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Classiques Garnier

Note sur les domiciles parisiens de George Sand pendant la période 1835-1837

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome III. Juillet 1835 – avril 1837
  • Pages : 853 à 854
  • Réimpression de l’édition de : 1967
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 3 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084372
  • ISBN : 978-2-406-08437-2
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08437-2.p.0877
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/10/2018
  • Langue : Français
877
NOTE
SUR LES DOMICILES PARISIENS
DE GEORGE SAND
PENDANT LA PÉRIODE
i83$-><837


2835-z8;6 — r9, guai Malaquais, au troisième, dans le b~timent au fond de la cour, ayant vue sur des jardins.
Voir au tome II, p. ~;~, les renseignements que nous donnons sur cet appartement que G. S. a habité de fin octobre i83z au zo avril 1836. Nous aurions aimé pouvoir les compléter, mais le bail ne s'est pas retrouvé.
Précisons cependant que l'Almanach général parisien pour t 837, en retard d'un an, semble-t-il, fait encore figurer George Sand dans la liste des locataires du t ~ : —Bonnard (de), ingénieur
en chef des mines Dudevant (l~fad.), homme de lettres [sic]
— Mallazd, encadreur — Richemaxre (comte de) [?] — De
bonnard [double emploi?] —Rochemur (comtesse de)
5uleau (comte de).

Au même Almanach, pour 2838, ne figurent plus que quatre noms :Rochemur (Comte et Csse de), Suleau (Comte de), Bonnard (de) et Mallard.
Et en 1839, les Rochemur disparaissent, et l'on voit deux nouveaux occupants Bixio, gérant de !a Maison Rustique, journal; et Charton, avocat à la Cour Royale. L'un d'eux a donc probablement pris la succession de George Sand dans u la mansarde bleue ». L'un et l'autre feront partie des rela- tions de la romancière.
Noter que les souvenirs de Heine le trompent lorsqu'il dit avoir vu Dudevant chez son ex-femme, quai Voltaire. Poux plus de détails, consulter le travail inédit de Léo Mouton Le quai Malaquais. Le n~ rg (ex. dactylographié, B.N., Res 4° Lk' 44697•)
G. S. regrettera longtemps cet asile paisible, et l'on pourra
878 lire dans une lettre de ISsg «J'ai éprouvé autrefois des regrets sérieux à me voir délogée d'une mansarde qui me tombait sur la tête un peu tous les jours, mais j'y étais habituée et j'y aurais passé ma vie. » (à Ernest Bouju, tg février ISsg).
IS36-1837 — (du 25 avril au 3 mai, du z3 décembre au 7 jan- vier 1837) — 6, rue du Regard.
Le G actuel est occupé par la Compagnie des Prêtres de Saint- Sulpice, au même emplacement que ]e 6 de 1836 (juste en face de l'hôtel de Ctoÿ, qui est au n~ 5), et les bâtiments datent de IgoG. Seul subsisterait de l'immeuble antérieur le rez-de- chaussée àdroite de l'entrée, en équerre sur la rue. Mais il est peu probable que l'appartement de Charles Didier et David Richard fût situé dans cette aile.
Lamennais leur y rendit fréquemment visite alors qu'il habi- tait tout près de là, au Io8 de la rue de Vaugirard. Voir Lamennais à la rue du Regard, par l'abbé Stanislas Clair (Paris, G rue du Regard, s. d., brochure de I z pp. in-8~).
1836 (z4 octobre au z3 décembre) — sz-z3, rue Laffitte, Hôte! de France.
George Sand s'y installe dés son arrivée à Paris le z4 octobre, y rejoignant le couple Liszt-d'Agoult.
« A l'Hôtel de France, où Mme d'Agoult m'avait décidée à demeurer près d'elle, les conditions d'existence étaient char- mantes pour quelques jours [...] Son salon improvisé dans une auberge était une réunion d'élite, qu'elle présidait avec une grâce exquise (...] On faisait là d'admirable musique, et, dans l'intervalle, on pouvait s'instruire en écoutant causer. » (Hlrt. Vie, X, pp. 145-146).
George Sand indique à ses correspondants soit le N~ zI, soit le N~ z3 —l'Almanach général parisien situe l'hôtel au z3, en 1835 : Guillot, hôtel garni; en 1836, Guillot, hôte] garni de France; en 18;7, Guillot, grand hôtel de France. Mais il est possible que l'établissement eût aussi une entrée au zI. Lors du nouveau numérotage de 1847-1850, le zI et ]e z3 devinrent le zg et le 3 r, puis disparurent lors d'un rema- niement de ]a rue Lafayette. Le Dictionnaire hittorigrte de.r ruer de Pari.r, de Jacques Hillairet, situe à tort au 5 7, rue de Provence, l'Hôtel de France où descendit, en z8;6 (et non avant 1831), Geotge Sand. C'était un autre Hôtel de France, ouvert beaucoup plus tard, et qui parait avoir coexisté avec le premier pendant quelques années.