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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome V. Avril 1840 – décembre 1842
  • Pages : 857 à 897
  • Réimpression de l’édition de : 1969
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 5 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084433
  • ISBN : 978-2-406-08443-3
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08443-3.p.0879
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 26/10/2018
  • Langue : Français
879 INDEX DES CORRESPONDANTSI

Acourr (tl-fane-Catherine-Sophie de Flavigny, comtesse d').
zo3S~ zO37~ zo44> zo45> zo54, zo~z.
Cf. notice, t. III, p. 857.
AJessoN de GAANDSAGNE (François-Claude, dit jules). — ztt5, zrzr, zi73, zz5z, zzGzD, zz83D, z3o4D~ z3S4•
Né à La Châtre le 5 prairial an VII (z4 mai t 799), fils du comte François Ajasson de Grandsagne et de Marie Aumeur, François-Claude, dit Jules, frére de Stéphane qui a été l'amant de George Sand (voir notice, t. I, p. 997), a mené une vie assez pleine d'incidents. Il semble n'avoir jamais eu de situa- tion très définie. Ses relations avec George Sand le montrent réduit aux expédients lorsqu'elle le prend pour premier loca- taire de sa maison de la rue de la Harpe, rusé, procédurier pendant sa gérance à laquelle George Sand met vite un terme. Il épousa sur le tard, après lui avoir fait plusieurs enfants, 11larie-Adèle Cognon. En r845, après une rixe à Vierzon où il blesse un homme d'un coup de couteau, il est condamné par la Cour de Bourges à la prison et à l'amende.
Il mourra à La Châtre le z5 novembre 1866.
AJASSON de GRANDSAGNE (Henry). — z355D.
Oncle de Stéphane et de Jules, c'est probablement lui qui sert de caution à ce dernier lorsqu'il devient locataire principal de George Sand. 114ais la famille est nombreuse, et il n'est pas facile d'en distinguer les membres. Henry, titré comte de Grandsagne, vota en Haute-Iviarche en 1789 et mourut sans alliance (d'aprés Woelmont de Brumagne, 1Voticea, t. II, p. r r).
ALLAKT (Hortense). — zi47, zizi.
Cf, notice, t. II, p. 9oq,

z. Ler numéror renyaient aux lettrzt et nat aux pages.

880 Axeco (François-Victor-Emmanuel). — zoz8, z474D, z5oz. Cf, notice, t. III, p. 860.
Bel.zec (Honoré de). — zo38, z1o7, z41o, z43z, z48g. Cf, notice t. I, p. 998•
BasCet~s (Bertrand-Auguste-Ferdinand). — zzz3, z3o7, z3 z7, z4z1.
Né à Toulouse le 18 nivôse an 9 (8 janvier 1801), fils de Jean- Raymond et de Joséphine $milie Roussillon, Ferdinand Bascans a d'abord été journaliste. Gérant d'une feuille d'opinions très avancées, dirigée par son compatriote Germain Sarrut, (la Tribune des dépariementr, journal politique, commercial et littéraire) il eut de nombreux duels, soixante-cinq saisies et autant de procès, trente-deux mois de prison, trois accusations capitales devant le conseil de guerre. Aussi, lorsque le journal mourut en mai 1835 aprés six ans d'une existence agitée et ruineuse, Bascans, qui n'avait pas été souvent payé, renonça au journalisme. Il épouse le 2 janvier 1838, Mlle Lagut, institutrice, et devient professeur de littérature et d'histoire au pensionnat que celle-ci ouvrira à Chaillot. C'est là qu'il fut en relations avec George Sand.
Il a traduit avec Louis Viardot un ouvrage du comte de Toreno, Histoire du soulèvement, de la guerre et de la révolution d'Espagne de r8o8-r8r¢ (Paris, 1835-1838, 5 vol. in-8°).
En 1848, il sera premier adjoint au maire du Ie1 arrondisse- ment. Il est mort à Neuilly le 31 décembre 1861.
Voir la Biographie der hommes du jour par Sarrut et Saint- Edme, t. I, pp. 318-3zo (avec portrait); Georges d'Heylli, La ftlle de George Sand, Paris, 100.
Bescerrs (Sophie-Victoire Lagut, Mme Ferdinand). — zz3z,
zz73> z349> z373> z447> z538
Sophie-Victoire Lagut, née le 14 février 1801 à Dôle (Jura), fille de Nicolas et de Pauline Arbey; obtient le zz mars 1832 le di- plôme de maîtresse d'école secondaire, et le z8 novembre 1838 l'autorisation d'ouvrir et diriger une pension de jeunes demoi- selles (Auch. Seine, Établissements privés, carton I I). Les ren- seignements fournis par Georges d'Heylli (gendre des Bascans, pourtant) ne paraissent donc pas exacts lorsqu'il affirme que Bascans entra en 1835 comme professeur au pensionnat dirigé par Mlle Lagut, puisque celle-ci n'était pas encore auto-
881 risée, et que l'acte de mariage la dit institutrice et non direc- trice. Ce pensionnat était à Chaillot, 70, Grande Rue; il fut transféré, en 1857, Io8, avenue de Roule à Neuilly.
La fille de Marceline-Desbordes-Valmore, Ondine, fut de 1844 à 1848 institutrice dans le pensionnat de la rue de Chaillot. Sainte-Beuve, qui fréquentait chez les Bascans, l'y remarqua, et forma des projets de mariage que son irré- solution fit échouer.
Mme Bascans mourut le zz janvier 1875 àNeuilly-sur-Seine. Voir Georges d'Heylli, la Fille de George Sand, Paris, 1900; Correrpondance de Sainte-Beuve, t. VI, p. 557; Hippolyte Maze, Mme Ba.rcanr.
Boceca (Pierre-François Touzé, dit). - z479.
Cf. notice t. IV, p. 891.

BONNAIRE (Pierre-Félix, baron). - zo8o, 2167, z17z, z18o, 2181, zzoo, zz33, zz36, zz63D, z5 z7.
Cf. notice, t. II, p. 91z, et t. IV, p. 89z.
BOUCOIRAN (Jules). - zz16, zz3o, z3o5, 2338, z431. Cf. notice, t. I, p. 999.
BOURGOING (Rose-Jeanne-1~Iarie Petit, dite Rozanne, Mme
Joseph). - z34z> z37o~ 2533•
Cf. notice, t. III, p. 864.
BRAULT (Marie-Edme-Adélaide, dite Adç1e Philbert, Mme Joseph). - z544•
Cf, notice, t. IV, p. 893.
Bo1.oz (François). - zoz4, zoz9, zo39, zo4z, zo43, zo49, zoSl, zo6z, zo63, zo85D, zo97, zo99, z1o9, zlzo, zzo6, zzll, zzzz, zzz5, zz6o, zz79, zz9oD, zz91, zz93, zz98, z3o1, z3o9, 2313,
z3zobisn z33o.
Cf. notice, t. II, p. 913,
CALA~IATTA (Lulgl). - 2025, 2010, 207û.
Cf. notice, t. III, p. 8G5.

CANONGE (JüleS). - 2464.
Né à Nlmes le 17 mars 181 z, Jules Canonge a fait la comlais-
882 sancc de George Sand, locsque celle-ci a traversé Nimes en 1838, en route pour Alajotque. Il a publié plusieurs recueils
de poésies et de nouvelles !e Tarse à Sorrente (t839), !es
Premiers rolitaire.r (1841), Izane {1849), Arle.r-en-France (1850),
1-ârra (ISSS). Il a collaboré à des revues et recueils de pro-
vince, mais n'a pas obtenu la consécration parisienne, bien
qu'il ait reçu des illustrations de la littérature et de l'art,
des lettres qu'il avait adroitement provoquées, et qu'il publia,
comme fiche de consolation, dans un petit volume Letire.r
choisies dans une correrpo;rdarrce de poète (Paris, Jules Tardieu,
1867). On y trouve les signatures de Lamartine, Chateau-
briand, Béranger, Silvio Pellico, George Sand, Liszt, Ingres,
etc., etc... Il venait souvent à Paris et ne négligeait pas les
visites flatteuses (pour le visiteur). Dans la bibliothèque de
George Sand, on trouve trois de ses ouvrages (lots 684 et

r o 16}.
Il est mort le r4 mats 1870.
Voir notice par Irénée Ginoux, Nimes, T~-p. Clavel-Ballivet,
1873.
Cnr (Paul-Antoine Gratacap, dit). — z513.
Né à Al:icon le z avril r 788, il obtint le diplôme de phar- macien àParis en 181 I, et exerça à Lyon jusqu'en 18zg, date à laquelle il acquiert la pharmacie du père de Gustave Planche rue de la Chaussée d'Antin à Paris. Il devient président de la société de pharmacie, abandonne l'officine en 184o et se livre à des travaux scientifiques. 11 a publié de nombreux ouvrages, pour la plupart des traités relatifs à sa profession; a procuré des éditions d'~uvres de Bernard Palissy et de Sénecé; on lui doit encore des Études blographiquer pour serUir à !'histoire
des sciences (1857}.
Il est mort à Paris le r z novembre 1877.
Voir Teandet, P. A. Cap (1868) ; Dictionnaire de biographie
franfaire, t. VII.
Cntwlrtl: (André-Franfoit-Léger). - z;oor'.
Cf. notice, t. IV, p. 8~5.

(:~rnr.r.,t~rn.~. (iean-Baptiste-Marie-Attgrutirr). — z41s.
Né à Paris le c 8 mars 1818, Augustin Challamel fut d'abord avocat (reçu en août 1838), puis quitta le droit pour la litté- rature, tout en devenant sous-bibliothécaire à la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Il écrivit dans de nombreux journaux et
883 revues, dont lz France /rttér¢h•r, sous son nom ou sous le pseu- donyme de Jules Robert. Il a publié, outre plusieurs albums, Histoire-musée de la République franfaise, Histoire populaire de la France, Histoire anecdoüque de !a Fronde, les FrartFais sous la IZévnhrlion, Urr été en ]îspq~ue. 'l'rois fois il fut éhi président de la société des Gens de Lettres.
Son frère, Pierre-Joseph Challamel, avec lequel il ne faut pas le confondre, était artiste-peintre, graveur et éditeur (t 8 i 3- t 89z).
Augustin est mort à Paris le i y uctobrr i 8q~.
Plusieurs de ses ouvrages étaient dans la bibliothèque dr George Sand (nUe t4z> t43~ S r7, et lot io47.)
Voir Th. Cahu, Notice (avec bibliographie), Typ. Firmin- Didot, t8~q; et Dictionnaire de Biographie fi•anfaire (tome VIiI).
CHARPLNTIEA (Gervais-l-lélène). zzzC, zz37• Cf. notice, t. III, p. 868.
Ct[ATIRON (Hippolyte). - 20G~, 207.'}, 2077, ZOô3, 2086, 20ô7, zo88, ztoz, zto5, zt46, zt74. zt93, zzo5, zzo7, zzt8, zz3i,
z34~~ z35z, z3~4> z37t, 2397, z4o3> z413, z4z8, z437~ z5t8, zsiq, z5zt,zsz9.
Cf. notice, t. I, p. foot.
i,lIODZKO (Alexandre-13orejko). — z535D-
Polonais, né à Itirzywicze le ro aoùt i8o4, orientaliste, pro- fesseur au Collège de France (chaire des langues orientales), Alexandre Chodzko était particulièrement spécialisé dans l'étude du persan. Il a publié, en anglais, .Specinzenr of the poptrlar poetry of Persia, d'où George Sand a tiré les Aventures de Kourroglou; en français, une Grammaire persane, le ThéQtre perse, etc.
Deux autres membres de cette famille, Léonard et Ignace, ont publié vers la même époque des travaux d'histoire sur la Pologne, la Lithuanie. George Sand a été également en rela- tions avec Léonard et avec sa femme.
Alexandre Chodzko est mort à Juvisy le zo décembre t89t.
Cttority (Frédéric-François). — zo9o, z r t 8.
Cf, notice, t. IV, p. Bg8.

