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Classiques Garnier

Note sur les domiciles parisiens d'Aurore Dupin pendant la période 1804-1831

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance. Tome I. 1812-1831
  • Pages : 1021 à 1025
  • Réimpression de l’édition de : 1964
  • Collection : Bibliothèque du xixe siècle, n° 1 – Hors collection
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406084310
  • ISBN : 978-2-406-08431-0
  • ISSN : 2258-8825
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08431-0.p.1077
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 12/10/2018
  • Langue : Français
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NOTE SUR LES DOMICILES PARISIENS D'AURORE DUPIN PENDANT LA PÉRIODE 1804-1831 (Le signe (*) indique les résidences passagères.) 1804 — ijt rue Aleslée (actuel 46, rue Meslay). Emplacement de la maison natale d'Aurore Dupin, signalée par une plaque apposée en 1909. Pour l'identification de cet immeuble, voir Georges Hartmann (Ja Cité, 1909, pp. 779-785). Nous avons nous-même vérifié aux Archives de la Seine (DrDQ 18-261 f° 23) que la maison a porté successivement les noe 15,5ο (dès 1805) et 46. Le dossier relatif à la pose de la plaque est également concluant. M. Albert Mousset identifie cette maison avec le 19 actuel (Mémoires des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de Ρ Île-de-France y III, 1951). Mais il raisonne sur le 15 de 1809 (actuel 19) qui n'est pas le 15 de 1804. Les Dupin paraissent l'avoir quittée vers le milieu de décembre (Β. H. V. P., Ε 275). 1804 (mi-décembre?) à une date indéterminée — /7, rue Meslée (actuel 19 (?) rue Meslay). En juillet 1805, Maurice Dupin et sa femme se font des dona¬ tions réciproques par-devant Me Lecointre, notaire. L'adresse figurant sur ces actes est 53, rue Meslée (Β. H. V. P., Ε 9, ίο et 11). Le 19 décembre 1804, Maurice écrit à sa mère de ne plus lui reprocher son grenier, car il est maintenant « dans un appar¬ tement charmant ». C'est probablement celui du 53 rue Meslée (Β. H. V. P., Ε 275). Aucun document ne nous précise le moment où les Dupin le quitteront pour le boulevard Montmartre.

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Autour de 1806-1808 (*) — 17, rue de Longchamp. Lorsque Mme Dupin suit son mari aux Armées, la petite Aurore va chez sa tante, Mme Maréchal, sur la colline de Chaillot {Hist. Vie, IV, p. 91). L'immeuble du 13 rue de Longchamp et 31 rue de Lubeck en occupe remplacement (identification due aux recherches de M. Jacques Marillier). 1807. — 25, boulevard Poissonnière. Sur deux documents de mai et août 1807 (Β. H. V. P., H 288 et 325) on trouve comme adresse 25, Bd Montmartre. Le premier précise : « près l'hôtel Montholon, maison du Sr Romanac ». Une découverte de M. J. Marillier permet de rectifier : c'était en réalité le 25, Bd Poissonnière, sîtuéprès de l'hôtel Montholon (n° 23) et appartenant à M. Guerrier de Romagnat. 1807 (octobre?) à 1808 (avril) —· 22, rue Grange-Batelière au troisième (actuel n° 13). Cette adresse figure sur plusieurs lettres de Maurice Dupin à sa femme d'octobre 1807 à mars 1808 (Β. H. V. P., Ε 290, 291, 292). G. Sand a parlé de ce logement, quitté lors du départ pour l'Espagne (Hist. Vie, IV, pp. 77 sqq). 1810-1811 (hiver) (*) — ? rue Neuve-des-Matburins. Pied-à-terre parisien de sa grand-mère (Hist. Vie, V, p. 8). Le numéro ne figure pas dans les documents connus. Seul détail précis : « un joli appartement qui donnait sur de vastes jardins situés de l'autre côté de la rue, et que de nos fenêtres nous découvrions en entier ». Mais à cette époque il y avait des jardins partout dans ce quartier. 1811 à 1819 (?) (*) — S, rue Tbiroux, à l'entresol. Pied-à-terre parisien de sa grand-mère {Hist. Vie, V, pp. 138-140). La rue Thiroux est devenue la partie de la rue Caumartin située entre la rue Auber et la rue de Provence. A l'emplacement de l'immeuble disparu s'élèvent les Nouveaux Magasins du Printemps. G. Sand dit : « Nous avons occupé cet apparte¬ ment jusqu'en 1816 », ce qui est contredit par une lettre de Mme Dupin de Francueil, du 26 novembre 1817, où figure

