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Classiques Garnier

Appendice

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome III. Juillet 1835 – avril 1837
  • Pages : 847 à 851
  • Réimpression de l’édition de : 1967
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 3 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084372
  • ISBN : 978-2-406-08437-2
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08437-2.p.0871
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/10/2018
  • Langue : Français
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APPENDICE



Ayant publié, sous le n~ 996, le factum de George Sand, il nous a paru «honnête » de donner la parole à l'autre partie. Nous n'avons pas ]a requête présentée par l'avoué de Dudevant le t4 avril i83G, «articulation peut-être sans exemple dans les annales judiciaires », et que Thiot-Varennes, son avocat, refusa de lire à l'audience 1. Mais nous produisons deux documents, conservés à Chantilly, qui ont dû servir à son élaboration (Lov.,
E 948, fol. 4o-4z).

GRIEFS CONTRE A. D.

i8z5. —Retraite faite aux Anglaises au mois de mars.
Août z. Voyage aux Pyrénées. Entrevue et correspondance
avec A. Des[èze].
86rP. Voyage à Bordeaux. Surprise a de A. Desèze] et A.
Dud[evant]. Lettre de Aurélien] Des[èze].

r8z7 4. — En correspondances entre A. Dud[evant] et Sté-
phane] Aj[asson].
9~1e. Voyage à Paris avec Stéphane] sous prétexte de santés !
t8z8. — Mad[ame] S[ain]t-Agnan et sa famille à Nohant'.
z. Ce document a dû rester enfoui dans le dossier du procès.
z. C'est en juillet-août que se place le séjour aux Pyrénées :les sou- venirs de Casimir ne sont pas toujours très précis.
;. La discrétion même de la formule confirme le récit que l'on trouve dans la lettre n~ to4 (t. I, p. z8r). Si Casimir avait surpris sa femme en conversation criminelle, il n'aurait pas manqué de le faire ressortir dans ce document accusateur.
4. i8zG a été corrigé en r8z7.
5. Rature «correspondance intime ».
6. Sur ce voyage, voir t. I, pp. 4io-4z8, et aussi la notice sur Solange, t. II, p. gzo.
7. Voit au t. I les lettres n~ t86 et t87. Casimir avait dû voir cette invitation d'un mauvais oeil, autrement on s'expliquerait mal qu'il en fît état dans ces «griefs ».
872 18zg. —Lettre écrite par A. Dudevant] à Stéph[aneJ Aj[asson] à Paris au mois de mars pour lui demander du poison, sous prétexte de vouloir en finir avec fa vie 1.
Avril. Départ des deux époux pour Bordeaux avec engage- ment d'y passer trois semaines ou un mois au plus, et séjour de trois mois 2, visite tous les matins de Mad[amc] A. Dude- vant] chez M. A. Desèze] allégant [.rie] prétexte de maladie et d'aller aux bains, départ obtenu pour éviter du scandale par intervention de M. A. Des[èze]. Emporté de Nohant z o0o f., emprunté à Bordeaux 3 000,
9bre, Visite faite de Nohant à Périgueux, pour la famille Molliet, prétexte pour aller à Bordeaux, hôtel de Richelieu s Abandon des enfants, Mr Dud[evan]t étant à Paris.
ISgo. — Voyage à Paris au mois de mai, avec Maurice, qu'on abandonne aux soins de Madame] 5[ain]t-Agnan pour aller à Bordeaux 4.
7hre s, Connaissance faite par blad[ame] A. Dudevant] au Coudray chez l~Ir Duvernet avec Jules Sand[eau], et projets de se voir à Paris, ce qui a été exécuté; une lettre de Jules] Sandeau] et de Aurélien] Desèze] enlevée dans le secré- taire de Mr Dud[cvant] par sa femme, avec d'autres papiers. Il avait été fait une convention entre Mr Dud[evant] et sa femme au Ie1 janvier que blad[ame] Dudevant] s'occuperait des dépenses et soins de la maison, la convention était de mille francs par mois 6, somme plus forte que ne le permet- tait [rrc] les revenus des époux. Madame] Dudevant] quitte la maison conjugale au mois de 9~"'' et la dépense a été de 14 00o f.'.
I. Il est bien fâcheux que cette lettre ne nous soit pas parvenue. Comment Dudevant en avait-il eu connaissance? Mars r828 nous aurait d'ailleurs moins surpris, car Aurore traverse alors une crise de spleen marquée, en partie due à son état :voir la lettre n° 18o à Zoé Leroy (t. I, PP• 437-439)•
z. Partis le 6 mai de Nohant, rentrés le 3o juillet, les Dudevant ont passé moins de trois mois à Bordeaux, cax il faudrait tenir compte d'un séjour d'une quinzaine à Guillery.
g. Sur ce voyage de 18zq, voir t. I, p. 5G4, n. I, et 573, n. I.
4. Voir au t. I les lettres n° zgI à z93•
5. C'est le 3o juillet que Sandeau et Aurore se sont rencontrés au Coudray pour la première fois.
6, Chiffre confirmé parla lettre n° z71 du 6 janvier ISgo (t. I, p. 595)•
7. Les souvenirs de Casimir sont bien imprécis ce n'est qu'en janvier 1831 que sa femme a quitté Nohant pour s'installer à Paris; même erreur au paragraphe suivant.
873 9bre• Arrivée à Paris de Madame] A. Dud[evant] chez son frère rue de Seine où elle a scandalisé par sa conduite, toute la maison au dire de la portière. Mr Jul[es] Sand[eau]. Elle fait des romans.
r 83 z 1. — Retour à Nohant, où elle passe quelques jours et retourne à Paris, avec une fille de campagne, Marie Moreau, qu'elle prend pour bonne; cette fille témoin d'une dispute très vive avec Jules] Sand[eau], suivie de coups, etc., etc.
i83z. — M. Gustave] Pl[anche]. Julie Dorville rend compte que Madame] A. D[udevant] couchée avec ce dernier, fai- sait venir sa fille âgée de 4 ans dans le même lit. Antipathie de Solange pour Mr Plan[che].
1833. —Départ pour l'Italie avec Mr. Alf[red] de Musset] séjour de 8 mois. Dires de M. Alfred] de Musset] dans le monde sur la conduite de Madame] A. D[udevant] entr'au- tres chez Madame] Ler[ ? ] a. Brouille. Réconciliation
M. B[ ] a.
1834. Août retour à Nohant avec sa mère, craignant d'être mal reçue, et départ de la mère, pour cause de scandale 4. Octobre : retour à Paris avec ses enfants Maurice et Solange, et pension de Solange, la mère et la fille âgée de 6 ans, ne pouvant vivre ensemble.
t 835 • —Antipathie entre les deux époux. l~iad[ame] Dud[evant] affectant les manières d'un jeune homme, fumant, jurant, s'habillant en homme, et ayant perdu toutes les gràces du sexe féminin, ne connaissant pas le prix de l'argent. Auteur de Lédia 5. Testament politique Xevue der deux monder lettres du mois de juin i83S.



