Langue : Français
595

INDEX DES CORRESPONDANTS

Cet index renvoie aux numéros des lettres ; ceux-ci sont en italiques pour les lettres adressées à Vigny.

Agoult (Marie d’). – *43-71, *43-72, *43-74, *43-89, *43-90, *43-109, *43-113, *43-121, *43-122, *43-127, *43-132, *43-141, *43-149 M, 43-155, *43-157, *43-216, *43-218, *43-223, *44-15, *44-16, *44-48, *44-49, *44-55, *44-56, *44-63, *44-64, *44-65, *44-67, *44-77, *44-80, *44-83, *44-88, *44-89, *44-90, *44-95, *44-102, *44-113, *44-117, *44-119, *44-120, *44-121, *44-122, *44-125, *44-133, *44-134, *44-135, *44-151, *44-153, *44-154, *44-155, *44-161, *44-162, *44-163, *44-164, *44-166, *44-167, *44-168, *44-170, *45-3, *45-11, *45-13, *45-19, *45-51, *45-74, *45-83, *45-85, *45-90, *45-91.

Voir Corr., t. 2, p. 511.

Altenheim (Louise-Gabrielle Soumet, dame Beuvain d’). – *44-177.

Née à Paris le 17 mars 1812. – Morte à Paris le 16 mai 1886.

Fille d’Alexandre Soumet (voir Corr., t. 1, p. 529), elle épousa en 1834 Gaspard-Augustin Beuvain d’Altenheim (Metz 1812 – Paris 1883), qui devint inspecteur général de l’Instruction publique. Elle débuta en 1838 par un recueil de contes, les Nouvelles filiales. Elle composa avec son père deux tragédies en cinq actes : Le Gladiateur (Théâtre-Français, 24 avril 1841), et Jane Grey (Odéon, 30 mars 1844). Elle a également publié en 1843 un roman poétique, Berthe Bertha, ainsi que de nombreux récits ou ouvrages historiques, principalement à l’usage de la jeunesse.

Ancelot (Marguerite-Louise Chardon, Mme Jacques Ancelot, dite Virginie). – *44-112, *45-43.

Née à Dijon le 15 mars 1792. – Morte à Paris le 20 mars 1875.

596

Dramaturge, romancière et mémorialiste, celle qui, de 1822 à sa mort, ouvrit avec un succès jamais démenti les portes de son salon, est la fille d’Antoine-Joseph-Thomas Chardon (Gdansk, 9 novembre 1755 – Dijon, 28 mars 1833), un faiseur d’affaires enrichi par la Révolution avant d’être ruiné dans la liquidation des mines de charbon du Creusot en 1814, et de Barbe-Edmée de Vernisy (Dijon, 19 juillet 1761 – Paris ?, 1832), issue d’une ancienne famille de la noblesse de robe dijonnaise.

À son arrivée à Paris en 1804, elle fut confiée aux Ursulines du faubourg Saint-Jacques. Initiée à la peinture par sa mère, elle-même miniaturiste formée par un élève de Greuze, Jean-Baptiste Hoin, en Bourgogne, puis à Paris chez celui qui devint en 1824 premier peintre en miniature du cabinet du Roi, Jean-Baptiste Augustin, c’est d’abord comme peintre que la jeune femme, exposant régulièrement au Salon entre 1814 et 1819, se fit connaître. Si sa carrière artistique tourna court, celle de femme de salon, protégée par le duc de Raguse et guidée par le baron Gérard, prit son essor sous la Restauration. Son mariage, le 6 décembre 1817, avec le dramaturge, Jacques Ancelot (Le Havre, 9 janvier 1794 – Paris, 7 septembre 1854), fut essentiel : poète de Cour, celui qui devint académicien en 1841 après avoir dû abandonner la poésie pour le vaudeville en 1830, multipliait alors les succès et les signes d’allégeance à Louis XVIII, comme par la suite à Charles X. Dans son salon, dont le recrutement en soixante ans allait évoluer avec un grand pragmatisme, Virginie Ancelot sut recevoir un monde nombreux, aussi influent que mêlé : elle associa toujours artistes, hommes politiques, français et exilés, hommes de lettres, journalistes et gens à la mode, n’hésitant pas à mêler les partis et les générations, conviant académiciens et débutants. Parmi de nombreux autres, Guizot, Tocqueville, Delacroix, Brifaut, Custine, Ballanche, Mérimée, Stendhal, Musset et surtout Vigny, qui fut un de ses grands fidèles, fréquentèrent sa maison. Elle a raconté sa vocation et sa vie de salonnière dans deux volumes : Les Salons de Paris. Foyers éteints (Tardieu, 1858) et Un salon de Paris, 1824 à 1864 (Dentu, 1866).

Sous la monarchie de Juillet, sa carrière de femme de lettres s’épanouit au théâtre dans plus de vingt-cinq pièces apparentées à la comédie honnête : l’un de ses plus grands succès fut Marie ou Trois époques, avec Mlle Mars dans le rôle-titre en 1836. Exploitant une veine similaire avec des thèmes communs adaptés au roman sentimental, elle connut dans le genre romanesque le même succès : Gabrielle, publié en 1839 et réédité quinze fois jusqu’en 1872, fut suivi de dix-huit titres sous le Second Empire.

597

De son mariage avec Jacques Ancelot naquirent trois enfants, dont deux fils morts en bas âge : Edmond-François-Léon, né le 2 novembre 1818, et Charles Ernest, né le 16 septembre 1826, disparu à l’âge de six ans ; seule Louise, née le 13 février 1825, vécut et épousa l’avocat Charles Lachaud.

Arnould-Plessy : voir Plessy.

Austin (Sarah Taylor, Mrs John). – 43-225, *43-229.

Voir Corr., t. 3, p. 615.

Avenel (Denis-Louis-Martial). – 44-176 D.

Né à Orbec (Calvados) le 28 mai 1783. – Mort à Paris le 19 août 1875.

Ayant commencé sa carrière sous l’Empire dans l’administration du royaume de Westphalie, il fut le secrétaire du roi Jérôme. Il s’adonna ensuite à la littérature et au journalisme, collaborant à de nombreux périodiques. Il fut notamment un des principaux rédacteurs du Courrier français jusqu’en 1842. Il se consacra alors aux travaux historiques et à la publication des Lettres, instructions diplomatiques et papiers d’État du cardinal de Richelieu (1853-1877, 8 vol.). Il était également bibliothécaire à la bibliothèque Sainte-Geneviève, dont il devint conservateur en 1856.

Barante (Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de). – *44-7.

Né à Riom (Puy-de-Dôme) le 10 juin 1782. – Mort au château de Barante, commune de Dorat (Puy-de-Dôme), le 21 novembre 1866.

Après une liaison avec Mme de Staël, Barante commença une brillante carrière dans l’administration puis la diplomatie : auditeur au Conseil d’État (1806), sous-préfet de Bressuire (1807), préfet de la Vendée (1809) puis de la Loire-Inférieure (1813), conseiller d’État et secrétaire général du ministère de l’Intérieur (1815), il fut élu député, puis nommé en 1819 pair de France. Sous la monarchie de Juillet, il fut ambassadeur à Turin (1830) puis en Russie (1835). Il avait commencé de bonne heure à écrire : à côté d’écrits politiques, il a édifié une œuvre considérable d’historien, inaugurée avec succès par l’Histoire des ducs de Bourgogne (1824-1826), qui lui ouvrit en 1828 les portes de l’Académie française, et poursuivie par des travaux importants sur la Révolution, la Fronde, Jeanne d’Arc, etc. Il a laissé des Souvenirs, publiés par son petit-fils (1890-1901, 8 vol.).

598

Voir Antoine Denis, Amable-Guillaume-Prosper Brugière de Barante (1782-1866) : homme politique, diplomate et historien, Paris, Champion, 2000.

Barbier (Auguste). – *45-34, *45-52.

Voir Corr., t. 2, p. 513.

Berlioz (Hector). – *44-86, *45-47, *45-58.

Voir Corr., t. 2, p. 514.

Béthune (Adélaïde-Octavie Le Denays de Quémadeuc, princesse de). – *44-173 M, *44-174 M.

Voir Corr., t. 1, p. 496.

Bizet (Louis-Charles). – *45-99.

Né à Paris, reconnu le 23 novembre 1811. – Mort à Paris le 15 août 1851.

Conservateur des abattoirs généraux de la ville de Paris, il est l’auteur, en 1847, de l’ouvrage : Du commerce de la boucherie et de la charcuterie de Paris et des commerces qui en dépendent, tels que la fonte des suifs, la triperie, etc. (Dupont, 537 p.). Il était lié, peut-être par son père, à l’académicien vaudevilliste Charles-Guillaume Étienne, dont Vigny en 1845 devait écrire l’éloge pour la cérémonie de sa réception à l’Académie française.

Blanche (Esprit). – *45-106.

Voir Corr., t. 4, p. 873.

Blower et Vizard : voir Vizard (Charles).

Bocage (Pierre-François Touzé dit). – *45-86, *45-114 (?), *45-120, *45-122.

Voir Corr., t. 2, p. 515.

Boitel (Léonard dit Léon). – *45-67.

Voir Corr., t. 4, p. 875.

Bonnaire (Félix).– 43-226, 45-25 (?).

Voir Corr., t. 2, p. 516.

599

Bonnefont (Philibert-Hippolyte). – *45-113.

Voir Corr., t. 2, p. 516.

Bornier (Étienne Charles Henri, vicomte de). – 45-62.

Né à Lunel (Languedoc) le 24 décembre 1825. – Mort à Paris le 28 janvier 1901.

Monté à Paris sous prétexte de faire son droit, il publia à vingt ans son premier recueil, Premières feuilles, dont il envoya un exemplaire à Vigny. Ce volume et un drame en 5 actes en vers, Le Mariage de Luther, qu’il tenta en vain de faire recevoir à la Comédie-Française, le firent remarquer de Salvandy qui lui attribua une modeste place de surnuméraire à la bibliothèque de l’Arsenal. Il y resta longtemps devenant conservateur-adjoint (1879) puis conservateur (1880) après s’être fait remarquer pour avoir sauvé les collections pendant la guerre de 1870. Il finit administrateur en 1889.

Henri de Bornier figure parmi les jeunes poètes désargentés qui sollicitèrent Vigny et que celui-ci eut à cœur de soutenir avec persévérance : lorsque, en 1854, son drame Dante et Béatrix n’obtint pas le prix Maillé-Latour Landry, qui revint aux Poèmes antiques et modernes de Leconte de Lisle, il chercha à faire obtenir une autre récompense à celui qu’il appelait le « poète qui nous attriste par ses chagrins » (à Louise Colet, 21 janvier 1855). Bornier fut à plusieurs reprises lauréat de l’Académie française (prix de poésie en 1861 pour L’Isthme de Suez ; en 1863 pour La France dans l’Extrême-Orient ; prix d’éloquence en 1864 pour un Éloge de Chateaubriand). Au théâtre, c’est à partir de 1875, avec son drame La Fille de Roland, interprété par Sarah Bernhardt, qu’il connut le succès. Après avoir été plusieurs fois candidat à l’Académie française, il fut élu au fauteuil de Xavier Marmier le 2 février 1893.

Bougainville (Hyacinthe-Yves-Philippe-Florentin, baron de). – *43-111, *45-62 bis, *45-89.

Voir Corr., t. 3, p. 617.

Bouquinet (Jean). – *44-62, *44-72 M, *44-85 M.

Né en 1800. – ?

Après avoir servi dans l’armée (1819-1825), Jean Bouquinet est devenu instituteur. Il est directeur de l’école communale de Blanzac depuis

600

1833, où il loge des pensionnaires (cinq en 1841, dix-neuf en 1846). Sa femme, Antoinette Debaud (née en 1810), lui a donné deux garçons, dont le puiné Léon-Jean, né le 17 avril 1829, pour lequel il intervient près de Vigny, et une fille, Adélina-Marie.

