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Classiques Garnier

Glossaire

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet. Tome VII
  • Pages : 1057 à 1075
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 104
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406166924
  • ISBN : 978-2-406-16692-4
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16692-4.p.1057
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 20/03/2024
  • Langue : Français
1057

GLOSSAIRE

Abréviations :

A.

Dictionnaire de l Académie Française, Paris, J.-B. Coignard, 1694.

C

Circé.

CP

Le Comédien poète.

DCA

Don César d Avalos.

F.

Antoine Furetière, Dictionnaire universel, La Haye, A. et R. Leers, 1690.

I

L Inconnu.

L.

Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 5 vol., Paris, Hachette, 1863-1877.

N.

Jean Nicot, Thresor de la langue francoyse, tant ancienne que moderne, Paris, D. Douceur, 1606.

R.

Pierre Richelet, Dictionnaire français, Genève, J.-H. Widerhold, 1680.

T.

Trésor de la langue française (https://www.atilf.fr/ressources/tlfi/ [consulté le 14 décembre 2023]).

Abord (d) : tout de suite, immédiatement (DCA 411, 455, 624, 658) ; « dès le premier instant » (A.) (I 1383).

Abus : « signifie aussi erreur []. Il signifie aussi quelquefois, tromperie » (A.) (C 2524 ; I 1988).

Accomodement : arrangement amiable (pour les affaires de justice) (DCA 1123).

Accommoder : « signifie [], faire fortune, gagner du bien » (F.) (CP 816)

Accort : plaisant, agréable, courtois (DCA 1580).

Achevé : « Achever, se dit aussi en morale, pour dire, mettre une chose à sa dernière perfection. Voilà un ouvrage achevé, on ny peut rien ajouter, on ne peut rien faire de mieux. Cest un homme achevé, qui a toutes sortes de vertus et de perfections. Il jouit dun bonheur, dune fortune achevée, à qui il ne manque rien » (F.) (CP 669, 1240).

Affaires : « se dit [] de toutes les choses quon a à discuter, à démêler avec quelquun dans le commerce de la vie » (A.) (I 1155) ; « On dit ironiquement à un homme que ses affaires sont faites, pour dire, quil ne doit plus rien espérer, quil na plus rien à prétendre » (A.) (C 620).

Affront : « En avoir laffront : ne pas réussir » (L.) (CP 1703).

Agrément : « On appelle aussi Agréments, certains divertissements de musique ou de danse, que lon joint à des pièces de théâtre » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (I Au lecteur, 133 ; I App. 3, 2, 218, 219).

1058

Ailes : « Ailes de théâtre, Les côtés du théâtre où se meuvent les châssis des décors et où se tiennent les acteurs pour entrer sur la scène par la droite ou par la gauche » (Dictionnaire delAcadémie Française, 2 vol., Paris, Hachette, 1932-1935) (CP 131).

Amour : « Ce mot au pluriel veut dire les jeux et les ris quon fait compagnons de Vénus » (R.) (C 1794, 2134, 2288, 2310, 2415, 2456 ; C App. 1 acte III (didascalie), acte IV (didascalie), acte V (didascalie) ; C App. 2 acte III (didascalie), 323 ; I acte V, sc. 4 (didascalie) ; I App. 1 acte V (didascalies) ; I App. 3 279).

Angoisse : grande tristesse, affliction (DCA 705).

Annonce : « ne se dit guère que du compliment que fait un des comédiens pour avertir le public, quun tel jour on jouera une telle pièce. Un tel comédien fait les annonces » (A.) (CP Suite du Prologue).

Annoncer : « Il signifie aussi, publier, avertir, promettre, prédire. []les comédiens ont annoncé une telle pièce » (A.) (CP Suite du Prologue).

Appeler : « signifie aussi, défier, provoquer à un combat singulier. Autrefois les braves faisaient vanité de sappeler en duel pour la moindre chose » (F.) (CP 728).

Apprêt : « ce quon prépare pour quelque cérémonie, réjouissance, ou festin » (F.) (I 836, 1490).

Arc-boutant : « On dit au figuré quun homme est larc-boutant dune affaire, dune société, dun état, pour dire quil en est le principal appui » (A.) (I 1448).

Assassin : « En galanterie on appelle aussi assassins, certaines mouches taillées en long que les femmes coquettes mettent sur leur visage pour paraître plus belles » (F.) (CP 563).

Aveu : « signifie aussi, lapprobation, le consentement, lagrément quune personne supérieure donne à ce quun inférieur a fait ou a dessein de faire » (Dictionnaire de lAcadémieFrançaise, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (CP 742) (DCA 823).

Avouer : reconnaître, ratifier, approuver (DCA 1217, 1252).

Badaud : sot, bête (DCA 1000).

Badin : « Qui est folâtre, peu sérieux, qui fait des plaisanteries » (F.) (CP 573).

Bailler bonne : « On dit encore, La bailler bonne à quelquun, pour dire, lui faire un bon tour » (A.) (I 1541).

Baiser : « approcher sa bouche de celle dune autre pour marque damour, ou damitié », mais aussi « avoir la dernière faveur dune dame » (R.) (CP 1249).

Balle : « On appelle, marchandises de balle, celles qui sont de moindre valeur. Ce sont des pistolets de balle. Des ciseaux de balle. Il se dit au figuré de toutes choses. Vous nous dites là des nouvelles de balle » (A.) (CP 1257).

Barguigner : hésiter, avoir de la peine à se déterminer (DCA 554).

Basset : « qui est de taille médiocre » (F.) (I 1471, 1513 ; I App. 2 (didascalie)).

Bâtard : « se dit aussi de ce qui na pas de nom certain, qui participe de deux natures différentes. [] Un fruit bâtard, qui nest point franc, qui participe dune autre nature que celle dont il porte le nom » (F.) (C Décoration du premier acte ; C App. 2 Décoration du premier acte).

Beau : Faire le beau, faire la belle, se rengorger, se pavaner, laisser voir quon se croit beau, belle » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Firmin Didot, 1835) (CP 854).

1059

Beau jeu : « Être témoin dun beau spectacle » (T.) CP 561, 1055, 1154).

Bec-à-bec : « Nez à nez ; face à face lun de lautre “nous nous sommes trouvés bec à bec” » (Jean-François Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, 3 vol., Marseille, J. Mossy père et fils, 1787-1788) (CP 1329).

Bien : « Il signifie aussi, les richesses. []un beau bien, pour dire, un bien qui consiste en de bonnes terres et en de bon revenu » (A.) (CP 417) ; « Ce qui appartient en propre à quelquun, tout ce quon possède. Bien patrimonial. Les biens meubles et immeubles » (L.) (DCA 34, 41, 62, 273, 308, 737, 743, 961, 1214, 1308 1390, 1510).

Biscuit : « On dit proverbialement et au figuré sembarquer sans biscuit, pour dire, sengager à une entreprise sans avoir les choses nécessaires pour y réussir » (A.) (CP 1367).

Bon : « On dit []il est bon là, pour dire, sérieusement, ou ironiquement, quon apprend quelque chose de ce qui vient dêtre dit, ou que lon sen moque » (A.) (CP 759) ; tout de bon : « Sérieusement. En vérité. Sans raillerie » (R.) (C 597, 955) ; « On dit, il fait bon avec une personne, pour dire, quil est avantageux dêtre avec elle » (A.) (C 748).

Bourreau : « est aussi un terme de reproche, une expression dhumeur et dimpatience » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Firmin Didot, 1835) (I 153).

Bout : « Se dit aussi pour la fin dune chose qui a durée. []Il faut commencer par un bout et finir par lautre » (A.) (CP 1415).

Bouton : « On dit proverbialement et au figuré serrer le bouton à quelquun, pour dire, le presser vivement sur quelque chose et avec menaces » (A.) (I 1511).

Bruit. À petit bruit : sans éclat, discrètement (DCA 262).

