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Classiques Garnier

Index des correspondants

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Correspondance. Tome III. 1835-1839
  • Pages: 615 to 649
  • Reprint of the edition of: 2015
  • Collection: Correspondence and Memoirs, n° 16
  • Series: Le dix-neuvième siècle, n° 7
  • CLIL theme: 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
  • EAN: 9782812437854
  • ISBN: 978-2-8124-3785-4
  • ISSN: 2261-5881
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-3785-4.p.0625
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 09-02-2015
  • Language: French
625
INDEX DES CORRESPONDANTS



Cet index renvoie aux numéros des lettres ; ceux-ci sont en italiques pour les lettres adressées à Vigny.


ADMINISTRATION DU CADASTRE DE CHARENTE (L'). - '3T-16, '37-61.

ARNOULD (Edmond-Nicolas). 35-162.
Né à Dieuze le 13 mars 1811. — Mort à Dieuze le ler février 1861. Maître d'études à Sarreguemines (1829) puis à Nancy, agrégé (1840),
professeur de rhétorique à Angers, docteur ès lettres (1842), professeur suppléant à la Faculté des Lettres de Strasbourg (1843), professeur de
littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Poitiers (1845) puis de Paris (1856), cet universitaire publia divers ouvrages dont l'un, intitulé De l'invention originale (1849), fut couronné par l'Académie frangaise. Il s'était aussi essayé à la poésie. Grâce à son fils Arthur, littérateur et journaliste, ses Sonnets et poèmes parurent chez Charpentier quelques mois après sa mort, avec une préface de Saint-Marc-Girardin.

AUSTIN (Sarah TAYLOR, Mrs John). — '38-61, 38-119 D, '39-5 (?), '38-61.
Née à Norwich en 1793. Morte à Weybridge le 8 août 1867.
Fille d'un riche filateur, Sarah Taylor épousa en 1820 le juriste John Austin, ami intime de Jeremy Bentham, et ce mariage lui ouvrit les salons de Londres. «Esprit grave, austère, sinon hautain ~,, d'après Macready, elle se fit connaître en publiant des travaux historiques et des adaptations littéraires, s'intéressant particulièrement aux questions d'éducation :elle traduisit le rapport de Victor Cousin sur l'Instruction publique en Prusse, et devint une des correspondantes privilégiées du philosophe (voir J. Barthélemy Saint-Hilaire, M. Victor Cousin, sa vie et sa correspondance, Hachette et Alcan, 1895, t. III, p. 122-166). De ses
626 nombreux séjours en I'rance et en Allemagne, elle rapporta divers volumes de souvenirs et de mélanges littéraires et historiques. Sarah Austin était la tant;e de Henry Reeve, qui lui présenta Vigny en 1.838.
Voir .Janet Ross, TJrree generations n f Fn,glish a~omei~., London, John Murray, 1.888, 2 vol..
Bnz3r~rnr3 (Augusl;e). -- 36-26, :~6-96 D, ;6-120 D, `39-41. Voir Corr., t. 2, p. ~i13.

Bnnnn,x (Louis-Stanislas-Hippolyte). -- 37-72 D, `38-23.
Né à Orléans le 30 août L808. - -- Mort à Paris vers le leT avril 1864.
Très tôt attiré par les questions religieuses, il se fit ordonner diacre et devint le disciple de Lamennais ,jusqu'aux Affaires de Rome. Fn 183fï, il publia chez ~brard un volume d'Lléuations poétiques, dont l'une,
La I'oi et le doute »est dédiée à Vigny. L'année suivante, il anima le Prytanée des Lettres, des .Sciences et des llrts dont l'existence fut éphé- mère. En 1841, il s'intéressa au calculateur prodige E-Ienri Mondeux dont il écrivit la biographie, préfacée par Lmile Deschamps, dans la seconde édition (1844) de laquelle fut publié le poème de Vigny .La Poésie des nombres. Observateur toujours attentif de l'actualité religieuse, il polémiqua contre les .fésuites et contre Michelet, et surtout publia une importante Biographie populaire du clergé contemporain (Appert, 1840- 1851). Ordonné prêtre en 1847, il fut nommé par Mgr Sibour aumônier du Lycée Fouis-le-Grand, où il demeura ,jusqu'à sa mort,.

BrNsorv (Robert). `39-35.
Né à Salisbury le i~ février 1797. -- Mort à Salisbury le 21 juin 1844. Fils du vicaire de la cathédrale de Salisbury, il fït des études de droit
au 't rinity College de Cambridge et se lit recevoir avocat. En 1.823, il fut envoyé en mission en Corse pour s'occuper de la liquidation de la succession de Paoli. Son principal ouvrage est l'édition des ouvres d'Arthur Collier, le propagateur de la doctrine de [3erkeley (1837).
R~nr,roz (Hector). — 36-109.
Voir Corr., t. 2, p.:~14.

BÉTHUNE (princesse de). — *38-(i.
Voir Corr., t. 1, p. 496.

627 BILLETTI? (~.). — `38-46, `38-56.
Principal clerc du notaire Philippe . Dentend.

Bocnr,~,. — `36-135.
Voir l.'orr., t. 2, p. 515.

BOËSNIER (Pierre-Mienne-Joseph de). — 36-91 D.
Né à Blois en 1781. — Mort à Blois le 5 février 1859.
Fils de Pierre-Paul de Boësnier et de Marie-Anne Seurrat, il épousa Augustine-Louise de Vigny, fille de Louis-Claude de Vigny, cousine germaine du poète, qui adressa à Vigny une généalogie familiale (Vigny et les siens, p. 165). Son acte de décès le déclare ancien sous-préfet et chevalier de la Légion d'honneur.
BONNAIRE (Fél1x). - `39-Y.
Voir C,orr., t. 2, p. 516.

BORNSTED'r (Adalbert de). — 35-174.
Voir Corr., t. 2, p. 517.


Bosg (Théophile). — `36-149.
Né à Auriol en 1809. — Mort à Paris en 1900.
Maître d'école de village puis professeur de littérature à Marseille, où il fit ensuite carrière dans le journalisme : au Dimanche illustré puis au Sémaphore, où il polémiqua contre la Gazette du Midi, enfin au Nouael- liste dont il devint rédacteur en chef. Il vint plus tard habiter Paris, où il mourut. Il a laissé différents essais poétiques, notamment Les Mélodies poétiques (Marseille, 1846) et Nouaelles Mélodies (Marseille, 1850).

BOUGAINVILLE (Hyacinthe-Yves-Philippe-Florentin, baron de). — 38-
20 D.
Né à Brest le 26 décembre 1781. —Mort le 18 octobre 1846.
Fils du célèbre navigateur, il commanda La Cybèle en 1816, fut nommé

capitaine de vaisseau en 1821, commanda La Thétis aux Antilles, et
628 devint contre-amiral en 1838. Sa tante, Marie-Françoise de Bougainville, avait épousé Louis-Honorat de 13araudin, cousin germain du grand- père maternel d'Alfred de Vigny.

BOUGLF. (Mlle). — *38-100 M.
D'origine française, Mlle Bouglé était la gouvernante des enfants de Hugh Mills et Alicia Bunbury. Déjà au service de la famille en 1832, c'est elle qui fit part à Alfred et Lydia de Vigny de la mort de Hugh Mills Bunbury, en novembre 1838. A la fin des années 1850, Mlle Bouglé était en Pologne où elle avait suivi la troisième des enfants Bunbury, Elisabeth-Catherine, devenue l'épouse du coml;e Constantin Jasinski.

BREULIER (AdOlplle). — *39-38.
Voir Corr., t. 2, p. 518.


BRIERRE DE BoISNIorrT (Ale.candre-Jacques-François). — 36-68 D, 36-76, 36-127 D, 37-66 D.
Né à Rouen le 26 octobre 1797. - - Mort à Saint, Mandé le 25 décem- bre ].881.
Reçu docteur à Paris en 1825, médecin à l'hôpital des 13onshonunes, il fut chargé, en 1831, à Varsovie où régnait le choléra, d'un service médical. Mais il s'intéressait surtout aux maladies mentales, étudiées dans la double perspective de la médecine et de la psychologie. I1 dirigea dès 1838 une maison de santé, rue Neuve-Sainte-Geneviève, et en fonda une àSaint-Mandé dans les années 1850. Médecin aliéniste de grande réputation, il publia en outre de nombreux ouvrages : un Mémoire pour l'établissement d'un hospice d'aliénés (1834), couronné par l'Académie de Bruxelles, Du délire aigu (1845), qui lui valut une médaille d'or de l'Institut, et surtout, son oeuvre majeure, Des I-Iallucinations ou Histoire raisonnée des apparitions, des songes, de l'extase, du somnambulisme et du magnéfisme (1845), célèbre traité qui connut un immense succès. C'est à l'occasion de la maladie de Mme de Vigny que se nouèrent des relations amicales et même affectueuses entre le médecin, toujours dévoué et empressé, et le poète.

BRIZEUX (Auguste). — *35-I38, *36-29, *38-37.
Voir Corr., t. 1, p. 498.

629 BuLoz (Frankois). - *35-131, 35-132, *35-134, *35-135, *35-136, *35-137, '35-139, *35-140, *35-147 M, *35-147, '35-148, 35-154, 35-155, '35-156, *35-158,*35-161,35-164,'35-165,36-20,36-93,*36-110,36-122,36-125, 36-146 D, 37-11, 37-22, 37-26, 37-34, '38-16, *38-40, 38-22 D, *38-125, 38-138.
Voir Corr., t. 2, p. 519.

BUNBURY (Alicia LILLIE, épouse puis veuve de Hugh Mills). 38-88 D.
Née à Dundroe Castle (Irlande). 1Vlorte en 1863.
C'est à Fulham (Middlesex) qu'Alicia Lillie épousa, le 26 mars 1822, Hugh Mills Bunbury, veuf depuis 1800 et beaucoup plus âgé qu'elle. Elle accompagna son Inari dans ses voyages sur le continent et elle était à Pau en 1824-1825, lorsque sa belle-fille Lydia rencontra puis épousa Alfred de Vigny. À plusieurs reprises, les Bunbury séjournèrent à Paris, notamment en 1827, en 1829-1830 et au début de 1838. De cette union allaient naître huit enfants : Alicia-Mary-Delphina (née en 1823), Philip Mills Peter (né vers 1826), Elisabeth-Catherine (née à Paris le 28 août 1827, future épouse du comte Constantin Jasinski), Anna-Maria (qui allait devenir carmélite), Henry-Hugh (qui allait reprendre la plantation pater- nelle à Demerara), Alicia-Belinda (née en 1832 ou 1833, qui allait devenir soeur de charité en Amérique du Sud), Thomas-Charles (né en mars 1836, filleul de Lydia de Vigny, qui allait devenir militaire et servir au Canada) et enfin Hamilton-Francis (enfant posthume, né en 1839, mort à Munich le 6 février 1858 ou 1859). Les rapports de Lydia et Alfred de Vigny avec Alicia Bunbury semblent avoir été bons, jusqu'au moment du litige concernant la succession de Hugh Mills Bunbury, où les procédures complexes et retorses du droit anglais en firent, sans doute malgré eux, des adversaires. D'après le témoignage de sa nièce Mary, Alicia Bunbury finit ses jours à Y,ondres, entourée de ses deux enfants aînés et confite en dévotion.
BUNBURY (Hugh Mills). - 36-95 D, 36-121 D.
Voir Corr., t. 1, p. 500.


