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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance
  • Pages : 25 à 26
  • Collection : Correspondances et mémoires, n° 39
  • Série : Le Grand Siècle, n° 12
  • Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
  • EAN : 9782406078050
  • ISBN : 978-2-406-07805-0
  • ISSN : 2261-5881
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07805-0.p.0025
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 26/07/2019
  • Langue : Français
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Établissement du texte

Les critiques ont très tôt réalisé la qualité des lettres de Mme de Scudéry : ils y ont été dautant plus attentifs que malgré sa réputation desprit, lon ne lui connaît pas dautre œuvre, et que lon ne possède guère que ses lettres à Bussy. Ludovic Lalanne a procuré en 1858-1859 une édition de la correspondance de celui-ci qui continue à faire référence.

La première édition avait paru en 1697, sous la surveillance dAmé-Nicolas de Bussy-Rabutin, de sa sœur, Mme du Dalet, et du P. Bouhours. Les éditions se sont ensuite succédé, toujours incomplètes, doù lintérêt du Supplément aux mémoires et lettres de M. le comte de Bussy. Bien quétablies à partir des manuscrits de Bussy, les premières éditions étaient partielles : le texte avait été repris avec des bonheurs divers ; en outre les noms propres avaient souvent été supprimés. Il était donc nécessaire de revenir aux manuscrits disponibles.

Si plusieurs bibliothèques de province conservent des copies de la correspondance, aucune nest autographe et les fautes de lecture y sont aussi nombreuses que les coupes. Lalanne sest quant à lui appuyé sur les manuscrits de la main de Bussy : en premier lieu, il a consulté les trois volumes conservés de la Suitte autographe des Mémoires, utilisées par le P. Bouhours et les enfants de Bussy pour les premières éditions des lettres ; il a ensuite fait usage dun manuscrit de lInstitut établi par Bussy à lintention de Louis XIV ; il sest enfin référé au manuscrit Brottier, conservé à la Bibliothèque nationale de France. Pour le reste, cest-à-dire pour les années 1666-1673 et à partir de décembre 1686, il a été tributaire des anciennes éditions de lettres, à partir desquelles il a accompli un remarquable travail éditorial, éliminant les doublons, mentionnant au besoin les fragments retrouvés dans le Supplément imprimé. Au total, ses choix ont été remarquablement exigeants et cohérents : il na pratiquement pas laissé échapper de texte et aucun ne concerne Mme de Scudéry – il en est de même pour les lettres autographes de Bussy que nous avons recensées

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Aussi avons-nous repris lédition en vérifiant le texte sur les manuscrits disponibles1. La nature même du document explique quil y ait peu de variantes significatives : nous navons retrouvé quune version différente dune même lettre ! Nous avons modernisé la ponctuation lorsquelle ne répondait plus aux normes actuelles. Nous avons également replacé à leur ordre des lettres sans date mais dont le contenu contenait des informations suffisamment précises.

Nous avons en outre totalement renouvelé lannotation en nous efforçant didentifier les personnages cités, afin que cette édition soit également un outil de connaissance.

Enfin, nous avons reproduit en annexe les lettres connues de Mme de Scudéry à Mme de Maintenon et restitué une lettre oubliée au maréchal de Noailles.

1 D.-H. Vincent vient de découvrir une copie de lettres de Bussy en 1673, précédées dun extrait de lettre de Mme de Scudéry. Daté du 5 juillet 1673 à Paris, ce fragment de nouvelles de la cour et de la guerre est révélateur du travail de centon auquel se livraient les premiers éditeurs de lépistolier (BUSSY-RABUTIN, Lettres inédites, Dijon, E.U.D., 2018, p. 73).