CLAYE (,jules-Alexandre-Saturnin). — z t t q.
Jules Claye, né à Paris le tt mai t8o(, entré de bonne heure
884 dans l'imprimerie Didot, a été prote chez Henry Fournier qui a imprimé quelques ouvrages de G. S. (le Secrétaire intime, le Compagnon dn Tour de France}. Il est possible que la roman- cière ait fait sa connaissance à cette occasion. Clave succédera à Henry Fournier.
Breveté imprimeur le zo juin 1846 et libraire le zq aoùt i854~ il avait son imprimerie 7, tue Saint-Benoît. De t85t à 1869, son atelier est celui d'où sortiront le plus grand nombre d'ouvrages de George Sand. Il imprimait aussi la Revue der Deux ~llonde.r.
Très expert et renommé dans sa partie, il avait le premier réussi l'impression des gravures sur bois au moyen de la presse mécanique.
Jules Clave mourra le 5 juillet z 886.
Voir Dlction~raire de binorapbie frm7faire, t. IX; Pal~bibliou, septembre i 886, p. z7z.
COLLT (Louise Revoil, Mme Hippolyte). — z348, z353•
La belle Madame Colet, qui a beaucoup défrayé la chronique
pendant trente ans et plus, était née à Aix-en-Provence le
r 5 septembre t 8 t o (selon le registre des naissances, mais une copie d'acte donne z5 août). Elle épousa vers 1835 un compositeur et musicographe, Hippolyte Colet (r8o9-i85i) qu'elle trompa sans retenue. De sens exigeants, mais ne manquant pas non plus de sens pratique, elle sut se faire des protecteurs puissants (Victor Cousin, Villemain). Aussi ne faut-il pas s'étonner si elle remporta quatre fois le prix de poésie de l'Institut, beau record. Elle a beaucoup écrit, des poèmes, des nouvelles, des romans, des essais dramatiques, des traductions, des récits de voyage (Promenade en Hollande, !'Italie del Italicus, etc.), le tout sans génie.
Elle a été la maîtresse de Musset vieilli et déchu, de Flaubert jeune, et a tiré de ces aventures un roman à clef où sont rap- portées les confidences que lui a faites Musset sut George. Cet ouvrage est à joindre à toute la série des Elle et Lui, L:~i et E!!e, etc... et, malintentionné, mais en certains points véridique, il n'est pas sans importance pour la biographie de George Sand.
A des avances répétées, cette dernière a toujours répondu avec beaucoup de froideur; la correspondance en témoigne. Louise Colet mourra le 8 mars i87G à Paris.
Voir Polybiblion, avril 1876, p. 3G6; Joseph-F. Jackson, Louise Colet et re,r amlt llttéraire.r, New-Haven, z 837.
885 COASBES (Jean-Alexandre-Edmond). — 2343•
Cf. notice, t. IV, p. 899.


CORRESPONDANTS NON IDENTIFüiS
M. ***, écrivain débutant. — zoz7.
M. *** — d° — . — z13o.
M. ***, — d~ — . — 2362.
M. ***, solliciteur. — 2IS7.
M. ***, directeur de journal. — 2444•
M. *** M. ***~ M. ***~ M. ***~

CRDMBACII (Claudine-Augustine Crombak, dite Louise). z548
Originaire de Lons-le-Saunier, où elle était née le z4 décembre 1815, elle y fut d'abord couturière. Venue à Paris en 1837 avec la famille d'un préfet (Heim, probablement), elle se mit à écrire. Un de ses ouvrages, !e Jeune libéré (1839) lui valut en 1840 le prix Montyon. Mme Tastu, Marceline Desbordes- Valmore, George Sand, Mme Marliani s'intéressèrent àelle. D'après Lamennais, qui ne l'aimait guère, elle était mère d'un enfant naturel, né vers 1838, dont nous n'avons pas retrouvé la trace.
Devenue en 1842 inspectrice intérimaire de la prison Saint- Lazare, elle commit par bonté d'âme une grave faute profes- sionnelle, se laissant duper par une fille Caylus, complice d'un escroc, et favorisant son évasion, ce qui lui valut en juin 1845, une condamnation à deux ans d'emprisonnement (le jugement parait avoir été cassé ensuite).
Llle continua cependant à publier des livres moraux dans une collection édifiante intitulée «Les petits livres de 11. ].e Curé ». On ne sait trop ce qu'elle devint ensuite; nous n'avons pas retrouvé la date de son décès dans les notices qui lui ont été consacrées (Alfred Dantès, la Franche-Comté littéraire, scien- tifique, artistique, Paris, 1879; 1~1icllel Salomon, Xevue de Paris, IS octobre 1906, pp. 855-85G; Émile Fourquet, Hommes célèbres et personnalités marquantes de Franche-Comté, Besançon, 1929). Voir aussi Correspatdance entre Lamennais et le baron de Vitrolles, Paris 1886, p. 342.
. — z 170.
. --- 2392 bis.
. — 2398.
• J 2545

886 8G4 INDEX D6~S C'ORRESPONDANZ'S Cvxrft:x (Henri-Léon). — zztz.
Ln des plus célèbres imprimeurs du xtxe siècle, Curmcr, qui était né à Paris le t S décembre t Sot, obtint, après avoir fait des études de notariat, son brevet d'imprimeur le t4 décembre t837. Dc très grands livres illustrés, justement recherchés des bibliophiles, sont sortis de ses presses :Paul et ['irginie, !es .Saints-Évangiles, les Franfais peints par eux- mêmes, !er AnSlair peintr par errx-mémes, !e Livre d'Heures de !a Reine Anne de Bretagne, le Livre d'Heures d'Étienne Cheva- lier, etc...
Il eut des moments difficiles, frùlant la déconfiture en t844, déclaré en faillite le 8 septembre t845, mais il obtint son concordat et réussit à se relever.
II est mort à Passy le z9 janvier t87o.
~"oir Pn/pGiblion, janvier t87o, p. 43; la chronique du Journal ;énPral de l'rmprrnrerie et de la lihrairie, 5 février t87o, p. zt.
CvsrtNr: (AstolpJre-Louis-I,éonor, marquis de). — zo78.
Ses mæurs hétérodoxes l'ont rendu plus célèbre que des æuvres littéraires (en d'autres temps, elles en auraient peut-étre assuré le succès). Il est né à Ividerwiller (Meurthe) le t8 mars t 790 d'Armand de Custine et de Delphine de Sabran. Son grand-pète et son père montés sur l'échafaud l'un après l'autre, il sera élevé par sa mère, la délicieuse et légère Delphine, qu'aima Chateaubriand.
Grand voyageur, bon observateur, intelligent et lettré, pourvu d'une fortune encore appréciable, Custine aurait pu, conciliant en lui l'homme du monde et l'écrivain, faire une élégante carrière de marquis-homme de lettres. Mais une aventure sordide, en octobre t8z4, lui fermera beaucoup de portes :des canonniers à cheval de la Garde lui donnèrent une correction vigoureuse «dans une écurie d'auberge où il avait un rendez-vous avec un de leurs jeunes camarades », et l'afTairc causa un scandale énorme dont Astolphe ne se remit pas, bien que l'on ait cherché à étouffer l'affaire (les rapports et documents officiels ont tous disparu). Chose curieuse, c'est peut-étre George Sand yui permettrait aujour- d'hui de situer à peu près l'endroit où Custine fut laissé pour mort. Nous lisons dans Histoire de ma vie (t. VIiI, p. ton) « Je m'étais mis en téte des idées sombres, depuis que j'avais entendu, dans une de ces nuits de brouillards dont la sonorité est étrangement higubre, les cris de détresse d'un homme qu'on battait et qu'on semblait égorger. J'ai su, depuis, le
887 mot de ce drame étrange, mais je ne peux ni ne veux le racon- ter. » Or la maison qu'elle habitait alors (automne t8z4, voir notre tome 1) se trouvait à Ormesson (prés d'Enghien) sur la route de Saint-Denis à Épinay, où Custine fut assommé et dépouillé, le 28 octobre t8z4. Il y a donc de très grandes chances pour que ce drame dont elle s'interdit de parler, soit celui de Custine. Ils ne furent jamais assez intimes pour qu'elle y ait fait allusion devant lui. ,\lais il lut sûrement Histoire rle nra vie et dut se reconnaïtre.
Custine, en froid avec le faubourg Saint-Genr~ain à cause de ses murs notoires, cherchera des relations dans le monde des arts et des lettres, donnera de grandes soirées uù seront conviées les illustrations du moment. Rue de La Rochefou- cauld et dans sa propriété de Saint-Gratien, il convie poètes, romanciers, peintres, musiciens. Nous avons pu (Correspmr- dance, t, IV, p, 403) nous faire une idée des brillantes compa- gnies qui se retrouvent chez lui. George Sand sera à la pre- mière représentation de sa pièce, Béatrix Cenri, assistera à la soirée du 8 mai 1838, se rendra avec Chopin et Delacroix à Saint-Gratien en juillet i84o. Elle lita la Russie eu rX39, ouvrage qui a fait beaucoup de bruit lors de la publication. Custine est mort le z5 septembre 1857 àSaint-Gratien.
Voir :Marquis de Luppé, Astolpbt de Curüne, i4lonaco, édi- tions du Rocher, 1957, ouvrage très bien documenté, la meilleure biographie que l'on ait de ce personnage hors série.
DEGEORGE (Frédéric}. — 2539.
Né à Rennerode (~k'estphalie) le iz septembre 1797, fils d'un officier supérieur qui servait sous les ordres de Hoche, Fré- déric Degeorge a fait parmi ceux yu'on a appelés les Marie- Louise, les dernières campagnes de Napoléon, VG'aterloo compris. Républicain de choc, il devint journaliste à la Restau- ration, et bien entendu, comme tous ceux de son bord, tâta de la prison. Il fut méme condamné à mort par contumace en t8z3, pour avoir combattu en Espagne l'armée française qu'il faut bien appeler une armée d'invasion. Réfugié en Angleterre, où il se marie avec Cacoline Ross, il ne revient en France qu'en i8z8, où le jury du Yas-de-Calais l'acquitte à l'unanimité.
Il Eonde à Arras le Propagateur, qui devient ensuite le l'rogrèr du Par-de-Calais, un des journaux de province lcs plus agressifs
contre le gouvernement de juillet vingt-neuf procès de
presse, vingt-six acquittements. II fut mis en rapport avec

888 le prisonnier de Ham, qui faisait alors preuve d'idées sociales avancées, et lui ouvrit les colonnes de ses publications. C'est par lui que George Sand est entrée en relations avec le futur empereur.
En 1848, Degeorge fut commissaire du Pas-de-Calais, puis représentant à la Constituante, mais non réélu à la Législative. Bien que votant résolument avec la gauche, il se laissa entraî- ner, par sympathie personnelle, à soutenir la candidature à la Présidence de Louis-Napoléon à qui il gardait sa confiance. ïvlais lorsque celui-ci eut dévoilé ses batteries et assassiné la République, Degeorge en reçut un tel choc qu'il devint fou. Il devait mourir à Paris, dans une maison de santé, le zz juil- let 1854•
Une grande partie des lettres que lui adressa George Sand s'est très probablement perdue.

DsLecRolx (Eugène). — zo59, zo66, 2114, z139, z14z, z154> 2159, z16o, 2176, z178, z19z, zz13 bia zzzo bis, 2234, zz6z, zz9z, z337> z368, z36g, z38z, 2433, 2446, z451> z46o, z477> z478~ z483> z5zz, 25z3> z55o> z551.
Cf, notice, t. II, p. 917.