But (donner au) : « On dit au figuré donner au but, pour dire trouver la difficulté dune affaire, deviner lintention de quelquun, rencontrer ce quil veut et ce quil pense » (A.) (I 1505).

Cabinet : « Petite pièce qui, dans un appartement, est à lécart et sert à divers usages » (L.) (DCA 70, 327).

Cadence : « La mesure du son qui règle le mouvement de celui qui danse » (A.) (CP 206).

Cadet de Normandie : « homme qui a peu de ressources ; locution qui vient de ce que la coutume de Caux en Normandie donnait tout à laîné et laissait une petite légitime aux cadets » (L.) (CP 1393).

Caler : « On dit au figuré caler la voile, pour dire, céder et se soumettre. [] On dit en ce même sens absolument, caler. Il faut caler » (A.) (CP 1712).

Camus : « On dit proverbialement quun homme est bien camus, quon la rendu bien camus, pour dire, quil a été bien trompé, quil est déchu de ses prétentions, quil est bien honteux » (F.) (CP 1617).

Caquets : « On dit [], quune femme est dans les caquets, quand par sa mauvaise conduite elle donne occasion aux autres de médire delle » (F.) (CP 1186).

Carogne : « Femme de mauvaise vie. Cest une carogne. [] On appelle ainsi par injure, une femme débauchée. » (A.) (CP 1317, 1337).

Carrière : « On dit [] donner carrière à son esprit, pour dire, se laisser emporter à son génie, ou à son plaisir » (F.) (CP 1148).

Carte blanche : « On le dit aussi au figuré, pour dire, se soumettre à toutes les 1060conditions quun autre nous voudra imposer » (F.) (CP 949).

Cas : aventure, accident, rencontre (DCA 247).

Case : « Maison, nest point en usage au propre. Néanmoins on dit patron de case, patron de la case, pour dire, le maître de la maison, ou celui qui a toute autorité dans la maison. Il est dustyle familier » (A.) (CP 1109).

Caveau : petite cave (DCA 1375, 1623).

Cependant : pendant ce temps (DCA 1297).

Cervelle : « Il signifie au figuré lentendement, le jugement [] » (A.) (CP 149 ; I 1799).

Chagriner : donner du chagrin, dans le sens de souci, fâcherie, inquiétude, peine (DCA 453, 1253).

Chansonnette : « Petite chanson, chanson jolie, tendre, amoureuse, pastorale » (F.) ; « diminutif de chanson. Il est fort ignorant en musique, il ne sait que chanter quelques chansonnettes » (A.) (I 1672 ; I App. 1 acte IV (didascalie)).

Châssis : « Les châssis sont les feuilles de décoration latérale, quon désigne généralement sous le nom de coulisses, et qui sont placées de chaque côté de la scène dans le sens de sa largeur » (Arthur Pougin, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui sy rattachent, Paris, Firmin-Didot, 1885) (CP 131 ; C, acte V, sc. 7, n. 398 ; C App. 1, acte V (didascalie)).

Chevalière : Au féminin, chevalière, femme qui a le rang de chevalier, ou épouse dun chevalier. Ce terme nest guère employé que dans le style badin » (L.) (CP 1013).

Cintre : « Partie supérieure de la cage de scène où lon remonte les décors » (T.) (CP 132 ; C acte I, sc. 8 (didascalie) ; acte IV, sc. 5 (didascalie)).

Cintré : « en termes de blason, se dit du globe ou monde impérial entouré dun cercle ou dun demi-cercle en forme de cintre. On dit aussi des couronnes fermées des rois, quelles sont cintrées de tant de cintres ou diadèmes, cest-à-dire, de tant de cercles ou demi-cercles » (F.) (I acte II, sc. 7 (didascalie)).

Client : « se dit maintenant dun plaideur qui a mis sa cause entre les mains dun avocat pour la défendre, dun arbitre, ou dun rapporteur pour la juger » (F.) (CP 336).

Cœur : « signifie quelquefois, vigueur, force, courage, intrépidité » (F.) (I 1485).

Collation : « tout repas quon fait entre le dîner et le souper, ou même après le souper » (A.) (I 1500 ; I App. 1 acte II (didascalie)).

Commerce : « se dit [] de la correspondance, de lintelligence qui est entre les particuliers, soit pour des affaires, soit pour des études, ou simplement pour entretenir lamitié » (F.) (CP 1309).

Composé : « On appelle ordre composé, toute composition arbitraire qui est différente de celles quont réglées les cinq ordres » (Thomas Corneille, Dictionnaire des arts et des sciences, Paris, J.-B. Coignard, 1694) (C acte III, sc. 8 (didascalie), acte V, sc. 9 (didascalie) ; C App. 1 acte III (didascalie), acte V (didascalie).

Composer : « Se dit aussi de tous les traités et accords qui se font dans les affaires civiles, pourvu quil y ait quelque grâce ou remise faite par les créanciers aux débiteurs » (F.) (DCA 1696).

Compte : « On dit encore au figuré quun homme a son compte, pour dire, quil 1061a ce quil désire, ou quil est bien dans ses affaires » (A.) (C 136).

Conclure : « Conclure un mariage, cest conclure les articles dun mariage, en arrêter les conditions » (A.)(CP 810).

Conte : « On appelle, conte en lair, un conte qui na aucun fondement, ni aucune apparence de vérité » (A.) (C 85 ; I 1259).

Conter : « On dit [], en conter à une femme pour dire, la cajoler » (A.) (C 627 ; I 312, 1249, 1952 ; I App. 1 acte I (didascalie)).

Contrepoids : « une masse, un poids qui en contrebalance un autre. Au théâtre, les contrepoids sont constitués de blocs de fonte appelés pains, galettes ou gueuses de 5, 10 et 20 kilogrammes, que lon empile aisément les uns sur les autres sur une tige métallique fixée aux fils des équipes. Ces contrepoids ont le rôle fondamental de rendre facile la manœuvre des éléments de décor les plus lourds » (Alain Roy, Dictionnaire raisonné et illustré du théâtre à litalienne (1992), Arles, Actes Sud-Papiers, 2001) (CP 132).

Convertir : « On dit [] dans le discours ordinaire, convertir quelquun, pour dire, le faire changer de résolution sur quelque chose » (A.) (I 1444).

Coqueter : faire des coquetteries (« Ils ont en ce pays de quoi se contenter / Car les femmes y sont faites à coqueter », Molière, LÉcole des femmes, I, 4) (DCA 664) ; « se plaire à cajoler, ou à être cajolée, faire lamour en divers endroits » (F.) (C 629).

Corbleu : Juron qui signifie par le corps de Dieu (I App. 6 58).

Cornet : « La partie de lécritoire où lon met de lencre » (A.) (CP 153).

Coulisses : « Jusquau xviiie siècle, le mot était utilisé dans son sens littéral : rainure permettant à une pièce mobile de se déplacer par glissement, de coulisser. Les rainures sont les costières sur lesquelles sont placés les mâts. La coulisse est devenue lendroit où sont rangés les éléments qui ont glissé jusquà elles. » (Agnès Pierron, Dictionnaire de la langue du théâtre, Paris, Dictionnaires Le Robert-VUEF, 2002) ; « Les perspectives des machines se meuvent dans des coulisses. » (F.) ; « Coulisse, se prend aussi, pour ces pièces de décorations que lon fait avancer et reculer dans les changements de théâtre. Les acteurs attendent encore dans lescoulisses, le feu se prit aux coulisses » (A.) (CP 132).

Creu: « se dit au figuré en choses spirituelles et morales, et signifie, vain, léger, peu solide » (F.) (CP 1449).

Crin : « On dit, se prendre au crin, pour dire, se tirer aux cheveux, venir aux prises avec quelquun » (A.) (CP 1317).