Boyer (Ernest). – *43-124 (?).

Né à Lorient le 7 août 1814. – Mort à Guérande le 6 septembre 1890.

Demi-frère d’Auguste Brizeux. Après la mort de Julien-Auguste-Pélage Brizeux à Cherbourg le 19 janvier 1810, Françoise-Souveraine Hoguet s’était remariée le 2 février 1811 avec Jacques Boyer, négociant à Lorient. Brizeux avait alors sept ans : Ernest, qui allait être le quatrième de cinq enfants, fut son frère préféré. Après avoir renoncé à entrer dans la marine à cause de sa myopie, Ernest Boyer, un temps employé dans l’administration de la marine à Lorient, s’essaya à la peinture : il envoya des œuvres au Salon de 1844 à 1848. En 1845, il donna dix dessins et vignettes pour une édition illustrée du recueil de La Villemarqué, qui parut en avril de cette année-là sous le titre Barzaz pe Guanaouennou (Barzaz ou Chansons de Bretagne). Après la révolution de 1848, protégé par Jacques-Alexandre Bixio et en récompense de sa conduite républicaine, il fut nommé sous-préfet de Montbéliard, où il se maria. Il fut successivement sous-préfet de Corbeil (1857), sous-préfet de Valenciennes (1866), sous-préfet des Hautes-Alpes (1867), avant d’être nommé, à quelques mois de la chute de l’Empire, préfet de la Corse en janvier 1870. Avec la chute de Napoléon III, il fut immédiatement mis à la retraite ; il se retira alors à Guérande où il mourut. En 1858, il avait reçu la croix de la Légion d’honneur.

Voir P. Mahéo, « Un demi-frère de Brizeux : Ernest Boyer, collaborateur de la Villemarqué et préfet du Second Empire », Bulletin de la Société Polymathique du Morbihan, mai 1994, no 1576, p. 43-44.

Brétignières de Courteilles (Louis-Hermann, vicomte de). – *45-21, *45-26.

Né à Paris le 11 mars 1797. – Mort à Mettray le 10 septembre 1852.

Engagé dans l’armée en 1813 et nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1815 pour sa participation à la bataille de Leipzig, Brétignières de Courteilles servit, comme Vigny, dans la Garde royale, qu’il quitta en 1820 comme chef d’escadron. Il se retira alors avec sa première compagne,

601

Amélia Boula de Nanteuil (1789-1860), sur ses terres du Petit-Bois à Mettray, dont il fut conseiller municipal (1831-1837 ; 1847-1849) tout en étant conseiller général d’Indre-et-Loire (1833-1848). C’est à ce titre qu’il fut rapporteur de la commission chargée d’étudier la réforme des prisons départementales, et en particulier le régime de la prison de Tours. En 1838, il publia un ouvrage de synthèse intitulé Les Condamnés et les Prisons ou Réforme morale, criminelle et pénitentiaire (Paris, Perrotin), qui lui valut un procès en diffamation intenté par le médecin de la prison de Tours, dont il fut acquitté. Dans cet ouvrage, il faisait une bonne part aux travaux sur les pénitenciers américains de son ancien condisciple au collège Bourdon (actuel lycée Condorcet), le conseiller à la cour de Paris et président de la chambre correctionnelle, Frédéric-Auguste Demetz (Paris, 1796 - Paris, 1873). Alors qu’il prévoyait de créer un hospice près de son château du Petit-Bois, il fit construire un bâtiment qu’il mit finalement à la disposition de ce dernier avec 700 hectares de terre pour concrétiser un projet destiné à offrir une alternative à l’emprisonnement des mineurs : ensemble ils créèrent en 1839 la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray, qu’ils codirigèrent jusqu’à la mort de Brétignières à l’infirmerie de cette institution, en 1852. Brétignières fut enterré au cimetière de la colonie, tandis que sa veuve, Louise-Élisabeth de Graveron (1867-1909), épousée en 1845, entra dans les ordres trois ans après sa mort.

Brizeux (Auguste). – *43-65, *43-69, *43-131, *43-140, *43-145, *43-170, *44-128.

Voir Corr., t. 1, p. 498.

Buloz (François). – *43-107, 44-91, 44-136, *44-169, 45-39.

Voir Corr., t. 2, p. 519.

Bunbury junior (Hugh Mills). – <*43-100 M>, *43-167 M, *43-193 M, *43-197 M, <*43-201 M>, *43-203 M, <*43-207 M>, 44-4 D, 44-20 D, <*44-22 M>, <*44-27 M>, <*44-38 M>, <*44-40 M>, <*45-35 M>.

Voir Corr., t. 3, p. 620.

Bunbury (Thomas). – *43-76 M, 43-79 D, 43-80 A, 43-99 A, *43-118 M, *43-128 M.

Voir Corr., t. 4, p. 877.

602

Busoni (Sophie-Clotilde). – 43-242 D, *43-243.

Née à Paris le 1er janvier 1832. – Morte à Paris le 25 septembre 1871.

Fille de Philippe Busoni, Vigny lui montra un tendre intérêt. D’une grande beauté, elle mourut poitrinaire. Elle était restée célibataire, son frère Philippe Jean-Baptiste (1826-1883) s’étant opposé à plusieurs reprises à son mariage à cause de sa santé trop délicate. Lors du siège de Paris, elle resta avec sa mère et son frère dans leur maison d’Auteuil, 6 Villa de la Réunion ; en mai 1871, la maison fut bombardée, et leur mère, blessée, mourut le 5 juillet ; Clotilde la suivit de peu dans la tombe, après avoir rédigé le 29 juillet, en faveur de son frère, un testament qui provoqua la brouille du père et du fils.

Busoni (Philippe). – *43-82, *43-130, *43-232, *44-8, *45-20 (?), *45-94 (?), *45-108, 45-127 D.

Voir Corr., t. 2, p. 520.

Cailleux (Alphonse de). – *45-84.

Voir Corr., t. 3, p. 621.

Caldelar (Adèle-Augustine Cordier, veuve Benjamin-Guérin-Messin). – 44-73 D (?).

Née à Fontenay-le-Comte ? – Morte vers 1869.

Jeune veuve d’un notaire de Fontenay-le-Comte, mort en 1834, inspectrice des Écoles primaires, Adèle Caldelar fut membre de l’Athénée et de plusieurs sociétés littéraires. Après avoir, en 1837, traîné devant les tribunaux Charles-Malo qui avait osé corriger son poème, Incendie de la cathédrale de Chartres (Charles-Malo, « Les Exploits d’une femme de lettres, ou la dame qui veut, à toute force, qu’on l’imprime et réimprime, de par la loi et justice », La France littéraire, 2e série, t. IV, 1837, p. 112-130), elle fit paraître, en 1844, à la Librairie pittoresque de la jeunesse, un recueil intitulé Fables morales et religieuses, illustrées par Eustache Lorsay, qui connut un certain succès, et fut suivi par Nouvelles Fables morales et religieuses en 1861. Y figure la fable intitulée « L’École des linots », qui lui valut le prix de l’Académie des jeux floraux. Dans Mémoires de ma vie, l’ex-femme de Verlaine, Mathilde Mauté, évoque le personnage lors d’une soirée chez Mme Bertaux : « Dans un coin, modestement effacé, un jeune homme à figure intéressante, portant ses cheveux longs,

603

causait avec Mme Adèle Caldelar, qui l’accaparait pour lui réciter ses fables. Ce jeune homme, dont le profil rappelait celui de Bonaparte à Brienne, c’était François Coppée » (Mémoires de ma vie [1935], Seyssel, Éd. Champ Vallon, 1992, p. 66). Cette « muse académique », raillée par Lorédan Larchey dans Tribulations d’une muse académique (1865), partagea son goût pour la pédagogie avec Louise Michel, qui collabora en 1867 à son journal intitulé La Raison.

Canino (Marie Laurence Charlotte Louise Alexandrine de Bleschamp, Mme Lucien Bonaparte, princesse de). – *45-14, 45-17 D.

Née à Calais le 23 février 1778. – Morte à Sinigaglia (province d’Ancône, Italie) le 12 juillet 1855.

Fille d’un fonctionnaire de l’Intendance et du Commissariat de la Marine d’origine belge fixé à Calais, Charles Jacob de Bleschamp (Carignan, Belgique, 1748 – Chauvry, Seine-et-Oise, 1824) et de Philiberte-Jeanne-Louise Bouvet, issue d’une famille appartenant à la bourgeoisie du Mans, Alexandrine fut élevée, jusqu’en 1792, au couvent de Versailles qu’avait créé Marie Leszczynska. À sa sortie, elle mena une vie brillante à Paris sous le Directoire qui lui valut une réputation de légèreté et lui permit de rencontrer son premier mari, Jean-François-Hippolyte Jouberthon (Naples, 1763 – Saint-Domingue, 1802 ?), un agent de change qu’elle épousa en 1798. Restée seule lorsque celui-ci, pressé par la ruine, l’abandonna pour se réfugier à Saint-Domingue, elle rencontra assez rapidement, par l’intermédiaire d’Alexandre de Laborde, Lucien Bonaparte (1775-1840). Malgré l’opposition irréductible de Napoléon, qui destinait son frère à un mariage politique, Lucien légitima leur liaison par un mariage secret en 1805. Dès lors Alexandrine vécut dans un exil auquel la chute de l’Empire ne mit pas fin puisque, comme tout membre de la famille impériale, elle tomba sous le coup de l’interdiction de séjour décrétée dès 1816.

À la mort de son époux en 1840, elle chercha à revenir à Paris. Après un court passage en 1841, elle obtint de Guizot une autorisation de séjour au printemps 1844. Pendant un an, elle s’attacha à retrouver une vie mondaine et à tisser des liens avec les hommes de lettres influents (Lamartine, Hugo, Balzac, Vigny, Gautier…) pour rétablir la mémoire de son mari – elle n’hésita pas à réfuter dans la presse le portrait brossé par Thiers dans son Histoire du Consulat et de l’Empire dont les premiers tomes

604

paraissaient alors – et promouvoir son œuvre. Lucien Bonaparte est en effet l’auteur d’un roman, La Tribu indienne ou Édouard et Stellina (Impr. de Honnert, 1799 ; J. Bry aîné, 1849), de deux poèmes épiques, Charlemagne ou l’Église délivrée (Londres, Longman, 1814 ; Rome, F. Bourlié, 1814 ; Paris, Didot, 1815) et La Cirnéide ou la Corse sauvée (Paris, Didot, 1819). En 1836 avait paru le premier tome de ses Mémoires dont Alexandrine chercha en vain à publier le second tome en 1845.

Voir Fleuriot de Langle, Alexandrine Lucien Bonaparte princesse de Canino (1778-1855), Plon, 1939.

Cayla (Zoé Victoire Talon, comtesse Achille Baschi du). – *45-38, *45-40.

Née au château de Boullay-Thierry (Eure-et-Loir) le 25 août 1785 – Morte à Paris le 19 mars 1852.

Fille de l’avocat du Roi Antoine-Omer Talon (1760-1811), élevée à l’institution de Mme Campan, elle avait épousé en 1802 le fils d’un des chefs militaires de l’émigration, Achille Pierre Antoine de Baschi du Cayla (Paris, 17 février 1755 – Garches, 14 août 1851), rentré en France en 1793 puis protégé par Mme de Staël à Coppet. Elle en avait eu deux enfants, avant de s’en séparer en demandant la protection de Louis XVIII, dont elle était devenue la confidente et la favorite autour de 1817. Celui-ci lui avait fait reconstruire à l’italienne le château de Saint-Ouen, où, après la mort du roi en 1824, elle se retira. Sous la monarchie de Juillet, après quelques années à Jersey dans l’entourage de la duchesse de Berry, elle vivait entre Saint-Ouen et son domicile de la rue Saint-Dominique, entourée de ses amis ultras, le comte de Villèle et Sosthène de La Rochefoucauld, l’un de ses plus fidèles depuis 1803.