DELESTRE-POIRSON (Charles-Gaspard Poirson, dit). — zoS3•
Fils de Jean-Baptiste Poirson, géographe (1760-1831) et de N... Delestre, il naquit le zz août 1790 à Paris, fut d'abord petit employé de bureau puis vaudevilliste, collaborateur de Scribe, Dumersan, Mélesville, et devint directeur du théâtre du Gymnase-dramatique, de 18zo à 1844. Sa gestion fut brillante et prospère, Scribe étant son fournisseur habituel. Il obtint de mettre son théâtre sous le patronage de la Duchesse de Berry (pendant longtemps, le Gymnase en conséquence s'appela le Théâtre de Madame), et il lança des artistes de valeur comme Déjazet, Jenny Vertpré, Rachel, etc. En 1844 il abandonna le Gymnase entre les mains de Lemoine-Mon- tigny (que nous verrons plus tard très lié avec George Sand) à la suite d'un grave litige avec ses auteurs, auxquels, poussé pat un excessif amour du lucre, il voulut interdire d'utiliser leurs billets. Le Gymnase fut mis en interdit par la Société des Auteurs, Delestre-Poirson refusa de céder et préféra partir, Il avait d'ailleurs de quoi vivre : on a avancé le chiffre fabuleux de zoo 00o francs de rente à sa sortie du théâtre. Il est mort le 19 novembre 1859.
889 DOLOY (Pierre-Joseph-Aimé). — z495•
Nous n'avons pas réussi à rassembler beaucoup de rensei- gnements sur Doloy, correspondant occasionnel de George Sand.
Nommé imprimeur à St-Quentin le z1 aoilt 1841 (journal de !a Librairie, I I septembre 1841, p. 456), il est en même temps directeur du Courrier de Saint Quentin en 1842, lorsque George Sand lui écrit.
Les Archives de l'Aisne ont été sinistrées en 1944 et la Biblio- thèque nationale ne possède de son journal qu'une collection très incompléte, bien postérieure à 1842.
Le dépouillement des tables décennales de l'état civil de Saint- Quentin, qu'a bien voulu faire pour nous le Service des Archives départementales et dont nous remercions NI. Dumas,
directeur, n'a pas permis de relever les traces de ce journa-
liste qui était peut-être étranger au pays.
DORVAL (Marie). — zo3z, zo6g.
Cf. notice, t. II, p. 919.

Dvn$vnx7-BAND (Maurice). — zozo, zogl, zo94, z1o8, zIII,
2II2, 2I16, 2I17, 2123, zlz6, zlz8, 2134, 2333, z33~> z341> z49z, z494> 2499•
Cf. notice, t. I, p. Ioo4. G. Sand commence dans ce volume à donner à ses enfants, lorsqu'elle leur écrit, son pseudonyme. Maurice et Solange seront donc désignés désormais sous le double nom Dudevant-Sand.
DUD$VANT-BAND (Solange). — ZoSS, zogo, zo93, 2094, 2zz4, z229, zz49> zz54> zz64D, zz71D, zz74, zz86, zz88, z351,
z443~ z49z> z494> z546.
Cf. notice, t. II, p. gzo. Même observation que ci-dessus.
DUh1AS (Alexandre). — zo5o.
Cf, notice, t. III, p. 87z.

DUMAS (Marguerite-Joséphine Fernand, dite Ida Fertier, Mme Alexandre). — zo41.
Bien que l'adresse ne corresponde pas, nous pensons qu'il s'agit bien de la femme d'Alexandre Dumas, n'ayant pas trouvé dans les almanachs du temps, ni au cadastre, la trace d'autres Dumas au 45, rue de la Chaussée d'Antin.
890 Ida, née à Nancy le 31 mai 1811, fille naturelle d'Anne Calais, légitimée par le mariage de sa mère avec Mathias Ferrand (Metz, 17 novembre 1813), a joué d'abord sur les théâtres su- burbains, où sa beauté blonde, son teint de lys attirent les ad- mirateurs, et les amants. Dumas l'a enlevée en 183z,1'appelant lyriquement «statue de cristal », pour la faire jouer dans ses pièces, Téréla, Caligula, Dan Juan d~ Marana, etc. Huit ans aprés, il l'épousa, le 5 février 1840 : sur les circonstances du mariage, qui défraya la chronique et suscita de malins com- mentaires, voir tome lII, p. 35G, n. 1.
Dumas et Ida ne tarderont pas à se séparer. Elle vivra long- temps en Italie, avec le prince de Villafranca, et mourra à Génes le 1 1 mars I S 5 g. George Sand correspondra plus tard avec elle, et la verra lors de son voyage de 1855 en Italie.
DUAMONT (B.). — 236f.
Agréé au Tribunal de Commerce de Paris, successivement installé, 8, rue Vivienne, puis 160, rue Montmartre, Durmont a été chargé des affaires de George Sand, notamment dans le procès de 1841 contre Buloz et Bonnaire.
Nous n'avons rien trouvé qui le concerne dans l'état civil parisien.
DUTEIL, DUTHEIL. - VOIr POURAAIER-DUY'EIL.
DUVERNET (Charles). — z3rl, 2372, z475> 2528. Cf, notice, t. I, p. IooB.
DUVERNET (Eugénie-Françoise Ducarteron, Mme Charles}. ~3~4 big, 2328, 2476.
Cf. notice (de Charles Duvernet), t. I, p. Ioo8.
Fn1.nMrIN (Jean-Gabriel). -- 2266, 2314, Z32z, 2356. 2357 2418D.
Né le z7 avril 1803, clerc de notaire chez Me Defresne, puis avocat, ayant son cabinet 348b1g, rue Saint-Honoré, Falampin est en mëme temps un des fondateurs de l'Illustration, avec Paulin, et il est chargé de la partie artistique de ce journal. Il sera l'homme d'affaires de George Sand pendant de nom- breuses années (1841-1852), bien qu'elle se soit souvent irritée de sa négligence et de sa lenteur à répondre.
Il semble n'avoir produit qu'une modeste brochure « A Messieurs les notaires du Département de la Seine », datée
891 Paris zer juin z84z, où il préconisa la création d'une agence centrale du notariat, ayant pour objet de suivre au nom des notaires les litiges relatifs à la perception des droits d'enre- gistrement et du timbre.
Il mourra le z7 décembre z86o.
Voir Paul Lacroix, Annuaire des artirte.r, Paris, Vve Jules Renouard, z86z.
FAUTRAS (Louise). — z366.
Cette correspondante n'est pas identifiée avec certitude. Nous ne pouvons que suggérer une hypothèse.
Une Louise Lemay, veuve Fautras, marie le z3 mars z83z à l'église Saint-Sulpice, sa fille Anne-Louise-Liberté Fautras, à André-Brutus Frezet, cordonnier, tous demeurant, 8, rue de Condé.
Or, cette adresse est celle où Maurice Sand aura plus tard un petit logement, et où George Sand viendra habiter en z 848, au moment de la Révolution.
S'il n'y a là qu'une coincidence, elle est pour le moins curieuse, et il n'est pas interdit de penser que Maurice est allé prendre ce logement, parce qu'il connaissait les Fautras du z z rue d'Enfer, parents de ceux de la rue de Condé. Le prénom de Louise irait aussi dans le sens d'une confirmation, car on sait que certaines familles se transmettent des prénoms de prédi- lection.
FAZY (Jean-f acob, dit James). - 2340D.
Descendant d'une famille de protestants français réfugié en Suisse, après la révocation de l'Édit de Nantes, Fazy, né à Genève le zz mai 2794, vint en France pour y faite son apprentissage commercial et s'y mëla très vite aux milieux de l'opposition de gauche. Ce fut un lutteur, et un grand fondateur de journaux. En z8z5, il crée dans son pays le Journal de Genéve; à Paris, en z8z7 : la France chrétienne, puis le Mercure de France du XIXe .siècle. z83o le voit rédacteur en chef de le Pour et le Contre, et il est avec Thiers et Chatelain, un des rédacteurs de la protestation contre les ordonnances (z7 juillet); nommé préfet de l'Isère, il refuse le poste; rédac- teur en chef de la Révolution de ~8jo, il y conteste à la Chambre le droit de nommer un Roi, ce qui lui vaut une condamnation par la Cour d'Assises de la Seine (4 mois de prison et 6 00o f. d'amende). 11 lance alors la Revsre républicaine.
Regagnant la Suisse en 2833, il se met à la téte du parti radical,
892 fonde l'Europe centrale, puis la Beurre de Genève. Il inspire une nouvelle Constitution, plus démocratique. Mais la bataille n'est pas encore gagnée, et on trouve Fazy constamment à la tëte des radicaux qui luttent pour déposer un Grand-Conseil conservateur. Il aura le pouvoir de 1846 à 1853, de 1855 à 1862, comme Président du Conseil d'État.
Venu à Paris en 1870, il y fonda encore un journal, la France nouvelle, pendant le siège.
Il est mort àPetit-Saconnex le G novembre 1878, dans la misère.
Sa première rencontre avec George Sand parait dater de sep- tembre 1836, lorsque Lélia va rejoindre Liszt et Marie d'Agoult à Genève. Ils ont correspondu au moins jusqu'en 18T7, mais aucune lettre de George Sand n'a été jusqu'à ce jour retrouvée, ce qui est regrettable.
Une partie de ces renseignements est due à l'obligeance des Archives de l'État de Genève, dont nous remercions le Direc- teur.
FLEUAY (Alphonse). — 2334D~ ~384D•
Cf. notice, t. II, p. g2z.

FoxrooL (Hippolyte). — z145•
Cf. notice, t. III, p. 874.

GARCIA (Pauline). — zo31.
Voir aussi VIARDOT (Pauline Garcia, Mme Louis).
Cf. notice, t. IV, p. 904.
GAUBERT (Paul-Léon-Marie). — 2026, Zo33, zo73, 2100, 2152, 2155, z161, 2186, zzo3, 2284, 2376, 2427. 2437 bit.
Cf. notice, t. IV, p. goy.
GIRERD (Frédéric). -- 241g, 2426.
Cf. notice, t. II, p. g24.