Croc : « On dit au figuré et proverbialement mettre les armes au croc, pendre son épée au croc pour dire, quitter le métier de la guerre » (A.) (CP 1446).

Cuistre : « Nom qui se donne ordinairement par injure aux valets de collège » (A.) (CP 1395).

Dea. Non dea : « Est une interjection laquelle enforce la diction où elle est apposée, comme Non deà, ouy deà, Non vtique, Sane quidem, mais en telles manières de parler on use plutôt de Deâ, fait dudit Deâ par contraction ou syncope, et dit-on non Dâ, ouy dâ » (N.) (DCA 1007).

Débat : « On dit proverbialement À eux le débat, entre eux le débat, pour dire, quon ne se veut point mettre en peine de leur différend » (A.) (C 2560).

1062

Décompter : « Il signifie au figuré rabattre de lopinion, de la croyance quon avait dune chose » (A.) (C 750).

Décoration : « Ornement dans les églises et autres lieux publics. [] On le dit particulièrement de la scène des théâtres. Les opéra, les pièces de machines doivent changer plusieurs fois de décorations »(F.) (CP Prologue, Second Prologue).

Décrier : « on dit proverbialement quun homme est decrié comme la vieille monnaie pour dire quil est perdu de réputation, quil na ni crédit ni estime dans le monde » (F.) (DCA 679).

Défâcher : « Défâcher, se défâcher [] sapaiser, quand on sest mis en colère. Il na guère dusage quen certaines phrases proverbiales. Sil est fâché, quil se défâche. Sil se fâche, ilaura la peine de se défâcher. Il aura deux peines, de se fâcher et de se défâcher » (A.) (CP 1632).

Défaite : « Moyen, prétexte fallacieux pour se défaire de ce qui est importun, embarrassant » (T.) (CP 310) ; « signifie aussi, excuse artificieuse » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (I 845) ; « On dit quun cheval est de belle défaite, pour dire, quil est bien fait, et quil sera aisé de le bien vendre. » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) ; « Familièrement. Cette fille est de défaite, elle est belle ou riche, ou instruite, et on peut aisément la marier » (L.) (C 757).

Déloger : sortir dun lieu. Littré indique que lemploi est familier. (DCA 1301).

Démenti : « Il en aura le démenti. Cest à dire, il ne viendra pas à bout de son dessein » (R.) (CP 702).

Démentir : « signifie aussi, nier la vérité dune chose » (F.) (I 1230).

Démonter : « signifie au figuré, mettre en désordre, déconcerter, mettre hors détat dagir, de répondre » (A.) (I 122).

Déterrer (quelquun) : parvenir à savoir où se trouve une personne (DCA 467, 470).

Détremp: « se dit [] au figuré de ce qui ne doit guère durer. Voilà un mariage quen détrempe, fait à la hâte, sans y observer des formalités » (F.) (CP 1581).

Dette : « Jen fais ma dette, je men rends caution » (L.) (CP 1086).

Devant. Prendre le devant : séloigner (DCA 456).

Deviner : « On dit []donner à deviner, pour dire, défier de deviner. Je vous le donne en vingt fois à deviner. Je le donne au plus fin à deviner » (A.) (I 112).

Diable : « Le peuple se sert de ce mot en une infinité de phrases, et surtout pour exagérer les choses soit en bien, soit en mal » (F.) (CP 280, 455, 527, 847, 1366 ; I App. 3 165).

Docteur : « Celui qui après avoir étudié quelque science quon enseigne dans les universités, et fait tous ses actes a pris solennellement le bonnet. [Molière un peu avant que de mourir se fit passer docteur en médecine sur son théâtre. Un docteur le plus souvent nest quun sot] » (R.) (CP 151 ; I 1444).

Dolent : « Triste, affligé, plaintif. []Il se dit plus ordinairement en raillerie » (A.) (I 1677).

Donzelle : « Fille ou femme dont on parle très familièrement : “Lors à bon chat bon rat, et la pauvre donzelle / Était pour en avoir profondément dans laile” (Scarron, Jodelet, I, 1) » (L.) (DCA 474).

Douceur : « On dit, conter des douceurs à une femme, lui dire quelque douceur, 1063pour dire, la flatter, lui faire lamour » (F.) (C 664, 2548 ; I 321, 462, 529, 983).

Draps : « On dit, mettre un homme en beaux draps blancs, cest à dire, en faire bien des médisances, en découvrir tous les défauts » (F.) (CP 638).

Dru : « On le dit au figuré de ce qui est déjà cru, qui se porte bien. Cet enfant est bien dru, bien grand pour son âge. Cette fille est drue, bonne à marier. En vieux français il signifiait gaillard » (F.) (CP 628).

Ducat : « Le ducat est aujourdhui [1694] une monnaie dor et dargent, battue dans les terres dun duc. Celle qui est dor vaut environ deux écus, et celle qui est dargent en vaut la moitié » (Thomas Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, 3 vol., Paris, J.-B. Coignard, 1708) (CP 418, 446, 1473).

Échapper : « se dit au figuré en morale, en parlant des emportements de colère » (F.) (I 1424).

Échiner : « Il signifie au figuré, tuer, assommer dans une mêlée, dans un combat, dans une déroute » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762). (CP 564).

Économe : « Celui ou celle qui a soin de la conduite dun ménage, de la dépense dune maison » (A.) (CP 217).

Économie : « On dit [] léconomie dun bâtiment, en parlant du ménagement de la place, et de la belle et commode disposition des appartements » (F.) (CP 6).

Écoutant : « auditeur, qui prête loreille à ce quon dit » (F.) (I 1865).

Écu : une pièce de monnaie qui, aux années 1670, valait 3 livres (CP 120).

Écuyer : « se dit aussi, de celui qui donne la main à une dame pour la mener. []Écuyer tranchant, est lofficier qui découpe les viandes à un prince, à un souverain. Écuyer de cuisine, est le maître cuisinier dun prince ou dun grand seigneur » (A.) (CP 576, 628) ; « Se disait autrefois dun gentilhomme qui suivait, qui accompagnait un chevalier et portait son écu, lui aidait à prendre ses armes et à se désarmer. [] Autrefois les jeunes gens de la plus haute qualité ne portaient le titre décuyers, jusquà ce quils eussent été faits chevaliers selon les cérémonies qui se pratiquaient en pareil cas. Aujourdhui écuyer, est le titre que portent les simples gentilshommes » (A.) (C Extrait du privilege du roi ; I Extrait du privilège du roi).

Effacer : « se dit aussi des personnes et principalement des femmes. Cette femme était belle, mais le temps a fort effacé sa beauté, elle avait belle couleur, mais la maladie la fort effacée » (A.) (C 926).

Emploi : En termes de théâtre, emploi signifie le type de rôle joué par un comédien ou comédienne : les amoureux, les pères, les rois, les reines, etc. (I 1619, 1835 ; I App. 3 111).

Employer (s) : trouver de lemploi, travailler (DCA 783).

Emportement : « mouvement déréglé, violent, causé par quelque passion » (A.) (C 689, 1057, 1132, 1731, 2701 ; C App. 1 acte II (didascalie) ; I 1133).

Empressement : « Action dune personne qui sempresse, mouvement que se donne celui qui recherche une chose avec ardeur » (A.) (C 536, 1383, 1667 ; C App. 1 acte IV (didascalie) ; C App. 2 18 ; I 328, 629, 727).

Enchère : « Mise à prix quon fait dun 1064immeuble saisi en justice » (F.) (CP 353).

Enflammer : « se dit aussi au figuré de lamour et de la colère. Ses yeux enflamment tous les cœurs. Lardeur qui lenflamme.[] En ce sens il semploie aussi au neutre passif. Il senflamma dès quil la vit » (A.) (I 94, 642, 912, 1254, 1412, 1687, 1843).

Ennui : chagrin, déplaisir, peine (DCA 1384). 