t. Autre erreur de chronologie, que nous avons relevée au t. R, p. x85, n. r : G. S. n'a ramené une bonne de Nohant qu'en décem- bre t83z.
i. Qui est cette Mme Ler > nous n'avons pas su l'identifier.
3. Ici peut-être convient-il de penser à Buloz, ou à Boucoiran, témoins de scènes de réconciliation.
4. Voir t. II, p. GôO, n. r, et dans le présent tome, la lettre n~ rr3o.
5. Comme, plus haut, «elle fait des romans », c'est aua yeux de Casimir un grief de première grandeur. Le testament paditique est la
Lettre d'un voyageur à Everard.
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NOTE SUR ïviICHEL ET A. D.

Juin r 835. — M. Michel est venu pour la première fois à Nohant, il y a passé deux ou trois jours.
M. Dudevant fut à La Châtre pour assister à la cérémonie et enterrement de M. Duvernet père, s'y étant trouvé malade il est rentré à Nohant avec la fièvre et s'est mis au lit en arri- vant 1.
bi. Michel et Mme Dudevant étaient restés à Nohant et ils partirent le lendemain matin pour La Châtre et ensuite pour Bourges, Mad[amc] s'inquiétant fort peu de l'état de son mari.
Août i83S. — Mad[ame] Dudevant est revenue de Paris avec bi. Michel et la petite Solange jusqu'à Châteauroux, il est allé à Bourges, et I41ad[ame] n'ayant pas voulu attendre 7 ou 8 jours de plus pour ramener son hls, en vacances, Mr Dude- vant] est parti pour aller le chercher, et ïVir Michel est venu à l'insçu [sic] de Mr Dudevant s'installer à Nohant pendant son absence. Mr Dudevant n'a appris ce fait que depuis la demande en séparation (ct arrivé à Nohaui ,rur le.r 9 heures du .noir).
André, Françoise et autres domestiques : la maison défendue à tout le monde 2.
gbre z 83 5. —141, Michel a passé une grande partie de son temps de prison, si ce n'est tout le mois entier, chez Mme Dudevant dans son appartement à Paris a. Seuls les enfants étant en vacances à Nohant avec ]e père.
Janvier 1836. — M. Michel est arrivé à Nohant avec Madame] Dudevant] vers les 7 ou 8 heures du matin, et s'est couché en arrivant, dans une chambre en haut, et Madame] s'est couchée aussi dans son cabinet en bas.
MM. Duteil et Accolas sont arrivés sur ]es trois ou quatre heures du soir, et ont diné à Nohant avec M. Michel et Madame] Dudevant. A4. Duteil s'est fâché, et s'est retiré

z. Cf. t. II, p. qo3, lettre na 954•
z. Ceci est rajouté en marge.
3. Inexact : Michel a bel et bien fait son mois de prison à Bourges
en octobre, et G. S. est à Nohant constamment, sauf le jour où elle
est allée consulter Michel ... dans son cachot précisément.
875 seul après dîner, conduit par Pierre. M. Accolas est parti sur les minuit et 14i. I~lichel est resté à coucher et était malade.
Avril t8;6. — M. 14fichel installé à Paris, on dit l'avoir vu le z~ ou zg mars à Paris, il y est revenu le ; ou le 4 et y a passé huit jours.
C'est pendant que M. Michel était à Paris chez biad[ame] Dudevant] qu'il a été dit à Mr. Dudevant qu'on lui tendait un guet-apens 1. Madame] Dudevant] avait passé son loge- ment sous le nom de Mr Gustave Papct, ou d'une autre per- sonne.


















t. On retrouve ce terme de guet-apens dans la lettre n~ io¢z, écrite le 7 décembre t 8; 5 par G. S. à sa mère : «Dudevant est un fou, et ment à sa conscience quand il dit qu'on lui a tendu un guet à pens. »