BUNBURY (Mary-Diana BUNBURY, Mrs Henry Mills). - 38-117 D, '38-126 M, '38-128, 38-132 D.
? -Morte entre 1863 et 1866.
Fille du colonel William-Henry dit Hamilton Bunbury, frère cadet de Hugh Mills Bunbury, Mary Bunbury était à Paris avec ses parents au printemps 1832 ; sa mère fut frappée par l'épidémie de choléra et
630 mourut. L'année suivante, elle perdit son père et hérita de ses biens, ce qui lui permit d'épouser aussitôt son cousin Henry Mills Bunbury (né en 1809, mort après 1879), ('ils de Benjamin Bunbury, frère aîné de Hugh Mills Bunbury, et d'Ann Cowling. Ses parents s'étaient en effet formel- lement opposés à cette union. Elle vécut avec son mari à Marlston (Berckshire) jusqu'à sa rnort, correspondant assez régulièrement avec ses cousins Alfred et Lydia de Vigny, avec qui elle était dans les meilleurs termes. Fn mai 1863, six mois après la mort de hydia, Mary et Henry Bunbury vinrent à Paris rendre visite à Alfred de Vigny. Nous ne connais- sons pas la date de naissance de Mary Bunbury et l'époque de son décès se déduit d'une part de son séjour à Paris en 1.863 et d'autre part du remariage de son mari avec Ellen-Elisabeth Tennyson. d'Eyncourt en 1866.
Burrr3unY (Philip). — 38-26 D (?).
Voir Corr., C. 2, p. 520.


BUNBURY junior (IIugh Mills). -- '39-46 M.
Né dans l'île de Saint-Vincent (Guyane britannique) en 1799. -- Mort à Cobourg (Canada) en mai 1861.
Le frère cadet de Lydia de Vigny paraît avoir mené une existence assez instable. Souvent en difficulté financière, il n'était pas en bons termes avec son père et ces relations orageuses expliquent sans doute largement l'injustice du testament de IIugh Mills Bunbury à l'égard des enfants issus de son premier mariage. Le 6 octobre 1828, Hugh Mills Bunbury junior épousa Ann Gresty et s'installa avec elle à Shavington Villa, dans le Cheshire. De cette union naquirent six enfants Lydia- Ann (filleule de Lydia de Vigny, née en 1831), Hugh Mills (né en 1833), Henry-Thomas (né en 1834 ou 1835), Maria-Louisa (née en 1836), Alfred- Victor-William (filleul d'Alfred de Vigny, né le 3 mai 1838, mort le 13 mars 1844), Ann Gresty (née le 8 juillet 1839). Son épouse mourut en donnant naissance à ce dernier enfant, alors que Hugh Mills Bunbury junior se trouvait confronté, en même temps que sa soeur, aux premières désillusions relatives à la succession de leur père. En avril 1840, il se remaria avec une jeune femme prénommée Jane. Cette union ne fut pas un succès un Fils naquit en octobre 1840, mais ne vécut que quelques semaines ; Hugh Mills et Jane se séparèrent bientôt et, en janvier 1841, la garde des enfants fut retirée à leur père ; ils furent placés sous la tutelle d'un ancien ami de la famille, le Dr Wright. A la fin de 1841, Hugh Mills Bunbury junior se désolidarisa de sa soeur et rompit avec John Innes pour traiter avec deux autres avoués, Blower et Vizard ; cette démarche ne fit que ralentir les procédures. Le compromis réglant les droits des enfants du premier lit à la succession de leur père ayant été signé .dans l'été 1843 et exécuté un an plus tard, la situation financière
631 de Hugh Mills Bunbury junior se trouva redressée en 1844. IVlais il décida alors de quitter l'Angleterre avec ses enfants ; en 1845, il émigra au Canada, suivant l'exemple de son oncle maternel, Douglas Cox, et s'ins- talla àCobourg, sur les bords du lac Ontario, à une centaine de kilomètres à l'est de Totonto..~près cette date, il ne conserva guère de relations avec sa soeur et son beau-frère, mais deux de ses enfants, Lydia— Inn et Henry- Thomas, correspondaient régulièrement avec eux.
Busoni (Philippe). — 38-84, 38-93 D, 38-101 D, '38-124. Voir Corr., t. 2, p. 520.

C~.iLLEux (Alexandre _~chille-Alphonse CaiLLoux dit Alphonse de). 38-30 D.
Né à Rouen le 31 décembre 1788. — Mort à Paris le 24 mai 1876.
Après des études d'architecture, il s'engagea dans l'armée et Fut attaché àl'état-major du général de Lauriston ; il devint, par la protec- tion du général, en 1825, secrétaire général des Musées royaux, puis directeur adjoint, et enfin de 1841 à 1848 directeur général des Musées, et membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1845. Il collabora avec le baron Taylor et Charles Nodier aux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France (1820-1878).

CANONGE (Jules). — '36-112, `36-155, 36-163 D.
1Vé à \rîmes le 20 mars 1812. —Mort le 14 mars 1870.
Poète et littérateur, il vint dès sa jeunésse à Paris où il se lia avec les milieux littéraires. Il est l'auteur de divers recueils poétiques :Les Pré- ludes (Ébrard, 1835), Les Premiers Solitaires (nouvelles et poésie, Gosselin, 1841), Poèmes et Impressions poétiques (de Bure et Giraud, 1847).

CavÉ (Auguste-Émile). — '37-17.
\Té à Rouen le 3 septembre 1812. — Mort à Paris en 1858.
Fils d'un commis de comptoir rouennais, le jeune Auguste ne rêvait que de poésie. Il réussit à faire paraître, à Toulouse où il était alors comé- dien, en 1837, un recueil, qui regroupait des poésies écrites depuis sa cinquième année, sous le titre 1Vlélancolies poétiques. Un des poèmes était dédié à l'auteur de Stello. Auguste Cavé, qu'il ne faut pas confondre avec le directeur des Beaux-Arts Hygin-Auguste Cavé (voir Corr., t. 2, p. 521), avait, pour vivre, embrassé la carrière du théâtre. On le trouve dans les rôles de jeune premier à Laon (1833), Bruxelles (1834), Lille
632 (1836), "Toulouse, où il se trouvait lors du séjour triomphal de Mme Dorval en 1837, Liège (1841), Bruxelles (1845), Limoges (1851). [1 abandonna la scène pour s'établir à Paris, où il figurait comme «homme de lettres » sur les listes électorales.

CI{A~IBItAY (Geur~~•es, marquis de). *38-.12.
%é à Paris le `N4 octobre 1783. Mort, le î avril 1848.
Originaire d'une vieille famille normande alliée aux Baraudin, Georges de Charnbray, après des études à Polytechnique, ('it une belle carrière militaire dans l'artillerie de la Garde impériale. Fait, pri- sonnierpar les Russes en 1812 pendant la retraite de Bussie, libéré en 1814, il servit dans l'artillerie de la Garde royale, fut commandant de l'artil- lerie àVincennes en 18~', puis colonel directeur à Perpignan en 1.8'25. .ldmis à la retraite en 1829, il I`ut élevé au grade de,maréchal de camp en janvier 1830. I l écrivit divers opuscules et ouvrages militaires, notam- ment une Histoire de l'ezpéditinvi de Russie (première édition en 1823) et une Philosophie de la guerre (1827). Retiré en 1836 à Chambray (Eure), il se consacra également à l'agronomie et publia un Traité pratigae des
arbres résineux cadi fère.5.

CLAVAUD (Jean-Charles). -- 38-30 D.
Né à Angoulême le 7 mars 1773. -- '?
Proprittaire du domaine de ]_,ussaud, non loin du Maine-Giraud, il avait épousé Jeanne-lilisabeth-aimée Vacher, décédée à Champagne- de-Blanrac le 21 aorit 1832, à 58 ans. Ce mariage ne lui ayant pas donné d'enfant, il adopta le 11 novembre 1835 une enfant trouvée, Marie- Claire, née en 1813, qu'il avait recueillie eh élevée et qui devait épouser Alexandre-Edme Hubert de Sainte-Croix (voir Cnrr., t. 2, p. 534). Le 15 janvier 184:,, il adopta un second enfant trouvé, Joseph-IVlarcel, né en 1823, reconnu par ses parents en 1829, auquel il paya ses études de droit. Notable local, ami et conseiller de Sophie de Baraudin puis de Mme de Vigny (voir Corr., t. 2, p. 468--1731, il fut maire de Champagne- de-Blanzac de 1815 à juillet 1830. 11 était toujours vivant lors du recen- sement de 1846, mais sa Lrace se perd ensuite.

CORRESPONDANTS NON IDENTIFII~:S. - 35-143, 36-22 D, 36-3~ D, 36-171,
37-7 D, *37-13, *37-38, 37-41 D, *37-50, *37-59, *38-41, 38-51, *38-57,
*38-74, *38-77.
633 C.OS'rA (Jean-Frankois). — `36-11.
Né à Ajaccio le 11 novembre 1813. — àlort à Ajaccio le 23 janvier 1889.
Sous-préfet de Sartène (1841-1848), nommé préfet du Tarn-et-Garonne le 6 décembre 1851 (sans suite), préfet du Vaucluse (décembre 1851) puis de l'Hérault (juillet 1853), il fut mis en non-activité en novembre 1856. Il devint conseiller référendaire à la Cour des comptes le 31 mars 1862, nommé honoraire le 19 novembre 1883 (AN, FIuI 15732). Il était ofFcier de la Légion d'honneur. Ce sont ses ambitions poétiques (il est l'auteur de L'Ajaccienne) et dramatiques qui l'ont mis en relation avec Vigny, qui intervint notamment en 1847 pour intéresser Bocage à l'une de ses oeuvres théâtrales.

I.ADLTSTI9 DE LA RIVIÈRE (Charles). 36-161 D (?).
Né à La Croix (Indre-et-Loire) le 18 janvier 1812. —
Fils de Clément Coustis de La Rivière et d'Angélique de Vigny (voir Corr., t. 2, p. 522), il épousa à Tours le 6 mai 1835 Léonie-Athénaïs Gatian de Clérambault.

CRAON (princesse de). `35-167, `37-42, 37-43, `3i-46, 37-47 D, `37-48.
Voir Corr., t. 1, p. 496 et t. 2, p. 522.

DALY (Malachy). 38-106 D, `38-107.
I1 s'agit du directeur de la banque « Daly et Cie » (place Vendôme, 8, à Paris), correspondant parisien de l'attorney John Innes, et qui servit d'intermédiaire entre ce dernier et les Vigny, lors du voyage éclair de Hugh Dlills Bunbury junior à Paris en novembre 1838.
DAVID D'ANGERS (Pierre-Jean). — `37-2, `3i-18.
Voir Corr., t. 1, p. 503.


DELION (Jean-Franc~ois). — `36-7, 36-8 D, `36-10.
Né le 13 février 1813 à Crécy-la-Chapelle i(Seine-et-Marne). — ?

Breveté libraire le 4 juin 1852, il demeurait- 47, quai des Grands- Augustins depuis 1843, date à laquelle il avait succédé au sieur Merlin (AN, F18 1754). En réalité J.-F. Delion faisait partie depuis sa jeunesse
634 du monde de la librairie. Sa mère, Rosalie-Angélique-Nicole Richet, épouse de Claude-Louis-Marie Delion, lieutenant de la gendarmerie royale de Paris, avait été brevetée le 29 mai 1827, en remplacement de Frangois-Eustache Billarand (décédé) et de Jean-Charles Silvestre, démis- sionnaire. Elle demeurait 8, rue des Grès. Son fils travailla comme commis cher Merlin avant de lui succéder, et seconda sa mère. C'est vraisem- blablement par Adolphe Silvestre, fils de Jean-Charles, avec lequel il fut en relation en 183:; (voir Corr., t. I; p. 650), que Vigny fit la connais- sance du ,jeune Delion qui lui servit, d'intermédiaire dans ses tractations avec. Gosselin en 1836.