Entrée : « On appelle []entrée de ballet, chaque scène que font les danseurs dans un ballet » (F.) (CP 20, 177, 192 ; I acte III, sc. 6 (didascalie), acte V, sc. 4 (didascalie) ; I App. 3 Divertissement du cinquième acte (didascalie) ; I App. 6 (didascalie) ; lespace entre deux éléments de décor par où les acteurs entraient en scène (CP 1691).

Entretailler : « ne se dit quavec le pronom personnel. Porter mal ses jambes en marchant, en telle sorte que lune coupe ou blesse lautre. On le dit particulierement des chevaux qui se coupent ; et par extension, des hommes qui marchent mal, qui sentretaillent » (F.) (DCA 599).

Envisager : dévisager, examiner (DCA 1350).

Estomaquer (s) : « se tenir offensé contre quelquun de ce quil a dit ou fait, le trouver mauvais » (A.) (CP 912).

Estramaçonner : frapper de lestramaçon, cest-à-dire du tranchant (et non de la pointe) dune épée. Littré note que « ce terme ne se dit plus guère quen plaisantant ». (DCA 1280).

Étoile : « On appelle, étoile, ce qui est comme influant sur le tempérament et sur la fortune des hommes » (A.) (I 779).

Étonner : « causer à lâme de lémotion, soit par surprise, soit par admiration, soit par crainte. [] Se dit aussi des émotions des corps qui sont ébranlés et attaqués par quelque violence » (F.) (I 648, 1026, 1033).

Évent. Une tête à lévent : Personne étourdie, légère (on dirait aujourdhui : tête en lair) ; « on appelle, Teste à lévent, Un esprit léger et inconsidéré » (A.) (DCA 72).

Exact(e) : fait avec précision, soigneusement, scrupuleusement (DCA 405).

Exposant : « Celui ou celle qui expose un fait, qui expose ses prétentions dans une requête, ou dans un acte semblable » (A.) (C, Extrait du privilege du roi).

Extravagant : « fou, impertinent, qui dit et fait ce quil ne faudrait pas quil dît ni quil fît » (F.) (I 2061).

Fable : « se prend aussi dans un sens collectif, pour signifier toutes les fables de lantiquité païenne » (A.) (C 283 ; C App. 1 acte V (didascalie) ; C App. 2 117 ; I 1590).

Façon : « se dit aussi de ces cérémonies, compliments et grimaces incommodes quon fait avec des gens qui ne nous sont point familiers » (F.) (I 847, 1110).

Fait : « se dit [] de ce qui est propre, convenable. Voilà votre vrai fait, ce quil vous faut, cette fille nest pas votre fait pour lépouser » (F.) (CP 941, 1307, 1594). « On dit [] proverbialement cela vaut fait, pour dire, assurez-vous que cela ne manquera pas de se faire » (A.) (CP 1483).

Fatigant : « signifie aussi, ennuyeux » (A.) (I 408 ; I App. 1 acte IV (didascalie)).

Fendant : « Fanfaron, homme qui menace. Les faux braves font bien les fendants, quand ils ne voient personne qui soit capable de leur résister » (F.) (CP 783).

1065

Fers : « se prend aussi au figuré et poétiquement pour létat de lesclavage, et pour lengagement dans une passion amoureuse » (A.) (C 1003 ; I 647).

Fertile : abondant (DCA 782).

Fesser : « On dit familièrement, quun homme fesse bien son vin, pour dire quil boit beaucoup et sans en être incommodé » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Veuve de B. Brunet, 1762) (I App. 3 390).

Feu : « se dit poétiquement pour signifier la passion de lamour. Le feu dont il brûle. Rien na pu éteindre ses feux. Un feu discret. Approuver les feux dun amant » (A.) (I 224, 634, 1104, 1222, 1352, 1408, 1668, 1755, 1923, 2029 ; I App. 3 302).

Figure : « en termes de danses et de ballets, se dit des pas différents que font les danseurs en ordre et cadence, qui marquent diverses figures sur le plancher » (F.) (C Prologue, acte V, sc. 11 (didascalie) ; C App. 1, acte V (didascalie) ; I acte II, sc. 8 (didascalie), acte III, sc. 6 (didascalies) ; I App. 1 acte II (didascalie), acte III (didascalies), acte V (didascalie)) ; « se dit encore ironiquement dun homme laid, mal bâti et mal habillé. Voilà une vilaine figure, une étrange figure » (F.) (C 706 ; acte V, sc. 10 (didascalie)).

Flacon : « Sorte de gros vase de métal quon prend pour parer quelque buffet, et qui sert à mettre à rafraîchir de leau » (R.) (C Prologue).

Flamberge : « Grosse épée du chevalier Regnaut de Montauban, laîné des quatre fils Aymon. On dit, proverbialement, mettre flamberge au vent, pour dire, dégainer, tirer lépée » (F.) (DCA 455).

Flatteur : « signifie aussi, caressant []le chien est un animal flatteur » (A.) (C 1528).

Fleuron : « Feuille ou fleur imaginaire dont on fait des ornements darchitecture, sans quil y ait rien dimité des fleurs naturelles » (Thomas Corneille, Dictionnaire des arts et des sciences, Paris, J.-B. Coignard, 1694) (C acte III, sc. 8 (didascalie)).

Foi : « La foi conjugale, est la foi que le mari et la femme se donnent en se mariant » (F.) (CP 509, 830, 1151, 1246, 1742).

Follette : « Qui est un peu fou ou gaillard. Il est badin, gaillard et follet. Cette fille est enjouée et follette » (F.) (CP 881 ; I App. 2 (didascalie)).

Force : employé pour exprimer une forte quantité (DCA 431, 1152).

Fortune : « On appelle en termes de galanterie, bonne fortune, les dernières faveurs dune dame, qui dailleurs passe pour prude » (F.) ; « bonne Fortune. Façon de parler qui se dit abusivement pour signifier les bonnes grâces dune dame. Il est aimé des dames. Il a de bonnes fortunes. Cest un homme à bonnes fortunes » (A.) (CP 1253, 1625).

Fourbe : « Tromperie, déguisement de la vérité fait avec adresse » (F.) (DCA 1442).

Frais : « On dit, quun homme a gagné son bien à peu de frais, pour dire, sans peine » (F.) (CP 722).

Franc : « ouvertement, résolument, sans déguiser, sans biaiser.[] Il me la dit tout franc » (A.) (I 1482) ; « se dit aussi dans la signification de vrai []. En ce sens il se joint à toute sorte de termes injurieux, et il se dit par énergie, et pour leur donner encore plus de force » (A.) (I 1456, 1469).

Franchise : « signifie aussi, liberté. []1066Mais en ce sens il na guère dusage quen poésie, et en parlant damour » (A.) (I 1954).

Frater : « Mot transporté du latin dans notre langue sans aucun changement, et dont on se sert pour dire, garçon chirurgien » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (I App. 6 20).

Fripon(ne) : « quelquefois un terme de cajolerie. Les poètes appellent lamour, un petit fripon. Ils disent quune dame a lœil fripon, quelle est friponne, pour dire quelle leur ravit le cœur, leur liberté » (F.) (C 1907 ; I 1676 ; I App. 4 168).

Fusée : « On dit proverbialement et au figuré : démêler une fusée, pour dire, débrouiller une affaire, une intrigue » (A.) (CP 775).

Gagner au pied : « On dit []gagner au pied, pour dire, se sauver par la fuite » (A.) (CP 1273).

Gaillard : licencieux, osé, égrillard (DCA 509) ; « enjoué, qui ne demande quà rire, ou à faire rire » (F.) (I 1213, 1457, 2061 ; I App. 3 152, 161 ; I App. 4 129, 161 ; I App. 687).