Elle avait transmis à sa fille, la princesse de Craon (1806-1855), le goût des lettres : voir Corr., t. 1, p. 496.

Charlet (Jean). – 45-116 D.

Propriétaire à Blanzac (Charente), où il demeure dans la Grande Rue, et dont les terres jouxtent celles de Vigny au Maine-Giraud, il est un des signataires de l’acte de notoriété pour la propriété par Vigny du Maine-Giraud le 18 juillet 1844. Âgé de 78 ans au recensement de 1846, il est marié à Anne Delamotte.

605

Chertier (Gilbert). – *43-86 M.

Notaire à Blanzac (Charente), où il avait succédé en 1838 à Jean Tilliard (voir Corr., t. 2, p. 553). Il s’installa ensuite à La Réole (Gironde), où il succéda en novembre 1843 à Maître Darvand, et exerça jusqu’en 1855. Marié à Marie-Thérèse Desgentis, il en a deux enfants : Pierre-François et Anne-Marie-Marguerite.

Chollet (Marie-Henriette-Céline Labatut, Madame Auguste). – *43-0, *43-58 bis, *43-70, *43-75, *43-210, *43-213, *43-238, *44-105, *45-16, *45-24, *45-32, *45-82, *45-97.

Née à Charleston (Caroline du Sud) le 25 juillet 1809. – Morte à Paris le 23 mai 1875.

Issue de deux familles de colons de Saint-Domingue, elle est la fille de Charlotte Remoussin (Saint-Domingue ca 1780 – Paris 1843), dont la famille s’était implantée aux Antilles dès la fin du xviie siècle, et de Pierre-Isidore Labatut (Saint-Domingue 1768 ? – Charleston 1856 ?), dont le père, Raymond, né à Saint-Avit, en Gascogne, en 1737, avait fait fortune en exploitant les bois de l’Ile de la Tortue avant de mourir ruiné par la révolution haïtienne, à Newport, aux États-Unis, le 23 septembre 1803. Le 12 décembre 1828, Céline épousa Auguste Chollet (1801 - ?). Liée par sa famille, semble-t-il, aux cousins de Vigny, les Clérembault, elle fut une amie proche de Vigny, tenant un petit salon littéraire et musical, et une de ses correspondantes privilégiées, jusqu’alors totalement inconnue, comme l’a révélé la publication par Jacques Charpentreau de Pour vous seule, 53 lettres inédites à Céline Chollet (La Maison de la Poésie, 2000). Les Chollet eurent un fils, Charles, né à Paris le 1er octobre 1829. Voir Sophie [Vanden Abeele-]Marchal, « Vigny et la famille Chollet : éléments de biographie », AAAV, no 31, 2002, p. 32-39 ; et « Vigny et Céline Chollet (II). De Saint-Domingue à Charleston », AAAV, no 41, 2012.

Circourt (Anastasie de Klüstine, comtesse de). – *43-230, *44-171, *45-5, *45-36, *45-50, *45-64, *45-75, *45-115.

Née à Moscou le 29 septembre 1808 – Morte à Paris le 9 mars 1863.

Fille d’un officier supérieur de l’armée russe et de la comtesse Véra Tolstoï, Anastasie, qui reçut comme toute jeune fille de la noblesse russe une éducation très soignée, commença très tôt à voyager en France, pour soigner une santé fragile. Dès 1827, à Paris, elle rencontra, chez des cousins

606

de celui-ci, Adolphe de Circourt qu’elle épousa trois ans plus tard, à Berne, où elle habitait avec sa mère. Après une année en Suisse, les jeunes époux voyagèrent en Italie, en Russie et en Allemagne où ils recherchèrent les milieux intellectuels. De retour à Paris en 1836-1837, Anastasie ouvrit son appartement au troisième étage du 11 de la rue des Saussaies : elle prit l’habitude de recevoir l’après-midi de 4 à 6 heures et tous les mardis soir. Le succès de son salon ne se démentit pas jusqu’à la fin de sa vie.

Vigny, qui entra très tôt, probablement dès la première année, dans le cercle des fidèles avec, outre les Russes installés à Paris, Salvandy, les Lamartine, la duchesse de Rauzan, Guiraud ou le baron d’Eckstein, a souligné l’ouverture d’esprit qui présidait au recrutement des hôtes (Mémoires inédits, p. 265). Un autre fidèle, le Suisse Huber-Saladin, a bien développé cette idée : « Les petits billets du matin allaient chercher ceux-ci, stimuler ceux-là. Toujours occupée des autres, elle sollicitait l’invitation pour l’étranger ou le protégé, l’article de revue ou de journal pour l’auteur, la protection d’un influent pour le méritant ou l’inconnu. Elle cherchait les gens faits pour se convenir. Rien ne lui coûtait pour attirer chez elle une célébrité et l’entourer d’admirateurs. L’éclectisme français et le cosmopolitisme étranger du salon de la rue des Saussaies lui assignent une place à part […] dans l’histoire des salons de Paris » (Le Comte de Circourt, son temps, ses écrits. Mme de Circourt, son salon, ses correspondances, impr. A. Quantin, 1881). Vigny profita de cette générosité et de cet entregent lorsque, en 1846, Anastasie facilita l’organisation délicate de sa réception par Louis-Philippe, le 14 juin, après le douloureux éclat provoqué par sa réception à l’Académie.

En août 1855, elle fut grièvement brûlée et resta paralysée jusqu’à la fin de sa vie ; entre la rue des Saussaies et sa maison de campagne des Bruyères, à La Celle-Saint-Cloud, elle n’en continua pas moins de recevoir avec autant de succès.

Claparède (Michel-Édouard-Auguste). – *43-177 M, *43-199, *44-1 M.

Né à Montpellier (Hérault) le 13 juillet 1801. – Mort à Alger le 30 octobre 1849.

Neveu du général d’Empire Michel-Marie Claparède (1770-1842), il était, quand Vigny s’adresse à lui en 1843, depuis le 16 avril, lieutenant-colonel du 6e régiment d’infanterie légère qui servait en Algérie sous les ordres du colonel Renault. Il devint ensuite colonel du 51e régiment d’infanterie de ligne, et mourut à Alger.

607

Clarence (Jean Charles Cappua, dit). – *45-53, *45-59.

Né à Paris le 15 février 1817. – Mort à Paris le 1er octobre 1866.

Celui qui fut, à la Porte-Saint-Martin, l’acteur fétiche de Dumas, qui se targuait de lui avoir trouvé son nom de scène, se destinait au commerce jusqu’au jour où il vit jouer Arnal au Vaudeville. À partir de 1837, il fit ses classes sous le nom de Charlait chez les frères Sevestre dans les salles de banlieue de Montmartre, de Belleville et des Batignolles avant de débuter, le 30 novembre 1840, à la Porte-Saint-Martin dans un drame de Paul Foucher et Alexandre de Lavergne, Le Comte de Mansfeld. Dès lors il s’y illustra dans le drame moderne interprétant, entre autres, les rôles de Rochegune de Mathilde (drame en 5 actes de Félix Pyat et Eugène Sue, créé le 24 septembre 1842) ; de Louis XIV dans Mademoiselle de la Vallière d’Adolphe Dumas (drame en 5 actes créé le 15 mai 1843) ou de Rodolphe dans Les Mystères de Paris (adaptation de Dinaux avec Frédérick Lemaître et Raucourt créée le 13 février suivant). La reprise d’Antony, avec Marie Dorval, lui apporta la consécration ; de même que celle de Chatterton le 23 mai 1845. Après avoir accepté un engagement au Théâtre-Français de Saint-Pétersbourg, où il resta six mois en 1848, il rentra créer le rôle d’Athos dans La Jeunesse des mousquetaires au Théâtre-Historique (17 février 1849), puis triompha, la même année, à l’Odéon dans la comédie en trois actes adaptée du roman de George Sand, François le Champi (23 novembre). Entre la Porte Saint-Martin et le Théâtre-Historique, il devint le type du jeune premier que servaient « une tête expressive, une diction chaleureuse et profondément sentie » (Gautier, 1841), associées à une réputation de grand sérieux.

Clérembault (Jean-Baptiste-Nicolas-Adolphe dit Jehan de). – *45-96, 45-126.

Voir Corr., t. 4, p. 878.

Colletier (Marguerite-Estelle). – *44-175.

Née à Paris le 18 décembre 1802. – ?

Fille d’un lieutenant en premier des Vétérans de la Garde impériale, compagnon d’armes du maréchal Macdonald, décoré en 1810 de la Légion d’honneur et mort sur le champ de bataille lors de la reprise de Reims le 13 mars 1814, Marguerite-Estelle Colletier, à la suite de sa sœur aînée Marie-Catherine-Alexandrine, fut admise, le 13 juin 1813, à la Maison

608

d’Éducation de la Légion d’honneur d’Écouen puis de Saint-Denis, le 12 août 1814. Elle en sortit le 25 janvier 1821, avec (comme sa sœur) une pension de 200 francs, accordée pour bonne conduite ; en 1820, il avait été en effet précisé dans son dossier : « soumise, très bon caractère, conduite parfaite ». Sans ressources, en 1822, elle sollicita du ministre de la Guerre une augmentation de sa pension : par lettre en date du 22 février 1823, touché par sa « malheureuse position », il lui octroya, ainsi qu’à sa sœur, par faveur spéciale, une somme de 100 francs en sus de sa pension (Archives de la Maison d’Éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis). Le 12 janvier 1825, elle sollicita, cette fois, l’appui du maréchal Macdonald, son « protecteur sur terre », pour obtenir une place dans la maison de Mademoiselle. L’année même de sa mort, le maréchal ajouta, le 28 juillet 1840, un codicille à son testament qui rendait Estelle Colletier et sa sœur bénéficiaires d’un legs de 100 francs « en nature ou en argent » (an ét. cxvi 734). Après la disparition de son bienfaiteur, toujours dans le besoin, elle continua ses requêtes avec opiniâtreté et c’est pour défendre ses intérêts, menacés, selon elle, par les exécuteurs testamentaires du maréchal, qu’elle rédigea la circulaire adressée à Vigny.

Commission pour un monument à Voltaire et à Rousseau. – *44-114.

Correspondants non identifiés. – 43-135, 44-53 D, 44-116 D, 45-2 D, 45-7 D, 45-28 D, 45-30 (une dame), 45-79 D, 45-103 (un ami), 45-131 D.

Craon (Ugoline-Louise-Joséphine-Valentine de Baschi du Cayla, princesse Edmond de Beauvau). – *43-83, *43-105, *45-87, *45-88, *45-92.

Voir Corr., t. 1, p. 496.

Crouseilhes (Marie-Jean-Pierre-Pie-Frédéric Dombidau, baron de). – *44-143, 44-144, *44-152, *45-4.

Voir Corr., t. 1, p. 503 (corriger Domidau en Dombidau).

Dehay (Louis Timothée). – 45-37.

Né à Calais (Pas-de-Calais) le 30 frimaire an IV (21 décembre 1795). – Mort à Paris (?) en 1851.

609

Fils d’un officier de l’armée de Sambre-et-Meuse, mort à Marengo, Timothée Dehay commença par suivre les traces de son père. Élevé dans un lycée de la capitale aux frais du gouvernement en remerciement de l’héroïsme de son père, il fut reçu bachelier puis, après un examen dans le corps royal d’état-major en 1814, il servit comme aide-de-camp du général Margaron avant de quitter l’armée avec le grade de lieutenant au corps royal d’état-major. Il devint alors associé dans la maison des sieurs Bossange avant de requérir son brevet de libraire en 1829. Rue neuve des Beaux-arts il fut alors, entre autres, l’éditeur d’Ernest ou le Travers du siècle de Gustave Drouineau (1829).