GRZYbIALA (Albert). — 20SI, 20ô2, 2148, 2258, 2462. Cf, notice, t. IV, p. go7.
GUENOT-LEcolrrrE (Charles Guenot, dit). — z457di®.
Charles Guenot, né à Éponthières, commune d'Ouroux (Nièvre), le 3 août 1778, compositeur d'imprimerie, se marie
893 le z8 septembre 1810 à Paris avec Adélaide-Sophie Lecointe. On sait qu'à cette époque on trouve assez fréquemment des familles où le nom du mari et celui de la femme sont soudés, particularité qu'ils transmettent à leurs descendants. En l'occurence, cela semble bien ëtre le cas : un Georges Guénot- Lecointe, qui a écrit entre 1833 et 1853 un certain nombre d'ouvrages figurant au catalogue de la Bibliothéque nationale, est probablement leur fils.
Dans la seule lettre à ce correspondant que nous ayons, ii s'agit très certainement de l'ouvrage Galerie des femmes de George Sand. Nous proposons donc comme destinataire le pére, qui est un ancien compositeur d'imprimerie, plutôt que le fils, mais cela demanderait confirmation.
Il est mort à Paris le II octobre 1851 à Paris, 8 rue de la Douane.
Gu1rIN (Ange). — z113, zlz4.
Guépin, né à Pontivy (Morbihan), le 3o aoùt I SoS, voulut d'abord entrer à l'École Polytechnique (18z4), mais il en fut écarté sans explication, pour des raisons qui tenaient sans doute aux opinions politiques de son père. Il fit alors des études de médecine, s'affilia en même temps à la Charbonnerie, connut à Paris les membres du parti radical (Manuel, Dubois, Pierre Leroux}. Reçu médecin en ISz8, il s'établit à Nantes, où il devint en 183o professeur à la Faculté de médecine. Il est un des chefs de l'opposition démocratique dans la région nantaise. Vénérable de Loge, commissaire de la Répu- blique en 1848, dans la Loire-Inférieure, puis dans le Mor- bihan, ce qui lui fit beaucoup d'ennemis. En 1850, il sera privé de sa chaire pour avoir publié un livre inspiré des théories de Pierre Leroux, intitulé Philosophie du socialisme (Paris, Gustave Sandré, 1850) qui était dans la bibliothèque de George Sand, dans la réédition de 1854, avec un nouveau titre Philosopbie du XIXe siècle. Dans la liste assez longue de ses ouvrages, on trouve encore, à côté de travaux d'oculistique, un 7-raité d'économie sociale (1833), Nantes au XIXe siècle {1835), une Histoire de Nanter.
Il a beaucoup correspondu, en 1850-185 I, avec Marie d'Agoult. Il a été préfet en 1870, et est mort le z1 mai 1873.
Voir Onésime Monprofit, le Docteur Guépin, sa vie, ses æuvres et son caractère, Nantes, 1873; Gallery des Granges; le Docteur Ange Guépin, Paris, 1874; Roger Picard, Un saint- simonien démocrate, le docteur Ange Guépin, Revue d'histoire économique et sociale, 19z5, PP• 45-494: Jacques Vier,
894 Danie! Stern, Lettrer républicoinet dre Second Empire, éd. du Cédre, z 95 t, pp. 9-5 r ; Jacques Vier, la Comter.te d'Agoult et son temps, Armand Colin, t. III, pa.r,rim.
Gurzxow (Karl-Ferdinand). — z4zq.
Né à Bâle le t7 mars t 8 t t, Gutzkow se lança très jeune dans la politique et se fit connaître par des écrits satiriques d'inspi- ration avancée, qui parurent d'abord dans la Feuille littéraire de Wolfgang 14fenzel.
II rompit avec ce dernier et adhéra au groupe de la Jeune Allemagne, dirigea le journal le Phénix, publia de nombreux articles et livres, dont certains lui attirèrent des poursuites. Son oeuvre est très abondante, tant en politique qu'en litté- rature, et ses oeuvres dramatiques connurent de grands succès. Venu en France en février-mars t84z, c'est alors qu'il vit George Sand, à laquelle il consacra des articles qu'on retrouve dans ses Briefe aus Parir (Lettres de Paris), i84z, Pariaer Eindrücke (Impressions parisiennes), x846.
Il est mort à Sachsenhausen près de Francfort le r~ décembre
1678.
Voir Joseph Dresch, Karl GutZkom et la jerrnt Allemague. HÉREAU (Michelle Rabusson, Mme). — zzto.
Originaire de Gannat (Allier) où elle est née le t~ juin t~q3, Mme Héreau a obtenu dans l'Yonne le zz mars t838 son diplôme de rnaitresse de pension. (Arch. Seine, Établissements privés, carton II).
Son institution se trouvait Boulevard extérieur Monceau, N° 46. Solange Dudevant y fut élève du r 3 octobre t 84o au mois d'avril t64t. George Sand l'en retira pour des raisons qui sont exposées dans la lettre n° z33z à Pauline Viardot. Le mari de Nime Héreau, Edme-Jean-Joachim Héreau, doc- teur en médecine, est décédé le 7 avril t 85 5, t 8, rue d'Astorg, à l'âge de ~o ans. Nous supposons, étant donné ses prénoms, qu'il avait un lien de parenté avec Edme-Joachim Héreau (i79i-1836), qui fut secrétaire d'ambassade à Berlin, rédacteur de la Revue encyclopédique, directeur du Dictionnaire de la Conver- sation de t8zz à 1835, et mit fin à ses jours par pendaison le S juillet 1836.
H$rz~r, (Pierre-Jules). — zz43-
Nous donnons dans ce tome une seule lettre à Hetzel :c'est la première d'une très longue et abondante correspondance,
895 Hetzel sera longtemps l'éditeur et l'ami de George Sand. Né à Chartres le 15 janvier 1814, il fit des études de droit à Strasbourg, puis revint dans la capitale pour entrer dans l'édition. Il commença chez Paulin, libraire-éditeur rue de Seine, qui bientôt allait créer l'Illustration, et qui le prit pour associé deux ans plus tard. De beaux livres, bien imprimés et bien illustrés, présentés avec un souci de perfection, sorti- ront de la maison Hetzel et Paulin, dont l'Hrsiaire des Franfais, de Théodore Lavallée, un luxueux Livre d'Heures, et les célèbres Scénes de la Vie publigue et privée des Auinraux, illus- trées par Grandville, oeuvre d'une brillante équipe de colla- borateurs, qui comptait, à côté de Balzac, des deux 14lusset, de George Sand, de Charles Nodier, etc., un inconnu nommé P.-J. Stahl qui n'était autre que Hetzel. Car il ne fut pas seulement éditeur, mais aussi littérateur de talent. Il eut bientôt sa maison à lui, à partir de 1843, et lança Voyage orr il vous plaira, avec Alfred de Musset, le Diable à Parls, ouvre collective comme lei Animaux.
Ardent en politique, il fut en 1848, chef de cabinet de divers ministères, assura méme quelques jours le secrétariat général du gouvernement. Aussi fut-il, après le Coup d'État, considéré comme dangereux, et exilé. Il demeura en Belgique jusqu'à l'amnistie de 1859. Cet exil ne fut pas sans conséquences pour sa maison de Paris, bien qu'il ait publié les ~uYres i!!us- irécs de George Sand, et fait quelques publications à Bruxelles. Avisé et actif, il se remettra en selle et saura s'attacher quel- ques auteurs à succès, comme Hugo, Jules Verne, Erckmann- Chatrian, etc...
De tome en tome nous aurons un fidèle reflet de sa vie, et de ses relations avec George Sand, qui connaîtront des périodes de froideur et de brouille. Il est mort le 17 mars 1886 à Monte-Carlo.
Voir A. Parménie et C. Bonnier de La Chapelle, Histoire d'un éditeur et de ses auteurs. P.-J. Hetzel (Stabl), Paris, Albin Michel, 1953, in-80.
INDICATEUR (L') D'AVIGNON. — 211.
JANIN (Gabriel Jules). — zo47, zo5z.
Cf. notice, t. III, p. 878.

J.+UHERT (Hippolyte-François, comte). — z4S9•
Né à Paris le 7 brumaire an ~ (z8 octobre 1798), avocat (1818), il fut adopté en 18zz par son oncle, le comte François Jaubert,
896 ancien gouverneur de la Banque de France, qui lui laissa une fortune considérable. Il acheta de grandes propriétés dans le Berry, créa les forges d'Imphy et de Fourchambault, aux- quelles la construction des chemins de fer allait faire connaître une période de prospérité remarquable. Comte en 1826, député du Cher de 1831 à 1844, ministre des Travaux publics du I er mars au zq octobre 1840, pair de France en 1844, le comte Jaubert, grand propriétaire, puissant capitaliste et conservateur, rallié à la politique de Guizot, ne pouvait être en odeur de sainteté auprès des amis de George Sand, et la Revue du Cher et de !'Indre en particulier (organe de Michel de Bourges) ne lui ménageait pas les attaques.
Mais la politique ne l'absorbait pas tout entier. Il avait des curiosités intellectuelles, s'intéressait au folklore et à la langue de son pays d'adoption, faisait de grands voyages à but scien- tifique, d'où il rapportait dans ses herbiers des plantes incon- nues.
Après la chute de Louis-Philippe, il abandonna pour un temps la politique, et ne reviendra à la Chambre qu'en 1871.
Son I/ocabulaire du Berry, qu'il a fortement enrichi à chaque édition nouvelle, est son oeuvre principale. C'est au sujet de l'édition de 184z chez Roret que George Sand lui écrit la lettre que nous publions sous le n~ z459•
Le Comte Jaubert est mort à Montpellier le 5 décembre 1874.

JÔNAIN (Pierre-Abraham). — z436.
Fils d'un forgeron, Pierre Jônain vit le jour à 1Viaillé-par- Gemozac (Charente-Inférieure) le 31 juillet 1799, fit ses études aux collèges de Pons et de Saintes, devint bachelier ès-lettres et bachelier en droit, puis exerça à Bordeaux comme professeur libre pendant vingt-trois ans (mais non dans l'en- seignement confessionnel, car, bien qu'élevé par les prétres, il était devenu farouchement anti-clérical). Polygraphe, musi- cien, botaniste passionné, il a laissé des traductions d'Homére, d'Eschyle, de Virgile, des Fables poétiques (ISz3), une Gram- maire générait (1835), un Essai de grammaire universelle (1858), des ouvrages sur son pays de Charente, et un Dictionnaire der Patois Saintongeais (IR6g).
Il avait épousé une femme très riche, qui lui apporta plusieurs propriétés en Sainton,:;e.
A Royan, où il se retira en 1863 aprés la mort de sa femme, il mourut le 4 novembre 1884, léguant à la ville sa bibliothèque ses manuscrits, des autographes (dont celui que nous don-
897 nons sous le n~ z436). Tout a disparu lors du bombardement de la ville.
Nous remercions M. Iviiguel Rivas, bibliothécaire, qui s'est voué à la tâche de remonter la bibliothèque, et à qui nous sommes redevables de la plupart des renseignements ci- dessus.
Voir : le Livre, ro décembre 1884; Polybiblron, décembre 1884.
JOURDAIN (Hyacinthe-IVtarie-Laure Betbeder, Mme N...). zzz7.
Son acte de décès la fait naître à Villeneuve-l'Archevêque (Yonne) vers 1805, mais les tables décennales consultées pour nous très obligeamment par les Services d'Archives de l'Yonne ne le confirment pas.
Ayant épousé un chanteur qui l'abandonna peu après, elle
resta avec deux enfants Franz, qui devint architecte, et
Gaston, qui professa le dessin au Lycée de Versailles. Pour
les élever, elle se fit professeur de piano, écrivit beaucoup de
paroles de chansons, et de romances, notamment pour l'album
d'un musicien mondain, Aristide de Latour, en 1840. En
1848, elle dédia une cantate, l'Amlénoire, à la Garde Nationale
(sur l'air des Girondinr).

Son petit-fils Francis Jourdain, dans son livre de souvenirs Né en 76, la dépeint passionnée, violente, d'humeur difficile, mais la vie n'avait pas été très tendre pour elle.
Elle est morte à Paris {fie) le z1 novembre IS8q.
Ksnlsls (Adélaïde). — z4o8D.
Fille du grand acteur anglais Charles Kemble (1775-1854) nièce de Mrs Siddons, elle naquit à Garden Chambers, London, en 181 G I. Actrice et cantatrice de grande classe, élève de la Pasta qui la fit débuter au théâtre de la Fenice à Venise, premier sujet de Covent-Garden, elle cessa de paraître sur la scène après son mariage en 1843 avec Edward John Sartoris.
Elle était liée dès 1841 avec Pauline Viardot et c'est proba- blement par l'intermédiaire de celle-ci que George Sand l'a connue. Le Io janvier 1856, elles dîneront ensemble chez les Viardot avec les Scheffer et Charles Dickens.
Adélaïde Kemble a écrit ses souvenirs I~ecordr of latex life.
r. Les auteurs ne sont pas d'accord :1814? 1816? r8zo? Nous
adoptoas 1816 trouvé dans un ouvrage anglais récent.
898 Sa soeur Frances-Anna, dite Fanny (Mrs Pearce ]3utler) fut également très grande actrice et écrivain de talent. Adelaide mourut à Warsash House (Hampshire) le 4 août 1879.
K>xnxxx (Auguste-Hilarion, comte de). — z t 75.
Les lecteurs du tome IeL se souviennent peut-être que Kératry, homme politique et écrivain, est un des premiers hommes de lettres qu'air vus George Sand lorsqu'elle est venue s'ïnstaller à Paris. Le tz février t83t, elle écrit : « ]e vais chez Kératry le matin et nous causons au coin du feu »; le 4 mars : «J'ai revu Kératry et j'en ai assez. Hélas ! il ne faut pas voir les célébrités de trop près ». Dans Hirt. Vie (Ia, pp. 5-7) elle a raconté plaisamment l'entrevue où Kératry lui conseilla de faire des enfants plutôt que des romans.
Né à Rennes (llle-et-Vilaine) le z8 décembre t769, il fut député de tBtR à t8z4, de i8z7 à 1837, pair de 1837 à 1848, représentant en 1849. Libéral en t8t8, et jusqu'en t83o (il fut parmi les zzt et signa la protestation contre les ordon- nances), il tourna casaque à l'arrivée de Louis-Philippe et non seulement devint une ferme soutien de celui-ci, mais se signala par des votes et des propositions nettement réac- tionnaires.
Il écrivit de nombreux ouvrages, dont plusieurs romans noirs : le plus célèbre, plus souvent cité que lu, a pour titre Ler Dernierr des Beaumanoirs on la Tour d'Helvin (Bossange- Gosselin, t8z5}.
Il mourut le 7 novembre 1859 àPort-Marly (Seine-et-Oise).
Ln BIGOTTIÈRE (Henriette Hureau de Sénarmont, Mme Jacques- Rose Chevallier de). — zS34, z54o•
Filie d'Alexandre-Antoine Hureau, baron de Sénarmont, lieutenant-général, tué au siège de Cadix, Henriette est née à Philippeville (Belgique) le z3 février t800. Sa jeunesse s'écoula «dans une solitude cernée de foréts sauvages, occupée de lectures graves dirigées par un vieil érudit ». Elle épousa en juin r8t7 Jacques-Rose Chevallier de la Bigottière (t774- t858), capitaine aux Dragons de la Garde Royale. Si l'on en juge par les renseignements (camouflés sous certains rapports, mais sans doute véridiques dans l'ensemble) qu'a donnés sur elle Edmond Tarbé, elle a mené la vie plus sportive que mondaine des hobereaux normands, cavaliers et chasseurs, (et légitimistes, bien sür, puisqu'elle aurait commencé pax faire le coup de feu lors de l'équipée de la duchesse de Berry
899 en Vendée). Elle eùt pu entrer toute vive dans un roman de La Varende.
Son château était situé dans une région boisée, sur le territoire de hlousseaux-Neuville, non loin de Saint-André-de-l'Eure. ~fine de la Bigottière connaissait Charlotte Marliani, ce qui l'a sans doute incitée à écrire à George Sand, qu'elle aurait voulu convertir comme tant d'autres ont essayé d'y parvenir. Elle est morte à Dlousseaux-Neuville (Eure) le 6 février r 874, ne laissant qu'un fils, officier de cavalerie.
Voir En pique-nique, publication collective de la Société des Gens de Lettres, Armand Colin, 1895.
LACROIx (Louis-Paul-Benoit-Philippe). — z36r.
Paul Lacroix, dit le Bibliophile Jacob, était né à Paris le z6 février r 8oG. Brillant touche-à-tout, c'est le type m@me du polygraphe à la plume facile, écrivant sur tous sujets. La liste de ses ouvrages est impressionnante; romans historiques, ouvrages d'histoire, éditions annotées d'auteurs du xvre au xvure, drames, traductions, rédaction de catalogues, sans compter une infinité d'articles dans les journaux et revues. lI fut conservateur de la Bibliothèque de l'Arsenal de r 85 5 à r 884. C'est là qu'il est mort le r6 octobre 1884.
En 1843, il publie l'ouvrage intitulé Galerie de.r femmea de George .S'aud, par le Bibliophile Jacob. Les z4 gravures sur acier, représentant George Sand et vingt-trois de ses héroïnes, et de nombreuses vignettes, confèrent à ce volume un certain agrément; quant au texte du Bibliophile... il est surtout de
George Sand la part accordée aux citations est en effet
excessive, et les phrases qui les lient ne sont guère que de
plats résumés des ouvrages où apparaissent successivement
les vingt-trois amoureuses, A procéder ainsi, on peut faire
beaucoup de livres.

