NOTE SUR CETTE ÉDITION

Cette édition réunit 116 lettres, 92 entre Henri de Régnier et Edmond Jaloux, réparties de manière équilibrée entre les deux épistoliers (47 pour Régnier, 45 pour Jaloux) et 24 entre Jaloux et Marie de Régnier (17 pour Jaloux, 7 pour Marie). Les lettres de Régnier à Jaloux sont conservées à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, celles de Jaloux à Régnier à la Bibliothèque de l’Institut. La correspondance entre Jaloux et Marie est conservée dans trois lieux différents : les 7 lettres de Marie se trouvent à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, les lettres de Jaloux se répartissent entre la Bibliothèque de l’Institut pour trois d’entre elles (lettres 10, 46 et 115) et la Bibliothèque de l’Arsenal pour les 14 autres. Parmi ces dernières, 10 sont écrites sur des cartes postales représentant le site de la Sainte-Baume. Dans la moitié des cas (lettres 18, 19, 20, 24 et 36), Jaloux rédige sa lettre sur deux, voire trois cartes postales différentes datées du même jour, que nous réunissons évidemment sous un seul numéro parce qu’elles ne forment qu’un seul envoi. Pour compléter l’annotation et le commentaire de cette correspondance, nous avons consulté le fonds Jean-Louis Vaudoyer conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France. Les lettres adressées par nos épistoliers à Vaudoyer, qui fut pour eux un ami très cher, constituent une très riche source d’informations sans laquelle notre intelligence de l’amitié entre Jaloux et les Régnier ne serait sûrement pas la même. Il faut, en effet, déplorer l’absence d’un fonds Jaloux que sa qualité d’académicien et d’écrivain notoire aurait justifié, même si la Bibliothèque de l’Arsenal rassemble de nombreux documents à son sujet, en particulier dix recueils factices conçus le plus souvent par lui-même qui réunissent une grande partie de ses publications en périodiques, sans que l’exactitude des références soit, du reste, toujours assurée. Nous avons contacté les grands établissements susceptibles de recueillir un fonds Jaloux, mais ni la Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille, ni la Marcienne de Venise, ni la Bibliothèque universitaire 76de Lausanne ne possèdent les archives qui auraient permis de combler les évidentes lacunes de cette correspondance. Nous souhaitons à cet égard remercier chaleureusement les conservateurs de ces institutions qui ont répondu à nos appels avec la plus grande attention et la plus grande célérité.

Nous donnons en annexes quelques-uns de leurs articles critiques : 11 de Jaloux sur Régnier, 7 de Régnier sur Jaloux et 1 de Jaloux sur Marie. Leur bibliographie complète reste à faire, surtout celle de Jaloux, d’une fécondité considérable, et il est probable que, malgré nos recherches assidues, plusieurs nous aient échappé. Nous avons donc choisi de publier plutôt ceux qui font écho au contenu des lettres en prenant soin de vérifier les citations dont nous avons corrigé les erreurs de transcription. Les autres articles, qu’il nous arrive de citer et dont nous donnons les références précises, notamment ceux du Gaulois, du Figaro et des Nouvelles littéraires, peuvent être consultés sur le site gallica de la BNF. Nous complétons les annexes par une lettre inédite de Vaudoyer à Marie qui rapporte les derniers instants de Jaloux.

Nous remercions enfin avec gratitude Patrick Besnier pour son attentive relecture et Madame Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, ainsi que chacun des membres de la Commission des bibliothèques et archives de l’Institut de France, composée des représentants des cinq Académies, qui s’est réunie le 17 avril 2018 et a autorisé la publication de cette correspondance.