Dra.r.oYr (F[enri-1_uuis). - 36-164 D.
Né à Valenciennes Le 2?. octobre 1787. — Mort a Ermont le 22 octo- bre 1846.
Major-général de la garde, cet ardent légitimisi;e avait démissionné en août 1880. Il se lama dans les affaires et fonda une maison d'édition, la Société pour l'édition de La Fraizce pittoresque (1833), publication qui connut un vii' succès. [1 créa un dépôt central de la librairie (1834) et signa l'année suivante un acte de société pour la publication des pièces de i;héâtrc. Il voulait surtout être l'éditeur des grands aul;eurs roman- tiques :d'abord Chateaubriand qu'il rencontra grâce à ses amis légiti- mistes et avec lequel il signa un contrat en 1836, puis Balzac, Vigny, Hugo. Accablé par trop d'affaires, il fut en 1839 emporté par la crise qui secoua la librairie. II fit faillite en mai curnme libraire-éditeur et le mois suivant pour son commerce de gravures. Nlais le concordat fut doux et Delloye put reprendre son activité d'éditeur en 1840, confiant la vente à MM. Garnier Frères en 1842. Il édita notamment des muvres de Janin, Karr, Gautier, Soumet. I1 mourut en 1846 dans sa maison d'Ermont.
Voir Nicole Felkay, 1~7élmiges offerts à Fernande Bassan, A~ineteerzïh Ce~~ah-rry French Sludies, vol. 18, printemps-été 1990.

Drrr•rr;Nn (Philippe). — '3(i-27, 36-73 D, 36-165 D, `39-1.4.
Né à Marseille le 7 juillet 1797. Mort à Paris le 5 mars 1858.
Fils naturel d'Antoine-Philippe, duc de Montpensier (fils de Philippe Égalité e1; frère du futur Louis-Philippe), détenu à Marseille sous le Directoire, et de sa cuisinière, Fran~oise Barbaroux, épouse de Michel Dentend, horloger, il fut abandonné après la mort de son père et fit tous les métiers avant d'être recueilli en 1814 par sa grand-mère, la duchesse d'Orléans, qui lui fit faire ses études à Paris. Licencié en droit, il succéda en 1829 au notaire Cristy (l'étude, sise 39, rue Croix-des-Petits- Champs, fut achetée par sa tante, Mme Adélaïde) et devint le notaire de la famille d'Orléans, ainsi que celui des Vigny, clients de longue date de son prédécesseur.
635 DESGHAbIPS (Antoni). - `36-25, 36-84, '36-97.
Voir Corr., t. 1, p. 504.


DFSCHAMPS (Émile). '36-13, '37-20, '37-39, '37-40, '37-51, `37-52,
`37-62, '37-68, '37-75.
Voir Corr., t. 1, p. 504.

DESMAZIS (Louis-Auguste). - 38-110 D (?).
Né à Vouvray (Sarthe) le 26 septembre 1783. -Mort en 1850.
Parent d'Alfred de Vigny, auquel celui-ci s'adressa peu avant de partir pour l'Angleterre en novembre 1838. Fils d'Alexandre-Henry Desmazis et de Marie-Victoire de Saint-Pol, frère de Marie-Henriette Desmazis, Louis-Auguste Desmazis était en 1809 auditeur au Conseil d'État. Nommé le 23 août 1815 sous-préfet du Morbihan à Pontivy, il fut ensuite en poste àChâteau-Thierry (Aisne) de 1818 à 1830. I1 semble s'être retiré des affaires sous la monarchie de Juillet.

DESMAZIS (Marie-Henriette DnsMnzrs, Mme Alexandre). 36-133 D (?).
Née au château de La Briche en 1776. IVlorte en 1838.
Seaur du précédent, elle épousa en 1806 son cousin Alexandre Desmazis (1744-1841), dont elle eut plusieurs fils, dont l'un prénommé également Alexandre, né en 1810, fut l'intime de Vigny.

DonvnL (Marie). 35-130, 35-163, `36-3I, *36-32, '36-33, 36-34 D,
`36-35, 36-36 D, 36-37 D, '36-39, 36-41 D, `36-42, 36-44 D, '36-45, 36- 46 D, ' 36-47, * 36-49, 36-50 D, ' 36-51, 36-52, 36-54 D, * 36-55, 36-60 D, `36-61, 36-62 D, 36-65 D, 36-67 D, 36-70 D, 36-74 D, '36-77, 36-83 D, 36-88 D, 36-100 D, `36-101, 36-102 D, '36-103, 36-105 D, *36-106, 36-107 D, 36-108 D, '36-111, '36-114, 36-115 D, '36-117, `36-118, `36-I19, '36-123, '36-124, 36-126 D, *36-128, 36-131 D, 36-132 D, `36-I34, `36-138, 36-139 D, 36-143 D, `36-144, `36-145, '36-I48, 36- 152 D, *36-153, '36-154, 36-156 D, 36-157 D, 36-158 D, '36-159, 36- 162 D, 36-166 D, '36-168, 36-169 D, `36-170, 37-3 D, '37-5, `37-6, `37-8, 37-9 D, `37-10, 37-12 D, '37-14, 37-15 D, *37-21, 37-28 D, '37-29, 37- 30 D, `37-31, 37-32 D; '37-33, 37-36 D, '37-37, `37-67, 37-73 D, `37-76, `37-77, `38-1, *38-2, 38-8 D, `38-9, 38-10 D, `38-11, `38-15, '38-44, `38-48, `38-53; `38-54, 38-59 D, *38-60, `38-62.
Voir Corr., t. 2, p. 524. Une coquille typographique a faussé l'année de la naissance de Marie Dorval il faut lire « 1798 » et non « 1793 ».
636 DUCHAMBGE (Pauline). — *35-142, 36-79 D, *37-70, *38-22, *38-68,
38-69 D, *38-70, *38-71, *38-76, *38-78, *38-79, *38-85.
~''"oir Gorr., t. 2, p. 526.
DL'~fAS (Adolphe). *35-152. 36-82, 36-87, 37-58 D, 37-60, 38-102. Voir Corr., t. 2, p. 526.

DurxÉ (Julia CLAR}:sorr). 38-83 D, 38-94 D.
fée probablement à Charleston (Caroline du Sud) le 8 mai 1817. — Morte à Jacksonville (Floride) en 1869.
Fille de Julia Schmidt Dupré (peut-être parente des Bunbury), elle fit avec sa soeur aînée Mary (ou Maria, ou Marie) Elizabeth Seabrook Dupré, née vers 1813, ses études dans le pensionnat réputé de Nlrs Emma Willard, le Troy Female Seminary à Troy (l~Tew York), puis vint au début des années 1830, avec sa soeur et sa mère, en Europe et à Paris, où elle étudia la peinture dans l'atelier de Bernard Julien. Elle rencontra Vigny vers 1836 et devint sa maîtresse en 1838 ; sa soeur Maria semble avoir été celle de Léon de Wailly. Elle a exécuté un portrait de Vigny disparu dans l'incendie du Musée des Beaux-Arts de Charleston en décembre 1861. Rentrée en Amérique en 1840, elle fut célébrée à Char- leston comme une talentueuse artiste et aida sa mère qui avait ouvert le Charleston Female Seminary. Elle épousa en 1841 le miniaturiste Henry Brientnal Bounetheau (1797-1877), dont elle eut un fils, Henry, né le 2 février 1842, mort à Jacksonville en mai 1901.:lprès avoir enseigné la peinture et le dessin dans l'école de sa mère, elle ouvrit à son tour, semble-t-il, une école à Augusta (Géorgie). Au retour d'un séjour à Paris en 1856, elle tenta en vain de faire nommer son mari consul en Europe.
Voir Blanche r1. Price, «Alfred de Vigny and Julia n, Modern Language 1Voles, décembre 1962, p. 449-462 ; trad. franS. par Mme F. Germain, AAAV, n~ 1, 1968, p. 18-29.

DUPRÉ DE SAINT-MAux (Frangois-Joseph-Jules). — 38-4 D.
Né au château de Launoy, àSaint-Jouan-des-Guérets, près de Saint- Malo, le 24 septembre 1813. — Mort à Arbal, près d'Oran, le 4 octobre 1877.
Fils de Georges-Bourges Dupré de Saint-D4aur et de Marie-Anne- Hermine de Vigny (cousine germaine du poète, fille de Joseph-Pierre de Vigny, seigneur du Tronchet), il se lia avec Montalembert et Ozanam, avec qui il fonda les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul en 1833. Après de nombreux voyages, notamment en Terre sainte, il s'installa en 1844 en Algérie et obtint une vaste concession à Arbal près d'Oran,
637 où il créa une ferme modèle. Dès lors, il partagea son temps entre l'Algérie et son domicile parisien du 6, avenue des Champs-~lysées. I1 épousa le 26 avril 1846 Marie-Victoire-Clémence de Laussat (1822-1885), d'origine béarnaise ; le poète fut témoin à leur mariage célébré en l'église Saint- Philippe du Roule. C'est peut-être par eux que Vigny fit connaissance de l'abbé Vidal, curé de Bercy, qu'il lit appeler à son lit de mort. Maire d'Oran en 1867, vice-président du Conseil supérieur de l'Algérie, Jules Dupré de Saint-Maur publia quelques brochures sur l'Algérie. De son mariage sont nés six enfants, dont le cinquième, ~ugustiu, né en 1.855, fut le filleul d'Alfred de Vigny.

DrirtnrrD (_~.). 35-1:;:; D, '35-150.
Voir Corr., t. 2, p. 527.


IBxen~ (Dominique). — :~6-113.
Voir Corr., t. 2, p. 527.


FRANCHL'~%ILLIs (Gabriel-Jules, vicomte de). — "38-89.
Né à Sarzeau (Morbihan) le 16 janvier 1813. Mort en janvier ou
février 1866.
Fils de Gabriel-Vincent-Toussaint (1778-1849) et d'Anne-Marie- Louise-Fran~oise-Anne Bouczo du Congouet. Son père, qui avait servi dans les armées vendéennes, fit une carrière militaire sous la Restauration, devint lieutenant-colonel et fut élu député du Morbihan où il introduisit la culture du mûrier. Son frère aîné Amédée-Louis-Marie (1802-1890), qui fut maire de Sarzeau et conseiller général, traduisit Virgile et publia divers travaux historiques sur la Bretagne. Après des études àSainte- Anne d'Auray, Jules de Francheville se consacra à la poésie. Ami d'Oza- nam, il fut «aussi breton que catholique » (C. du Chalard, notice nécrolo- gique dans la Reuue de Bretagne et de Vendée, 1866, t. II, p. 318-324). Il collabora à La France litféraire et à La Bretagne ; ses premières pla- quettes poétiques sont en fait des extraits de ces deux périodiques Une branche d'aubépine (1838) et Sainte Clotilde (1849). En 1850, il publia chez Michel Lévy son recueil de poèmes Foi et Patrie. Il se retira dans son manoir de Truscat près Sarzeau, et présida la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul de Sarzeau. Sa femme (morte à Vannes le 15 octo- bre 1894) lui donna trois enfants Alban (mort à Truscat en 1890), Jeanne-Blanche (morte à Kerthomas-en-Sarzeau en 1891) qui épousa J. Dumoulin de Paillat, et Marguerite (morte à Vannes en 1892) qui épousa Charles Dumoulin de Paillart.
638 628 Correspondance d'Alfred de Vigny
GHIGLIONE (Antonio). — 36-57, '38-24.