LAGRANGE (Charles). — zz45.
Né à Paris le z8 février r 804, il avait été d'abord sous-officier dans l'artillerie de marine, où, esprit indépendant, et incapable d'une aveugle obéissance à une discipline injuste, il avait eu maille à partie avec l'autorité. Devenu ensuite négociant en vins, il avait été impliqué dans le procès d'avril, et condamné à vingt ans de détention. C'est alors que George Sand avait fait sa connaissance (r835). Évadé de Doullens, il rentra en France lors de l'amnistie de 1839.
En x848, c'est lui yui, le z4 février, prit l'acte d'abdication
900 de Louis-Philippe des mains du général Lamoricière. Il sera élu dans la Seine représentant à la Constituante, réélu à la Législative.
Après le coup d'État du z décembre, un révolutionnaire affiché et énergique comme lui était particulièrement visé. Expulsé de France, il passera en Belgique, puis en Angleterre, et enfin en Hollande où il mourra le zz décembre 1857 à La Haye.
La GRANGE (Adélaïde-Édouard Le Lièvre, marquis de). — z;qz.
Tour à tour officier, diplomate, homme politique, Édouard Le Lièvre, comte, puis marquis de La Grange, est né le IG décembre 176 à Paris. Il a publié plusieurs ouvrages d'histoire et de politique qui l'ont fait entrer à l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres. Député de la Gironde de 18i7 à 1848, représentant du peuple en 1849, sénateur sous le second Empire, toujours sicgeant à droite, il n'évoluait évi- demment pas dans les mëmes milieux politiques que G. Sand. Celle-ci a dû étre mise en relations avec lui par sa soeur Moina Le Lièvre de La Grange, comtesse de Rochemur (cf. t. III, P• 517 n. z).
Très lettré, le marquis de La Grange était ami de Lamartine, de Vigny, de Custine.
Il est mort à Paris le 17 janvier 1876.
LAMENNAIS (Félicité-Robert de). — zzz8, zz4o. Cf. notice, t. III, p. SSo.
Ln MoRvoNNels (Hippolyte-Michel de). — zo75.
Né à Saint-Malo, le zo ventôse an x (u mars ISoz) ce poète breton a publié plusieurs volumes de vers : !es Mégies (18z4), !a Thébaïde des Grèves (18;8), auquel Sainte-Beuve consacra un article le IeL novembre suivant dans ]a R. D. M. (recueilli dans Premiers Lundis), etc. Ami de Maurice de Guérin, il se fit le serviteur de sa gloire posthume.
Il mourut le 4 juillet 1853 au Bas-Champ, commune de Pleudihen (Ccîtes-du-Nord).
Voir :abbé E. Fleury, Hippolyte de la 13Torvonnai.r, Champion, 191I.
LAPOINTE (Savinien). — z;go, z;~1, z4zo.
Né à Sens (Yonne) le z3 février 181z (date vérifiée), ce cordonnier-poète, autodidacte, a écrit beaucoup de vers, d'une
901 veine satirique pour la plupart. (La gloire de Batthélémy et de Méry empèche alors beaucoup de poètes de dormir : il n'en est guère qui ne veuille faire claquer le fouet de Juvénal.) Il a collaboré à la Ruche populaire, à !'Unioi: (où il monopolise souvent le feuilleton à son proht, ne laissant guère de place aux autres poètes-ouvriers), à la Rev:re indépendaorte, au recueil d'Olinde Rodrigues, Poésies sociales des ouvriers, Son principal recueil, Une voix d'en bas, paraîtra en 1844•
C'est pendant un long emprisonnement àSainte-Pélagie qu'il s'était instruit. Car il était en mëme temps un ardent ennemi de la royauté, et il était descendu dans la rue en 183o et 1834• Après la révolution de 1848, il fut candidat à l'Assemblée nationale, mais non élu. Il rouvrit boutique de satires, publia plusieurs recueils et des contes. Il est fâcheux pour sa réputa- tion posthume qu'il ait dédié un poème (l'Homme de Sainte- Hélène) àNapoléon III, en 1869, et n'ait pas refusé la grati- fication qui lui vint alors de l'Élysée.
Il se retira à Soucy dans l'Yonne, où il mourut le 3o décembre 1893.

LA ROCHEFOUCAULD-DOUDEAUVILLE (Sosthènes, vicomte de La Rochefoucauld, puis duc de Doudeauville). — 2150, 2194, 2416. 2423> 243i•
Cf. notice, t. III, p, gz6.

LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT (Ernestine-Gabrielle-Sabine Zénaïde de Chapt de Rastignac, duchesse de). — z4z5D.
Née en 1799, fille de Pierre-Jean-Julien, marquis de Rastignac, pair de France, et de Françoise-Charlotte-Ernestine de La Rochefoucauld-Doudeauville, saur de Sosthènes, elle est donc la nièce de ce dernier, et c'est à ce titre que George Sand entre en relations —brèves —avec elle, à un moment où sa pro- tection est utile pour les Perdiguier.
Elle avait épousé le Io juin 1817, François-Marie-Auguste- Armand-Émilien de La Rochefoucauld, duc d'Estissac, puis duc de Liancourt (1794-1874).
Elle est morte à Paris le zo décembre 1875 et il ne semble pas que George Sand ait eu l'occasion de lui écrire de nouveau,
LASNIER (Sylvain). — 2287D, 2339, 2385D.
Cf, notice, t. III, p. 88z,

902 88o INDLïX DZ'S COKX&SPONDI9NTS LASSAILLY (Charles). — zo36.
Charles Lassailly fait partie de la cohorte des petits roman- tiques, plus connus par leurs excentricités que par leurs oeuvres. Né à Orléans le 3 septembre 1806, affligé d'un nez impres- sionnant et d'un esprit dérangé, il a semé des vers dans quelques revues, publié un roman, !es Iz'oueries de Trialpb {t S 38), qui ne lui assura pas la gloire.
Au début de mai 184o il devint fou ou plus exactement son délire prit alors des aspects qui exigeaient son internement. 11 entra dans la maison du Dr Blanche, grâce à Vigny et Lamartine qui tirent obtenir à sa famille des secours du minis- tère. Il devait y mourir le 14 juillet 1843•
II avait connu des années de la plus noire misère. Pendant quelque temps, Balzac le prit pour secrétaire.
Voir Henri Latdanchet, !es Enfantr perdur du roneantisme, Paris, Perrin, 1905; Eldon Kaye, Charlet Lasrailly (1806-1843. Genève, Droz, 1962.
LwroucaE (H. de). — zg47•
Cf. notice, t. I, p. 1 o t o.

LATRY (N...). — z16z.
Nous manquons de renseignements d'état civil sur ce maître de manège, anglais peut-être, dont l'établissement figure dans les Almanachs sous le nom de « Latry's Ecole d'équitation », 17 (ou 31 suivant les époques) rue de Ponthieu.
George Sand fréquenta son manège pendant plusieurs années.
LwuxsNs (Joseph-Bonaventure). - 2ISI.
Né à Carpentras {Vaucluse), le 14 juillet IHoI, J. B. Laurens, littérateur, peintre, dessinateur, compositeur, voyageur, a témoigné de talents très divers.
Passionné de dessin, il collabora aux Voyager pittoresques dans l'ancienne France, de Taylor et Nodier, produisit avec Jules Renouvier plusieurs recueils destinés à conserver les richesses
monumentales de l'Hérault églises, abbayes, maisons
anciennes. II vint à D4ajorque sur les pas de George Sand et
Chopin, et c'est grâce à lui que nous avons des vues de la
Chartreuse de Valldemosa strictement de l'époque (cf. t. IV,
illustrations 3 et 4). L'ouvrage qu'il a rapporté de Palma s'in-
titule Souvenirs d'un voyage d'art à l'Ple Majorque. (Paris, Arthus
Bertrand, 1840.)