En tant que littérateur, il loua sa plume à des auteurs dramatiques et signa en 1839 avec Frédéric Soulié un drame d’après Manzoni, Les Proscrits (Théâtre de la Renaissance, 7 novembre). Délégué des colonies françaises, il donna plusieurs brochures sur le sujet comme : Les Colonies et la métropole, le sucre exotique et le sucre indigène, trésor, marine, commerce, agriculture, émancipation commerciale de nos colonies et abolition de l’esclavage (Hortet et Ozanne, 1839). Polygraphe, il rédigea des ouvrages de vulgarisation suivant la tendance encyclopédique de l’époque, comme la Petite Botanique du jeune âge ou les Plantes à la portée des enfants (Aubert, 1842). Rédacteur pigiste au Messager des chambres, il devint directeur-gérant de La Semaine, « encyclopédie de la presse périodique » (26 octobre 1845-septembre 1852).

Delprat (Édouard). – *45-60.

Voir Corr., t. 1, p. 503.

Deschamps (Antoni). – *44-94, *45-112.

Voir Corr., t. 1, p. 504.

Desgranges (Jean-François Poullion-). – *43-162, *43-168, *43-200, *44-145, *45-48, *45-61, *45-65, *45-81, *45-117, *45-129.

Voir Corr., t. 4, p. 882.

Dittmer (Adolphe). – 43-101, *43-104, *43-123, 43-179, *43-191.

Voir Corr., t. 2, p. 524.

Dorval (Marie). – *45-56, *45-57.

Voir Corr., t. 2, p. 524 et t. 3, p. 625 (erratum).

610

Duchambge (Pauline). – *43-134, *43-139.

Voir Corr., t. 2, p. 526.

Dumas (Adolphe). – *43-236, 43-237, 44-61.

Voir Corr., t. 2, p. 526.

Eimar de Jabrun (Justin-François-Xavier). * 44-5 (?), *44-139 D.

Né à Marvejols (Lozère) le 30 mai 1794. – Mort à Baie-Mahault (Guadeloupe) le 31 octobre 1880.

Fils de Jacques-Dominique-Marie Eimar de Jabrun et de Marie-Madeleine d’Albis de Gissac, Xavier Eimar de Jabrun fut élève au collège Stanislas de 1810 à 1815, avant de devenir, en 1817, capitaine d’infanterie puis, en 1821, capitaine au second régiment de la Guadeloupe en garnison à Basse-Terre. Nommé le 15 avril 1831, par ordonnance du roi, conseiller colonial et membre du conseil privé, il fut élu plusieurs fois délégué de la Guadeloupe jusqu’en 1838, date à laquelle lui succéda Granier de Cassagnac. Partisan, comme ce dernier, des intérêts des colons dans la question des sucres et défavorable à l’émancipation des esclaves, il co-signa avec d’autres délégués, à plusieurs reprises, de 1835 à 1847, des lettres ouvertes aux députés et pairs sur ces sujets. Propriétaire à Trois-Rivières, il était maire de cette commune quand, le 8 février 1843, se produisit le tremblement de terre qui ravagea La Pointe-à-Pitre. C’est à cette occasion probablement qu’il entra en relation avec Vigny, ému par ce désastre. Marié, le 16 juillet 1821, à Trois-Rivières, à une créole, Élisabeth Boubers de Jonquières (dont c’était le troisième mariage), décédée le 10 octobre 1830, il épousa en secondes noces, le 21 février 1832, à Baie Mahault, Élisabeth Gardin, veuve de Charles Le Brument, créole également. Maire de Basse-Terre en 1875, il mourut cinq ans plus tard, sans postérité, à Baie-Mahault.

Voir Généalogie et Histoire de la Caraïbe, no 94, juin 1997, p. 2017, et no 176, décembre 2004, p. 4387. Voir aussi Sur les ruines de la Pointe-à-Pitre. Chronique du 8 février 1843. Hommage à l’Amiral Gourbeyre, texte établi, présenté et annoté par Claude Thiébaut (L’Harmattan, 2008, t. I, p. 187, t. II, p. 491).

Espagnac (Amable-Jean-Joseph-Charles de Sahuguet d’Amarzit, comte d’). – *45-104.

Né à Paris le 22 décembre 1788. – Mort à Paris le 3 février 1873.

611

Fils de Charles-Antoine-Léonard d’Espagnac (1758-1837), officier aux Gardes françaises, et de Mlle de la Toison de Rocheblanche, il passa sa jeunesse dans l’émigration avec son père. Revenu en France, reçu à Polytechnique en 1808, il fut nommé (22 mars 1810) auditeur au Conseil d’État, occupa diverses fonctions dans l’administration militaire, devint préfet provisoire de la Creuse en avril 1814, avant de reprendre sa place au Conseil d’État à la Restauration. Il en démissionna en 1824 pour aller recueillir en Italie un fort riche héritage laissé par son oncle Frédéric-Guillaume, comte d’Espagnac (1750-1817). Il possédait une importante collection de tableaux. Il avait épousé le 18 mars 1817 Gabrielle-Georgette-Jeanne-Marthe d’Arjuzon (1798-1835). Leur fille aînée, Charlotte-Marie, née le 10 novembre 1823, avait épousé le jeune poète toulousain François-Achille de Maynard (1821-1845), qui se suicida quelques jours après son mariage.

Feydeau (Ernest). – *44-159.

Né à Paris le 16 mars 1821. – Mort à Paris le 29 octobre 1873.

Entré en littérature en 1844 par un recueil de vers, Les Nationales, Ernest Feydeau gagnait sa vie comme coulissier à la Bourse, et donnait des articles à divers journaux, notamment sur l’archéologie égyptienne ; il publia une Histoire générale des usages funèbres et des sépultures des peuples anciens (1858). Ami de Théophile Gautier et de Flaubert, il connut le succès avec son roman Fanny (1858), suivi de nombreux autres. Il avait épousé en 1847 la fille de l’économiste Adolphe Blanqui. Veuf en 1859, il se remaria en 1861 avec Leocadia Zalewska, qui lui donna un fils, l’auteur dramatique Georges Feydeau (1862-1921).

Fontanges (Caroline Lefebvre, vicomtesse de). – *43-110.

Voir Corr., t. 2, p. 529.

Fournier (Charles). – *44-93.

Voir Corr., t. 4, p. 885.

Fournier (Henri). – *44-96.

Voir Corr., t. 2, p. 530.

Girardin (Delphine Gay, Mme Émile de). – *45-110, *45-111.

Née à Aix-la-Chapelle le 26 janvier 1804. – Morte à Paris le 29 juin 1855.

612

Fille d’un receveur général, mort subitement en 1822, Jean-Sigismond Gay, et de la femme de lettres Sophie Nichault de la Valette (voir Corr., t. 1, p. 508).

Ses relations avec Vigny sont anciennes : elles renvoient aux brillants débuts poétiques de Delphine, au sein du cénacle de la Muse française, où, en 1823-1824, se développa entre les deux jeunes poètes une intrigue amoureuse rapidement étouffée par Mme de Vigny. Il en resta une amitié, dont témoigne l’épigraphe du chapitre xv de Cinq-Mars en 1826. Il semble que le soutien amical dont fit preuve Delphine quand Vigny fut reçu à l’Académie en 1846 raviva leurs relations. Lorsqu’elle mourut, d’une maladie semblable à celle qui devait emporter Vigny, celui-ci assista à son enterrement.

Le 1er juin 1831, Delphine avait épousé Émile de Girardin, avec qui elle connut une ascension fulgurante. Leur salon, d’abord rue Saint-Georges, puis rue Lafitte, enfin dans leur hôtel des Champs-Élysées à partir de 1842, manifestait leur réussite et l’étendue de leur entregent, que Delphine savait utiliser pour ses amis : outre le monde intellectuel et artistique, ils recevaient les ministres et personnalités politiques, comme le chancelier Pasquier, Villemain, le préfet de police Delessert ou encore Guizot.

À ses talents de poétesse, Delphine ajouta ceux d’éditorialiste signant dans La Presse entre 1836 et 1848 – avec des interruptions – son célèbre feuilleton hebdomadaire, le « Courrier de Paris » (publié en volumes en 1843 sous le titre Lettres parisiennes, puis en 1853 en Correspondance parisienne (1840-1848), avant une édition posthume définitive en quatre volumes, les Lettres de 1857). Elle publia également plusieurs romans satiriques sur la monarchie de Juillet, dont La Canne de M. de Balzac en 1836, et se lança dans l’écriture théâtrale. Mais L’École des journalistes, comédie en 5 actes et en vers, fut empêchée par la censure en 1840 ; ni sa Judith en 1843 ni sa Cléopâtre en 1847, au Théâtre-Français, ne furent sauvées par l’interprétation de Rachel. Elle se tourna dans les années 1850 vers la comédie (Lady Tartufe, 1853 ; C’est la faute du mari, 1854 ; La Joie fait peur, 1854…)

Giraud (Camille). – 43-192, 44-104, *44-149 (?), * 44-150 M.

Voir Corr., t. 4, p. 886.

613

Gordon (Lucie Austin, Lady Alexander Duff). – *44-141.

Née à Londres le 24 juin 1821. – Morte au Caire le 14 juillet 1869.

Fille unique de John et Sarah Austin (voir Corr., t. 3, p. 615), elle épousa le 16 mai 1840 Alexander Cornewall Duff Gordon (1811-1872), administrateur au Trésor ; leur maison de Queen Square, dans le quartier de Westminster, était le rendez-vous des élites de la politique, de la littérature et des arts. À partir de 1839, Lady Gordon publia de nombreuses traductions en anglais de l’allemand et du français. Dans les années 1850, les Gordon s’installèrent à Weybridge (Surrey), où Lady Gordon fonda une bibliothèque. Après un voyage au Cap de Bonne Espérance en 1860 pour soigner sa santé, elle s’établit en Égypte à partir de 1862, d’où elle écrivit de longues et nombreuses lettres, fort intéressantes, publiées par les soins de sa mère en 1865 (Letters from Egypt) ; un volume posthume, Last Letters from Egypt, parut en 1875, par les soins de sa fille, Janet Ross (1842-1927), elle-même femme de lettres et historienne de la famille (Three Generations of English Women, 1888). Lady Gordon mourut au Caire, chérie du peuple qui la surnommait « Sitt el Kebeer » (la Grande Dame).

Gouré de Fontanges (Eugène). – *44-129, *44-131 M, *44-137, *45-12.

Jeune homme originaire de Caen, il demande conseil à Vigny au début de sa carrière, avant de s’enrôler en octobre 1844 dans l’infanterie de marine.

Grantham (Cecilia) : voir Spursin.

Gudin (Jean Antoine Théodore, baron). – 45-101 D, *45-102.

Né à Paris le 15 août 1802. – Mort à Boulogne-sur-Seine le 11 avril 1880.

Ce peintre à succès spécialisé dans les marines à grand spectacle, et qui fut le premier peintre officiel de la Marine nommé en 1830, se destinait à l’origine à une carrière de marin : après avoir passé les examens à l’École navale, il s’était engagé dans la marine américaine et avait accompli des missions de surveillance des pêches à Terre-Neuve, qui lui donnèrent l’occasion d’assister à des naufrages. Rentré à Paris, il retrouva son frère élève d’Horace Vernet qui l’entraîna vers la peinture maritime.

Élève de Gros et de Girodet, par l’intermédiaire duquel dès les années 1820 il rencontra Vigny qui en était intime, il connut un succès

614

qui ne se démentit pas à partir de 1827. Ses liens avec Dupetit-Thouars lui permirent de s’embarquer pour l’expédition d’Alger en 1830 : il en rapporta plusieurs toiles. Louis-Philippe, qui le fit baron, lui commanda pour le musée de Versailles 97 toiles illustrant les grands épisodes de l’histoire navale française qui furent exposées au Salon entre 1841-1848.