Cet obscur écrivain était un admirateur et un partisan de Mazzini, dont il partagea l'exil, aprés avoir signé le pacte de fraternité de la
Jeune Europe ». II séjourna à Paris entre novembre 1834 et avril 1835, puis se rendit en Suisse auprès de Mazzini. Aussitôt après les représen- tations de Chatterton en 1835, le groupe constitué autour de Mazzini entreprit la traduction collective du drame, qui ne put paraître à Gênes qu'en décembre de cette année ; la préface et le troisième acte furent traduits par Mazzini, le reste par rlgostino et Giovanni Rull'ini ;Ghiglione ne participa pas directement au travail, mais il fut sans doute chargé de le présenter à Vigny. Ghiglione était en effet de retour à Paris au début de 1836 : il y dirigea avec ticcursi une éphémère revue, l' Italiano, à partir de mars, et dans laquelle il publia une nouvelle mettant en scène un jeune écrivain en visite chez Vigny. Ghiglione est en outre l'auteur de plusieurs drames, le premier ayant été publié à Paris en 1835 : Alessandro Medici, ditca di Firenze, dramma storico en 5 actes et en prose ;les autres sont plus tardifs, en vers I Trecentisti (1860), La Terza Pace (1863)... Il écrivit également entre 1856 et 1860 plusieurs romans inspirés par l'histoire des États-Unis d'Amérique, tous publiés à Gênes.

GINDRE DE MANCY (Jean-Baptiste). — '38-35, `38-73, '38-75.
Né àLons-le-Saunier le 21 novembre 1797. — Mort à Saint-Mandé le 6 j uin 1872.
Après des études de droit, Gindre de Mancy devint secrétaire de l'avocat Berryer, puis entra en 1829 dans l'administration des Postes (bureau des chargements). Lié avec ses compatriotes Rouget de Lisle et Charles Nodier, il fut introduit par eux dans les milieux littéraires et il collabora de 1826 à 1835 aux Annales romantiques. Outre des poèmes, il donna à divers périodiques, notamment la Senti~ielle du .Jura et le Mont-Blanc, de nombreux articles de littérature, d'histoire ou de critique. Son recueil les Échos du Jura (Lons-le-Saunier, 1841) contient deux poèmes dédiés à Vigny, qui figure dans la liste des souscripteurs. I1 traduisit les Bucoliques de Virgile et publia un Dictionnaire portatif et complet des communes de la France (1864), qui connut de nombreuses rééditions. Son fils, Cléme~zt-Fran~ois (1833-1880), fut professeur de philosophie et littérateur.

GIsQuET (Henri). — 36-58 M.
Né à Vezin (Meurthe-et-Moselle) le 14 juillet 1792. — Mort à Paris le 23 janvier 1866.
Entré dans la banque des frères Perier en 1808, il devint le secrétaire de Casimir Perier. En 1825, il fonda sa propre maison de banque, puis
639 se lama dans diverses entreprises industrielles. Comptant parmi les notabilités libérales, il trouva tout naturellement sa place sous le gouver- nement de Juillet. Nommé immédiatement membre du Conseil muni- cipal provisoire, il fut chargé d'aller négocier à Londres un achat de fusils. Malgré une accusation de concussion dans cette affaire, il fut nommé préfet de police à la fin de 1831. Il démissionna en 1836 à l'avènement du ministère Molé. En 1837, il fut nommé Conseiller d'IJtat et devint commandeur de la Légion d'honneur. L'arrondissement de Saint-Denis l'élut député, mais on reparla de la malencontreuse affaire des fusils et Gisquet perdit son poste au Conseil d'Ltat. Il rentra dans la vie privée en 1838 et reprit ses activités industrielles. I1 a laissé des _Mémoires (1840). Rémusat, qui a parlé de lui au rnoment où il quitta la préfecture de police, le jugeait avec sévérité «C'était un homme avisé, prompt, résolu au besoin et qui ne manquait pas de courage. Il connaissait la population de Paris et il avait rendu des services. Mais il commentait à se fatiguer ; il avait des habitudes peu régulières qui avaient nui à sa vigilance. Quoique placé là par Perier dont il était la créature, il inclinait aux opi- nions du tiers parti. Enfin c'était un homme d'une moralité grossière qu'on ne pouvait voir avec sécurité dans une place assiégée de tentations comme la préfecture de police n (=Mémoires de ma uie, Plon, 1960, t. III, p. 185).
GossEr.rrr (Charles). — '35-1i5, '35-177, 35-178 D, '35-179, '36-6. Voir Corr., t. 1, p. 508.

GRANT (Anna Cox, Mrs). — 36-94 D.
Soeur de la mère de Lydia de Vigny, elle partageait son temps entre l'île de Saint-Vincent (Guyane) et Londres (42, York Street, Portman Square) où elle redut Alfred et Lydia lors de leur séjour de 1838-1839.

GnnrrTxnnr (Cecilia-Amanda). — 36-69 D, 36-75 D, 36-80 D, 36-90 D, 38-87 D, 38-113 D, 38-140 D.
Dame de compagnie de Mme de Vigny mère dès 1836, cette Anglaise, originaire de Cookham (Berkshire), devint une amie de Lydia de Vigny. Elle demeura à Paris jusqu'au 30 juillet 1838, date à laquelle elle retourna à Cookham, où Alfred et Lydia de Vigny lui rendirent visite le 27 février 1839, lors de leur séjour en Angleterre. Peu après, elle épousa John Spursin, maître de pension, avec qui elle s'installa à Maidstone (Kent).. Elle eut deux enfants, un fils né vers le mois de juillet 1846 et une fille née le 12 décembre 1847, et demeura en relation épistolaire avec les Vigny jusqu'à leur mort.
640
Né à Clay Hill (lient) le 17 novembre 1794. — Mort à Londres le 18 ,juillet 1871.
Ami de Ricardo et de Bentham, il s'est illustré par son Ilistoire de la Grèce, dont le projet remonte à 1822 et qui fut publiée entre 1846 et 1853. Membre du Parlement de 1831 à 1841, il fut l'un des promoteurs du Reform Bill et un actif militant du parti radical après s'être retiré des affaires publiques, il revint à ses études historiques et se consacra en même temps à la réfornre de l'Université de Londres. Élevé à la pairie par Gladstone en 1859, il fut élu en 1864 membre associé de l'Académie des Sciences morales et politiques de Paris, où il séjourna souvent, fréquentant notamment, John Stuart Nlill et Auguste Comte.

Grto•rn (Harriel, Lnvrn, Mrs Geor;,~•e). - ~ "39-20.
Née à 'Che ftidgeway, près de Southampton, le l~r juillet 179'?. — Morte à Shiere (Surrey) le 29 décembre 1878.
Célèbre pour sa beauté et son esprit, l'épouse de George Grole était l'âme du salon d'Eccleston Street. A la IIn de sa vie, elle se consacra à l'écriture de biographies, notamment celles du peintre Ary SchefTer (1860) et de son mari (1873).

Guvar (Jean-Noël). — :iH-18 D.
«Agent général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, qui avait son bureau 12, rue Ménars. Son fils Amédée lui succédera u (C.orresporrdance de George .S'and, ("t. Lubin éd., Garnier, t. Iii, 1974, p. 926).

H~LrvY (Léon). — "37-53 (?).
Né à P€tris le 14 ,janvier 1802. —Mort àSaint-Germain-en-Laye le 2 septembre 1883.
Cet homme de lettres, séduit à ses débuts par le saint-simonisme, participa en 1825 à la fondation du Producteur avec Saint-Simon, dont il était devenu le disciple et l'ami. Devenu professeur adjoint de littéra- ture àl'École polytechnique, il fut nommé, en 1834, attaché au Bureau des rnonuments historiques, au ministère de l'Instruction publique. auteur d'ouvrages historiques, écrits dans un style élégant et pur, tels ses Résumés de l'Histoire des Juifs, anciens et modernes (1827-18'28) ; poète (ses élégies et ses fables furent couronnées à deux reprises par l'Académie frangaise, en 1840 et 1846), Léon Halévy fut surtout un passionné de théâtre. Il collabora à des bouffonneries musicales, écrivit
641 des vaudevilles et de nombreuses pièces créées avec succès au Théâtre- Franr~ais, aux Variétés, à la Porte Saint-Martin (où Mme Dorval, en 1831, fit triompher son Beaumarchais à Madrid, d'après Goethe).

HAwTREY (Edward CnnvErr). — '38-141, '39-29, '39-33, 39-44 D.
Né à Burnham, près d'Eton, le 7 mai 1789. — Mort à Eton le 27 jan- vier 1862.
Issu d'une famille liée depuis trois siècles au Collège d'Eton, il y devint lui-même maître assistant en 1814, puis directeur en 1834 et principal en 1840. Il est l'auteur d'une réforme complète de l'enseigne- ment prodigué par le plus fameux collège anglais. Ses petits-déjeuners étaient célèbres : on y rencontrait Henry Milman, Sarah Austin, Matthew Arnold ou William Gladstone. Hawtrey fut également très lié avec Guizot.

HnYwnxn (Abraham). '39-12.
Né à Whithe Lackington (Somerset) le 22 novembre 1801. —Mort à Londres le 2 février 1884.
Avocat, il se fit connaître en 1833 par une traduction du Faust de Goethe, qui fut très remarquée et lui ouvrit les portes de l'Athenaeum Ctub. Critique littéraire, chroniqueur gastronomique, brillant causeur, il était l'une des personnalités les plus en vue de l'intelligentsia londo- nienne. .~1mi intime de Louis-Napoléon Bonaparte, il fit de nombreux séjours à Paris, où il put rencontrer Thiers, Sainte-Beuve, Montalem- bert, etc.

HÉRaIL (Jean-Louis-Sarzine). — '36-3, 36-5 D.
Né à Béziers le 4 octobre 1804. — ?
En 1831, il était associé à Boyer, marchand de porcelaine, rue de la Paix. Mais le 29 décembre de cette année-là, il épousa Denise-Euphémie- Sébastien Sédillon et obtint son brevet de libraire le 5 septembre 1835 en remplacement de feu Sédillon (nrr, F18 1777). Il demeurait ~, rue de l'Université.

HERVÉ (Jean). — '38-86.
Né àMézières-sous-Lavardin (Sarthe) le 14 mars 1804. —Mort en Amérique vers 1860.
Ouvrier typographe, il voyagea et fut professeur de littérature et de philosophie aux États-Unis, probablement à Philadelphie et à Richmond (Virginie), de 1827 à 1837 environ. Il a publié un ouvrage en deux volumes
642 sur les Mals-Guis, ou F'a;posilion. des luis, des rnceurs, des institutions scientifiques et littéraires, de l'industrie, des marurfactures, etc., et divers articles dans des journaux américains ou français (Renne britannique). De retour au Mans en 1838, il y participe au Congrès scientifique de 1839. En 1848, rédacteur en chef du Démocrate sarthois, il est candidat à 1' Assemblée nationale. Il semble avoir vécu ensuite aux 1Jtats-Unis, où il est mort.

InNrs (John). — "38-112, 38-136 D, "39-î NI, "39-9, "39-42 Nl, "39-43, "39-47 M, "39-4â. "39-d9, `39-JI, "39-52. '39-53 M.
Ancien ami de la famille Bunbury, cet homme de loi se proposa comme attorney (fondé de pouvoir) des enfants Bunbury du premier lit, aussitôt que fut connu le contenu du testament de Hugh Mills Bunbury, en novembre 1836. [1 demeura le conseiller de Lydia et Alfred de Vigny ,jusqu'au règlement de l'affaire, malgré d'assez sérieuses contestations survenues en 1841, à propos du montant des avances qu'il avait effec- tuées. Le frère de Lydia, Hugh Mills Bunbury junior, rompit alors avec lui et prit pour conseils MM. Rlower et Vizard. Les bureaux de .Iohn Innes étaient à Londres, au 27, Mincin~ Lane.