Galant : « Honnête, civil, sociable, de bonne compagnie, de conversation agréable. [] » ; « Il se dit aussi, des choses. Il a lair galant, la façon galante, lesprit galant, les manières galantes, pour dire, agréables, polies, etc.Un habit galant. Une lettre galante. Un style galant. Un discours galant. Tout ce quil fait est galant » (A.) ; « se dit aussi dun homme qui a lair de la cour, les manières agréables, qui tâche à plaire, et particulièrement au beau sexe. En ce sens on dit, que cest un esprit galant, qui donne un tour galant à tout ce quil dit ; quil fait des billets doux, et des vers galants. [][U]ne fêtegalante une réjouissance dhonnêtes gens » (F.) (CP 193, 201, 227, 632, 1575 ; I Au lecteur, 24, 190, 394, 662, 925, 1004, 1490, 1723, 1754, 1837, 1915 ; I App. 1 acte I (didascalies), acte II (didascalie), acte III (didascalies) ; I App. 3 235 ; I App. 4151 ; I App. 6 26) ; « Amant. Celui qui aime une dame, et qui en est aimé » (R.) (CP 719, 778)

Galante : Il y a ici deux interprétations possibles du mot galante : « On dit, dune femme coquette, quelle est galante » (A.) ; « On dit aussi au féminin, une femme galante, qui sait vivre, qui sait bien choisir et recevoir son monde : une fête galante, une réjouissance dhonnêtes gens » (F.) (CP 123).

Galanterie : « Qualité de celui qui est galant, gentillesse. [] Il se prend plus particulièrement pour les devoirs, les respects, les services que lon rend aux dames. []Il se prend aussi pour les choses que lon fait pour les dames, ou quon leur donne par galanterie » (A.) (I 371, 828, 1323, 1931 ; I App. 1 acte I (didascalie), acte III (didascalies) ; I App. 6 40).

Garant : « se dit aussi au figuré dun auteur dont on a tiré un fait, une doctrine quon avance, un passage que lon cite ; et dun homme de qui on tient une nouvelle » (A.) (I 779).

Garde : « Veut dire aussi en termes descrime, une manière de tenir le corps et lépée ou le fleuret, telle que lon soit à couvert de lépée ou du fleuret de son ennemi, et que lon puisse aisément le frapper, ou lui porter une botte. La garde 1067haute. La garde basse. []Se mettre en garde. Se tenir en garde. Être en garde. Être hors de garde » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762 (CP 1072) ; « On dit aussi, prendre garde, pour dire, considérer, faire attention » (A.) (C 145).

Garder : « On dit, par une façon de parler proverbiale, vous men donnez bien à garder, pour dire, vous voulez men faire accroire » (A.) (C 124).

Gendarmer (se) : « Se mettre en peine de quelque chose, sen effrayer » (F.) (I 317).

Globe : synonyme de gloire (C acte III, sc. 8 (didascalie)).

Gloire : « Honneur, louange, estime, réputation qui procède du mérite dune personne, de lexcellence de ses actions ou de ses ouvrages » (A.) (I 9, 247, 894, 1207, 1985 ; I App. 1 acte I (didascalie)) ; « On appelle aussi, gloire, dans les comédies et dans les autres spectacles, lendroit élevé, et illuminé où lon représente le ciel ouvert et les divinités fabuleuses » (A.) (C, acte III, sc. 8 (didascalie)) ; « On dit, quun homme fait gloire dune chose, lorsquil sen vante, quil sen fait honneur » (F.) (I 390).

Gourmer : « se battre à coups de poing. Il nest guère en usage que parmi les écoliers, les laquais et les gens de basse condition » (F.) (CP 1551).

Grec : « On dit proverbialement, quun homme est grec dans une affaire, dans une science, quand il en connaît tout le fonds » (F.) (CP 66).

Grille : « Cloison de fer faite en petits carreaux quon met aux parloirs des religieuses » (R.) ; ici, par extension, le couvent en entier (CP 1612, 1657, 1704).

Grison : homme qui grisonne, qui vieillit (familier) (DCA 1192).

Grosset : « Un peu gros » (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 5 vol., Paris, Hachette, 1863-1877) (I 1471, 1513, 1819, 2037 ; I App. 2 (didascalie) ; I App. 4 186).

Guerre : « On dit aussi, faire la guerre à lœil, pour dire, épier tout ce qui se passe en quelque affaire où on a intérêt, pour y trouver ses avantages quand loccasion sen offre » (F.) (CP 604).

Gueuse : « On dit, dune femme d mauvaise vie, que cest une gueuse » (A.) (CP 1293).

Hâbler : « Parler avec vanterie, avec exagération » (L.) (DCA 1090, cf. 1094).

Hagard : « Qui a quelque chose de rude, de menaçant, de furieux, il ne se dit au propre que du visage, des yeux, de la mine » (F.) (CP 928).

Haut : « On dit, quun homme le porte haut, pour dire, quil fait lhomme de qualité » (F.) (C 707).

Haut la main : « Faire une chose haut la main, cest-à-dire, dautorité absolue, sans demander congé à personne, sans avoir égard à quoi que ce soit » (F.) (CP 684).

Heurter : « signifie aussi, frapper à une porte pour se faire ouvrir » (F.) (CP 346, 1545).

Idole : « se dit [] de toute personne qui paraît stupide ou qui ne se donne pas assez de mouvement » (A.) (CP 760).

Il y va : Y aller, impersonnel. On sen sert, pour dire, de quoi il sagit. Il y va de sa tête. Il y va de votre honneur. Quand il y irait de ma vie » (A.) (CP 557).

Industrie : adresse, habileté, savoir-faire (DCA 697).

1068

Inquiet : agité, remuant (DCA 69).

Insulte : affront, attaque, agression. « Querelle ou attaque quon fait à quelquun par surprise, et le plus souvent sans sujet : on est sujet à Paris aux insultes des filous et des bretteurs » (F.) (DCA 95).

Isolé : « On appelle []une colonne isolée, une statue isolée, une colonne, une statue qui ne tient pas au mur du bâtiment » (A.) (C Décoration du prologue ; I acte II, sc. 7 (didascalie)).

Janlogne : « Faire le janlorgne. Signifie faire le sot, linnocent, le niais, faire le badaut, lhomme neuf, être étonné » (Philibert-Joseph Le Roux, Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial (1718-1786), dir. Monica Barsi, Paris, Champion, 2003) (CP 1316).

Jaser : « Parler beaucoup et sans nécessité des choses frivoles » (F.) (DCA 1068, 1192, 1237).

Jours : « Les grands jours, les petits jours. Jours de grande réception ou au contraire jours réservés aux intimes » (T.) (CP 1080).

Latin : « On dit, dun homme qui a travaillé inutilement à quelque chose, quil y a perdu son latin, pour dire quil y a perdu sa peine » (A.) (I 113).

Léger : « On appelle en architecture, ouvrage léger, un bâtiment extrêmement ouvert, et dont la beauté consiste dans la délicatesse des parties qui le composent » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (C App. 2 Décoration du second acte).

Libéral : « On appelle arts libéraux, par opposition aux mécaniques, ceux qui participent plus de lesprit que du travail de la main, qui consistent plus en la connaissance quen lopération, qui regardent plus le divertissement et la curiosité que les œuvres serviles et mécaniques : tels sont la rhétorique, la grammaire, la poésie, la peinture, la sculpture, larchitecture, la musique, quon appelle les sept arts libéraux » (F.) (C Prologue).

Libertin : « Qui ne veut pas sassujettir aux lois, aux règles de bien vivre, à la discipline dun monastère. Un écolier est libertin, quand il fripe ses classes ; quand il ne veut pas obéir à son maître. Une fille est libertine, quand elle ne veut pas obéir à sa mère ; une femme à son mari » (F.) (I App. 3 286).

Lis : « On appelle la France, le royaume, lempire des lis » (A.) (C 59 ; C App. 2118) ; « On le dit aussi pour exprimer une grande blancheur. Un teint de lis et de roses » (F.) (C 926).