Influent et bien en cour, il protégea notamment les débuts de Delacroix. Il effectua plusieurs missions officielles en Belgique, en Russie et en Prusse. Ayant épousé en 1844 une cousine du duc de Wellington, filleule de Louis-Philippe, il séjournait souvent en Angleterre : aussi Lamartine, qui le connaissait depuis 1830, l’employa-t-il dans une mission diplomatique outre-Manche en 1848. Sous le Second empire, il fut comblé d’honneurs par Napoléon III, qui l’avait fréquenté chez Alfred d’Orsay à Londres, comme il l’avait été par Louis-Philippe.

Il fit très tôt partie des familiers fidèles des mercredis de Vigny.

Guiraud (Alexandre). – *43-142, 43-148, 43-244, *43-246, *44-78, *45-130.

Voir Corr., t. 1, p. 509.

Hamilton (Madame). – *43-208 (?).

Peut-être la femme de James Alexander Hamilton (1785-1845), musicologue anglais, qui traduisit les œuvres théoriques de Cherubini et de Baillot. Ils seraient les voisins de Vigny.

Heim (François-Joseph). – *45-93 (?), *45-98 (?).

Né à Belfort le 16 janvier 1787. – Mort à Paris le 30 septembre 1865.

Fils d’un professeur de dessin et filleul du futur général Kléber, alors architecte, François-Joseph Heim fut élevé à Strasbourg, où il développa un goût et un don précoce pour le dessin. Venu à Paris en 1803, il entre dans l’atelier de François-André Vincent. Après un premier échec, il remporte en 1807 le prix de Rome. Dès 1812, il fait régulièrement au Salon des envois appréciés de tableaux inspirés notamment de l’histoire sainte ; en 1827, il y expose une toile représentant Charles X distribuant des récompenses aux artistes à la fin du Salon de 1824, sur laquelle il a rassemblé de nombreux portraits d’artistes et de personnalités du monde des arts ; il reprendra cette idée dans d’autres tableaux, dont celui d’Andrieux faisant une lecture dans le foyer de la Comédie-Française (1847), pour lequel il prie Vigny

615

de poser en 1845. Honoré de commandes pour des plafonds au Musée du Louvre et à la Chambre des députés, pour les galeries historiques de Versailles et pour des églises, il succède en 1829 à Jean-Baptiste Regnault à l’Académie des beaux-arts, qu’il présidera en 1853, et devient en 1831 professeur à l’École des beaux-arts. Après de nouveaux succès au Salon de 1853 et lors de l’Exposition universelle de 1855, ce maître de la peinture d’histoire et religieuse fait une série de dessins de membres de l’Institut en uniforme, dont un portrait de Vigny en 1858 (Musée du Louvre).

Horric, marquis de La Motte-Saint-Genis (Jean-Marie). – *45-54, *45-66 M.

Né au château de La Motte Saint-Genis (Charente) le 11 décembre 1786. – Mort à Trieste le 5 novembre 1850.

Issu d’une famille de gardes du corps attachés à la Maison du Roi, originaire de Saintonge et de Charente, ce colonel d’infanterie fit une brillante carrière sous la Restauration, avant de démissionner en 1830. Entré en 1805 à l’École militaire de Fontainebleau, il fut nommé sous-lieutenant au 23e de ligne le 10 octobre 1806. Il fit alors les campagnes de Dalmatie et d’Illyrie de 1807 à 1808, celles d’Italie et d’Allemagne en 1809, où il fut blessé d’un coup de feu et fait prisonnier lors de la bataille de Wagram. Lieutenant, il fit la campagne en Illyrie en 1810 et 1811 et devint capitaine au régiment d’infanterie légère d’Illyrie. Il prit part à la campagne de Russie en 1812 et à celles de Saxe et de Prusse en 1813. Nommé chef de bataillon au 52e de ligne le 19 novembre 1813, il passa au 104e régiment d’infanterie le 19 janvier 1814 et fut récompensé de ses services par la Légion d’honneur : nommé chevalier le 22 juillet 1813, puis officier le 2 novembre 1814 ; il fut également décoré du Lys par brevet du 27 juin 1814. Lors de la formation de la Garde royale, il fut nommé chef de bataillon au 5e régiment de la Garde le 3 janvier 1816, au rang de lieutenant-colonel, et eut Vigny sous ses ordres. Il passa au 8e régiment de ligne en 1820, puis au 20e et fit la campagne d’Espagne, où il resta jusqu’en 1828. Fait chevalier de Saint-Louis le 12 juin 1822, il fut nommé colonel au 20e régiment de ligne le 26 juillet 1823. Il fit ensuite, avec le même régiment, la campagne d’Alger avant de quitter l’armée en 1830. En 1848, il se présenta sans succès à la députation dans la Charente. Il passa alors quelque temps à Frohsdorf près du comte de Chambord, avant de mourir à Trieste le 5 novembre 1850.

616

Houssaye (Arsène Housset dit). – 45-78 (?).

Né à Bruyères-sous-Laon (Aisne) le 28 mars 1815. – Mort à Paris le 26 février 1896.

Attiré par la vie de bohême, Arsène Houssaye quitta très tôt sa famille pour écrire et arriva à Paris en avril 1832. Avec Théophile Gautier, dont il était un ami intime, il vécut impasse du Doyenné, à la fin de 1834 ; puis à diverses adresses de la rue du Bac dans les années 1840. À partir de janvier 1844, il fut directeur de L’Artiste : il y soutint les jeunes artistes, parmi lesquels Baudelaire, jusqu’à leur rupture en 1862, mais aussi Banville, Murger, Monselet ou Champfleury. Il collabora à diverses revues comme la Revue des deux mondes, la Revue de Paris, ou encore à La Presse, à laquelle il donna même un roman en 1841, Henriette Aubert ; il dirigea à partir de 1866 la Revue du xixe siècle, fonda après 1870 la Gazette de Paris. Entre 1849 et 1856, il administra avec succès la Comédie-Française avant de devenir inspecteur des musées de province. En 1884, il était président de la Société des gens de lettres.

Son œuvre est abondante : œuvre de polygraphe talentueux qui s’essaya aussi bien au roman qu’au théâtre, à la poésie, par quoi il débuta, à l’histoire de l’art ou du théâtre, et à la critique.

Lorsqu’il administra la Comédie-Française, il chercha à obtenir de Vigny la reprise d’Othello et du More de Venise et même un nouveau drame pour Rachel en 1852. Dans le portrait intéressant qu’il brosse de Vigny, dont il fait « le Benvenuto Cellini du romantisme » (Les Confessions : souvenirs d’un demi-siècle (1830-1880), E. Dentu, 1885, t. IV, p. 260-265), il raconte : « Pendant des années je l’ai vu tantôt chez moi, tantôt chez lui pour la reprise d’Othello et de Chatterton. Quelle que fût la distribution des rôles il disait toujours : “Je vais étudier les comédiennes”. Il venait au théâtre, mais il s’en allait plus indécis encore. C’était à mourir. Il y mettait tant de bonne grâce qu’il était impossible de ne pas perdre patience [sic]. C’est ainsi que, voulant le jouer, je n’ai réussi qu’à perdre agréablement mon temps. »

Hugo (Victor). – *43-231, *44-19, *44-21, *44-23, *44-28, *44-32, *44-45, *45-18, 45-22, *45-41, *45-44, *45-118, *45-119.

Voir Corr., t. 1, p. 511.

617

Innes (John). – *43-93 M, *43-137 M, 43-146 A, *43-161 M, 43-163 A, *43-173 M, *43-174 M, *43-178 M, *43-184 M, *43-190 M, *43-194 M, 44-6 D, *44-46 M, 44-100 D, 44-124 D.

Voir Corr., t. 3, p. 632.

Jabrun : voir Eimar de Jabrun.

Labitte (Charles). – *43-239, *43-240.

Né à Château-Thierry le 2 décembre 1816. – Mort à Paris le 19 septembre 1845.

Professeur d’histoire aux collèges Charlemagne puis Henri IV, professeur de littérature étrangère à la faculté de Rennes, il fut nommé suppléant de Tissot à la chaire de poésie latine au Collège de France en 1842. Il avait soutenu en 1841 sa thèse De la Démocratie chez les prédicateurs de la Ligue, et donné une édition de la Satire Ménippée. Ses articles d’érudition, notamment dans la Revue des Deux Mondes, furent rassemblés après sa mort sous le titre Études littéraires. À la fin de 1834, il devint l’ami et collaborateur de Sainte-Beuve, qui le chargeait de recherches pour ses articles.

Lachaud (Ernestine-Edmée-Antoinette-Louise Ancelot, Mme Charles). – *45-15, *45-42.

Né à Paris le 13 février 1825. – Morte à Paris le 11 mars 1887.

Fille de Virginie et Jacques Ancelot, elle fut baptisée à Paris, en l’église Saint-Roch et eut pour parrain et marraine ses grands-parents maternels. Élevée au couvent de Picpus entre 1834 et 1841, elle fut, lors de ses sorties, placée au centre du salon de sa mère dont elle côtoya les intimes, et en particulier, comme elle le note dans ses carnets de pensionnaire, Brifaut, Saintine, Vigny et Stendhal. Malgré sa modestie, elle y joua du piano et y chanta – Xavier Marmier, parmi d’autres, ne fut alors pas insensible à sa beauté. En 1841, elle manifesta le désir d’entrer dans les ordres. Le 17 février 1844, elle épousa pourtant Charles Lachaud (Treignac, 25 février 1817 – Paris, 9 décembre 1882), qui venait de s’inscrire au barreau de Paris.

Modèle de vertu, Louise, entre le domaine familial de Treignac en Corrèze et Paris, se montra une épouse digne et une mère exemplaire, ce qui lui valut de Vigny le surnom de « Mère Pélican ». Elle eut en

618

effet deux enfants : Georges, qui naquit le 25 décembre 1844, eut pour marraine sa grand-mère maternelle et pour parrain Vigny, qui remplaçait là Sulpice Lachaud, son grand-père paternel, empêché ; Thérèse, née le 12 janvier 1846, eut quant à elle pour parrain et marraine Jacques Ancelot, son grand-père maternel et, à la place de sa grand-mère paternelle retenue en Corrèze, Eulalie de Boisset, une amie de la famille. Le 7 mars 1876, Louise entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique, accomplissant ainsi enfin sa vocation contrariée sans pour autant quitter la vie séculière.

Si, dans sa correspondance comme dans ses carnets intimes, Louise manifesta régulièrement son attachement pour Jacques Ancelot, toujours attentionné auprès d’elle, il semble que comme lui elle fut effrayée par la force de caractère d’une mère dont elle ne partagea pas les aspirations, même si elle lui demeura dévouée jusqu’à la mort de celle-ci en 1875. Après avoir montré des signes d’éloignement dont il souffrit dans les années 1850, elle fut très présente au chevet de Vigny pendant les derniers temps de son cancer à l’estomac : le 27 décembre 1862, il fit d’elle, malgré ses réticences, sa légataire universelle, au nom de son amitié pour ses parents et de sa qualité de parrain de Georges.

Voir : Abbé Paulin Moniquet, La Servante de Dieu. Louise-Edmée Lachaud, veuve de Me Lachaud, avocat, Arthur Savaète éd., 1907.

Laffitte & Cie (Jacques). – 44-107 D, 44-109 D, *44-130, *44-158.

La banque d’affaires Jacques Laffitte et Compagnie, ou Caisse générale du Commerce et de l’Industrie, sise 19 rue Laffitte, avait été fondée en 1836 par Jacques Laffitte (1767-1844), un des plus puissants banquiers parisiens sous l’Empire, rival des Rothschild, régent de la Banque de France. Devenu sous la Restauration un député libéral influent et meneur du parti orléaniste, il avait porté sur le trône Louis-Philippe, qui le fit ministre des Finances ; mais il dut se retirer en mars 1831 et, presque ruiné, liquider sa banque. Redevenu député d’opposition, il remonta cette nouvelle banque d’affaires avec son neveu Charles Laffitte (1803-1875).

La Grange (Édouard, marquis de). – *43-133, *43-144, *43-217, *43-227, *44-54, *44-156, *45-23, *45-100.

