Principes de l'édition
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Théâtre complet. Tome IV
- Pages : 43 à 44
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 75
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- EAN : 9782406106173
- ISBN : 978-2-406-10617-3
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-10617-3.p.0043
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 26/05/2021
- Langue : Français
PRINCIPES DE L’ÉDITION
Exception faite de mots comme avecque ou encor qui sont quelquefois exigés par la versification, nous avons modernisé l’orthographe mais en conservant, dans la mesure du possible, la ponctuation de l’époque. En fait, les signes de ponctuation n’avaient pas tout à fait la même valeur que ceux d’aujourd’hui. Dans son Dictionnaire universel (3 vol., La Haye et Rotterdam, Arnout & Reinier Leers, 1690. Réimpr. Genève, Slatkine Reprints, 1970), s.v. point, Antoine Furetière écrit : « Un point marque un sens complet, et que la période est achevée. Deux points marquent ordinairement le milieu d’un verset, ou la pause où on peut reprendre haleine. Le point avec la virgule s’appelle comma, et il marque une pause plus grande que la virgule, mais plus petite que celle des deux points ». En français moderne les deux-points sont un signe placé devant une explication ou une énumération, donc ceux qu’on trouve dans Stilicon, toujours en fin de vers, ont été remplacés par des points (v. 256, 288, 372, 421, 1040, 1346 et 1792).
En plus, on remarquera que le nombre de virgules qu’on trouve dans les éditions du xviie siècle, surtout en fin de vers, est plus significatif que de nos jours. Nous avons retenu la plupart des virgules de l’édition originale de notre pièce, mais lorsqu’elles risquaient de dérouter le lecteur moderne nous les avons remplacées par des signes plus forts (point-virgule ou point). Il serait fastidieux d’énumérer tous les exemples de changements dans la liste de variantes mais on constate qu’après la révision entreprise par Thomas Corneille en 1692 la ponctuation a été renforcée, les phrases devenant plus courtes et plus fermes.
Dans les versions imprimées des pièces de théâtre du xviie siècle, de nombreux substantifs, et même quelques adjectifs, commencent par une majuscule. Pour le texte de Stilicon nous avons relevé quarante-six substantifs (surtout trône, amour et maître) et deux adjectifs (auguste, souverain) qui sont agrémentés de cette façon. Afin de ne pas déconcerter le lecteur, la plupart des capitales sont remplacées ici par des minuscules. 44Par contre, dans le texte de la pièce nous avons retenu la majuscule pour les substantifs suivants : Ciel (séjour des Dieux), Cour, Dieux, Empereur, Empire, État, Impératrice, Madame, Prince, Princesse, Reine et Seigneur. Les majuscules ont été conservées aussi dans la dédicace et dans l’extrait du privilège du roi.
À l’intérieur d’un vers, si un point d’interrogation ou un point d’exclamation est suivi dans l’édition originale d’une minuscule, nous corrigeons (voir la note des vers 91 et 913). Nous conservons la minuscule après las ! et hélas !.
Enfin il faut se rappeler qu’au xviie siècle les auxiliaires devoir, falloir et pouvoir, au passé de l’indicatif, avaient presque toujours une valeur modale. Ainsi j’ai dû = j’aurais dû, il fallait = il aurait fallu, etc.