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Classiques Garnier

Note sur l'établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Correspondance (1876-1900)
  • Pages : 27 à 29
  • Nombre de volumes : 2
  • Collection : Correspondances et mémoires, n° 50
  • Série : Le dix-neuvième siècle, n° 19
  • Thème CLIL : 3639 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Art épistolaire, Correspondances, Discours
  • EAN : 9782406111351
  • ISBN : 978-2-406-11135-1
  • ISSN : 2261-5881
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-11135-1.p.0027
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 03/11/2021
  • Langue : Français
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NOTE
SUR LÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Les sources de chaque lettre figurent en note de bas de page. Celles-ci apparaissent dans lordre suivant : manuscrit autographe, copie manuscrite, copie tapuscrite, édition pré-originale, édition originale, catalogue des ventes. De nombreuses lettres sont restées inédites ou nont été que partiellement éditées, soit par diverses revues, soit par Jules Mouquet, le cousin du poète, qui publia Des lettres (1887-1900) au Mercure de France en 1933, les Lettres à tante Jules et la Correspondance inéditeAlbert Samain – Francis Jammes chez Émile-Paul frères respectivement en 1943 et 1946. Léon Bocquet a lui-même consulté cette Correspondance et la utilisée pour rédiger ses deux ouvrages pionniers : Autour dAlbert Samain (Mercure de France, 1933) et Albert Samain, sa vie, son œuvre (Mercure de France, 1938).

Lensemble constitue le plus important corpus jamais réuni de la Correspondance de Samain et aurait pu constituer sa Correspondancegénérale si telle ou telle autre lettre ne sétait perdue ou ne nous avait échappé, dormant dans des bibliothèques de particuliers. En tout, nous comptons 725 lettres, couvrant le dernier quart du xixe siècle, adressées à sa famille (Célina-Sophie Samain, sa mère, Paul Samain, son frère cadet, Alicia Soulisse, sa sœur aînée, Edmond Soulisse, son beau-frère, Clémence Mouquet, sa tante, Jules Mouquet, son oncle, madame Jacole, sa tante, Marguerite Joncquez, sa cousine, Jules Mouquet, son cousin, Francine Soulisse, sa nièce), à ses amis proches (Georg Salomonsohn, Antony Mars, Victor Lemoigne, Raymond Bonheur, Paul Morisse, Léon Jacquard, Gabriel Randon) ou moins proches (Robert de Montesquiou, Charles et Georges Marteaux), à des auteurs souvent oubliés (Adrien Mithouard, Fernand Séverin, Henri Ouvré, Victor Margueritte, Jean-François-Louis Merlet, Édouard Michaud, Georges Thouret, Eugène Demolder, René-Albert Fleury, Henri Delisle, Léon Bocquet, Edmond Rocher, Ernest Raynaud, Achille Segard, Henri Barbusse, Jules Claretie, André de

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Guerne, Charles Guérin), à des hommes politiques (Léon Bourgeois), à des critiques littéraires (Félix Jeantet), à des érudits (Adolphe van Bever), à des éditeurs (Alfred Vallette), à des artistes (Antonio de La Gandara, Odilon Redon, Gabriel Fauré), à des maîtres de la littérature française (François Coppée, José-Maria de Heredia, Henri de Régnier, Pierre Louÿs, Paul Fort, Jules Renard, Francis Jammes, André Gide, Marcel Schwob, Anatole France) ou belge (Georges Rodenbach, Maurice Maeterlinck), à de simples relations de travail (Émile Dennery, Ferdinand Wolff) ou au grand amour de sa vie (Cécile Cerizier).

Les lettres que Samain adressait très régulièrement à sa sœur Alicia offrent un intérêt tout particulier en ceci quelles sont de véritables chroniques de la vie mondaine, artistique et culturelle du Paris de la Belle Époque : réceptions dans laristocratie, visites chez les maîtres du moment, extras dans des restaurants chic, sorties pour assister à des premières de théâtre ou dopéra, rencontres avec des célébrités et anecdotes savoureuses en tout genre qui constituent le côté pittoresque de cette Correspondance. Elles révèlent également un aspect de Samain trop méconnu, sa gaieté, sa spiritualité, son humour jamais pesant ni vulgaire et rendent compte dévénements auxquels la sœur de Samain, fixée à Lille, ne pouvait assister et dont son frère lui brosse le tableau avec dautant plus de jubilation que lui-même, modeste commis expéditionnaire à la préfecture de la Seine, sémerveillait davoir pu y assister.

Tous les textes de ces lettres ont été, quand cela était possible, collationnés sur manuscrit autographe. La datation a été précisée avec la plus grande exactitude possible, en tenant compte des cachets postaux, quand lenveloppe avait été conservée, des indices externes et internes et grâce à nos travaux antérieurs sur lœuvre de Samain, à savoir la publication de ses Œuvres poétiques complètes (2015) et de ses Œuvres en prose (2020). Lécriture de Samain change au fil du temps et le papier à en-tête est aussi souvent dune aide précieuse. Toutefois, quand la datation est conjecturale, nous avons pris la peine de le préciser et de faire part au lecteur de nos modifications. Samain, de son propre aveu, est parfois distrait. Il lui arrive de mettre une date ou une année pour une autre, notamment au début du mois de janvier, de se tromper de jour par pure étourderie. Et ce léger défaut saccentue à la fin de sa vie, sous linfluence de la maladie.

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La normalisation du texte a été limitée au maximum, nous bornant à des aspects philologiques mineurs, aux corrections orthographiques (Samain, comme Baudelaire, privilégie parfois la graphie ancienne en écrivant par exemple « hazard »), bévues grammaticales (concordance des temps, emploi du subjonctif, accords oubliés), coquilles, à certains usages propres au poète tels que les majuscules intempestives, qui ne sont souvent que des minuscules amplifiées, ou à une ponctuation tantôt excédentaire (points de suspension en début de paragraphe, lignes de points, multiples points dexclamation ou dinterrogation, usage abusif des tirets, sans virgule ni point), jouant de lémotivité, abusant de lexpressivité, tantôt aléatoire, déficiente, voire absente, faisant obstacle à lintelligence du texte. Quand certains mots sont manquants, nous les avons ajoutés entre crochets : ces modifications nengagent que nous. Quand un passage est manquant ou a été caviardé, vraisemblablement par Alicia Soulisse, qui prit grand soin deffacer toute trace de « Blanche » et de « Gabrielle », nous le signalons en note de bas de page. Les usages des majuscules, de litalique et des guillemets dans les titres ont été standardisés. Quand le sens nous y invitait, et à seule fin daérer de longs passages monolithiques, nous avons également créé des alinéas. Lorthographe des noms propres a été restituée et harmonisée, lomission des accents, aigus ou circonflexes, comblée, les mots abrégés, développés.

Lannotation vise à éclairer et à expliciter le texte autant que possible pour en faciliter la lecture, élucider les références et le resituer dans son contexte historique. Elle ambitionne de ne rien laisser dans lombre en évitant la glose. Les citations approximatives ou fautives ont été corrigées en note. Quand un nom ou une date sont incertains, ils sont suivis dun point dinterrogation entre crochets. Les lieux et dates ont été systématiquement portés en tête. Sils figurent entre crochets, cest quils ont été reconstitués, conjecturés ou rétablis.