Voir Corr., t. 1, p. 512.

619

La Grange (Marquise Édouard de). – *43-64, *43-77, *43-84, *43-88, *43-96, *43-115, *43-228, *43-245, *43-249, *44-9, *44-29, *44-41, *44-50, *45-33, *45-71.

Voir Corr., t. 1, p. 512.

Lamartine (Alphonse de). – *43-241.

Voir Corr., t. 1, p. 512.

Latouche (Hyacinthe de). – *44-37, *44-39 M, *44-111(?).

Voir Corr., t. 1, p. 513.

Lavergne (Alexandre-Marie-Anne de Lavaissière de). – *43-171, 43-221 D, 43-224 D, *45-105.

Né à Paris le 17 mars 1808. – Mort à Paris le 21 avril 1879.

Issu d’une ancienne famille noble d’Auvergne, il entra, après des études de droit, au ministère de la Guerre à la Direction des affaires d’Algérie, dont il devint en 1846 chef du bureau de la Justice et des Cultes, de l’Instruction publique et de l’Administration municipale, puis chef du bureau de l’Administration générale et municipale et des affaires arabes ; il exerça aussi les fonctions de secrétaire du Conseil de l’Instruction publique. Collaborateur de Paul Foucher pour deux drames, Marguerite de Quélus (1835, avec Charles Desnoyer) et L’Audience secrète (1842), auteur d’un ouvrage sur les Châteaux et ruines historiques de la France (1845), il a collaboré à plusieurs journaux et revues, et publié quantités de nouvelles et romans, la plupart à sujet historique, depuis Le Comte de Mansfeld (1840) jusqu’à La Belle Aragonaise (1878).

Le Breton (Eugène-Casimir). – *45-6.

Voir Corr., t. 1, p. 513.

Lebrun (Pierre-Antoine). – 43-235, *44-12, *44-34, 45-10.

Voir Corr., t. 4, p. 893.

Lefeuve (Antoine-Charles). – *43-219, *43-220 M.

Né à Paris le 9 novembre 1818. – Mort à Nice le 12 juillet 1882.

Fils d’un directeur de théâtre, il commença une carrière de publiciste sous le pseudonyme de Jean en collaborant à des journaux de Paris ou de province. Il publia de 1842 à 1844 trois recueils de poésies, et se

620

consacra à des recherches et monographies sur l’histoire de Paris et de la vallée de Montmorency, notamment 70 livraisons des Anciennes maisons des rues de Paris (1857-1864).

Le Flaguais (Joseph-Alphonse). – *44-3.

Né à Caen le 29 mars 1805. – Mort à Caen le 2 janvier 1861.

Conservateur à la Bibliothèque de Caen, très tôt attiré par la poésie, il publia plusieurs pièces de vers dans les Mémoires de l’Académie de Caen. Fervent admirateur des romantiques, il fit paraître en 1826 des Poésies élégiaques, en 1829 Missolonghi, la liberté ou les Grecs et le chant du guerrier grec, helléniennes, en 1835 les Neustriennes, chroniques, légendes, ballades et impressions, en 1839 les Poésies d’un jeune aveugle, etc. Ses Œuvres complètes, préfacées par La Sicotière, furent rassemblées en quatre volumes (1850-1861).

Legouvé (Gabriel-Jean-Baptiste-Ernest-Wilfrid). – *45-8.

Né à Paris le 15 février 1807. – Mort à Paris le 14 mars 1903.

Fils de l’académicien Gabriel Legouvé (1764-1812), orphelin dès la petite enfance, Ernest Legouvé fut élevé par l’écrivain dramaturge et librettiste Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842), ce qui décida sans doute en partie de sa vocation dramatique. À vingt-deux ans, il remporta le prix de poésie de l’Académie française, puis, collaborant à des périodiques comme le National puis le Temps, il s’essaya, non sans succès, au théâtre – Vigny assista à la première représentation de son drame, Louise de Lignerolles, créé par Mlle Mars au Théâtre-Français le 6 juin 1838 – ou au roman – Édith de Falsen, paru en 1840, fut réédité un certain nombre de fois. Mais c’est comme moraliste, spécialiste précurseur des questions d’éducation féminine qu’il s’imposa d’abord : en 1847, il débuta au Collège de France une série de conférences sur l’histoire morale des femmes (Cours d’histoire morale des femmes, G. Sandré, 1848), qu’il prolongea par un grand nombre d’ouvrages (La Femme en France au xixe siècle, 1864 ; Les Pères et les Enfants, 1869 ; Une éducation de jeune fille : une première leçon d’histoire de France, Hetzel, 1884…) ; en 1881 il prit la direction de l’École normale de Sèvres et devint inspecteur général de l’Instruction publique.

Au théâtre, sa collaboration avec Scribe entre 1849 et 1858 apporta à ce dernier certains de ses grands succès au Théâtre-Français : parmi les quatre pièces qu’ils y donnèrent, Adrienne Lecouvreur (14 avril 1849),

621

écrite sur une idée de Legouvé pour Rachel, et surtout Batailles de dames ou Un duel en amour (17 mars 1851), qui fut reprise chaque année pendant près de vingt ans. Legouvé collabora également avec Labiche, écrivit pour Gounod et fut lié, dès 1832, à Berlioz. Il apporta à ce dernier une aide financière pour lui permettre de terminer son Benvenuto Cellini ; en retour, celui-ci mit en musique et fit une ballade d’une des poésies de Legouvé, La Mort d’Ophélie d’après Shakespeare.

En 1854, le succès de sa tragédie néo-classique, Médée, contribua à lui ouvrir les portes de l’Académie, à laquelle il se présenta à partir de cette année-là pour être élu en 1855 en remplacement d’Ancelot. Si Vigny refusa alors, comme à son habitude, de lui assurer explicitement son soutien, ils entretinrent dans les années 1850 des relations cordiales et de bon ton à travers lesquelles semble percer, de part et d’autre, une estime certaine. Pour son élection, Legouvé eut le soutien de familiers du salon de Virginie Ancelot, dont il célébra l’amitié dans ses mémoires (Soixante ans de souvenirs, J. Hetzel, 1886-1887, 2 vol.) : Jean-Jacques Ampère, Brifaut – qui mourut avant de le voir élu – ou encore Baour-Lormian.

Lehmann (Carl-Ernst-Rudolf-Heinrich-Salem dit Henri). – *43-87, 43-91 D.

Né à Kiel (duché de Holstein) le 14 avril 1814. – Mort à Paris le 30 mars 1882.

Fils du portraitiste et miniaturiste hambourgeois Leo Lehmann (1782-1859), et frère aîné du peintre de genre Rodolphe Lehmann (1819-1905), qui sera son élève, il étudie la peinture avec son père, et vient en 1831 à Paris, où il entre dans l’atelier d’Ingres. Dès 1835, il fait son premier envoi au Salon. En 1839, il rejoint son maître Ingres à Rome ; c’est là qu’il se lie avec Liszt et avec Marie d’Agoult, dont il deviendra le confident et l’ami intime à son retour à Paris en 1842. Fidèle du salon de la comtesse, il y rencontre Vigny, qui sera son fervent admirateur. En 1842, Lehmann reçoit la commande de la chapelle du Saint-Esprit dans l’église Saint-Merri ; il recevra par la suite de nombreuses autres commandes, pour des églises, pour l’Hôtel de Ville ou le palais du Luxembourg. Naturalisé français en 1847, membre de l’Institut en 1864, il sera nommé en 1875 professeur à l’École des Beaux-Arts.

Voir Marie-Madeleine Aubrun, Henri Lehmann, 1814-1882, catalogue raisonné de l’œuvre, Les Amis d’Henri Lehmann, 1984, 2 vol.

622

Lenormand (M.). – *45-55.

Le recensement de Saint-Marc d’Ouilly (Calvados), d’où écrit ce correspondant de Vigny en 1845, signale en 1846 un Jean-Charles Lenormand, propriétaire avec son frère Jacques-Laurent, au lieu-dit Le Chesne.

Ligne (Hedwige Lubomirska, princesse Eugène de). – *44-57 M, *44-58.

Née à Przeworsk (Pologne) le 29 juin 1815. – Morte à Bruxelles le 14 février 1895.

Fille du prince Henryk Lubomirski (1777-1850) et de la princesse Teresa Czartoryska, elle avait épousé, le 28 octobre 1836 à Vienne, Eugène-François-Charles Lamoral, prince de Ligne (1804-1880), deux fois veuf, à qui elle donna quatre enfants. Le prince de Ligne, qui avait refusé en 1831 le trône de Belgique, mena une brillante carrière diplomatique ; il fut ambassadeur de Belgique en France de 1842 à 1848, puis présida le Sénat de Belgique de 1852 à 1879.

Macors (Antoine-Louis-Charles, baron de). – *43-116 M, *44-84 M, *44-87 M, *44-97.

Né à Lorient (Morbihan) le 3 août 1790. – Mort à Paris le 7 mai 1851.

Fils du général baron François-Antoine-Joseph-Nicolas Macors (1744-1825) et de sa femme Louise-Élisabeth Chaumat (morte en 1803), le colonel de Macors s’illustra en Algérie. En 1840, il commande le 23e de ligne ; il est promu au rang de commandeur de la Légion d’honneur le 28 septembre 1844. Alors qu’il commande la succursale des Invalides en Avignon, il se marie à Paris le 9 août 1849 avec Marie-Madeleine Guillet, et est mis à la retraite en janvier 1851.

Mahérault (Marie-Joseph-François). – *43-85 M, *43-103 (?).

Né à Paris le 5 septembre 1795. – Mort à Paris le 5 juin 1879.

Maître des requêtes au Conseil d’État, il dirigea la deuxième division de l’administration centrale du ministère de la Guerre, regroupant trois bureaux : recrutement et réserve, états-majors, infanterie (1837-1848) ; il quitta le ministère de la Guerre en 1848, fut élu conseiller d’État en 1849. Amateur d’art et collectionneur, il rédigea le catalogue de l’œuvre gravé de Gavarni.

623

Maillé (Blanche-Joséphine Le Bascle d’Argenteuil, duchesse de). – *43-143, *43-151, *43-152, *44-13, *44-14, *45-1, *45-46, *45-107, *45-109 M.

Voir Corr., t. 1, p. 515.

Manny (Alfred). – 45-128.

Voir Corr., t. 4, p. 894.

Martindale (Benjamin). – *43-114.

Voir Corr., t. 4, p. 895.

Maunoir (Camilla). – 43-156.

Voir Corr., t. 3, p. 638.

Mennessier-Nodier (Marie-Antoinette). – 44-18.

Voir Corr., t. 2, p. 541.

Merle (Jean-Toussaint). – *45-49.

Voir Corr., t. 2, p. 541.

Mestschersky (prince Élim). – *44-92, *44-138, *44-142, *44-147.

Voir Corr., t. 4, p. 896.

Michaud (Bernard). – *43-78 M, *43-234 M, *44-31, *44-71 M.

Voir Corr., t. 2, p. 542.

Michiels (Alfred). – *43-158, 43-247 D, *45-31.

Voir Corr., t. 4, p. 897.

Molé (Louis-Mathieu, comte). – *45-68, *45-69, *45-70, *45-123, *45-124, *45-125 M.

Né à Paris le 24 janvier 1781. – Mort à Champlâtreux (Seine-et-Oise) le 24 novembre 1855.