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l'adresse de la rue Thiroux (Musée de la Vallée Noire, lettre n° 177 au docteur Decerfz). Le propriétaire s'appelait Buquet. 181Β (janvier) à 1820 (mai) — 2$ à 29, rue des Fossés-Saint-Victor. C'est le couvent des Dames Anglaises, dont G. Sand a longue¬ ment parlé dans Hist. Vie (notamment t. VI, pp. 105 sqq). Ces immeubles ont disparu, et la rue est maintenant la partie sud de la rue du Cardinal-Lcmoine. Une porte donnait sur la rue des Boulangers. (Cf. abbé Cédoz, Un couvent de religieuses anglaises à Paris de 1694 à 1884, Paris, Lecoffre, 1891). 1820 (janvier à mai) (*) — /2, rue Neuve-des-Mathnrins. Dernier pied-à-terre parisien de sa grand-mère. Adresse connue par une lettre de celle-ci (Β. H. V. P., D 183). 1822 (janvier-février) (*) — 40, rue de Bourgogne. Chez son oncle Maréchal. Cf. Hist. Vie, VIII, p. 9. 1822 (février à juillet (?) — 12, rue Neuve-des-Matburins (de nou¬ veau). Cf. Hist. Vie, VIII, pp. 9 et 16. Le 12 de l'époque, proche de la Chaussée d'Antin, a disparu lors de la construction de l'Opéra. Il était sur l'emplacement actuel du siège de la Société Générale, ou sur le carrefour Scribe-Gluck. La propriétaire s'appelait Mme Ducand. 1822 juillet (?) à octobre (?) — 80, rue Saint-Lazare. La maison était située derrière les jardins de l'ancien Tivoli (Hist. Vie, VIII, pp. 69-70), C'est le domicile indiqué dans l'acte de mariage et le contrat. Le 80 actuel est au même empla¬ cement. 1823-1824 (*) — jé, rue Neuve-des-Matburins (actuel 26, rue des Mathurins), Hôtel de Florence. L'hôtel existe toujours, mais le pavillon où naquit Maurice Dudevant a disparu lors du percement de la rue Auber. 1824 (*) i, rue du Hasard. On trouve plusieurs fois (lettre du 28 avril 1824 notamment) cette adresse qui était celle de AI. Dudevant père quand il venait à Paris, et qui figure à l'acte de mariage et au contrat.

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La rue du Hasard a été débaptisée pour devenir le prolonge¬ ment de la rue Thérèse qui à l'époque n'allait que de la rue Ventadour à la rue Sainte-Anne. 1824 (automne) — Ormesson, commune d'Épinay-sur-Seine. Pavillon appartenant à la baronne de Girardot, au milieu d'un jardin anglais avec fontaine, grotte et tombeau. {Hist. Vie, VIII, pp. 92-100 et lettre du 30 mai 1831). Immeuble et jardin ont disparu récemment. 1824 (décembre) (*) — J2, faubourg du Roule. Chez son oncle Maréchal où elle passe une quinzaine {Hist. Vie, VIII, p. 107). 1824-1825 (hiver) — /7, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Appartement meublé que nous avons identifié {Hist. Vie, VIII, p. 100). Dans une lettre du 19 décembre 1824, elle dit avoir visité un appartement au n° 53 vers la place Beauvau, mais l'avoir trouvé trop cher. 1827 (décembre) — j6, rue Neuve-des-Mathurins (actuel 26). Hôtel de Florence. Voir plus haut. 1830 (avril à juin) (*) — 9, rue de Clicby. Chez ses amis les Gondouin Saint-Agnan. 1831 (janvier) (*) — 31, rue de Seine-Saint-Germain, au sixième. Appartement de son demi-frère Chatiron, qu'elle occupe très peu de temps. L'immeuble, où siège l'Académie Duncan, existe toujours. 1831 (février (?) à avril) — 21, quai des Grands-Augustins, Hôtel meublé, tenu par M. et Mme Warnier (voir lettres à Regnault des 2, 9, 25 (?), 30 mai). Une lettre de Balzac à Sandeau du 6 mai, est envoyée à cette adresse. 1831 (à partir du 15 juillet) — 2j, quaiSaint-Michely au cinquième. L'immeuble, qui faisait le coin du quai et de la place, a disparu.

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On en a une représentation dans un tableau de Corot : Vue de la Seine prise du Pont-Neuf — ï 83 3, qui est au muscc Carna¬ valet, salle 67 : dernière maison à droite, avec arcades. D'après M. Albert Mousset {loe. cit.y p. 272), à son emplacement s'élèverait l'immeuble moderne qui porte le n° 29).