,IENISON (Franz Olivier), comi;e von UVALA~~OR'rri. 38-32 D, 38-137 D.
Né le 9 ,juin 1787. Mort à Florence le 20 ruai 1867.
D'origine anglaise et mari d'une Hongroise, il était l'envoyé extraor- dinaire et ministre plénipotentiaire du roi de Bavière à Paris depuis 1835 c'est lui qui servit d'int;errnédiaire lorsqu'en 18:37 le prince-héritier Maximilien-Joseph désira entrer en relation avec Vigny. _avant cette date, le comte .Ienison avait déjà été en poste à Paris en 1813, puis à Lunches, Naples et Athènes. En 1839, Jenison fut nommé à Saint- Petersbourg, en 1843 à Vienne, avant d'être mis à la retraite en 1547.

Jor,Y (Anténor). -- 36-172 D.
Né à Savone (Italie) en 1799. Mort à Paris le 7 septembre 1852.
Né en Italie, à la suite des armées françaises où son père occupait un emploi dans les fourrages, ce journaliste entreprenant fut « un véri- table faiseur ~,, « et c'était surtout un faiseur d'hommes », dit Charles Monselet qui lui a consacré l'un de ses Portraits après décès (A. Faure, 1866). II avait fondé le Verl-Vert, spirituel journal dont il fut le rédacteur en chef, collabora au Courrier français, au Moniteur du soir, dirigea le feuilleton de l'éphémère Époque, « mit à flot l'Événement », en même temps qu'il passait avec le directeur des Variétés un traité pour une revue qui devait s'appeler le Journal du Diable (avec Ch. Hugo, H. Mon-
643 nier, Champfleury et Nlonselet). Le projet comme tant d'autres avorta, sans décourager l'infatigable A. Joly, qui fut chargé de la rédaction littéraire de l'Ordre à sa fondation. I1 passa par l'Union, l'Assemblée nafioriale, avant d'entrer au Pays avec Lamartine. I1 ne perdait jamais de vue le théâtre. Le 12 novembre 1836 c'est à lui que fut accordée, à l'instigation de Hugo et de Dumas, la concession d'un second Théâtre- Français. L'ouverture du théâtre de la Renaissance, par suite de diffi- cultés diverses, ne se fit que le 8 novembre 1838; avec Ruy Blas. Après la faillite de ce théâtre (1839); ~1. Joly devint, le 30 août 1840, directeur de la Porte Saint-Martin, mais là aussi les choses tournèrent mal. Heureu- sement pour lui, il occupait aux Italiens un obscur emploi qu'il conserva toujours. Bohème impénitent à l'imagination fertile et aux relations innombrables, il imprimait des réclames ou des prospectus et brassait des affaires, comme son ami V"ictor Bohain, qui le prit à ses côtés quand il fonda le Château des Fleurs. sorte de parc d'attractions qui n'eut qu'une existence éphémère. En 1852, il se cassa le jambe et sa santé déclina rapidement. Il mourut à son domicile, 47, rue des Martyrs, célibataire, laissant pour toute famille un frère.

L'ÉGLisE DE FÉLIX (Marie-Fran~oise-Julie FAUVEAU, Mme Casimir de).
'36-78, 36-98 D, 36-141 D.
Née à Paris en 1767. —Morte àSaint-Chéron le 19 septembre 1848. Elle était la femme de Casimir-Scipion-~~Iarie de L'Église de Félix (né à
Courtaison (V"aucluse) en 1770 mort àSaint-Chéron le 20 mars 1854)
qu'elle avait épousé en 1802 à la Madeleine. Ce dernier, chevalier de
l'ordre de Saint-Louis, était lié de longue date avec les Vigny : il figurait
parmi les membres du conseil de famille réuni pour l'interdiction de
Mme de Vigny en 1833 (voir Vigny et les siens, p. 220-224). Il demeurait
alors 12, rue Royale à Paris.


LA BOULAYE (Jean-Baptiste-Antoine-Georgette DuBuissorr, vicomte de). — ' 36-12.
Né à Versailles le 11 novembre 1781. —Mort àBourg-en-Bresse le 20 février 1856.
Fils du gouverneur des pages de Louis XVI, il entra en 1794. dans l'administration de la Marine. En 1808, on le chargea de réorganiser l'approvisionnement de la flotte de l'Escault. Lors du retour des Bour- bons, il fut nommé secrétaire général de la Maison du Roi, situation qu'il retrouva après l'intermède des Cent Jours. Nlis en disponibilité en 1824, il devint député de l'Ain en 1827. Son mandat fut renouvelé en 1830, mais il démissionna dès que Louis-Philippe accéda au trône. Il se retira dans sa propriété de Romenay (Ain), mais fit des séjours à Paris et voyagea dans de nombreux pays. Littérateur et publiciste, il
644 collabora à diverses revues, fit paraftre une Notice historique sur le duc de Blacas (1846), De la passion du bien-être matériel (1846) et surtout un recueil de Fables et poésies, édité en 1857 après sa mort.
Ln GrtnNSE (marquis de). `37-64, "38-52, "39-23.
Voir Corr., t. 1, p. 512, et t. 2, p. 537.


Ln (UnANSE (marquise de ). — "36-15, `36-19, `36-23, `36-92, `37-27,
"37-71, `:i8-19, "38-38, "38-50, `39-23.
Voir (;orr., t. 1, p. 512, et t. 2, p. Ei37.

LA ROCIIELLL' (Mme de). 38-3 D.
Probablement une parente de Mme Léon-Pierre de Vigny et des Nogerée.
LAcounrrrE (Célestin de). `35-157.
Voir Corr., t. 2, p. 536.

LAMnRT1NE (Alphonse de). `38-36.
Voir C;orr., t. l., p. 512-513.


LANsI)uwNE ()-1f',m'y PETTY-~'IT7.MAUn10E, mal'gll1S de). — `39-17.
Né à Londres le 2 juillet 1780. — Mort à Calne (Wiltshire) le 31 jan- vier 1863.
Lord Lansdowne fut l'un des hommes politiques les plus actifs de son temps :chancelier de l'Lchiquier dans le ministère de Tous les Talents (1806-1807), chef de l'opposition à la Chambre des Lords de 1824 à 1827, il entra dans le ministère de Canning en 1827 avec le portefeuille de l'Inté- rieur et fit adopter le Lansdowne llct, réforme de la justice criminelle qui modernisait les sanctions pénales. Sa carrière politique se confond ensuite avec l'histoire du parti whig :Président du Conseil de 1830 â 1841 et de 1846 à 1852, il appartint également aux cabinets de Lord Aberdeen (1852-1855) et de Palmerston (1855-1858).
LASSAILLY (Charles). — `36-14, 36-18 D. Voir Corr., t. 2, p. 537.
645 Lecou (Théodore-Victoire-Laurent dit Victor). — 37-63 D (?), 38-21 D,

Né à Paris le 13 ventôse an IX (4 mars 1801). — ?
fils d'Antoine Lecou, carrier, et de Marie-Louise Douchin, il reçoit le brevet d'imprimeur le 23 février 1835, alors qu'il est déjà installé au 4, rue du Coq-Saint-Honoré ; il est également propriétaire à Belleville. Il s'associe avec Henri-Louis Delloye dans la librairie. Tous deux achètent à Balzac, avec. une forte avance, le droit d'exploitation de ses oeuvres, le 15 novembre 1836 ;dans le traité (Correspondance d'Honoré de Balzac, R. Pierrot éd., Garnier, t. III, 1964, p. 174), Delloye et Lecou ont tous deux le titre de « libraire-éditeur » et sont domiciliés au 5, rue des Filles-Saint-Thomas ; ils font état de «leurs relations étendues, leur nombreuse clientèle et leur bonne position dans le commerce de librairie ». Ils éditent, de 1837 à 1839, les ~uures complètes de Vigny, en 7 volumes. Lecou semble s'être rapidement séparé de Delloye, qui, ayant formé en 1838 (sans Lecou) la Société pour l'exploitation des (Euvres de Victor Hugo, fait faillite en 1839 et meurt en 1846. En 1841, Lecou a, semble-t-il, abandonné la librairie ; il est rentier• et demeure 22 bis, boulevard Saint- Denis (correspondance de Balzac, éd. citée, t. IV, 1966, p. 263-269). En 1847, il est installé 10, rue du Bouloi et spécialisé dans les «livres en nombres » ; il s'associe avec Hetzel pour l'édition des (Euvres illustrées
de George Sand (traité du 21 avril 1851 Correspondance de George
Sand, (~. Lubin éd., Garnier, t. X, 1974, p. 228), puis avec Alexandre
Cadot en 1854-1855 pour l'édition d'I-Iisloire, de, ma uie de Sand. [1 publie
plusieurs livres d'Arsène Houssaye, Caprices et zigzags et Italia ~.ie Théo-
phile Gautier et Les Illuminés de Gérard de Nerval en 1852, un Molière
précédé d'une notice de Sainte-Beuve en 1853 ; il est alors également
l'éditeur de la liearte de Paris. Il cède les 28 avril 1855 et 3 juin 1857
son fonds à Hachette et à Garnier, pour se retirer dans la vallée de Mont-
morency et s'adonner à l'horticulture.


LEF~BvxE (François-Gilbert-Jacques). — 38-98 D.
Né à Riom (Puy-de-Dôme) le ler mars 1.773. — Mort à Paris le 9 mai 1856.
Un des plus importants banquiers de Paris, Jacques Lefebvre fut membre du Conseil général du commerce, président de la Chambre de commerce de la Seine, et devint régent de la Banque de France. Député de Paris de 1827 à 1846, il soutint le ministère Martignac, puis passa dans l'opposition constitutionnelle et signa l'Adresse des 221 ; il se rallia vite au régime de Juillet et aux conservateurs ministériels ; ses inter- ventions parlementaires furent surtout consacrées aux questions commer- ciales et financières ; il refusa à plusieurs reprises la pairie. Ses bureaux étaient sis 60, rue du faubourg Poissonnière à Paris ; Vigny lui confia ses intérêts vers 1836-1838.
646 L[LLIF. (Christine) 38-90 D, 38-96 D, 38-103 D, 38-114 D, 38-122 D.
Cette correspondante de Vigny n'est connue qu'à partir de lettres en déficit, signalées dans l'agenda de 1838. I1 est donc presque impossible de l'identifier. Son nom est toutefois le nom de jeune fille de la belle- mère de Lydia de Vigny ; il s'agit donc peut-être de la soeur ou de la belle- s<rur d'Alicia Bunbury.
LOÈVE-Vccrcnxs (Adolphe). — 37-56 (?), *38-28, *38-29, '38-43. Voir Corr•., t. 2, p. 538-539.

LOTTIN nn LAVAL (René-Victorien-Pierre LOTTIN dit Victor). — *36-1(i (?), * 38-5.
\Té le 19 septembre 1810 à Orbec (Calvados). Mort au château des
"Crois-Vals, près de Menneval (Eure), en février 1903.
Lottin de Laval est entré en littérature par une comédie-vaudeville en un acte, créée àl'Ambigu-Cornique le 8 septembre 1832, Marguerite de Naaarrc et Clément Marot. Cet intérêt pour l'histoire marqua ses autres ouvrages, chroniques et romans historiques :Les Truands et Fnguer- rand de Marigny. Histoire du règne de Philippe le Bel (1833), Robert le Magni figue. Histoire de la Normandie au XIe siècle et Marie de Médicis. histoire dcc règne de .Louis XIII (1834), I,e Comte de Nety (1838), Les Galanteries du maréchal de Bassompierre (1839), Les Comtes de Mont- gommery (1842)... Cxrand voyageur, Lottin de Laval a publié des récits de voyages Ilrc an sur les chemins. Récifs d'excursions (1837), Voyage dans la péninsule arabique du Sinài et. l'Égypte rreoyenne (1855-1859), Voyage dans la péninsule du Sinaï (1861). Archéologue de renom, il a fait don de ses collections au Louvre et mis au point un procédé de moulage des sculptures, la lottinoplastique, sur laquelle il a publié un manuel (1857).