Laurens est mort très âgé a Montpellier, le zy juin ~ H~o.
903 Il avaït un frère beaucoup plus jeune (Joseph .augustin-Jules) également peintre, lithographe et voyageur, avec lequel il ne faut pas le confondre.
Lire un agréable article de J.-L. Vaudoyer, dans la Revue de Parir du Ier juin igz7, pp. 6o3-6i9, intitulé le Pirtachié sen- timental (pirtachié voulant dire vert-galant). Cet article laissait espérer que Laurens aurait fait un portrait de George Sand, conservé au Musée de Carpentras, mais nous avons vu la reproduction de ce document qui n'offre pas de ressemblance avec celle qu'il est censé représenter (le nez en particulier est droit). Nous remercions M. le Conservateur de la Bibliothèque Inguimbertine à Carpentras, qui a bien voulu nous commu- niquer une photocopie du portrait et faire des recherches dans ses collections.
LAVERGNE (Louis-Gabriel-Léonce Guilhaud de). — zo58, zo68.
Littérateur, et homme politique, Léonce de Lavergne, né à Bergerac le z4 janvier i8oq, commença par @tre journaliste à Toulouse, où il devint dés i83o mainteneur des Jeux Floraux. Nommé en t83z à la chaire de littérature étrangère de la faculté de Montpellier, il préféra se mettre sous l'aile d'un ministre, fut directeur du cabinet de Rémusat, maître des requ@tes au Conseil d'état, passa au ministère des Affaires étrangères où il accéda très vite aux importantes fonctions de Chef de Bureau des affaires d'Amérique et des Indes et se fit élire député du Gers en z 84G. Ayant démissionné du ministère en t 848, il reprit sa collaboration régulière à la Revue der Deux tYlonder.
En i89g, il succéda à Léon Faucher à l'Académie des Sciences morales et politiques.
Candidat aux élections de député dans le Gers en t 863, il ne fut pas élu. Ce n'est qu'en i87i qu'il rentrera dans la politique comme membre de l'Assemblée nationale, puis comme séna- teur inamovible.
Il mourra à Versailles le ig janvier i880.
On trouve sur lui un jugement très nuancé dans les Ménroirer de n:a vie, par Charles de Rémusat (t. III, pp. 306-307).
LEBOBE (Auguste-Stanislas). — z4iz, z448•
Entrepreneur de bâtiments, Lebobe, né à Couilly (Seine-et- Marne) le i 9 décembre i 790, juge au Tribunal de commerce, puis président de cette juridiction en t84z; c'est en cette dernière qualité qu'il sera amené à entrer en relations avec George Sand. I1 demeurait z 8, rue Royale Saint-Honoré.
904 La méme année, il se fait élire député par le ze collège de Meaux. ll ne siègera qu'une législature, et votera avec les ministériels.
Il est mort à Couilly le 9 avril 1858.
LEFEBVRE (Francis). — z437 ter.
Un document de la collection Lovenjoul (E 861, fol. z~6-z97) donne les noms des juges du Tribunal de commerce dans cette affaire :parmi eux, Lefebvre fils, suppléant. Comme cette lettre provient de LI famille, on peut en déduire qu'il s'agit de Francis Lefebvre (I S I O-I H79), fils de Jacques Lefebvre et de Mlle du Sart de Laurensart, originaire de Hollande. Le père, Jacques (Riom, IeC mars 1773 - Paris, ~ mai 1856) était banquier, régent de la Banque de France, un des fonda- teurs des Caisses d'1~pargne. Député de Paris sans interruption de 1827 à 1846, il avait signé l'adresse des zzI en 1830; sous Louis-Philippe, il soutint les ministères de ses votes. Il ne faut pas le confondre avec Noël Jacques Lefebvre, dit Lefebvre- Durufié, député, sénateur, ministre en 185z.
Francis fut banquier comme son père.
LE LOUTEREL (Héloise). — z5z6.
Correspondante sur laquelle nous n'avons pas de rensei- gnements. Vers la méme époque, il y avait un général François- Philippe Le Louterel, né à Lisieux en 178q, auteur de Manuelr militaires. Est-ce sa fille? L'ouvrage qu'elle a soumis à George Sand ne semble pas avoir vu le jour, à moins que ce ne soit sous un pseudonyme impossible à déceler.
LEROUX {Pierre). — zz17D, zz48D, z3o2D, 231 z, 2315, z3z3D, z456D, z485D.
Cf. notice, t. III, p. 88z, et t, IV, p. 91 z.
LEROYER DE C.HANI'EPIE (Marie-Sophie). — z5o6. Cf. notice, t. III, p. 883.
LEULLION DE THORIGNY (Franfois-Bernardin-Louis). — z188.
Né à Lyon le 8 décembre 1775, il avait été élu député de Lyon le 16 janvier 1841 ;réélu le q juillet 184z, il devait démissionner au début de 1845. Il siégeait sur les bancs des conservateurs, et il ne sera jamais pour George Sand qu'une connaissance éphémère.
Il mourra le Io avril 1845 à Bessenay (Rhône).
905 Llszr (Franz). — z195, zzoyD.
Cf. notice, t. II, p. gz7.
MAITRBjEA1V (Florentin, dit Frédéric). — 2143 z496

Né aux Pontets (Doubs) le z3 août 1808, fils d'un aubergiste et cultivateur, Maîtrejean, que l'acte de naissance prénomme Florentin, son dossier administratif Florent, mais qui signe Frédéric, a été employé à la Bibliothèque Nationale (Arch. Nat. F17 zlzz6) :entré comme surnuméraire le z4 novembre 183z, auxiliaire un an après, il sera nommé employé le z6 mai
185z.
Il a servi de secrétaire à Jean Reynaud (D. A. Griffiths, Jean Reynaud, p. z15). Lorsque George Sand a besoin de livres en prét, c'est assez souvent Maitrejean qui les lui procure. Sainte- Beuve aussi s'adressait à lui.
Nous ignorons la date de son décès.
MALLAC (Jacques-Éloi). — zIGG.
Créole, un peu sang-mclé, Éloi Mallac était né le g septembre 1810 à l'Ile-de-France (La Réunion).
Il a été chef de cabinet de Rémusat, ministre de l'Intérieur (de septembre 1836 à avril 1837). Maitre des requétes au Conseil d'État du zz février 1837, il est, au moment où George Sand lui écrit, chef de cabinet du ministre Duchatel. Il sera plus tard préfet, de la Nièvre le Ig juin 1844, de l'Hérault le Ie~ août 1847. Voici comment le juge Rémusat «Assez intelligent et surtout très honnête, mais léger, étourdi, tran- chant, passionné. Il détestait Thiers... est devenu légitimiste et contre révolutionnaire ». (Mémoirer de ma vie, par Charles de Rémusat, t. III, p. 306).
Edmond Biré l'a dépeint ainsi « ... petit homme sec, de tournure élégante, d'une politesse exquise et d'une figure charmante avec de beaux yeux noirs, froids et pénétrants ». (Armand de Pontmartin, par Edmond Biré, Paris, Garnier,
1904 P• 177•)
Ces yeux noirs lui avaient valu beaucoup de succès féminins. C'est pour lui que 14fichel de Bourges plaidera en 1847 contre Ulysse Pic, journaliste républicain, devant le Tribunal de Nevers (A. Douarche, Michel de Bourges et le parti républicain, Bourges, H. Sire, 1882, in-8°, p. 43, n. I). Ce qui portera grand tort à Michel auprés de ses amis politiques.
Mallac est mort à Changy-les-Bois (Loiret), le 7 juin 1876,
un jour avant George Sand.
906 ItIARLIANI (Hmmanue!-Joseph-Marie-François de Paule-Anaclet, dit Manuel ou Manoël). - 2374D, 2400.
Né le 1; juillet 17gg à Cadix (Espagne), fils de Joseph Marliani, d'origine italienne, et de Françoise Cassens, Marliani, industriel et consul d'Espagne à Marseille, épousera le 14 octobre 18;0 à Paris (mairie du Xe arrondissement) Charlotte de Folleville, veuve du baron de Laporte.
Il deviendra consul d'Espagne à Paris, mais n'obtenant pas l'exequatur du gouvernement français, devra se retirer. Sénateur en Espagne en 184o pour la province de Majorque, sa position dans ce pays sera compromise après les événements de 1843, car il était un agent d'Espartero.
Sa femme étant morte en ISSo (mais les époux étaient prati- quement séparés depuis déjà plusieurs années), il rentra en Italie à une date que nous ignorons, s'y remaria, s'établit à Bologne (1859), devint membre de l'Assemblée constitu- tionnelle de la Romagne, député au Parlement, et enfin séna- teur le ;o novembre 1862.
Il mourra à Florence le 5 janvier 1873.
On l'a confondu avec Marco-Aurelio LViarliani son cousin, compositeur, carbonaro, tué devant Bologne en 1849.
Dans la correspondance de George Sand, apparaissent deux de ses frères, Joseph, hbtelier à Marseille (hôtel de la Darse) en 1839, et Enrico qui vivait à Paris au foyer de son frère.
MARLIANI (Charlotte de Folleville, Mme Emmanuel). - 20890,
2og2, z219, 2255. 2257 2269, 2289, 2325> 2441 2450 2458
2469 2481. 2490 2491 2501 2509. 2517•
Cf. notice, t. III, p. 886.
MARTIN (Bon-Louis-Henry, dit Henri). — z549•
Cet historien bien connu, né àSaint-Quentin le zo février 1810, vint à l'histoire par le roman historique, pour lequel il avait délaissé le notariat. Son oeuvre principale est une Histoire de France, qui a connu plusieurs éditions, refondues conscien- cieusement par l'auteur en tenant compte des découvertes historiques nouvelles. Ce travail, qui fit longtemps autorité, lui valut de la part de l'Institut des récompenses flatteuses et fréquentes. D'opinion libérale, Henri Martin a collaboré à beaucoup de journaux de nuance républicaine. En 1848, nous le verrons en relations plus suivies avec George Sand.
En 1670, il devint maire du XVIe arrondissement de Paris, et, élu député en février 1871, il siégera à gauche.
907 Il sera membre de l'Académie française, et mourra à Passy le 14 décembre 1883.
IIIARTINEAU-DESCHENEz (Gaston-Philippe-Augustin-Joseph,
dit Auguste, baron). -- zz7o.
Cf. notice, t. III, p. 888.
~lALLINI (G iuseppe), — z44zn.
Nous ne nous étendrons pas sur la vie du grand révolution- naire italien, suffisamment connue.
Né à Gênes, le z8 juin 1808, mort à Pise le r 1 mars 187z, il a passé une grande partie de sa vie en exil : la Suisse, l'Angle- terre, la France lui ont tour à tour donné asile. Ce n'était pas un hôte de tout repos. Sa vie s'est usée à organiser des complots, à préparer des soulèvements.
George Sand échangea avec lui une correspondance, parti- culièrement active en 1848-1850, dont nous n'avons pro- bablement qu'une partie.
Il a écrit sur elle, qu'il admirait beaucoup, plusieurs articles, et préfacé une traduction anglaise.
MEMBRES dU CERCLE de l'UNION, à TOURNON. — z393•