Magot : « se dit au figuré des hommes difformes, laids, comme sont les singes » (F.) (CP 542).

Maître dhôtel : « un officier chez le roi, les princes et les grands seigneurs, qui a soin dordonner les dépenses de la maison, de servir sur table, de commander aux officiers qui servent à la bouche » (F.) (I 815).

Malaisé : désargenté (pour une personne) ; « Cet homme est malaisé : il doit de tous côtés. Onappelle un riche malaisé, un homme qui a du bien, mais qui est saisi, et qui est cependant dans le besoin » (F.) (DCA 404).

Malepeste : « Imprécation quon fait contre quelque chose, et quelquefois avec admiration » (F.) (CP 66 ; I App. 3 67)

Mandille : « Manteau que portaient il ny 1069a pas longtemps les laquais, qui leur était particulier, et qui les faisait distinguer des autres valets. Il était fait de trois pièces, dont lune leur pendait sur le dos, et les deux autres sur les épaules » (F.) (CP 1709).

Marchand : « On dit proverbialement dun homme à qui il doit prendre mal de quelque chose, quil sen trouvera mauvais marchand, quil ne sen trouvera pas bon marchand, quil nen sera pas bon marchand » (A.) (C 929).

Marmite : « On appelle les écornifleurs, des écumeurs de marmite » (F.) (CP 26).

Martyre : « se dit poétiquement et fréquemment de la souffrance des amants » (F.) (I 1282, 1684, 2052).

Masque : « Personne déguisée qui sest couvert le visage pour nêtre point connu. À Carême prenant cest la saison de voir des masques aux cours et aux bals. Les masques ont été danser un ballet en un tel lieu. Il y avait plusieurs compagnies de beaux masques, de gens qui couraient en masque » (F.) (CP 14).

Matois : rusé, hardi (familier) (DCA 1037).

Mécanique : « se dit [] des arts serviles, et qui sont opposés aux arts libéraux, tels que ceux que pratiquent les ouvriers qui travaillent non seulement à la construction des machines, mais encore à toutes les manufactures, et aux choses qui servent aux nécessités ou commodités de la vie, comme les maçons, les tailleurs, les cordonniers. On dit que ces gens exercent des arts mécaniques » (F.) (C Prologue).

Médiocre : [de taille] moyenne (DCA 709).

Mendier : Mendier « signifie aussi au figuré rechercher avec empressement et avec quelque sorte de bassesse et contre la bienséance » (A.) (I 251).

Métier : « Cest une femme du métier, se dit dune femme de mauvaise vie » (L.) (DCA 542).

Mine : employé dans le sens dair, aspect extérieur et allure générale dune personne ; avoir bonne mine : être dune apparence agréable (DCA 73, 90, 601, 813).

Miroir : « se dit au figuré en morale, de ce qui nous représente quelque chose, ou qui la met comme devant nos yeux. Miroir de confession, cest un miroir de vertu, miroir de patience » (F.) (I 334).

Mise : « Qualité dune monnaie qui a cours. Monnaie de mise : ces espèces-là ne sont plus de mise » (L.) (DCA 803).

Mitonner : Mitonner : « se dit au figuré en morale, pour dire, caresser, choyer une personne, la traiter favorablement, pour gagner ou pour conserver ses bonnes grâces » (F.) (CP 706).

Morguenne : « [Juron] Synonyme morbleu, mordieu » (T.) (I App. 4 105).

Motus : « Expression familière par laquelle on avertit quelquun de ne rien dire » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (CP 1104).

Mouche. Fine mouche : personne adroite et rusée (se dit aussi dun homme) (DCA 145).

Musicien : « celui qui chante ou qui sait bien la musique, qui compose en musique » (F.) (I acte IV, sc. 6 (didascalie)).

Nappe : « Nappe, en termes dhydrauliques, est une cascade deau qui tombe de dessus une pierre unie et large, et qui représente une nappe » (F.) (C App. 2 Décoration du second acte).

Nargue : « Mot dont on se sert lorsquon veut marquer du mépris pour une 1070personne, ou pour quelque autre chose » (R.) (C 719).

Néant : « est aussi une espèce dinterjection. Sil y avait (chez nous) une fille, qui eût été femme-de-chambre dun Monsieur, il faudrait quelle se contentât davoir un amant ; mais pour de mari, néant. [] Cest-à-dire elle nen aurait point » (Jean-François Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, 3 vol., Marseille, J. Mossy père et fils, 1787-1788) (I 1596).

Nerveux : « Qui a de bons nerfs, qui est fort et vigoureux. Un bras fort et nerveux » (F.) ; « Daprès lusage de lancienne anatomie, qui appelait nerfs les tendons et les ligaments des muscles. Qui a de la force dans les muscles, qui est vigoureux et prompt au mouvement. Bras, corps nerveux. Cest un petit homme nerveux, sec et nerveux » (Dictionnaire de lAcadémieFrançaise, Paris, Imprimerie nationale, 1992-) (CP 674)

Net(te) : « On dit, quun homme a la voix nette, pour dire, que sa voix a le son clair, pur, et fort égal » (A.) (I 1671).

Neveu : « On dit, nos neveux, dans le genre sublime, et poésie, pour dire, la postérité, ceux qui viendront après nous » (A.) (C 275 ; C App. 2 76).

Nez : « Se dit aussi pour tout le visage, et même pour toute la personne. []Regarder quelquun au nez » (A.) (CP 1695) ; « On dit aussi [quun homme] sest cassé le nez, quil a donné du nez en terre, lorsquil a mal réussi en quelque affaire, quil a fait banqueroute » (F.) (I 1841).

Nuée : « Les païens faisaient descendre leurs fausses divinités sur terre dans des nuées » (F.) (C Décoration du prologue ; C App. 2 Décoration du prologue).

Optique : « se prend aussi dans le sens de perspective, pour signifier, les apparences des objets vus dans léloignement. Les illusions de loptique. Loptique du théâtre » (Dictionnaire delAcadémie Française, 2 vol., Paris, J. J. Smits, 1798) (CP 131 ; ce terme est parfois utilisé au xviie siècle pour désigner la toile de fond ; C, acte III, sc. 8 (didascalie), acte IV, sc. 6 (didascalie) ; I acte II, sc. 7 (didascalie)).

Orgueil : « se prend quelquefois en bonne part, comme en cette phrase, un noble orgueil, pour dire, un sentiment noble et élevé, qui fait quon ne voudrait faire aucune bassesse » (A.) (C 500).

Original : « On appelle proverbialement et ironiquement un original, un homme qui est ridicule et singulier en les manières, qui fait rire par la nouveauté de ses actions » (F.) (CP 424 ; I 1456).

Oui : « Dire le grand oui, se marier » (L.) (CP 754).

Pactions : « Ce mot aujourdhui ne se dit ordinairement quen parlant daffaires, et il signifie accord et convention qui se fait entre quelques personnes » (A.) (C 754).

Paravent : « se dit aussi des grands châssis de bois couverts de quelque étoffe, qui sont attachés ensemble et mobiles. On les met dans les chambres auprès des portes, auprès du feu, autour des lits, pour se couvrir et se défendre contre le vent. [] On donne souvent des comédies où les acteurs sortent de derrière un paravent qui fait toute la décoration du théâtre » (F.) (I 1624).

Paroli : « Paroli et sept-et-le-va sont tous les deux des termes utilisés dans la bassette, voulant dire jouer le double de ce quon a joué la première fois et 1071sept fois ce quon a joué la première fois » (A.) (CP 155, 156).

Parterre : lendroit dans une salle de théâtre où un public exclusivement masculin se tenait debout devant la scène et par extension les personnes qui occupaient cet endroit (I App. 3 87).

Parti : « se dit aussi, dune personne à marier, considerée par rapport aux biens de la fortune » (A.) (CP 703, 816 ; C Argument, 449).