MACREAllY (William-Charles). *39-24, *39-25, *39-26, '39-31, '39-32.
Né à Londres le 3 mars 1793. — Mort à Cheltenham le 27 avril 1873.
Fils d'un acteur, Macready débuta en 1810 dans le rôle de Roméo à Birmingham. L'année suivante, il fit sa première tentative dans celui d'Hamlet, qui allait le rendre célèbre. Entré en 1816 dans la troupe de Covent Garden, qu'il devait plus tard diriger, il aborda tous les rôles du répertoire et frt de nombreuses tournées, en Angleterre, en Irlande, aux États-Unis et aussi en France : il joua Macbeth à Paris, salle Favart, en 1828 aux côtés de Harriet Srnithson. I1 rencontra Vigny en 1839 à l'occasion de la création du drame de Bulwer, Richelieu, dont il tenait le rôle-Litre. Lors de sa tournée en France dans les années 1844-1845,
647 il fit la connaissance de George Sand, qui lui dédia son roman Le Châleau des Déserles (écrit en 1847, publié en 1851). Macready fit ses adieux à la scène en 1851, en interprétant une dernière fois Macbeth ; Bulwer, Dickens, Thackeray, Tennyson prirent la parole au banquet qui suivit la représentation. Sans avoir la popularité de Kean ou de Young, Macready sut séduire par le sérieux avec lequel il abordait ses rôles. Son Journal, témoignage précieux de la vie intellectuelle victorienne, a été publié pour la première fois en 1875, puis complété en 1912.
MAGEN (Vict,or). — 36-24.
Voir Corr., t. 2, p. 539.


MAGIS'rEL (Anfoine-Jean-Louis-\Ticolas-Étienne). 38-99 D, 38-123 D.
Né à Cozes (Charente-Maritime) le 9 décembre 1802. — Mort à Paris le 16 février 1844.
Fils d'Étienne Magistel, ancien notaire et maire de Cozes, et de Marie- Anne-Thérèse Brun, il épousa en décembre 1838 Lidivine-Sophie-Adélaïde Donton. Docteur en médecine, il demeurait 94, rue du Faubourg-Saint- Honoré et fut l'un des experts chargés d'examiner Mme de Vigny mère en 1833, au moment où son état mental rendit nécessaire son interdiction. fl demeura par la suite le médecin ordinaire de Vigny; qui fit fréquem- ment appel à lui, jusqu'au décès du praticien.
MAGNIN (Charles). — *36-140, *37-35, 38-17 D.
Voir Corn, t. 1, p. 515.


MAGRATH (Edward). — *39-4.
D'origine irlandaise, Magrath était le secrétaire de l'aristocratique Athenaeum Club de Pall-Mali à Londres. C'est à ce titre qu'il écrivit à Vigny en janvier 1839.
MAILLE (duchesse de). — *35-180, *37-49, *37-74, 38-7 D. Voir Corr., t. 1, p. 515-516.

MAISON nu Roi (LA). — *3~-45.
648 Mnrtcatnrru (Me). 36-1.67 D.
Cet avoué près du l;ribunal de première instance avait été reçu avocat en 1823. En 1833, il fut chargé de la procédure qui devait conduire à l'interdiction de Mme de Vigny (voir Vigny et les siens, p. 219-225). En 1849, Vigny s'adressa de nouveau à lui au moment de son litige avec "Triboulet (voir Vigny et les siens, p. (i6). L'étude de Me Marchand était sise 49, rue Monsieur-le-I?rince vers 1.830 et 283, rue Saint-Honoré en 1849.
Nlnn;~tt~n (Xavier). -- `37-4 ('?).
Voir (:nr•r., t. 1, p. Ci16.


Mnurron3 (Camilla). -- '38-115, 38-120, 38-135, 38-139, '38-142, 39-50.
Née près de Londres, dans le Middlesex, le 27 ,juin LBIU. — Morl,e à Genève le 1l. décembre 1889.
Son père, Victor-Charles Maunoir, était d'origine genevoise, mais sa mère était anglaise :née Catherine Campbell, elle était apparentée aux Bunbury. C'est par eux que Camilla Maunoir fil; la connaissance de Vigny. En 1838, elle traduisit en anglais deux de ses poèmes, Ntoïsc et Paris. S'ensuivit une véritable amitié entre celle que Vigny nomme « la Puritaine » et celui que Camilla appelle «son Wordsworth français », dont témoigne leur correspondance, intermittente mais toujours fervente, conservée jusqu'en 1853. En 1841, Camilla Maunoir rendit; visite r Vigny à Paris ; vers 1848, elle repassa sur le continent et, avec sa belle-smur, fonda une pension de jeunes lïlles ~i Champel (Genève). Elle est morte d'une broncho-pneumonie à son domicile genevois du 2, rue Le Fort.

MAYIMILtr'sN-.losrru nt Bnviirtr: (prince). *38-31 N1, '38-34, `38-9r M.
Né à Munich le 28 novembre 1811. -- Mort à Munich le l0 mars L864.
fils du roi de Bavière Louis IeT, qui abdiqua en sa Faveur le 20 mars 1848, il Fut roi de Bavière jusqu'à sa mort sous le norn de Maxi- milien Il ;son fils Louis H lui succéda. Disciple de Schelling, fin lettré, il voyagea en Italie et en. Grèce. [1 sollicita Vigny à la fin de 1837 pour entrer en correspondance avec lui et le relut en audience lors de son voyage à Paris en 1857. Il épousa en 1842 Frédérique-Françoise de Prusse. Il mena, sauf sous le ministère réactionnaire de Pfordten, une politique libérale et fut un protecteur éclairé des lettres, des cris et des sciences.
649 MEricir::ux (Adélaïde AUMAND dite Veuve). — '38-45.
Née à l~Tantes le 23 mars 1780. — Morte à Paris vers avril 1854.
Fille de Jean-Raphaël Aumand, maître en chirurgie (1749-1789), qui avait épousé à Nantes le 25 novembre 1777 Anne-~lisabeth Rousseau, elle se trouva enceinte (probablement des oeuvres d'un avoué près du tribunal de grande instance de Nantes, François-Jude Barré) et accoucha le 24 juin 1809 d'une petite fille, Élisa, à qui l'officier d'état civil de Nantes donna le nom de Mercoeur. Abandonnée trois jours après sa naissance, puis reprise par sa mère à l'Hospice des Orphelins le 30 avril 1811, H:lisa Mercoeur devint la poétesse que l'on sait et mourut le 7 janvier 1835, àvingt-cinq ans et demi. Sa mère, qui avait pris le nom de sa fille, se consacra, malgré son chagrin et sa misère, à la réunion et à la publication des ~uures complètes d'Élisa Mercoeur, qui parurent en 1843, en 3 volumes, précédées d'une longue notice biographique rédigée par Mme Veuve Mercoeur.
Voir Daniel Geoffroy, Élisa Mercoeur, Nantaise romantique (Maule- vrier, Hérault Éditions, 1990).
MERLIs (Jean-Toussaint). — '35-159.
Voir Corr., t. 2, p. 541.


MEYr;rrnoxFr (baronne de). ':36-9.
L e fameux général de cavalerie russe Casimir de Meyendorff avait quatre fils, tous barons :Pierre (1796-1863), le diplomate ; Alexandre (mort à Paris en 1865), administrateur et longtemps président de la Chambre de commerce de Moscou ; Georges, qui publia à Paris en 1826 un Voyage à Boukhara en 1820 ;Nicolas, qui avait épousé à Paris Amélie Lepreux en décembre 1820. Peut-être est-ce elle la correspondante de Vigny.

MICHAUD (Bernard). '35-151, 35-170 D, '35-173, 36-104 D, `36-116,
36-129 D, 36-160 D, :38-14 D, 38-25 D, 38-65 D, 38-108 D.
Voir Corr., t. 2, p. 542-543.

Mrcxnl. (Charles). — 35-168, '35-169, 35-171.
Né à Saint-Domingue vers 1812. —Mort par suicide aux environs

de Bourges en décembre 1835.
On ne sait rien de ce ,jeune émule de Chatterton qui s'adressa à Vigny

650 pour lui demander secours et, malgré la réponse immédiate du poète, mit à exécution son projet de suicide, en prenant soin, disait,-il, de ne laisser aucune trace, ce qu'il a pleinement réussi.

MicriEwicz (_Adam). — *37-19, *37-23, 37-24, *37-25, *37-4~. *37-54, * 37-57.
Né à Nowogrodek (Lituanie) le 24 décembre 1 î98. — Mort à Constan- tinople le 26 novembre 1855.
La vie et l'~r,uvre du célèbre poète polonais sont marquées par son combat pour la cause de l'indépendance polonaise. Étudiant à l'Uni- versité de Vilno, puis professeur à Kotzno, auteur de Ballades et Romances ainsi que d'un poème intitulé Les ~1ïeu:r, (1822), il fut condamné en 1828 comme membre de la société philomatique, entreprise révolutionnaire et régénératrice de la Pologne, à un exil que ses idées rendirent, définitif. Après avoir passé quatre années en Russie et visité les grandes villes d'Europe, il s'installa en 1832 à Paris, où sa renommée littéraire et l'ami- cal appui de David d'Angers, qu'il avait rencontré à Weimar en 1829, l'introduisirent dans les milieux littéraires. Il collabora à divers journaux, militant en faveur de l'indépendance de ses compagnons d'exil. Eu 1839, il enseigna la littérature latine à Lausanne, avant d'occuper au Collège de ['rance (1840-L844) la chaire de langues et littératures slaves. Mais il se laissa gagner au Messianisme et son engagement aux cî~tés de Towianski entraîna la suspension de ses cours. Un peu plus tard il obtint une place de bibliothécaire à la Sorbonne. Chargé par le ministère de l'Instruction publique, en septembre 1.855, d'une mission sur les popu- lations des Balkans, il mourut deux mois plus tard du choléra à Constan- tinople. Parmi ses oeuvres les plus célèbres il faut citer Konrad l~Vallenrod (1828), les Liures de la nali.oaz poloi2ai.tie et des pèlerins polonais (1832); la suite des Aïeu:c (1834), il2essire Thaddée (1834) et (es Confédérés de Bar (1837), drame écrit en français qui mettait, en scène la résistance polonaise à l'occupation russe.

MOURIER (Louis-Alhénaïs). - 38-33 D.
Né à Angoulême le 26 octobre 1815. Mort à Incarville (Eure)
le 18 octobre 1889.
Entré dans l'administration de l'Instruction publique en 1838, il devint secrétaire particulier, puis chef de cabinet de Salvandy (1845- 1848), puis chef de bureau. II publia le Catalogue analytique des thèses françaises et latines depuis 1810, dont la première édition parut en 1852. En 1868, Prosper et Hippolyte (qui était sous ses ordres) Valmore lui confièrent le soin de préparer l'édition des Poésies de l'enfance de Marceline Desbordes-Valmore. En 1883, il fit paraître des Contes et récifs de la vallée d'Eure.
651 HAUUET (Gustave). 36-53.
Né à Paris le lei ,juillet 1809. — Nlort à Paris le 14 mars 1889.
_lncien militaire, poète et publiciste. [Jne note de la Main de Vigny (Arch. Sangnier) retrace la carrière militaire de Haquet, engagé volon- taire, entré au service comme sergent-fourrier au 39e régiment de ligne, le 7 décembre 1830. Parti en congé illimité lé 24 octobre 1833, soldat au 66e de ligne (1835-1838), engagé au 40e de ligne le 10 ruai 1839 et nommé caporal, il passa le 15 mars 1840 à la gendarmerie d'Afrique, fut, réin- tégré au 40e de ligne, le 15 avril 1841, et partit en congé de réforme le 22 janvier 1842. Mais ce soldat était un poète. Dès 1826 il avait publié un Discours sur l'indépendmice en vers, puis, en 1833, un drame en cinq actes et en vers, Ugolin (édité à Paris et à Cambrai). Rédacteur de divers ,journaux, notamment à Rouen, il est aussi l'auteur d'un recueil poétique Les Lamies dca poète (Paris, 1835), et d'un Coup d'~i~il sur Rouen, prose et vers (Rouen, 1845). En 1838 il avait obtenu de Villemain un secours de 100 F, en 1842 un autre de 300 F. Mais c'est surtout à partir de 1848 que ce «soldat-poète »franc-maçon qui avait songé à se retirer à La Trappe et qui, à ses dires, était resté sous-o1T'icier à cause de ses idées républicaines, multiplia les demandes de secours (Arr, F1' 3195), invoquant les soutiens qu'il avait redus de Béranger, Chateaubriand, Lamartine, Casimir Delavigne, sans jamais citer Vigny qui était pourtant intervenu pour lui sous la monarchie de .tuillet.