MICKIEWICZ (Adam). — z18z, z4r4, z43°~ z53~• Cf. notice, t. IV, p. 916.
1110NDEUX (Henri). — z188 bts.
Ce jeune vacher, originaire de Neuvy-le-Roi (Indre-et-Loire) où il était né le zz juin 18zG, avait acquis la célébrité que connaltta, plus prés de nous, Inaudi, pax une aptitude extra- ordinaire au calcul mental le plus compliqué. Le 16 novembre 1840, il avait alors quatorze ans, il étonna l'Académie des
Sciences.
Le savant Cauchy dans son rapport reconnaissait que non seulement Mondeux effectuait de téte en se jouant toutes opérations arithmétiques, mais encore qu'il donnait la solution numérique de bon nombre d'équations, imaginant des t pro- cédés quelquefois remarquables pour résoudre une multitude de questions diverses que l'on traite ordinairement à l'aide de l'algèbre. »Pendant une vingtaine d'années il sillonnera la France, accompagné d'un instituteur qui s'était fait son imprésario. Hors le calcul, il n'avait qu'une médiocre intel-
908 ligence, et ne put s'élever au niveau des savants qu'il battait pour la rapidité.
Il mourut le zg janvier 1861, subitement, dans une diligence entre Condom et Auch; sa mort fut enregistrée dans cette
dernière ville.
Voir :Vie de Henri Mondeux, jeune pâtre mathématicien par Hippolyte Barbier, Paris, A. Appert, imprimeur, 1841, in-Iz; Hoefer, Nattvelde biographie générale, t. 3 5
Mo1axlEx (Henry-Bonaventure). — zo57.
C'est probablement par l'intermédiaire de Latouche que George Sand avait fait la connaissance de l'immortel Joseph Prudhomme. Né à Paris le r7 prairial an 7 (7 juin 1799), et non le 8 juin 1805, comme l'ont prétendu plusieurs ouvrages trompés d'ailleurs par 1~Ionnier lui-mëme, Henry Monnier, écrivain, caricaturiste et acteur, a commencé comme petit employé de bureau. Puis il se fit illustrateur (apprécié) de Béranger et de La Fontaine.
Son don d'observation s'exerça dans une autre voie et il obtint un très grand succès avec ses Scéner populaires derrinéer à la plume (1830), cruelle et désopilante photographie du milieu des petits employés, portières (Mme Gibou), rentiers à petites rentes et à cerveau épais, petits bourgeois imbéciles, vieilles filles niaises. Il porta plusieurs de ces types à la scène, avec bonheur.
Il est mort à Paris le 3 janvier x877 (selon le faire-part publié par Hubert Lavigne, Actes d'état civil d'artistes françair, x881). Sur ses relations avec Balzac, et sur les emprunts que le roman- cier afaits àHenry Monnier, pour ler Employér en particulier, voir l'article d'Anne-Marie Meininger dans !'Année balza- cienne rg66 pp. z17-244, et sa thèse sur les Employés, t. I, pp. 189-Zzo notamment.
Musssr (Louis-Charles-Alfred de). — z1o;, zuo. Cf, notice, t. II, p. 928.
NÉRAUD (Jules). —.z183, z187D, 2197, 2198, zzoz, zzo4. Cf. notice, t. II, p. 9zg.
PAPET (Gustave). — zo34, 2IOI, ZIo4, z133, Zzoobis, 2238,
zz4z> 23z9~ z445D~ z514•
Cf. notice, t. I, p. IOI2.
909 PELLFTAN (Pierre-Clément-Eugéne). -- zr33, zz47, zzS3> zz68D,
zz9S, z3o8, z3zo.
Cf. notice, t. III, p. 89z.
PERDIGUIER (Agricol). - zo7o, 2079, 20ô4, 209Û, 2IOÛ, 2I27,
zs3r, 2164, zr9o, zz56, zz77, zz99, z3o6, z4z4.
Agricol Perdiguier, dit Avignonnais-la-Vertu, type de pro- létaire qui cherche à s'élever par l'instruction et la défense de ses frères, était né le r3 frimaire an 14 (4 décembre r8o5) à ~Iorières près d'Avignon. Menuisier, il déplorait les luttes qui opposaient sur le tour de France les différents Devoirs (corporation d'ouvriers). Il voua ses efforts à pacifier la classe ouvrière profondément divisée, efforts qui tendaient à l'unifier, donc à la rendre plus forte en face du patronat. George Sand
fut vivement intéressée par ses projets, et l'aida de tout son
pour-oir. Perdiguier avait déjà publié /e Livre du Compagnon- nage (1839), composé des chansons du compagnonnage. Inutile de dire qu'il trouva des adversaires, voire des persé- cuteurs, méme parmi les prolétaires. George Sand le prendra pour modèle de Pierre Huguenin, le héros du Compagnon du Tour de France.
Élu à la Constituante puis à la Législative en r 848, il fut consi- déré comme un homme dangereux après le coup d'État, et expulsé de France. Il vécut d'abord en Belgique, puis en Suisse, rentra en 1857 pour ouvrir une petite librairie rue
"Traversière Saint-Antoine.
II mourut à Paris le z6 mars x875 et fut enterré au Père- Lachaise où on lui a élevé un monument.
Voir Achille Rey, ~?gricol Aerdiguier pacificateur du compagnon- nage, Avignon, impr. J. Chapelle, 1904; Jean Briquet, tlgrico! Perdiguier, compagnon du tour de France et représentant du peuple, Paris, iViarcel Rivière, 195 5 ; A. Perdiguier, Correspondance inédite avec George Sand et ser amis, avec une introduction par Jean Briquet, Paris, Librairie Itlincksieck, 1966.
PERUIGL'IER (Lise l-Iarcel, lime Agricol). - zo95, zlzz, z132,
z1G8, z185, z196, zzzo, zz35, zz41, z38o, z381, z4o1, z417, 2497, z5oo, z5o3, z5zo.
Née à Paris le 4 janvier 1810, couturière, elle épouse Agricol Perdiguier le 15 octobre 1838 à la mairie du IXe arrondisse- ment (ancien).
George Sand l'a fait travailler, et lui a adressé de nombreux
billets et lettres.
Voir les ouvrages de Jean Briquet signalés plus haut.
910 888 INDEX DES CORRESPONDANTS PERNET (Losris-11larie). — z547•
Né à Lyon le z1 mars IS14, Louis Pernet, aprés des études de droit, a été avocat prés de la cour royale de Paris. Au cours d'un voyage en Russie, il fut emprisonné, et c'est le marquis de Custine qui parvint à le faire délivrer (cf. A. de Custine, La Russie en i839~•
Il prit en décembre 1842, avec Ferdinand François, la direc- tion de la Revue Indépendante dont se retiraient les fondateurs George Sand, Leroux et Viatdot.
Il se retirera à son tour en octobre 1844•
Pernet est mort à Nice le Ie7 avril 1846.
Voir notice (non signée, mais qui est de Victor de Laprade) dans la Revue du Lyonnais, avril 1846, pp. z75-z77.
PERRON (Nicolas). — z537.
Saint-simonien, médecin, arabisant, Perron, né à Langres le zG janvier 1797, mort le I1 janvier 1876, s'est rendu en Égypte comme médecin; il a dirigé longtemps l'école de médecine d'Abou-Zabel. Plus tard il sera, à Alger, proviseur d'un collège mixte, inspecteur des écoles franco-arabes.
TrBs savant en langues orientales, il a publié de nombreux ouvrages, des traductions, des comptes rendus de voyages d'ex- ploration. Il a collaboré à la Revue indépendante, à la Revue de Paris, à l'Illustration.
Gérard de Nerval le rencontra au Caire en 1843 Ouvres, éd. Pléiade, x966, t. I, pp. 9zi, 9zz, 9z4).
PERROTIN (Charles-Aristide). — zlz5, 2136, 2281, z463D,
z4G6, z493•
Cf. notice, t. IV, p. 918.
PÉTÉTIN (Anselme). — z461.

Autre saint-simonien, Anselme Pététin, né à Morzine (Savoie) le z7 septembre 1806, fut d'abord rédacteur au Précurseur, co-directeur du National avec Armand Carrel, dirigea la Revue encyclopédique.
En 1848, il devient commissaire de la République dans les départements de l'Ain et du Jura, préfet du Jura et de la Côte-d'Or, puis ministre plénipotentiaire de la France au Hanovre jusqu'en février 1849.
Sous l'Empire, il sut mener sa barque :premier préfet de la Savoie après l'annexion, directeur de l'Imprimerie nationale
911 de 18GI à 1870, conseiller d'État, commandeur de la Légion d'Honneur : le temps était loin où l'on se faisait condamner par la Cour d'Assises du Rhône pour des articles dans le Précurseur (z5 mars 1833)•
La correspondance avec George Sand a été abondante il s'est retrouvé très peu de letttes de ]a romancière, mais un certain nombre de celles de Pététin,
Elle le surnomma Gengiskhan.
Il mourut à Lyon le 6 ou 8 novembre 1873.
PICTET (Adolphe). — zo71.
Cf, notice, t. III, p. 893.

Plor (Eugène). — z395, z4oz.
Né à Paris en 1812, Eugéne Piot avait été laissé sans aucune instruction à la campagne, jusqu'à l'âge de treize ans, par un père négligent. Pourvu de quelque fortune, il se joignit vers 1835 au groupe de l'impasse du Doyenné, fut lié avec Théo- phile Gautier, avec lequel il fit le voyage d'Espagne, Gérard de Nerval, Pétrus Borel, etc...
Il dirigea le feuilleton du Journal du Peuple, fondé par Godefroy Cavaignac, et perdit beaucoup d'argent dans ce journal. Plus tard il fonda le Cabines de l'Amateur, qui parut de 1842 à 1846. En 1848, on le trouve attaché au secrétariat de la Présidence du Conseil.
Ce fut un amateur éclairé, grand découvreur d'o'uvres d'art. L'article que Baudelaire publia dans !e Figaro du z4 avril 1864, sur la t Vente de la collection de M. E. Piot », montre quel connaisseur était ce collectionneur, en donnant une énumé- ration rapide des objets mis en vente, et révèle en méme temps, en termes voilés, mais suffisamment clairs, que si l'amateur se sépare de ses chères collections, c'est par suite de nécessités exigeantes et non par amour du lucre. (Cf. Baudelaire, ~uvrel Complètes, éd. de la Pléiade, p. 1198.)
Piot est mort à Paris le 17 janvier 18go.
Voir Edmond Bonnafé, Eugène Piot, Paris, Charavay, 18go.
PLANET (Gabriel Rigodin-Planet, dit). — z31o. Cf, notice, t. I, p. Io13.
PLASSAN (J.-R.). — 2278.
Arbitre rapporteur dans le procès qui oppose George Sand
912 à Buloz et Bonnaire en 1841. IL avait son étude 5, passage Violet.

Po~tPERY {Édouard de). — z439, z53z.
Cf. notice, t. IV, p. qlq.


PorrcY (Louis-Charles). — z438, z453. z4~7~ z5o5•
Né à Toulon le 4 avril 18z1, fils d'un maçon, maçon lui- mëme, Charles Poney s'instruisit presque seul, et se fit con- naître dès l'âge de zo ans par un recueil de poésies qui ne man- quait pas de qualités, r>.fariner. George Sand s'enthousiasma pour cet authentique fils du peuple qui réalisait son idéal en se montrant victorieusement capable de soutenir la compa- raison avec les poètes d'origine bourgeoise, sans renier et sans quitter sa condition d'ouvrier, Elle le sacra grand poète, et le prit en mains avec un zéle et un dévouement qui ne se démentirent jamais, et dont la correspondance, considérable, qui a été soigneusement conservée, nous apportera maintes preuves. Ne bornant pas sa sollicitude à des lettres et préfaces, elle s'intéressera toujours au foyer du petit maçon de Toulon, qu'elle aidera souvent de sa bourse.
Il posera, en 1848, sa candidature à l'Assemblée nationale, sans succcs.
Il deviendra suppléant de juge de paix, secrétaire de la Cham- bre de commerce de Toulon. Il est mort le 3o janvier 1891 à Toulon. Les titres de ses rouvres principales sont, après Mariner, !e Chantier, !a Chanson de chaque métier, Bouquet de Margueritcr, Conter et nouvelles.
Voir Dorrya Fahmy Charles Poney, poède-maFon, r8zr-r89r (Paris, P.U.F. 1935), ouvrage un peu superficiel.

POI"rER (Louis de). — z4o5, z411.
Ce Louis de Potter, qu'il ne faut pas confondre avec son homonyme, l'homme politique belge, est né à Anvers le z juillet 181;, de parents français.
Installé libraire-éditeur, ;8 rue Saint-Jacques, il a publié plusieurs romans de Balzac.
De George Sand, il a édité Horace (184z), Coruuelu ([84z- 1843), !a Comte.r,e de Rudolstadt (1843-IH45} et jelnue (1845), Nous ignorons la date de sa mort.
913 PO[;RADIER-DUTEIL (Marguerite-Agatta Mollies, Mme Aiexis). zo46.
Cf. notice, t. IV, p. 9zo.
RACHEL (Élisa-Rachel Félix, dite). — zo56.
Rachel est trop connue pour qu'il soit nécessaire de lui consa- crer ici une longue notice.
Disons seulement qu'elle est née à Munf (Suisse) le z8 février 182I, d'une famille de petits marchands forains; qu'elle révo- lutionna Paris par ses interprétations du théâtre classique à partir de 1838 (elle avait fait ses débuts le 1 z juin à la Comédie- française dans le rôle de Camille, d'Horace). Malgré un visage ingrat, une voix dure et voilée, elle envoiltait les salles par l'intelligence et l'énergie de son jeu, l'autorité qui émanait d'elle, un regard ardent, et une science innée des attitudes. L'histoire de ses démêlés avec la Comédie-Française, de ses caprices, de ses tournées aussi éreintantes que fructueuses, de ses amours a été faite maintes fois, avec plus ou moins de vérité et de bonheur.
Elle a joué dans Z.e roi attend, pièce de circonstance de George Sand (9 avril 1848) et celle-ci avait pensé à elle pour le premier rôle de Gabriel, qui ne sera pas représenté.
Elle est morte trop jeune, phtisique, le ;janvier 1858, au Cannet prés de Cannes (Var).
Rialusar (Charter-François-Marie, comte de). — zo67D.

Né à Paris le 14 mars 1797, fils d'un chambellan de l'Empe- reur, qui fut successivement surintendant des théâtres, préfet de la Haute-Garonne, puis du Nord, Charles de Rémusat, avocat, écrivain, collaborateur du Globe, de la Kevue encyclo- pédique, eut une jeunesse libérale. En octobre 1830, il est élu député de Toulouse, mais se range dans le parti des doctri- naires.
Il sera sous-secrétaire d'état à l'Intérieur dans le ministère Molé (1836-1837), ministre de l'Intérieur dans le ministére Thiers qui ne durera que de mars à octobre 1840 : aux A$aites
étrangères de 1871 à 1873.
Il a laissé des ouvrages de philosophie, notamment de philo- sophie religieuse, et l'on a publié récemment ses souvenirs Mémoires de ma vie (Paris, Plon, 1958-1960, 3 vol. in-8°), où l'on trouve quelques notes sur George Sand.
Il est mort à Paris le 4 juin 1875.
914 RICHARD (Jean-David. — zz5o, 2317, 2507.
Cf. notice, t. III, p. 895.