Ce serviteur de l’Empire fut présenté à Napoléon par Fontanes, qu’il avait connu comme Chateaubriand chez Mme de Beaumont. Protégé par la confiance de l’Empereur, qui le fit comte d’Empire en 1810 et officier de la Légion d’honneur deux ans plus tard, Molé se hissa rapidement aux plus hautes fonctions : conseiller d’État dès 1811 après en avoir été

624

auditeur, il se vit confier la direction générale des Ponts et Chaussées de 1810 à 1813, puis devint ministre de la Justice. Resté en retrait pendant la première Restauration, il ne se départit pas de sa prudence durant les Cent-Jours, refusant les portefeuilles de ministre pour la direction des Ponts et Chaussées. Aussi retrouva-t-il son poste ainsi que son fauteuil au Conseil d’État et devint ministre de la Marine et des Colonies en 1817. Louis-Philippe lui accorda le même crédit : dès août 1830 il fit partie du tout premier cabinet, à la tête du ministère des Affaires étrangères, qu’il reprit en 1836 lorsqu’il devint président du Conseil. Il fut renversé par la coalition formée par Thiers et Guizot qui, dès 1837, s’attacha à contrecarrer sa politique. L’ouverture de la session parlementaire de 1839 lui fut fatale et il démissionna en mars.

Le 20 février 1840 il fut élu à l’Académie par trente voix contre une à Hugo ; sa réception par Dupin, extrêmement politique, fut triomphale. Sous la coupole où il devint le champion de l’Empire, comme à la chambre des Pairs, il se fit souvent remarquer par son éloquence – Vigny, qui le croisait régulièrement dans les salons, comme celui de la marquise de La Grange, remarqua dès 1842, lors de la réception de Tocqueville, qu’elle se durcissait tendant au « persiflage » sous l’emprise d’une « ironie légère et mondaine » (Journal d’un poète, Pl., 1948, p. 1174). Molé fut au premier plan des tractations délicates qui aboutirent à l’élection de Vigny le 8 mai 1845, mais il lui était progressivement devenu hostile, tant pour des raisons académiques et humaines que purement politiques, les tensions de la session parlementaire ravivant ses espoirs d’être rappelé par Louis-Philippe. Celui dont Vigny, dans les différentes versions qu’il donna de l’affaire, brossa par la suite plusieurs portraits acides (Mémoires inédits, p. 193, 200-206), ne l’épargna pas lors de sa réception le 29 janvier 1846 : négligeant de faire les corrections que le récipiendaire lui avait demandées devant la commission académique, servi par une éloquence qui contrasta avec la raideur de ce dernier, il se livra à une critique de l’œuvre du poète. Dès lors les deux académiciens ne s’adressèrent plus directement la parole. (Voir Sabourin, p. 483-487.)

Voir Jacques-Alain de Sédouy, Le Comte Molé ou la séduction du pouvoir, Perrin, 1994.

Naquet (Gustave). – *43-212.

Voir Corr., t. 3, p. 641.

625

Note. – *45-132.

Orsay (Alfred, comte d’). – *43-125 M.

Voir Corr., t. 3, p. 642.

Pelletier (Élisabeth-Wilhelmine dite Élisa). – 45-63.

Née à Paris le 8 novembre 1815. – Morte à Paris le 14 novembre 1887.

Fille de Jean-Baptiste Pelletier (Éclaron, 1777 – Versailles, 1862), qui fut fait baron et général en 1808 par Napoléon, et de Frédérique-Wilhelmine de Gentils de Langallerie, issue d’une ancienne famille protestante exilée en Suisse et petite-fille d’Angélique Constant de Rebecque, Élisa fréquenta régulièrement le salon de l’Arsenal dans les années 1840, pendant la période où son père, après avoir dirigé durant treize ans l’École d’application de Metz, exerçait à Paris les fonctions d’inspecteur général d’artillerie. Elle y faisait alors également, avec sa sœur, les honneurs de son salon, recevant de vieux amis de la période impériale et d’anciens élèves, aussi bien que des représentants de la littérature et des arts. En 1845, le baron Pelletier, entrant dans le corps de réserve, se retira à Versailles ; là Élisa et sa sœur retrouvèrent Émile Deschamps et rouvrirent un salon qu’Édouard Grenier a décrit (Une femme du monde poète. Hommage à la mémoire de Mme Élisa de Villers, lecture faite en séance publique de la société d’émulation du Doubs, impr. Dodivers, 1888). Le 23 février 1848, elle y épousa Charles-Eugène Durand de Villers (Metz, 1816 – Paris, 1893), en présence du comte Alexandre d’Alton, le père d’Aimée, qui signa comme témoin.

Durand de Villers était alors capitaine au corps royal de l’État-Major, aide de camp du général Regnaud Saint-Jean d’Angély qui commandait Versailles. En 1863, il devint chef d’état-major du général Decaen puis du général Abel Douay à Besançon : jusqu’en 1868, Élisa reçut tous les mercredis, avant que le couple ne regagnât Versailles. En 1870, devenu général, Durand de Villers fut fait prisonnier à Metz : sa famille le rejoignit à Aix-la-Chapelle jusqu’à sa libération. Après avoir commandé la subdivision de Versailles, le général fut nommé secrétaire général de la grande chancellerie de la Légion d’honneur à Paris. Tout en tenant salon, Élisa avait commencé à écrire, traduisant des textes anglais et allemands et publiant des nouvelles et un recueil de poésies.

626

Pellissier (Jean-Baptiste). – *44-110.

Né à Montpezat (Lot) le 22 février 1788. – Mort à Paris le 11 décembre 1856.

Sous-chef du contentieux de la liste civile de Louis-Philippe, secrétaire de l’Opéra-Comique et membre de la commission d’examen pour les ouvrages dramatiques, cet auteur dramatique fécond écrivit sous le pseudonyme de Laqueyrie de nombreux mélodrames, tels Le Mulâtre et l’Africaine (1824) ou La Peste de Marseille (1828), mélodrame historique écrit en collaboration avec Pixerécourt, des opéras-comiques comme Sangarido (1827) ou Guillaume Tell (1828), adaptation de l’opéra de Sedaine et Grétry. Mais il s’illustra aussi par sa collaboration à la Revue encyclopédique (de 1819 à 1825), au Mémorial universel, dont il fut le principal rédacteur, et à la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie (1835). Il publia aussi les Œuvres choisies de Desportes, Bertaut et Régnier, précédées de notices historiques et d’un vocabulaire (1823). En 1844, il nourrit le projet, réalisé un an plus tard, d’un recueil poétique intitulé L’Abeille poétique du xixe siècle ou Choix de poésies contemporaines inédites, publié à Limoges chez Barbou frères.

Pitre-Chevalier (Pierre Chevalier, dit). – *44-157, *45-9.

Voir Corr., t. 2, p. 546.

Plessy (Jeanne-Sylvanie Plessy, dite Mlle Plessy, puis Mme Arnould-). – *45-73, *45-76 M, *45-77, *45-80.

Née à Metz le 7 septembre 1819. – Morte à Salives (Côte d’Or) le 30 mai 1897.

Fille de comédien de province, Sylvanie Plessy manifesta très tôt son goût pour le métier de ses parents. Élève de Samson en 1829, elle fut, après un début en 1834, nommée sociétaire de la Comédie-Française alors qu’elle n’avait que dix-sept ans (1er novembre 1836). Dès lors, pendant onze ans, dans les deux répertoires classique et moderne, avec un succès croissant, elle se posa en émule et en rivale de Mlle Mars : « Jeune belle à la prunelle caressante, à la voix doucement timbrée, elle pensa dans sa naïveté qu’il suffisait d’oser pour réussir. Elle a osé et elle a presque réussi ; elle a réussi, non pas à remplacer Mlle Mars artistiquement parlant, mais à rendre le public fasciné par sa beauté, ingrat et oublieux », raconte Charles de Forster en 1849 (Quinze ans à Paris (1832-1848), Firmin Didot, t. 2, p. 208).

627

À la suite d’une liaison malheureuse avec le fils de François Arago, Emmanuel, futur ministre et député républicain de la Troisième république, que ses parents refusèrent de la laisser épouser, elle quitta brusquement Paris au printemps 1845, après avoir paru dans Le Menteur. Elle fit d’abord une tournée à Londres, où elle épousa un auteur qu’elle avait récemment joué, Auguste Arnould (1803-1854), puis elle signa un engagement avec le Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg. Après un court séjour à Paris, elle quitta la France pour la Russie au mois de septembre. Elle y resta neuf ans. Assignée en justice par la Comédie-Française pour sa défection, elle fut déchue de son titre de sociétaire qu’elle retrouva néanmoins, avec le succès parisien, en 1855, lorsque, après la mort de son mari, atteint du choléra, elle demanda la suspension de son contrat. En décembre 1857, elle reprit avec succès le rôle de Kitty Bell : elle reçut alors un billet ému de Vigny qui saluait « ses belles transformations, sainte résignation, nobles grâces, tragiques douleurs ». C’est en 1876 qu’elle se retira.

En 1845, Vigny fut-il sensible à la beauté distinguée de l’actrice ? Il ne fait pas de doute qu’à cette date Sylvanie Plessy n’était pas une inconnue pour le poète : elle avait été jusqu’en 1837 la maîtresse d’Adolphe Dumas, qui avait écrit pour elle le rôle-titre de Léa dans Le Camp des croisés (Odéon, 2 février 1838) – rôle qui fut finalement attribué à Marie Dorval. Elle était également l’une des actrices favorites de Virginie Ancelot, dont elle joua plusieurs comédies à succès à la Comédie-Française sous la monarchie de Juillet ; celle-ci avait même pensé à lui confier le rôle de Marie dans ce qui fut l’un des succès de Mlle Mars, Marie ou Trois époques, en 1836.

Voir, malgré ses insuffisances, Christiane C. Ruisi, Lever de rideau sur Jeanne Arnould-Plessy (1819-1897), Les Éditions de l’Amandier, 2004.

Plouvier (Édouard). – *43-92, *43-198 (?).

Voir Corr., t. 4, p. 901.

Pons (Gaspard de). – *43-126.

Voir Corr., t. 1, p. 525.

Poullion-Desgranges : voir Desgranges.

628

Quinet (Edgar). – *43-211, *44-126.

Né à Bourg-en-Bresse le 17 février 1803. – Mort à Versailles le 27 mars 1875.

Philosophe, écrivain, historien, auteur d’une œuvre abondante, professeur au Collège de France dont il fut suspendu en 1846 pour son anticléricalisme, élu représentant à la Constituante en 1848, il fut une figure majeure de l’opposition républicaine. Proscrit en janvier 1852, il vécut en exil jusqu’à la guerre de 1870.

Rees (John) – voir Wilde, Rees, Humphry, Wilde & Cie.

Rémusat (Charles-François-Marie de). – *43-180 M, *43-181.

Voir Corr., t. 4, p. 902.

Renault (Auguste). – *45-72.

Étudiant en droit en 1845, lorsqu’il écrit à Vigny ; il demeure alors 59 rue de Grenelle Saint-Honoré (actuelle rue Jean-Jacques Rousseau).

Renault (Pierre-Hippolyte-Publius). – *43-206, *44-2, *44-52, *44-98 M.

Né à La Valette (Malte) le 20 janvier 1807. – Mort le 6 décembre 1870.

Reçu à Saint-Cyr en 1827, nommé en 1828 sous-lieutenant au 6e de ligne, lieutenant en 1832, il est envoyé en 1833 à Alger avec le 3e bataillon d’infanterie légère d’Afrique, se bat en Espagne, et est nommé capitaine adjudant-major à la Légion étrangère en 1837. Il s’illustre dans la campagne d’Algérie, où il est blessé par trois fois. En 1843, quand Vigny entre en correspondance avec lui, il est colonel du 6e Léger. Général de brigade en 1846, à la disposition du gouverneur général de l’Algérie, il rentre en France en 1848. Général de division en 1851, il est renvoyé en Algérie, où il exercera (1857-1858) les fonctions de gouverneur général par intérim. Il commande une division dans la campagne contre l’Autriche (1859) et est ensuite nommé sénateur par Napoléon III. Blessé à la bataille de Champigny (30 novembre-2 décembre 1870), il meurt des suites de sa blessure.

Rességuier (Jules de). – *45-45, *45-95.

Voir Corr., t. 1, p. 526.

Romand (Gustave Du Bois de). –*44-138.