HOf,ERÉE (Gustort-Louis-François de). 38-91 D.
Hé à Perrusson (Indre-et-Loire) en 178ü. Nlort à Saintes le
5 février 1843.
Cousin de la mère de Vigny, il était Cils de Gaston-François de Nogerée (1744-1809) et de Louise-Philippine Bourdon de La Millière (1760-1829). Issu par sa mère d'une famille créole rie la Martinique, ruiné par la Révolution, il s'engagea en 1803 dans un régiment de cavalerie. En 1804, il assista, en tant que sous-officier des dragons, au couronnement de Hapoléon. I1 participa ensuite aus campagnes de la (grande Armée et était aux Antilles sous la Restauration. II avait épousé Joséphine-Cécile- laisabeth de Saint-Ours (1797-1853). À la fin de sa vie, il rédigea des mémoires militaires, demeurés inédits et qui furent confiés à Vigny (Arch. Bananier).
ORGLANDES (Armand-Gustave-Camille, comte d'). 37-65. Voir Corr•., t. 2, p. 544.


a. nr visxY, 3 - 21
652 ORSAY (Alfred-Guillaume-Gabriel GRIMOD, comte d'). — '38-129, '39-2,
'39-3, 39-6, 39-8 D, `39-Z0, '39-11, 39-15, '39-16, `39-I8, 39-19,
' 39-21, 39-22, 39-27 D, ` 39-28, ' 39-30, ' 39-37.
Né à Paris le 4 février 1801. Mort à Paris le 4 août 1.852.
Fils de Gaspard d'Orsay et de la baronne de Franquemont, il suivit les cours de la Pension Hix, où il fut le condisciple de Vigny, dont il demeura l'ami ,jusqu'à la fin de sa vie. En 1821, en Angleterre, où il voyageait avec sa soeur Ida et le mari de celle-ci, le duc de Guiche, il rencontra Lord et Lady Blessington et s'attacha à eux. L'année sui- vante, il s'embarquait pour l'Italie avec les Blessington ce voyage à travers le continent; allait durer plusieurs années. Au printemps 1823, on visita Lord Byron près de Gênes. L e ler décembre 1827, à Naples, Alfred d'Orsay épousa, pour sauver les convenances, la fille que Lord Blessington avait eue d'un premier mariage, Lady Harriet-Ann-Frances Gardiner, alors tout juste âgée de quinze ans. Après la mort de Lord Blessington, survenue à Paris le 24 mai 1829, Alfred d'Orsay et Lady Blessington rentrèrent à Londres et y menèrent une existence de luxe et de dissipation. En 1836, ils s'installèrent dans le quartier de Kensington, à Gore House, qui devint l'un des salons les plus recherchés de la capitale anglaise. Leurs revenus étaient cependant très précaires et l'endettement devenait chaque année plus problématique, si bien qu'ils durent fuir Londres en avril 1849, pour échapper à leurs créanciers et à la saisie de leurs biens. Réfugiés à Paris, rue du Cirque, ils redurent le soutien de Louis-Napoléon Bonaparte, leur ami personnel. Mais Lady Blessington mourut peu après (4 juin 1849) ei; Alfred d'Orsay s'installa rue Lord- Byron, dans un atelier voisin de celui du peintre de marine Théodore (;udin. En 1852, il fuL nommé directeur des Beaux-Arts, mais, gagné par la paralysie générale, ne profita pas de cette ultime faveur. Alfred d'Orsay représen~c l'un des types les plus réussis du dandy ; sa beauté physic{ue et son élégance étaient célèbres dans toute l'Europe. Peintre et suri;out modeleur, il cultivait; son art avec un rare dilettantisme ; cependant ses effigies de Napoléon et de Wellington remportèrent un grand succès à L ondres et Lamarl;ine a écru; des Stances célèbres à propos du buste qu'il a laissé de lui.
PITRE-CitIE\%ACIER. - '35-166.
Voir Corn, t. 2, p. 546.


PLorI (Philippe-Henri). '38-49.
Né à Paris le 26 avril 1806. —Mort le 25 novembre 1872.

Fils aîné de Philippe Plon (1774-1843) et descendant d'une longue
lignée d'imprimeurs, il dirigea l'imprimerie de la société Béthune et Plon,
653 fondée en 1832 et sise 36, rue de Vaugirard, dans l'hôtel de Condé.:lprès le départ de Béthune en 1845, les trois frères Plon s'associèrent sous la raison sociale de Plon Frères et, en 1852, adjoignirent à l'imprimerie une maison d'édition et s'installèrent rue Garanciére. Son fils Eugène (1836-1895) lui succéda, avec son beau-frère Louis-Robert Nourrit.
Potes (Gaspard de). 36-81. D, 38-131 D.
Voir Corr., t. 1, p. 525.


PouxxnT (Antoine-Auguste). — '38-42, `38-64 (?).
Né àSaint-$tienne le 26 mars 1810. Mort à Paris le 20 février 1886.
Fils de Thomas Pourrat, avoué au tribunal civil de l'arrondissement de Saint-I1Jtienne, et de IVlagdeleine-Victoire Fromage, auguste Pourrat quitta Saint-11;tienne pour se lancer à Paris dans le journalisme litté- raire. « Directeur-gérant » de l'Essor, préludes philosophiques et littéraires, qui publia 34 numéros de septembre 1833 à août 1834, il y sinna un compte rendu de Fa-dièze d'Alphonse Itarr et les « Adieux à nos amis » du dernier numéro, mais fut peut-être l'auteur de l'anonyme « Halte n qui terminait chaque livraison, chronique anonyme littéraire et théâtrale ; le journal était domicilié rue du Doyenné-Carrousel, n~ 12 ; 'Tyrtée 'Castet en était un des directeurs ; y collaborèrent notamment Auguste blermet (auteur d'un article élogieux sur Marie Dorval), le jeune Eugène Labiche, Gustave Drouineau, Paulin Limayrac, _1lphonse Esquiros, etc. Pourrat devint alors «rédacteur en chef-gérant » de Chérubin, qui connut 31 numéros de septembre 1834 à mars 1835 (voir Patrick Berthier, «Autopsie d'un petit journal :Chérubin (1834-1835) », l'Année balzacienne, 1982, p. 211- 223). Puis ce fut le Caméléon. Miroir de ta littérature française, deuxième série, 30 numéros du 8 février au 1G septembre 1.836, où Pourrat n'appa.rut comme rédacteur en chef que du n~ 2 au n° 18 ; il s'agissait essentiel- lement d'un journal reproducteur. En janvier- 1840, il se plaignait de n'avoir pu faire représenter ses ouvres dramatiques : « .Ie n'ai pas même pu, avec la recommandation d'une actrice en renom, obtenir qu'on daignât ouvrir le manuscrit d'un drame en cinq actes dans un théâtre royal » (~N, F1' 3207). Ruiné par les spéculations de son beau-frère, Auguste Pourrat se tourna alors vers l'enseignement ; les Goncourt l'ont connu vers 1855 précepteur des enfants d'_lntoine Passy, lisant parfois aux jeunes gens « sa fameuse tragédie des Celtes n (.Tournai, t. I, p. 216-218) ; plus tard, projetant un roman sur la Jecane Bourgeoisie, ils notèrent «Type Pourrat, avorté de 1830. Avait commencé sa tra- gédie des Celtes, jouant encore aux billes. L'avorté de 1830. li;ducation forte, le jeune homme au bordel, l'opposition à l'abbé ; le soir, parties avec Grassot à la Pissotte » (ibid., p. 494). Pourrat publia en 1859 un poème dédié à Napoléon III, L'Empire, c'est la pain ; en 1862 Vercin-
654 gétori:c, le roi de la guerre, «essai hisltorique et dramatique en prose et en vers, cinq nuits et douze tableaux ~,, premier (et dernier) livre d'une série de «drames et romans nationaux » (devait suivre un «roman-drame lrist,orique », La Mère. des .soldats) ; en 1872, chez Dentu, une plaquette de poésies religieuses, Dieu sur Terre. Il eut deux enfants, dont un fils, Antonin.

PRnvos•r (amédée). 36-130 D.
Né à Genève. ?
Ce Genevois habita Paris, où il demeurait rue Bleue, en 1837. ll publia de nombreux articles, notamment dans les Archives des Sciences morales et dans le Journal de l'Instruction publique. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages, dont l'état actuel de la logique en Alle- rnagne. Système de Tro7;ler (1835).

Rnc,nNr:wu (François). — *38-47.
Né à Mérignac (Gironde) le 15 avril L806. — Mort à Mérignac le lfi janvier 1887.
Fils d'un boucher, il « se révéla poète sur les bancs de l'école primaire. Il prit la profession de boulanger qu'il ne quitta ,jamais et consacra ses loisirs au culte des muses. [...] Quelques-unes de ses pièces de vers ont paru dans le Mémorial bordelais de 1.840 à 1852 » (Hippolyte Minier, notice dans l~douard Feret, Statistique ,générale... du. Départemenl de la (:aronde, t. fII, p. ~i25). I1 a publié à compte d'auteur en 1.838 une pla- quette de vers, Créations poétiques.

Rr;rvu (Henry). *36-71, `38-116, *38-1.18, `38-121, `38-127, `38-130, `39-13, ;9-40 D, *39-44.
Voir Corr., t. 2, p. 547.

Rosrrr (Eugène). *36-4, 38-1.1.1 D.
Né à [3ordeaux le 19 octobre 1812. —Mort à Uccle-lez-Bruxelles le 31 juillet 1848.
Fils du comédien Saint-Eugène, il suivit les errances de son père à Lisbonne, Londres, puis Bruxelles. C'est là qu'il devint fonctionnaire puis sténographe à la Chambre des Représentants, mais il démissionna le leT novembre 1836 et se fit journaliste. II collabora à ['Indépendant (1836-1843) et, à partir de 1.840, à la Revue nationale. I1 avait débuté
655 dans les lettres dès 1833, avec un poème dramatique, ~goïsrne. En 1836, il fit paraître, grâce à Vigny, chez Souverain, un nouveau poème drama- tique, Liuia, divisé en cinq ,journées et dédié à Vigny (BF : 30 avril 1836). Il avait séjourné à Paris en 1835-1836 et s'y installa définitivement en 1843, collaborant à la Revue des deurc mondes et même fondant en 1845 la Revue nouvelle. Victime de troubles mentaux en 1846, il regagna l'année suivante Bruxelles où il mourut, fou, en 1848.:[1 avait composé de nom- breuses oeuvres dramatiques demeurées inédites.