Particulier. Pour mon particulier : « En mon particulier, pour mon particulier, pour ce qui me concerne » (L.) (CP Second Prologue).

Pas : « se dit aussi des peines quon prend, des fatigues, des difficultés qui se rencontrent dans les affaires » (F.) (I 2057).

Patineur : « celui qui touche, qui manie indiscrètement les bras et les mains dune femme » (A.) (I App. 4 174).

Peau : « On dit aussi dune personne laide, quon naura point denvie à sa peau » (F.) (CP 855).

Pèlerin : « On appelle figurément pèlerin, un homme fin, adroit, dissimule. Vous ne connaissez pas le pèlerin. Cest un étrange pèlerin » (A.) (I App. 4 185).

Pesant dor : « On dit proverbialement dun homme quon veut louer, quil vaut son pesant dor ; et de celui quon veut railler quil vaut son pesant de plomb » (F.) (I 1795).

Petite-oie : « On appelle au figuré petite-oie, les bas, le chapeau, les rubans, les gants, et les autres ajustements nécessaires pour rendre un habillement complet » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (C Intro. n. 97).

Pie au nid : « On dit … quon a trouvé la pie au nid quand on a renconté quelque occasion de profiter » (F.) (DCA 348).

Pièce : « On dit aussi, jouer pièce à quelquun, lui faire pièce, pour dire, lui faire quelque supercherie, quelque affront, lui causer quelque dommage, ou raillerie » (F.) ; « on dit encore, la pièce est plaisante, la pièce est bonne, pour dire, lembarras où lon a mis cette personne est plaisant » (A.) (CP 539, 1165, 1428, 1533).

Pied. Gagner au pied : prendre la fuite (DCA 457). Mettre sous le pied : mépriser, passer outre (DCA 1203). De plain-pied : sans difficulté, sans rencontrer dobstacle, aisément (DCA 193).

Pilule. Dorer la pilule : par référence à une pratique dapothicaire, présenter une situation sous un jour favorable par tromperie (DCA 114).

Pis : « On dit aussi, mettre quelquun au pis : et cela se dit par manière de défi, et pour marquer à un homme que quelque volonté quil ait de nuire, on ne le craint point. Je vous mets au pis, à pis faire » (F.) (CP 500, 1348 ; I 137).

Place : « Quitter la place à quelquun : se retirer pour le laisser seul » (L.) (DCA 1578).

Plaisirs : « On dit poétiquement, les ris, les jeux et les plaisirs, quand on en fait des personnages, comme on fait des grâces et des amours » (F.) (C 251 ; C App. 2180 ; C App. 2).

Pli : « se dit [] au figuré en choses morales. On a fait prendre à ce jeune homme un bon pli, on la instruit dans les bonnes mœurs » (F.) (CP 805).

Plume : « On dit quand on a gagné à quelquun au jeu, ou par quelque adresse, quon a eu de ses plumes » (F.) (CP 153).

Plus ou moins : « Lorsque deux personnes 1072sont daccord ensemble dun marché, dun traité, et quil nest plus question que dune différence légère dans le prix, dans les conditions, on dit, quil ne sagit entre eux que du plus ou du moins, que la différence ne va que du plus au moins » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (I 365).

Poche : « Petit violon []. On lappelle ainsi à cause que les maîtres à danser qui vont en ville donner leçons à leurs écoliers, le portent dans leur poche » (Thomas Corneille, Dictionnaire des arts et des sciences, Paris, J.-B. Coignard, 1694) (C Prologue).

Point : dentelle de fil (DCA 256).

Poursuite : peut désigner une cour assidue. « Action de chercher avec assiduité à obtenir les faveurs amoureuses dune femme, à lépouser : Saint-Just, amoureux dune jeune personne de Blérancourt, manqua sa poursuite, et on la maria à un notaire du pays (Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1852) » (T.) (DCA 93).

Préservatif : « Remède qui sert à se précautionner, à se garantir dun mal qui menace » (F.) (CP 1577).

Prévenir : « Arriver devant, venir le premier. [] Il signifie aussi, être le premier à faire ce quun autre voulait faire » (A.) (CP 1744 ; C 447) ; précéder, devancer (DCA 690) ; également annoncer, informer, prédisposer contre (DCA 967, 1001, 1171).

Prix : « On dit au figuré remporter le prix, pour dire, surpasser les autres en quelque chose » (A.) (I 1190).

Protestant : « Amant qui fait à une dame des offres de service et damour, et qui lui promet fidélité » (F.) (CP 564, 706 ; I 1022).

Prudent : avisé (DCA 1193).

Put : « On dit dun homme, que la viande lui put ; et au figuré familier que la lecture, la comédie lui put, quand il en est dégoûté » (Jean-François Féraud, Dictionnaire critique de la langue française, 3 vol., Marseille, J. Mossy père et fils, 1787-1788) (I n. 332 ; I App. 4 5).

Quant à moi : Tenir son quant-à-moi : manifester de la fierté ou de la suffisance (DCA 1551).

Quartier : « Ce mot se dit dans le figuré et assez souvent en riant ne donner point de quartier signifie ne point pardonner, ne rien accorder de ce quon nous demande. Obliger les gens à faire ce quon veut deux » (R.) (C 882).

Quintal : « Poids de cent livres » (F.) (CP 56).

Radoucir : « On dit, se radoucir pour une femme, auprès dune femme, pour dire, en faire lamoureux » (A.) (C 414).

Ragoût : « Mets apprêté pour irriter le goût, pour exciter lappétit []. Il se dit au figuré de ce qui excite, qui irrite le désir » (A.) (CP 847 ; C 2556).

Raison : « Ce mot sert à marquer le ressentiment quon a dune injure reçue, et il signifie une sorte de vengeance, une sorte de réparation et de satisfaction à cause de linjure quon a reçue » (R.) ; « On dit, se faire raison, pour dire, se faire rendre justice par force, par autorité » (A.) CP 1211 ; C 1719, 2603, 2779).

Rapporteur : « Juge ou conseiller qui est chargé du rapport dun procès » (F.) (I 1443).

Rechigner : manifester du dégoût ou de laversion, principalement par des grimaces (DCA 1671).

Réduit : lieu de réunion mais aussi 1073logement retiré, probablement associé à la prostitution : « Ce sont [les femmes de Chénier] des Phrynés sans doute [] mais galantes et de haut ton ; non plus des Alizons ou des Jeannes vulgaires en de fétides réduits » (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, 1829) (DCA 507).

Remettre : Remettre « se dit aussi au figuré en choses spirituelles et morales. Je me remets dans lesprit, dans la mémoire une telle affaire. Jai de la peine à me remettre ce visage » (F.) (I 2037 ; I App. 4 187).

Rentrer : « On dit aussi au figuré rentrer en soi-même, pour dire, faire réflexion sur soi-même » (A.) (C 1717).

Répondre : « signifie aussi simplement, être garant de quelquun, de quelque chose. Me répondez-vous de cet homme-là ? Je ne vous réponds que de moi » (A.) (I 124, 1664, 1788, 2054 ; I App. 6 81).

Reste : « On dit, jouer de son reste, coucher de son reste, pour dire, faire un dernier effort, un coup de désespoir, hasarder tout » (F.) (CP 612).

Ris : « en termes de poétique, se dit des agréments, des gaietés des personnes belles et de bonne humeur. Les grâces, les jeux, les ris et les amours accompagnent toujours cette belle » (F.) (I 1928).

Rôle : « est aussi une certaine quantité décriture de vers, ou de prose, quon donne à réciter, à déclamer, ou à jouer sur un théâtre. Ce rôle est de 800 vers. Il faut du temps pour apprendre ce rôle. » (F). (CP Suite du Prologue).

Rudesse : « Rigueur. Cruauté » (R.) (C 722).

Saluer : « Marquer son respect par quelque action civile, faire la révérence à quelquun et lui faire compliment. Ôter son chapeau lors quon rencontre une personne pour lui marquer quon lhonore » (R.) (CP 630).