Voir Corr., t. 3, p. 645.

629

Roques (Adrien). – *43-188 (?), *44-178.

Voir Corr., t. 2, p. 550.

Rothe (Ludvig-August). – *43-68, *44-172.

Voir Corr., t. 4, p. 903.

Rousseau (Marie-Louise, dite Ernestine de). – *44-24, *44-25, *44-30, 44-35 D, *44-42, 44-59 D, *44-60, *44-66, *44-74, 44-75 D, *44-76.

Née à Saint-Esprit (Bayonne) le 21 février 1810. – ?

Fille du colonel Gabriel-Paul Dufort de Rousseau (1761-1835), commandant de la citadelle de Bayonne de 1806 à 1814, puis commandant du Dépôt de Paris en 1814-1815, fait chevalier de la Légion d’honneur le 8 avril 1808, et de Marie-Reine-Aimée de Pontchevron (1769-1819), Ernestine de Rousseau était la benjamine de onze enfants. Par sa mère, elle était cousine issue de germains du vicomte Henry de Belzunce. Prompte à jouer de différentes identités, elle rêvait d’une carrière au théâtre, et poursuivit Vigny et Hugo pour obtenir leur appui : mais on ne la retrouve sur aucune des listes d’élèves de Michelot dont elle assure suivre les cours. Vigny, semble-t-il, lassé de son insistance, ne prolongea pas leur correspondance.

Salvandy (Narcisse dit Narcisse-Achille, comte de). – *43-248.

Né à Condom (Gers) le 11 juin 1795. – Mort à Graveron (Eure) le 15 décembre 1856.

Après une brève carrière militaire, il entre en 1818 au Conseil d’État. Opposé à l’intervention française en Espagne, il rédige en 1823 un long roman, Don Alonzo ou l’Espagne, suivi l’année suivante d’une « nouvelle gauloise », Islaor ou le Barde chrétien, marquée par l’influence du Chateaubriand des Martyrs. Ce polémiste libéral multiplie les articles politiques et les opuscules et pamphlets, souvent mordants. Il se consacre également à des travaux historiques, avec une importante Histoire de la Pologne et du roi Jean Sobieski (1827). Député en 1830, plutôt conservateur, il devient ministre de l’Instruction publique dans le cabinet Molé (1837-1839), et se montre le protecteur des écrivains. En 1835, il est élu à l’Académie française en 1836 au fauteuil de Parseval-Grandmaison. Ambassadeur en Espagne (1841) puis à Turin (1843), il est appelé à nouveau par Guizot en février 1845 au ministère de l’Instruction publique ; il y restera

630

jusqu’à la révolution de 1848. Lors de son ministère, il accueillit toujours favorablement Vigny, et réussit à dénouer le conflit provoqué par le discours de réception de Molé ; dans sa retraite studieuse, il participa avec assiduité à ses côtés aux travaux académiques.

Voir Louis Trenard, Salvandy en son temps 1795-1856, Lille, René Giard, 1968.

Schwob (Isaac-Georges dit George). – *44-36.

Né le 6 juin 1822 à Bâle (Suisse). – Mort à Barbizon le 25 août 1892.

Né en Suisse d’une famille juive originaire de Gray (Haute-Saône), condisciple de Flaubert au lycée de Rouen, il manifeste très tôt des aspirations littéraires et une attirance certaine pour le journalisme. Sympathisant des idées fouriéristes, secrétaire de Victor Considérant, il collabore dès 1844 à La Démocratie pacifique, où il rédige un article sur Vigny, et à d’autres journaux, comme Le Corsaire-Satan, fréquentant notamment Théodore de Banville et Théophile Gautier. Devenu inspecteur d’assurances, il quitte la France pour l’Égypte en 1858, un an après son mariage avec Mathilde Cahun, pour raison de santé et peut-être aussi à cause de ses idées républicaines. Il va y rester dix ans comme chef de cabinet de Chérif Pacha, ministre des Affaires étrangères du Khédive, et comme secrétaire de l’Institut d’Égypte. Son fils aîné, Maurice (1859-1928), naît au Caire ; suivront le futur écrivain Marcel Schwob, né à Chaville (Seine-et-Oise) le 23 août 1867, peu après le retour en France de son père (et mort en 1905), et une fille, Marguerite. Avant la fin de l’Empire, à Tours, George Schwob prend la direction du Républicain d’Indre-et-Loire : il entre au conseil municipal et se met au service de la Défense nationale. En 1876, il s’installe à Nantes et acquiert Le Phare de la Loire, principal journal républicain de la région, dont il fera un grand quotidien où il attirera de prestigieux collaborateurs.

Voir Sylvain Goudemar, Marcel Schwob ou les vies imaginaires. Biographie, Le Cherche midi éditeur, 2000 ; et Patrice Allain, « La famille Schwob : le Phare de la Loire et les lumières de la République », dans le catalogue de l’exposition Marcel Schwob. L’homme au masque d’or, co-édition Le Promeneur / Bibliothèque municipale de Nantes, 2006.

Scribe (Eugène). – *44-11.

Né à Paris le 24 décembre 1791. – Mort à Paris le 20 février 1861.

631

Auteur dramatique fécond, on lui doit plus de quatre cents pièces, dont une centaine écrites seul, mais la plupart en collaboration : comédies et vaudevilles principalement. Il fut aussi un librettiste habile, notamment pour Auber, Halévy et Meyerbeer, pour lequel il créa le modèle du grand opéra. Élu à l’Académie française contre Salvandy au fauteuil d’Arnault en 1834, il fut un ardent défenseur du droit d’auteur. « Scribe est le bourgeois lancé avec tous ses instincts dans le domaine de l’art. Il y apporte l’économie, l’ordre, la finesse commerciale, le génie des affaires », écrivit Eugène de Mirecourt. Scribe s’est en effet voulu, sans complexe, bourgeois et écrivain. Il a su s’imposer comme le premier auteur dramatique de son temps.

Voir Jean-Claude Yon, Eugène Scribe, la fortune et la liberté, Nizet, 2000.

Soulet (Pierre). – *44-33.

Né à Champagne (Charente) le 11 décembre 1809. – ?

Fils aîné de Jean-Marie Soulet qui avait épousé le 17 novembre 1808 Marguerite-Marie Mestreau, fille des fermiers du Maine-Giraud, il fut lui-même cultivateur, et métayer de Vigny. Il épousa à Champagne le 1er mai 1849 Marie Jobit (qui mourra en 1859, à l’âge de 38 ans) ; Vigny et Lydia, témoins, ont signé l’acte de mariage. Un fils leur naquit le 29 août 1850 au Maine-Giraud, Jean-Oscar. Pierre était le frère de Pierre-Philippe, né le 9 mai 1820, qui sera le régisseur du Maine-Giraud.

Soulié (Jean-Baptiste-Augustin). – *44-81, *44-82 M, *44-127, *44-140, *44-146 M, *44-148.

Voir Corr., t. 1, p. 529.

Soumet (Alexandre). – *43-159, *44-165.

Voir Corr., t. 1, p. 529.

Spursin (Amanda dite Cecilia Grantham, Mrs John). – *45-29.

Voir Corr., t. 3, p. 629 (à Grantham).

Stourm (Auguste-African dit Eugène). – 43-136 D.

Né à Metz le 20 juillet 1797. – Mort à Paris le 9 décembre 1865.

Magistrat destitué en 1831, puis avocat, il se lia avec les fouriéristes, et publia en 1841 un Essai de poésie phalanstérienne. Élu député de l’Aube en 1837, il collabora à un Code des municipalités sur la voirie (1836) ; il

632

collabora à divers journaux, s’intéressa aux chemins de fer et devint en 1846 un des directeurs de la compagnie de Paris à Lyon. Réélu en 1848, nommé en 1849 conseiller d’État, directeur général des Postes en 1853, il fut élevé à la dignité de sénateur en 1861.

Sue (Eugène). – *43-186, *43-187, *43-189.

Né à Paris le 5 pluviôse an XII (26 janvier 1804). – Mort à Annecy le 3 août 1857.

Après une vie brillante de dandy, Eugène Sue se consacra à la littérature et au roman, pour devenir le feuilletoniste le plus célèbre de son temps, avec Les Mystères de Paris (1842-1843), suivi de nombreux autres romans aux préoccupations sociales marquées. Élu en 1850 à l’Assemblée législative, il s’exila après le coup d’État et vécut la fin de sa vie en Savoie.

Taylor (Isidore-Séverin-Justin, baron). – *43-250.

Voir Corr., t. 1, p. 530.

Tilliard (Jean). – *45-121 M.

Voir Corr., t. 2, p. 553.

Tissier (Edmond). – 43-119, *44-103.

Voir Corr., t. 4, p. 906.

Trappes (Roger). – *43-95, *43-97 M, *43-98.

Voir Corr., t. 4, p. 906.

Tudert (Victoire-Éléonore de Vigny, comtesse de). – *44-17.

Née le 9 février 1788 au château du Tronchet, à Chalo-Saint-Mars (Essonne). – Morte à Poitiers le 20 février 1854.

Cousine d’Alfred de Vigny, Éléonore de Vigny était le neuvième et dernier enfant (et septième fille !) de Claude-Louis-Victor de Vigny (1730-1807) et Adélaïde-Charlotte Lemaire de Montlivault (1744-1791), qui s’étaient mariés à Montlivault (Loir-et-Cher) le 9 décembre 1766. Éléonore épousa à Tours le 28 juillet 1817 François-Marie-Claude, comte de Tudert, né le 3 juillet 1768 à Jaunay-Clan (Vienne), et mort le 11 octobre 1837 à Poitiers, dont elle eut un fils unique, Auguste-Hubert-Marie, né le 3 mars 1823 à Poitiers, où il mourra le 17 janvier 1882.

633

Vacquerie (Auguste). – *44-99.

Né à Villequier (Seine-Maritime) le 19 novembre 1819. – Mort à Paris le 19 février 1895.

Poète et littérateur, il fut le disciple fervent et dévoué de Victor Hugo, dont la fille Léopoldine avait épousé son frère Charles, avec qui elle périt noyée à Villequier en 1843. L’Enfer de l’esprit (1840) fut son premier recueil poétique, suivi de plusieurs autres ; il s’intéressa également au théâtre, et son Tragaldabas fut créé en 1848 à la Comédie-Française. Il collabora à de nombreux journaux, notamment à L’Événement en 1848, et il fut en 1869 un des fondateurs du Rappel.

Villemain (Abel). – *43-233 M, *44-10 M, *45-27.

Voir Corr., t. 1, p. 533.

Vizard (Charles). – 44-26 D, *44-43 M, *44-47 M, *44-51 M.

Voir Corr., t. 4, p. 874 (Blower et Vizard).

Wailly (Léon de). – 43-66, 43-73, *43-81.

Voir Corr., t. 2, p. 555.

Whitfield (Elizabeth). – *43-205.

Voir Corr., t. 2, p. 556.

Wilde (Charles). Voir ci-dessous.

Wilde, Rees, Humphry, Wilde et Cie. – 43-67 A, *43-94 M, *43-102 M, 43-106 A, *43-108 M, 43-112 A, 43-117 A, *43-120 M, 43-129 A, *43-138 M, 43-147 A, *43-150 M, 43-153 A, *43-154 M, *43-160 M, *43-164 M, 43-165 A, *43-166 M, *43-169 M, *43-172 M, 43-175 D, *43-176 M, 43-182 D, *43-183 M, *43-185 M, *43-195 M, *43-196 M, *43-202 M, 43-209 D, 43-214 D, 43-222 D, *44-44 M, 44-68 D, *44-69 M, *44-70 M, 44-79 D, 44-101 D, 44-106 D, 44-108 D, *44-115 M, *44-118 M, *44-123 M, 44-132 D, 44-160 D.

Voir Corr., t. 3, p. 649.

Witherington (Anna). – *43-204, *43-215 (?).

Voir Corr., t. 2, p. 557.