ROMAND (<Joseph-Armand-Gustave, baron Du Bols DE). '36-136.
Né à Rhein (:Allemagne) le ler janvier 1810. — Mort à Genève le

15 octobre 1871.
Fils de Joseph-Zénon-Armand Dubois (1784-1854), chevalier d'Empire (1810), confirmé en 1816, créé baron le 18 janvier 1821, autorisé le
5 décembre suivant à ajouter à son nom —plus tard écrit du Bois le
nom de jeune fille de sa mère « de Romand », et de « la plus belle des
baronnes » (lettre de Pichat à Vigny, 22 janvier 1822), Marie-Joséphine
Eck, que Vigny connut à Rouen, en 1821-1.822, alors que le tout nouveau
baron exerçait les fonctions de receveur principal des Douanes (voir
Corr., t. 1, p. 73 et p. 79-80, notamment). Légitimiste convaincu, Gustave
de Romand, qui fit deux séjours, en 1836, à Ham où étaient encore
détenus deux ministres de Charles X, Peyronnet et Polignac, publia
un certain nombre d'études politiques :.Lettre, à M. le Vicomte de Cha-
leaubriand (1837), De l'état des partis en P'r•ance (1839), Vues sur les
i~lections (1842), etc. Le 7 mars 1851, il devint préfet du Var, où il se fit
remarquer pour sa «loyale et énergique administration ~,, puis, dès le
27 novembre suivant, de la Saône-e1, Loire, ainsi qu'il l'explique dans
ses Souunnirs politiques et administratifs (Bruxelles et Leipzig, 1855).
Devenu conseiller d'l~ tat puis chambellan de l'Empereur de Russie,
il fut naturalisé russe en 1859. I1 avait épousé Nathalie de Kaissaroff.


SnIN•r-EUGÈNE (sueur). — 36-63 D, `36-~2, 36-86 D, '36-89.
Cette religieuse fut appelée par Vigny au chevet de sa rnère lors de son voyage en Angleterre de l'été 1836.

SAINT-POI. (M. de). -.35-181 D.
Françoise-Victoire de Vigny, fille de Guy-Victor et cousine germaine de Léon-Pierre de Vigny, avait épousé litienne-Chrétien de Saint-Pol. Leur fille, Marie-Victoire, épousa Alexandre Desmazis. Leur fils, Louis, écuyer du roi, ancien colonel de cavalerie, s'était retiré à Versailles. Le correspondant de Vigny était vraisemblablement l'un de ses fils.
656 SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin). — *35-144, 35-145 D, *35-146, *35-
153, *35-160, *35-176, *36-1, `36-2, `36-28, 36-38 D, *36-40, `36-56, * 37-1.
Voir Corr., t. i, p. 528.

SAZERAC (M.). *38-81, 38-104 D.
Directeur du bureau des Messageries royales d'Angoulême. Les Sazerac étaient une importante famille de commer~ants angoumoisine.

SICARD (Olivier). — *38-39, 38-92 D.
Négociant à Bordeaux, il était vraisemblablement le petit-fils du notaire d'Angoulême devant lequel les Baraudin achetèrent le Maine- Giraud en 1768 (voir Vigny et les siens, p. 251-255).
SOiILIÉ (Augustin). — *35-149.
Voir Corr., t. 1, p. 529.

SOUMET (Alexandre). — *38-13.
Voir Corr., t. 1, p. 529.

SOUVERAIN (Hippolyte). *36-17, *36-21.
Voir Corr., t. 2, p. 551.


SOUVESTRE (IJmile). — 35-141, *36-137, *36-151.
Né à Morlaix le 15 avril 1808. — Mort à Paris le 5 juillet 1854.
Commis à l'imprimerie Mellinet de Nantes, chef d'institution dans la même ville, où il se remaria le 23 mai 1832, après de douloureuses épreuves familiales, avec Angélique Payot (qui publia quelques ouvrages sous le nom de Nanine Souvestre), Souvestre, qui avait été aussi rédacteur en chef du Finistère à Brest, s'installa en 1835 à Paris où il collabora notamment à la Reuue des deuæ mondes et au Magasin pittoresque. Sainte- Beuve, qui appréciait son «âme élevée et poétique » (lettre du 6 sep- tembre 1833) avait en effet réussi à faire insérer dans la Reuue des deux mondes (le leT septembre 1833) son article sur la Cornouaille, qui fut suivi de beaucoup d'autres. L'inspiration bretonne (Les Derniers Bretons
657 (1835-1837), La Bretagne pittoresque) a nourri la meilleure part de l'oeuvre abondante de Souvestre, qui écrivit —avec succès — de nombreux romans assez conventionnels et moralisants : L'É'chelle des femmes (1835), Riche et pauvre (1836), Les Péchés de jeunesse (1849). Souvestre est aussi l'autéur de quelques pièces de théâtre de peu d'intérêt, de Causeries historiques et littéraires (1854), d'Un philosophe sous les toits. Jotirnal d'un homme heureux (1860), etc.

STE\vART (C. D.). — 38-133 D, '38-134, '39-36, *39-39.
Homme de loi anglais que Vigny consulta lors de son voyage de 1838- 1839, afin en particulier de s'assurer que son contrat de mariage avec Lydia lui permettrait, le cas échéant, d'hériter des biens que son épouse aurait elle-même redus de son père. Ses bureaux étaient situés sur Grays- Inn Road à Londres, au 30, Frederick Street.

STEWART (Marie-Pauline-Rose). — 38-109 D.
Née en 1818. Morte en 1877.
Rose Stewart, d'origine écossaise, débuta très jeune, àdix-huit. ans, dans la carrière des lettres. Amie de Lord Brougham, elle collabora à The -Law Reoiew et publia des nouvelles et des critiques dans la Revue des deux mondes et dans la Revue de Paris sous les pseudonymes d'Arthur Dudley et de Maurice Flassan. D'après un carnet de Vigny, Mme Stewart demeurait 1, rue Las Cases à Paris en 1839. Grande voyageuse, c'est en Allemagne qu'elle rencontra le critique Henri-Ange Blaze de Bury (1813- 1888), fils de Castil-Blaze et beau-frère de Buloz, qu'elle épousa en 1844. En 1851, elle fit paraître la relation d'un Voyage en Autriche, en Hongrie et erg Allemagne effectué avec son mari en 1848, pendant les événements révolutionnaires. Elle publia aussi, entre autres, un ouvrage écrit en collaboration avec son mari, Hommes du jour (1859). Très intéressée par la politique, elle rêvait d'un rapprochement entre l'Angleterre et l'Autriche, congut même en 1858-1859 le projet d'une entente com- merciale entre les deux pays et fonda une banque anglo-autrichienne.
TABUTEAU (Jean). — 36-142 D, '37'-55, 38-95 D.
Voir Corr., t. 2, p. 552.


TILLIARD (Jean). — 36-85 D, 36-99 D, 36-147 D, 38-58 D, 38-66 D, 38-72 D.
Voir Corr., t. 2, p. 553.
658 648 Correspondance d'Alfred de Vigny TOURNEFORT (Jules WISNIEWSI:I dit Jules de). — '38-63.
Né près d'Arras en 1812. — ?
Fils d'un soldat d'origine polonaise ayant servi dans les armées de Louis XVI et d'une petite-nièce du célèbre botaniste Tournefort, après des études à Mantes, Jules Wisniewski de Tournefort s'engagea en 1830 dans le 19e de ligne, mais fut réformé l'année suivante. Professeur à Roye (Somme), puis à Chartres, il apparut dans la vie de Vigny en 1838 pour réclamer des secours ;son seul bagage littéraire semblait être alors une traduction de sainte Thérèse d'Avila. I1 a ensuite collaboré au journal monarchiste la Fralice et publié en 1847 un premier recueil de poèmes d'inspiration religieuse et légitimiste, Chants des ruines (un poème, daté décembre 1843, est dédié au comte de Chambord, un autre à Lamar- tine). La plupart des poèmes furent repris dans le recueil suivant, Hymnes et élégies (1853), signé Jules Wisniewski (de Tournefort), bientôt suivi d'un Napoléon III. Étude historique en vers (1855, signé J. W. de Tourne- fort). En 1861, il signa Jules `Visniewski une Étude sur les poèmes drama- tiques de la France au XIXe siècle, «reproduction de quelques séances littéraires, données à Saint-Pétersbourg » ; dans l'avant-propos (daté « Paris, septembre 1860 »), il évoquait les a amis dévoués et nombreux qu'il avait laissés «sur le sol si hospitalier » de la Russie ; on peut s'étonner que Vigny ne figure pas parmi ces dramaturges (Hugo, Ponsard, Dela- vigne, Dumas, Augier, Musset et Blaze). En 1863 parut son dernier livre, sous le nom de Jules de Tournefort, dans la collection des «Romans honnêtes n, Le l7anuscrit dei vicaire.

VÉDEL (Alexandre-Furcy POULET dit). 38-67 D.
Né à Paris le 31 juillet 1783. — Mort à Paris le 11 janvier 1873.

Caissier à la Comédie-Frankaise de 1820 à 1837, il remplaga Jouslin de La Salle au poste de directeur le 31 janvier 1837, poste qu'il occupa jusqu'au 5 mars 1840 ; Buloz, commissaire royal à la Comédie-Fran~.aise, fit alors également fonction de directeur.

VÉRITÉ (=ingélique). — 38-27 D.
? —Morte en 1849.
Ancienne dame de compagnie de 1V1me Léon-Pierre de Vigny. Vigny lui servit une rente viagère annuelle de 120 F. Le dernier versement trimestriel de 30 F fait à Angélique Vérité, d'après les comptes de Vigny chez son notaire Dentend (Arch. Sangnier), est daté du 21 mars 1849.
VIGNY (Mme Léon-Pierre de). — '36-64.
Voir Corr., t. 1, p. 533.

659 VILLEMAIN (Abel-François). — 3G-43 D, '36-48.
Voir Corr., t. 1, p. 533.

WAILLY (Léon de). 38-105 D.
Voir Corr., t. 2, p. 555.


WnLsii (vicomte Édouard-Joseph). 35-172.
Né à Nantes le 25 avril 1805. — '?
Il était le fils du vicomte Joseph-Alexis Walsh (1782-1860), qui occupait à Nantes sous la Restauration la place de directeur des Postes et gagna Rouen après la révolution de Juillet pour y rédiger la Gazette de \'ormandir., avant de s'installer à Paris en 1835, et qui fut l'auteur de divers ouvrages, Gilles de Bretagne ou le Fratricide et surtout les Lettres vendéennes, qui obtinrent un grand succès. Édouard Walsh avait accom- pagné son père à Rouen puis à Paris. Il épousa en premières noces Marie- Thérèse-Eugénie Gouzé, veuve de M. de La Jarninière «et, selon Th. Muret, tout d'un temps, il épousa la Mode, par suite des arrangements matri- moniaux », puis, après le décès de sa première femme (survenu en 1843), il se remaria avec Pauline-Marie-Georgine Dubois, veuve de M. Sauvau d'Araman. Ce second mariage (célébré le 26 octobre 1848) lui apporta une fortune encore plus brillante que le premier. Il n'était pas écrivain, dit encore Muret, «mais il savait remuer des idées, il possédait l'activité, l'esprit des affaires, l'art de faire son chemin dans le monde ». Dans les dernières années de la monarchie de Juillet, il céda la Mode à Alfred Nettement et partagea sa vie entre son hôtel de la rue de l'Université et le château de Chaumont, sur les bords de la Loire, où il mourut.
Voir Th. Muret, Souvenirs et causeries d'un journaliste, Garnier Frères, 1862, t. I, p. 17 et suivantes.

Wri n~, REF.S, HuxrxRY, WrLnr. and Co. — '39-45.
Avocats chargés de défendre la cause des enfants Bunbury du premier lit, au moment du litige relatif à la succession de Hugh Mills Bunbury. Leur étude était sise sur College Hill à Londres.