Scabellon : « sorte de piédestal, sur lequel on met des bustes, des girandoles, etc. » ((Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Veuve de B. Brunet, 1762) (I acte II, sc. 7 didascalie)).

Séquelle : parti, suite de personnes attachées à quelquun (emploi péjoratif) (DCA 1373).

Séquestrer : « signifie aussi, mettre à part, se retirer du commerce du monde » (F.) (CP 610).

Serpent : « On dit [] dune femme maligne et médisante, que cest un serpent, quelle a une langue de serpent » (F.) (CP 1290)

Serviteur : Je suis votre serviteur, souvent employé ironiquement pour exprimer un refus (I 155 ; I App. 4 127).

Soin : inquiétude, souci, peine (DC 165) ; aussi attention, sollicitude (DCA 939).

Sot : « On dit [] quun homme a fait le sot, quand il sest engagé en quelque méchante affaire, et surtout quand il en a été averti » (F.) (CP 727).

Sottises : « Des paroles et des actions obscènes. Nécoutez pas ce quil veut vous dire, cest une sottise. Il est indigne dun honnête homme de dire des sottises à une femme, devant des femmes » (A.) (CP 548).

Sourd : « se dit [] de celui qui fait semblant de ne pas entendre, parce quil ne veut pas accorder ce quon lui demande » (F.) (CP 767).

Stupide : frappé de stupeur (DCA 619).

Sucrée : « On dit aussi, quune femme fait la sucrée, lorsquelle est dissimulée, quelle fait la prude, quelle affecte des manières douces et honnêtes pour couvrir ses coquetteries secrètes » (F.) (DCA 481).

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Suffit : « On dit absolument, suffit, pour dire, il suffit » (A.) (CP 583, 594, 1661 ; I 109, 794).

Suisse : « nom donné au domestique à qui est confiée la garde de la porte dune maison, parce quautrefois ce domestique était pris ordinairement parmi les Suisses » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Firmin Didot, 1835) (I 1493 ; I App. 2 (didascalie) ; I App. 4 73 ; I App. 6 17).

Support : protection, faveur (DCA 1251). 

Supputer : calculer, compter (DCA 1031).

Surprendre : tromper (DCA 929, 1457, 1532, 1538, 1615). Surprise : tromperie (DCA 915, 1037, 1486).

Sursaut : « Surprise. Il ne se dit guère que dans ces phrases, quel sursaut ! quel terrible sursaut ! » (A.) (CP 298).

Tablatures : dans le sens denseignement ; mais aussi « figurément et familièrement, donner de la tablature à quelquun, lui causer de la peine, du souci, le mettre en cervelle : Cétait une petite personne dont la garde maurait donné bien de la tablature (Lesage, Le Bachelier de Salamanque, VI, 8 » (L.) (DCA 1066).

Tambour de Biscaye : « espèce de tambour de basque avec grelots et castagnettes » (Charles Soullier, Dictionnaire de musique illustré, Paris, E. Bazault, 1855) (I acte III, sc. 6 (didascalie) ; I App. 1 acte III (didascalie)).

Tant pis : pire (CP 462).

Telle quelle : « Familièrement, Tel quel, aussi mauvais et même plus mauvais que bon, de peu de valeur : La réputation telle quelle quils [mes livres] me pourraient acquérir (Descartes, Discours de la Méthode, VI, 4) » (L.) (DCA 306).

Tenir (en) : « éprouver quelque chose de fâcheux, de désagréable » (L.) (I 1866).

Tenir à quatre : « On dit aussi, dun homme qui fait le difficile dans un accommodement, quil se fait tenir à quatre » (A.) ; « On dit aussi, quun homme se fait tenir à quatre, quand il veut faire absolument quelque chose quon tâche dempêcher » (F.) (CP, 1293).

Tétigué : « Altération de tête-dieu dans la bouche des paysans des anciennes comédies » (L.) (I App. 4 132).

Tigresse : « On dit au figuré dune femme qui maltraite ses amants, que cest une vraie tigresse » (A.) (C 598, 724).

Tomber : « On dit au figuré tomber de son haut, pour dire, avoir une grande surprise » (A.) (CP 1618).

Torse : « en architecture, se dit des colonnes dont le fût est à moitié creux, et à moitié rebondi, suivant une ligne qui rampe le long de la colonne en forme dhélice » (F.) (C acte IV, sc. 5 (didascalie) ; C App. 2 Décoration du troisième acte).

Toucher : « se dit au figuré en morale, en parlant des passions. Cet homme est fort amoureux, il est bien touché, cette beauté a touché son cœur » (F.) (CP 1113).

Tour : se dit aussi, de différentes choses, dont on se sert, soit pour lhabillement, soit pour la parure, et qui sont mises en rond. Un tour de col. Un tourde bonnet. Un tour de plumes. Untour de perles. Un tour de cheveux. Et on appelle, tour blond, un tour de cheveux blonds » (A.) (CP 563).

Tout dun temps : immédiatement (CP 1623).

Toutou : « Terme populaire et enfantin. Cest un nom que les femmes et les nourrices donnent à de petits chiens » (F.) (CP 1233).

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Trafiquer : faire commerce, faire des affaires (DCA 1712).

Trait : « On dit, les traits de lAmour, parce que les poètes et les peintres ont accoutumé de représenter lAmour avec un arc et des flèches. Dans ce sens on dit au figuré des yeux dune belle personne, que ses yeux lancent mille traits » (A.) (C 717).

Trancher : Trancher : « se dit [] ironiquement des fanfarons, de ceux qui affectent de paraître plus quils ne sont » (F.) (CP 1318).

Tromper : « Tromper, signifie aussi au figuré faire ou dire quelque chose contre lattente de quelquun, soit en bien, soit en mal » (A.) (CP 107).

Vert. Sans vert : « on dit quun homme a été pris sur le vert, pour dire, sur le fait ; et quil a été pris sans vert, pour dire, à limprévu, par allusion du jeu quon joue au mois de mai, dont la condition est quil faut avoir toujours du vert sur soi » (F.) (DCA 359).

Vider : « se dit aussi au figuré des affaires, et signifie les terminer, les finir par jugement, accord, ou autre manière » (A.) (I 1446).

Violons : Lorchestre de la comédie était exclusivement composé de violonistes à cette époque (le clavecin et le théorbe nétaient que des instruments extraordinaires, engagés pour accompagner les intermèdes chantés, quand il y en avait). (CP Prologue, Suite du prologue ; I Prologue (didascalie) ; I App. 2 (didascalie) ; I App. 4 sc. 6 (didascalie)).

Visage : « On dit par mépris, populairement et bassement, voilà un plaisant visage. Parle donc, visage. Eh, visage » (A.) (CP 1124).

Vœu : « signifie aussi, souhait, prière, serment, suffrage. []Tous les vœux et tous les soins dun amant sont pour sa maîtresse » (F.) (I 225, 251, 962, 1057, 1379, 1752, 2030).

Vol : « Vol, se dit parmi les machinistes, dun mouvement par lequel ils enlèvent promptement en lair quelque corps. Il y a dans un tel opéra un vol dun Zéphyr, dun Mercure, qui est surprenant, qui est bien exécuté » (F.) (CP 132, Second Prologue ; C App. 1 n. 4).

Vouloir : « En vouloir à une personne, à une chose, signifie aussi, familièrement, avoir quelque prétention sur cette personne, sur cette chose, en avoir quelque désir. Il en veut à cettefille. Il en veut à cette charge » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Firmin Didot, 1835) (CP 660).

Yeux : « Donner dans les yeux de quelquun, à quelquun, léblouir, le tenter, le séduire par un certain éclat » (Dictionnaire de lAcadémie Française, 2 vol., Paris, Firmin Didot, 1835) (CP 1375).