ROCHEMUR (Adélaide-Joséphine-Lucie-Moins Le Lièvre de La Grange, comtesse Jean-Louis Carra de). — z156.
Soïllr du marquis Édouard Le Lièvre de la Grange, Moïna, née à Paris le z3 fructidor an vIII(Io septembre 1800), avait d'abord été mariée au duc de Caylus, beaucoup plus âgé qu'elle (1764-ISz~). Veuve, elle épousa le 22 mai 1829 Jean- Louis Carra de Rochemur.
George Sand, qui parle d'elle dans Hist. Vie (t. VII, p. 115, et t. X, p. 145), avait fait sa connaissance lorsqu'elle habitait 19, quai Malaquais :Mme de Rochemur occupait le logement du rez-de-chaussée. Elle pourrait avoir servi de modèle au personnage d'Alice dans Isido~a.
Elle est morte, jeune encore, le 13 mars 1844•
RocilEr (Jean-Georges). — zog8, zS15•
Cf. notice, t. III, p. 896.


ROGIER (Firmin-François-Marie). — zz4G.
Né à Cambrai, le Ie1 avril 1791, Firmin Rogier, frère de Charles Rogier, homme d'état belge, a été élève de l'École normale française en I H I O, professeur à Liège, à Falaise. Il prit une part active, avec son frère Charles, à la révolution de 1830, qui amena la séparation de la Belgique et de la Hollande. Secrétaire puis conseiller de légation à l'ambassade de Belgique à Paris de 183o à 1848, ministre plénipotentiaire en 1848 auprès du gouvernement de la République française, accrédité en décembre 1852 en la mëme qualité auprès de l'empereur Napoléon III jusqu'en 1864.
Il eut un rdle important en 1861 lors de l'établissement du traité de commerce et de la convention littéraire entre la Belgique et la France.
Il est mort à Bruxelles le I er novembre 1875.
ROLLINAT (François). — zz15 bisD~ z33z bisD~ ~399D~ 24o4D, z449D~ z47zD, z48oD.
Cf. notice, t. II, p. 934.
915 Rouis (Antoine-.4cipion du). — z;86.
Cf. notice, t. III, p. 897.


Roussswu (Théodore). — zo65.
Théodore Rousseau, qu'on verra jouer un rôle dans la vie de George Sand en i 847, est né à Paris le z 5 avril i 8 r z. Fils
d'un tailleur d'habits, il fut très tôt attiré par la peinture, et
commença à exposer au Salon de t 8; t.
A partir du moment où son talent s'affirme, il devient victime de l'ostracisme de certains peintres, et pendant de longues années, ses tableaux sont refusés au Salon. Que Théophile Gautier et d'autres critiques le tiennent pour t< l'un de nos premiers paysagistes »importe peu au jury, qui fait barrage. George Sand, à qui il a été présenté par Delacroix, l'admire et lui fait obtenir en t 84o une commande officielle.
Au moment du mariage de Solange avec Clésinger, il est sur le point d'épouser Augustine Btault, cousine de George Sand, à la grande satisfaction de celle-ci, qui estime beaucoup le peintre. Mais des lettres anonymes, contenant de sales calomnies (et qui émanent du couple Clésinger) font manquer le mariage, ce qui causera un violent chagrin à Rousseau et désolera George Sand. Il ne se mariera jamais.
La célébrité lui vient, il se remet à exposer au Salon de i 849, mais il a de la peine à vendre sa peinture, et presque toute sa vie il sera géné. Il est mort à Barbizon le zz décembre t867, Une exposition rétrospective qui a eu lieu au Louvre du z9 novembre 1967 au tz février 168 a confirmé quel grand peintre fut ce quasi-oublié; espérons que cet impressionniste avant la lettre obtiendra un jour la place qu'il mérite. Le catalogue de l'exposition était précédé d'une remarquable biographie du peintre dûe à lbime Marie-Thérèse de Forges,
et qui est ce qu'il y a de plus complet et de plus exact sur
Théodore Rousseau.
Voir aussi :l'article nécrologique de Théophile Gautier, dans le Moniteur du 4 janvier z 868 ; Alfred Sensier, Souvenirs sur Théodore Rousseau, Paris, t87z; M. Boudot-Lamotte, Théodore Rousseau, essai de biographie critique, dans la Revue palladienne (N°A q, 6, ti, z6, tg-zo, de 1948 à i95z)•

Rozi>iiEs(Marie-Élizabeth-Epicharis de).—zo;o, zzz9, zi37 bise zt;8, zt6o hie, ztG3, 2187 hie, zzot, zzo8, zzt4, zz59D, zzG7, zz8z, zz85, zz94, zjoj, z3z7 hie z35°. z379~ z396~ z43t bi,~
916 z45z~ z454. z45S~ 2465, z468v, z48z, z486, 2487, z498, z5t°,
z5tz, z5 t6.
Il ne semble pas que l'on se soit jamais beaucoup préoccupé d'identifier cette élève de Chopin, dont il est abondamment question dans tous les livres consacrés au musicien et à George Sand. Nous n'avons pas encore retrouvé son acte de nais- sance, mais son acte de décès (le t6 aoüt 1865, sur le 9e arron- dissement), indique qu'elle a 6o ans, et est née à Paris, fille de Louis-Clément, comte de Rosières, et de Justine-14farie- Antoinette Baby-Dumoreau, (L'orthographe de cet acte est Rosières, et dans le registre de la 'Trinité on lit :Rosière, mais nous maintenons cependant Rozières, en attendant de plus sûrs renseignements :George Sand a toujours écrit avec z, Chopin aussi, l'exécuteur testamentaire également. Les mem- bres de la famille subsistante gardent le z, ce qui est encore plus probant).
Marie de Rozières a été présentée à George Sand par Chopin vers r 840, comme maitresse de piano de Solange (ce dont Chopin se repentira vivement un jour). Elle a échangé avec George Sand de très nombreuses lettres, qui heureusement nous ont été conservées et font moins regretter la disparition des lettres à Chopin.
Flle fut (à la grande indignation du musicien) la maitresse d'un des amis d'enfance de Chopin, Anton Wodzinski, sensi- blement plus jeune qu'elle (il était né vers t8t3}, Mais celui-ci regagna un jour la Pologne, rappelé par sa famille et peut- ctre pas fâché de s'éloigner. I.a pauvre l~farie parait en avoir beaucoup souffert. Les jugements de Chopin sur elle ne témoi- gnent pas d'une grande indulgence, on sent l'irritation ~1u'elle lui cause, à travers les lettres de Geotge Sand, irritation qui dans les siennes propres s'exprime souvent avec quelque bru- talité.
En r 847, lors de la rupture de George Sand et Chopin, Mazie de Rozières prendrale parti des Clésinger. Les relations cesseront alors. Les lettres de ~~Iarie ont-elles été détruites par G. S.? Nous n'en avons retrouvé qu'une seule.

SacivrE-BEUVE (Charles-Augustin), — zoGt, zi44, zi65, zt99,
2387, z388.
Cf. notice, t. II, p. 935•

SctrioN du ROURE, - VUir ROURE (Scipion du).
917 SFYNEs (Louis-Anne-Théodore Saussine de). ~— z37S. Cf. notice, t. III, p. 8q8.
Sot:vExnlx (Jean-Denis, dit Hippolytc). — zzz1, zz75, z;G3, z;89D.
Né à Dijon, le 1 eL octobre 180;, fils d'un menuisier, menuisier lui-mëme jusqu'à l'âge de dix-huit ans, Hippolyte Souverain entre en 18zo chez un libraire de Dijon, puis vient à Yaris. Après un stage chez Roret, l'éditeur des 1~Ianuels, il voyage pour un autre libraire, Amable Coste, puis s'associe avec Laurent-Antoine Pagnerre, en 18;0, et enfin s'installe à son compte, 5 rue des Beaux-Arts.
Il a édité beaucoup des romans de Balzac, de Frédéric Soulic, de Paul de Kock, etc, etc...
George Sand a publié chez lui Un hiver à Majorque (184z), Melchior, Mouny-Robin, .%. J. Rousseau (sous le titre général Le Foyer de l'Opéra, t. VII, 1842) Isidora (1846), Le Péché de Monsieur Antoine (1847).
Il est mort à Nice le z1 janvier 1880.
Voir :Henry Lauzac, Galerie historique et critique, 6Q vol., 1870.
Tnsru (Amab/e-Sabine-Casimire Voïart, lime Joseph). — z184, z18q.
Née à Metz, le 3 i aoùt 1798, elle était hile de Jacyues-Philippe Voïart, administrateur général des vivres, et de Jeanne- Amable Bouchotte, smur de l'ancien ministre de la Guerre (et non, comme on l'a écrit, d'Élise Voïart, née Petit-Pain connue aussi comme femme de lettres, qui fut la seconde femme de son père, d'où la confusion). En 1816, elle épousa Joseph Tastu, imprimeur à Perpignan, sa ville natale.
Ayant remporté plusieurs fois des prix aux Jeux Floraux de Toulouse, elle publia un recueil dont le succès fut grand, Poésies (t8z6), puis les Chroniques de France (18zq), Poésies nouvelles (1835). Collaborant à tous les keepsakes et recueils de l'époque, elle a joui pendant longtemps d'une grande réputation, qui peut paraître excessive.
De nombreux livres d'éducation sont sortis de sa plume, et aussi des travaux de librairie, surtout lorsque son mari, qui s'était établi à Paris en 18zo, eut été ruiné par la révolution de 1830. (Il obtint un emploi assez modeste à la bibliothèque Sainte-Geneviève, dont il deviendra plus tard conservateur). Mme Tastu, qui avait perdu son mari en 1849, est morte, bien oubliée, le 10 janvier 1885 à Palaiseau.
918 8gG INDEX DES CORRESPONDANTS TOURANGIN (Alberte-É!{.fia). — z3o4 bie, 231GD, 2326, 2344,
2345+ 2358. 23~7~ 2471 2484 2488, ZSo4. 2524, 2525. 2530 2541. 2542.
Cf, notice, t. III, p. 8qq.

TRISTAN (Flora-Célestine-Thérèse-Henriette Tristan-Moscoso, dite Flora). — 2252.
Fille de Mariano de Tristan Moscoso, péruvien, et de Thérèse Laisney (non mariés), Flora Tristan, née à Paris le 17 germinal an q (7 avril 1803), eut une vie pleine d'aventures et de drames. A dix-huit ans, elle épouse un graveur lithographe, André- François Chazal, dont elle a une fille, Aline (qui sera la mère de Paul Gauguin). Elle doit se séparer de son mari trois ans après, se tend au Pérou pour essayer d'y recueillir l'héritage de son père; elle revient sans argent, mais rapporte Pérégri- nations d'une paria, qu'elle publie en 1838.
Son mari la blesse d'un coup de pistolet, dans un accès de jalousie; il est condamné à vingt ans de travaux forcés. Acquises aux idées saint-simoniennes, elle se consacre à un véritable apostolat, parcourt la France pour précher l'union des corporations de travailleurs. Son livre Ufiion ouvrière {1843) sorte de credo socialiste pratique, engageait les ouvriers à s'associer pour créer des écoles pour leurs enfants, des asiles pour leurs vieillards.
Elle avait publié précédemment tllépbis ou !e Prolétaire (1838), Promenades dans Londres (1840}.
Dans son dernier voyage, au cours duquel elle visita Lyon, Avignon, Bordeaux, les fatigues excessives eurent raison d'elle et elle mourut à Bordeaux le 14 octobre 1844• George Sand avait dans sa bibliothèque Pérégrinationr d'une paria, avec envoi autographe de l'auteur (N~ 888 du cata- logue, où l'on est étonné de ne pas trouver Union ouvrière, alors que George Sand est au nombre des Iz3 souscripteurs qui permirent l'impression du volume).
Voir :Jules L. Puech, !a L'ie et l'ouvre de Flora Tristan, r8o3- 18¢¢ (Paris, Marcel Rivière, 1~z5).

VIARDOT (Louis-Claude). — zo4o, zo48, 2149, 2158, 2312, z;15,
2321, 2331. 2335> 23Go, 2383. 2394, 2422, 2473 2543•
Cf. notice, t. IV, p. 9x5.
919 VIARDOT (Pauline). — zi4o, zi4t, ziG9, zi77, zi79, zzi;, 22jt, zz6S, zz7z, zz8o, zzgG, z;t8, z324. 2332. 2359. 2377. 2378. z4o6, 2407. 2409. 2434+ 2440. 2457. 247°, 2473. 2508, zSit, zS;i.
Cf. notice (de Garcia Pauline), t. IV, p. qo4.
VINC1ARD aîné (Louis-Edme-Jean-Baptiste, dit). — 2244• Cf. notice, t. IV, p. 9z6.